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mardi 7 mai 2024

Arlette LAGUILLER clôture la liste de nos 81 candidats de la liste Lutte ouvrière- - Le camp des travailleurs pour les élections européennes du 9 juin prochain

 

Arlette LAGUILLER

Employée de banque retraitée

Seine-Saint-Denis

Je suis Arlette Laguiller. J’ai 84 ans. A 16 ans, comme beaucoup d’enfants de la classe ouvrière, j’ai commencé à travailler. Je suis rentrée dans une grande banque comme employée et à 20 ans je me suis engagée politiquement, parce que j’étais révoltée par la sale guerre que la France coloniale menait en Algérie.

Ensuite j’ai participé à tous les combats syndicaux et politiques dans mon entreprise. Bien sûr mai 1968, mais aussi une grève en 1974, qui a duré deux mois et qui m’a confortée à jamais dans l’idée que les travailleuses et les travailleurs peuvent agir, se battre et même créer une tout autre société que la société capitaliste.

Lors de cette grève de 1974, nous avions pu mettre en place des comités de grève. Ils ont été à l’initiative des militants de Lutte ouvrière, mais ils ont permis à tous les salariés de diriger leur grève. En effet, malgré la division syndicale, les grévistes, syndiqués ou non, ont pu contrôler leur mouvement et décider chaque jour en assemblée générale de sa reconduction. Cela a permis à la grève d’aller jusqu’au bout de ce que les travailleurs voulaient, c’est-à-dire jusqu’à la satisfaction des revendications. 

 

dimanche 10 mars 2024

Safran, lutte pour les salaires. intervention de Lutte ouvrière lors du rassemblement de mardi dernier devant l'usine Safran-Gennevilliers

Nécrologie locale à Argenteuil, une préoccupation des habitants, des associations et des militants, mais le silence de la municipalité

 

Connaître la disparition de tous ceux que nous avons connus et appréciés

 

 

Mai 68. Pierre Fiévet, un militant de cette génération

Le numéro de mars de Ma ville vient de paraître. J’avais hâte de vérifier si enfin un tableau nécrologique avait réapparu dans le mensuel. Pour ce faire, j’avais, il y a quelques semaines, envoyé à Georges Mothron la brève que j’avais à nouveau écrit sur le sujet à propos de la triste disparition de la fille de Thérèse et Michel Lecomte, militants de la FNACA. En tout cas dans ce numéro, rien n’apparaît. On peut rêver pour les suivants.

         Cette liste nécrologique est nécessaire pour tous les habitants. Mais il me semble qu’elle le soit tout particulièrement pour le réseau associatif et celui des partis politiques.

         Il en va ainsi pour nous-mêmes Lutte ouvrière qui avons commencé à exister sur la Ville à partir de 1975 et vraiment publiquement à partir de 1983, date de notre première liste de candidats aux élections municipales. Mais il en va aussi sur Argenteuil pour le PCF qui compta longtemps des milliers et des milliers d’adhérents.

         À ce propos, nous avons appris d’une façon totalement incidente la disparition de deux militants du PCF avec lesquels nous avions tissé des liens au moins d’amitié voire de solidarité politique pour Pierre, Pierre FIÉVET et Jacques TISSIER disparus l’année passée.

         Je voudrais dire quelques mots en particulier à propos de Pierre FIEVET décédé à l’âge de 93 ans.

         Nous nous étions croisés au lycée Nadia et Fernand Léger de 1985 à 1990, tous deux enseignants dans ce lycée professionnel. Il existait alors dans cet établissement une très forte section CGT. J’y avais adhéré, mais y suis resté très marginal durant ces années. J’étais trotskyste, j’étais surtout un « gauchiste » pour les militants du PCF émergeant alors très lentement du stalinisme. Ce ne fut pas facile pour moi. Pierre était un militant de ce parti qui habitait à deux pas, au bord de la terrasse du Val-Nord.

         Nous nous perdîmes de vue, mais je l’ai retrouvé des années plus tard. Les années de recul du PCF et de déception pour nombre de militants de ce parti étaient passés par là. Mais Pierre était resté foncièrement communiste sur le plan de l’espoir qu’un jour la société changera. Et il s’était rapproché de Lutte ouvrière dont il allait, jusqu’à la fin de sa vie, acheter au tabac-presse des Terrasses notre hebdomadaire qu’il lisait tout en restant un lecteur de son journal de toujours, L’Humanité.

         Voilà, il est là dans ma mémoire, et je tenais à lui rendre hommage. DM