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mardi 14 mai 2024

Le morceau de bravoure du maire d’Argenteuil : « On ne veut plus d’une voie de passage mais une voie de destination ! » (Tribune 3)

Ah bas le Pont d’Argenteuil de Monet, vive le bac !

 

 

Chaque fois que des habitants s’opposent à ses projets, le maire d’Argenteuil parle d’esprits « rétrogrades ».

         Mais qui est rétrograde à Argenteuil ?

         Il l’est lorsqu’il déclare : « On ne veut plus d’une voie de passage mais une voie de destination ! ». Plus loin, il ajoute, dans la même veine et avec sa verve proverbiale : « On s’en fout du transit ! On le fait passer par les autres voies ! ».

         Tiens, mais c’est la première fois que j’entends cette idée de sa part : on les fait passer par où : par le boulevard Labrière, par le boulevard Héloïse ? Bonjour les habitants ! Bonjour le commerce de l’avenue Péri que l’on dit être l’objectif du projet Canopée !

         Qui, monsieur le Maire, l’histoire de l’humanité est celui du « transit ». Elle est celle de l’armature des voies et des flux. Vous voulez revenir en arrière ? Pour cela, pas de problème, des octrois aux portes d’Argenteuil ! Et le retour à avant 1832, plus de Pont de Monet, un bac, et fissa !

         Rétrograde : « Qui veut rétablir un état passé ».

         Qui est rétrograde à Argenteuil ? Ceux qui veulent défendre une salle des fêtes municipale et les vestiges des paysages de Monet, ou ceux qui tels les Amish se sont arrêtés deux siècles en arrière ? DM

 

lundi 29 avril 2024

Argenteuil, des voies pour voitures, pas pour les poules et les accidents. La responsabilité de l’État est certes engagée mais aussi celle de la municipalité…

Un aspect du recul drastique des services publics utiles à la population

 

 

Comme nous le développons dans l’article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière ci-dessus, la responsabilité de l’État est essentielle sur l’état des routes et des voies rurales ou urbaines. Pour ces dernières, « l’État s’est en effet déchargé sur ces collectivités locales de l’entretien de l’essentiel du réseau routier sans pour autant leur en donner les moyens. » On peut le constater à Argenteuil où il y a de très nombreuses voies dans un état déplorable.

         Le nombre de nids de poules est infini, et quand il y a une velléité de les supprimer, ce sont les effectifs qui manquent. La photo ci-dessus prise rue des écoles samedi soir indique les risques que la nuit des voitures pourraient prendre en l’empruntant, au vue des conséquences d’un travail non terminé.

         Ce que l’on doit reprocher à la municipalité est qu’au-delà de rares déclarations verbales sur le désengagement de l’État, elle accepte de gérer cet état de fait, quand elle ne privilégie pas certains quartiers à sa convenance.

         L’État ne peut pas distribuer des milliards et des milliards au grand patronat sans réduire les budgets des services publics utiles à la population. C’est là qu’est le problème principal. Aux travailleurs et aux habitants de le résoudre. DM

 

samedi 20 avril 2024

Argenteuil, commerce, quand une boutique telle « Chez Paul » ferme, ce n’est jamais bon

 

Une Canopée qui ne remplacera pas des conditions sociales et géographiques absentes

 

 

Au vu du nombre de clients dans les boutiques et restaurants de l’avenue Héloïse, leur rentabilité ne doit pas être facile à atteindre. C’est un vieux problème dans le centre d’Argenteuil dont nous rendons-compte régulièrement, dû en particulier à la nature très populaire de ce centre.

         Un des derniers avatars de la situation commerciale de cette avenue est la fermeture depuis plusieurs semaines de la boutique « Chez Paul » à l’angle de la rue Paul-Vaillant-Couturier dont le gérant vient apparemment de jeter l’éponge. Nous l’avons vu souvent tenir seul sa boutique à bout de bras.

         Cette enseigne s’était installée à Argenteuil dans le centre commercial Côté Seine dès son ouverture en 2002. Puis elle le quitta comme d’autres enseignes s’adressant à des revenus substantiels, pour s’installer jusqu’à aujourd’hui au carrefour « Babou ». La boutique connut alors des années de fonctionnement satisfaisant jusqu’aux déboires de ces dernières années. Durant ce temps faste, elle participa à la dynamique commerciale qui résultait de trois piliers proches : elle-même, la boucherie Bernard et la librairie Le Presse Papier. Il ne reste donc plus actuellement que Le Presse Papier.

         Ce n’est pas le projet Canopée vanté par la municipalité qui permettra de remonter la pente.

         Je suis allé ces jours derniers en Flandres belges dans une petite ville marquée par la pérennité de boutiques à l’ancienne telles que celles qui marquèrent la physionomie de la rue Paul-Vaillant-Couturier jusqu’à la fin des années 1970 au moins. Les ingrédients : une région sans doute de niveaux élevés de revenus y compris dans les milieux populaires, l’inexistence de grands centres commerciaux, et la proximité immédiate entre des espaces de revenus substantiels et une longue rue commerçante. DM