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samedi 7 octobre 2023

Argenteuil, Val d’Oise, à l’Éducation, un vrai syndicalisme de démocratie ouvrière

Une voie solide pour redonner moral et combativité à des travailleurs

 

 

Depuis une vingtaine d’année, en créant une action syndicale démocratique, et une vie de syndicat qui l’est tout autant, le petit syndicat CGT de l’Éducation du Val d’Oise a grandi d’année en année. Il rassemble des enseignants, mais d’autres travailleurs de l’Éducation, des AESH en particulier. Sa croissance s’accélère.

         Il a été très présent dans les mobilisations de ces dernières années, mettant sur pied à chaque mouvement de grève des assemblées générales. En interne, ses réunions où des militants politiques de diverses tendances participent à l’action et à l’organisation, il a su créé des échanges démocratiques, riches d’idées et de fraternité, où chacun trouve sa place, apprend et agit.

         Hier, un conseil syndical départemental du syndicat s’est tenu à Argenteuil. Il a rassemblé 80 participants dont la moyenne d’âge était plus près de 30 ans que de 60.

         Dans la période difficile que le monde du travail vit, cette vitalité d’une organisation collective de travailleurs était particulièrement à signaler. Dominique Mariette

 

mardi 12 septembre 2023

Argenteuil, face aux multiples maux de la société, aider oui bien sûr, mais militer d’abord pour abattre le capitalisme

L’engagement militant pour aller vers la suppression des inégalités sociales et spatiales

 

Collecte au marché Héloïse dimanche

 

 

À toutes les échelles, et en gardant la mesure comme en toutes choses, l’actualité des drames pose la question de la nécessité d’agir pour renverser une société dont l’axe est le profit capitaliste avec ses inégalités de toutes natures.

         Le dernier drame est bien évidemment celui des conséquences du tremblement de terre au Maroc avec ses victimes et ses horreurs. Mais, certes à une toute autre échelle, il y a également la montée de la pauvreté, du nombre de « sans abri », partout, et donc à Argenteuil.

         Ces deux drames, à des niveaux différents bien sûr, ne sont que deux aspects liés à la nature de la société actuelle. Ils émeuvent à juste titre bien des habitants de notre ville. Des militants et des bénévoles s’activent pour alléger les conséquences de ces drames.

         Face à la honteuse fermeture du Centre d’Hébergement d’Urgence actée par la municipalité d’Argenteuil, ils s’activent pour pallier à la mesure de leurs moyens bien limités aux conséquences de cette situation.

         Avant-hier, souvent les mêmes, étaient dans l’action au grand marché Héloïse de la Ville, pour la collecte de fonds pour les habitants de la région du Maroc brutalisée par le tremblement de terre de ces derniers jours. Les passants ont été très généreux en versant très nombreux leur obole, malgré leurs modestes moyens.

         Ces réactions de générosité ne sont pas nouvelles et sont réconfortantes.

         Mais elles ne doivent pas faire oublier que ces drames ne sont que les conséquences d’une société profondément inégalitaire à tous les niveaux qui crée l’immense profondeur de ces drames. Les tremblements de terre sont des phénomènes « naturels », mais l’ampleur de leurs conséquences est sociale. Quant à la montée de la pauvreté et de la marginalisation sociale, elle n’a strictement rien de naturelle.

         Il nous faut renverser le capitalisme. C’est, de notre part, le sens de notre engagement communiste, révolutionnaire, et internationaliste, car c’est à l’échelle du monde qu’il nous faudra rétablir les conditions de l’égalité et du bien-être pour tous. Aider oui, mais s’engager dans l’action militante, plus que jamais ! DM

 

jeudi 17 mars 2022

Alain Krivine, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Alain Krivine

16 Mars 2022

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès d’Alain Krivine, survenu le 12 mars à Paris, à l’âge de 80 ans.

 

 

Celui qui nous quitte a été jusqu’au bout un militant communiste révolutionnaire.

Son histoire se confond avec celle du courant politique représenté longtemps par la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), avant qu’elle donne naissance au Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Même si bien des choses ont séparé et continuent de séparer notre courant, Lutte ouvrière, de celui qu’Alain Krivine a ainsi incarné toute sa vie, il a toujours été pour nous un camarade.

Lutte ouvrière avait appelé à voter pour lui en 1969. Depuis la caserne où il était mobilisé, il s’était alors porté pour la première fois candidat à l’élection présidentielle, cinq ans avant qu’Arlette Laguiller soit à son tour candidate, en 1974. Mais les occasions de nous retrouver ensemble, du même côté de la barricade, ne se sont évidemment pas résumées à des échéances électorales.

Ce n’est pas le lieu de retracer ici tout ce qui, au cours de plusieurs décennies, a pu nous réunir ou au contraire nous éloigner. Rappelons cependant qu’en 1999 la liste commune de Lutte ouvrière et de la LCR avait obtenu cinq élus au Parlement européen, dont Arlette Laguiller et Alain Krivine. Cela avait été une nouvelle occasion de nous retrouver côte à côte pour faire entendre, pendant les cinq ans de ce mandat, le courant révolutionnaire. C’était cette fois – et une fois n’est pas coutume – du sein d’un parlement bourgeois qu’il fallait le faire, en tentant naturellement de faire porter cette voix bien au-delà. Là aussi, au cours de cette expérience, les différences politiques entre nous n’ont jamais empêché une collaboration étroite, la solidarité et la fraternité.

Nous garderons d’Alain le souvenir de sa conviction, de sa chaleur, de l’énergie infatigable qu’il a mise à défendre ses idées et à faire vivre le courant révolutionnaire, en France et au-delà. Si, malgré toutes les difficultés, ce courant est toujours bien vivant aujourd’hui, on le doit aussi à Alain.

Lutte ouvrière sera bien sûr présente à ses obsèques, qui auront lieu lundi 21 mars à 15 h 30 au crématorium du cimetière du Père-Lachaise.

« Contrairement à d’autres qui se disaient révolutionnaires en 1968 mais qui se sont ensuite intégrés à la société bourgeoise, Alain Krivine est toujours resté fidèle à ses idées. Ayant été élus ensemble en 1999 sur une liste LO-LCR aux élections européennes, j’avais pu apprécier le militant. »

Arlette Laguiller

Michel Rodinson pour Lutte ouvrière

                                                                                   (Lutte ouvrière n°2798)