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lundi 17 juin 2024

Nathalie ARTHAUD dans la manifestation parisienne du 15 juin

Promesses électorales, la foire des bateleurs bat son plein

 

Paroles, paroles : les travailleurs ne se nourrissent pas de promesses

 

 

1968-2024, permanences

Lisez ci-dessous un article de notre hebdomadaire de cette semaine. Mais depuis sa parution, le volume des promesses électorales venant de tous les bords des grandes écuries électorales a explosé. Si on les croyait, le sort des travailleurs irait dès le soir du 7 juillet vers l’avenir radieux. Non, ils le savent, ce sont des bobards électoraux, des produits d’appel d’illusions. Pour améliorer leur sort, leur vie, salaires, services publics qui leur sont utiles, rejet des dangers guerriers qui s’accumulent, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes. DM

 

Paroles, paroles : les travailleurs ne se nourrissent pas de promesses

Publié le 12/06/2024

À la veille du 30 juin, les promesses électorales fleurissent.

Le Rassemblement national et les partis du Front populaire, nouvelle mouture de l’union de la gauche, prétendent tous se préoccuper du sort des salariés qui ont de petits revenus ou de petites retraites, et se disent prêts à combattre la hausse des prix.

Ainsi le RN affirme qu’il baissera la TVA sur le gaz, l’électricité, le fioul et qu’il rétablira le « prix français de l’énergie ». La gauche affirme qu’elle imposera un nouveau calcul du prix des énergies et augmentera le smic.

Mais les dirigeants des plus grandes entreprises du pays restent tout de même sereins. L’un d’eux l’a exprimé ainsi : « Tout le monde veut renverser la table mais, une fois au pouvoir, les responsabilités, ça responsabilise. ».

Effectivement, les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Si le monde du travail, si tous ceux dont les revenus sont épuisés dès le 10 du mois veulent obtenir une augmentation des pensions de retraite, des salaires ou des allocations pour réussir à assumer leurs dépenses de base, ils doivent se préparer à l’imposer. Quel que soit le futur gouvernement, même les petites réformes ou coups de pouce attendus par les salariés et les plus pauvres seront sacrifiés à la défense des profits. Le grand patronat a bien des moyens de dicter les réformes qu’il souhaite, et qui consistent à faire les poches des classes populaires pour grossir ou maintenir ses fortunes.

Sans rien attendre du résultat des élections, il y a nécessité à ce que les travailleurs s’organisent autour de revendications indispensables, en particulier l’augmentation – et l’indexation sur les prix – des pensions de retraite, des salaires, des allocations de chômage, la répartition du travail entre tous, l’interdiction des licenciements, et contre la précarité et l’exploitation qui se durcissent dans les entreprises.

Le seul moyen pour les travailleurs de défendre leur niveau de vie et leurs conditions d’existence est de s’organiser pour imposer à la bourgeoisie leurs exigences, celles de la classe qui produit tout et sans laquelle rien ne fonctionne.

                                                Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2915)


 

dimanche 16 juin 2024

Des candidats de Lutte ouvrière pour exprimer que les travailleurs ne pourront s'en sortir que par eux-mêmes. Une vidéo d’un candidat de l’Aube qui pourrait être celle de tous les autres

Gauche : tromper, c’est un art…

À des années-lumière d’une politique pour le monde du travail

 

L'homme de la loi El Khomri, de la déchéance de la nationalité, des milliards au patronat du CICE, le promoteur de Macron, etc
 

La gauche - celle qui a tant de fois trompé les travailleurs en gouvernant en faveur de la bourgeoisie - s’est unie pour les élections législatives, alors qu’elle était dispersée dans les urnes il y a seulement cinq jours.

         Pourquoi ? Parce que le faible score de tous ces partis aux Européennes leur dicte de s’unir pour sauver leurs postes de députés à l’Assemblée, compte-tenu du mode de scrutin. Ils avaient agi de même en 2022, après des scores qui les plaçaient, comme aujourd’hui, derrière leurs rivaux de droite et d’extrême droite.

         Mais ces appareils de gauche, qui ont comme ADN le mensonge électoral, loin de se pencher sur les raisons de la fuite de leur électorat ouvrier, s’extasient sur eux-mêmes. Cette enième mouture d’union de la gauche serait « un évènement politique considérable » selon Mélenchon, pendant qu’Olivier Faure parle d’« une page de l’histoire de France qui s’écrit ».

         François Hollande approuve : tout un programme…

 

samedi 15 juin 2024

Appels syndicaux : les exigences des travailleurs s’imposeront par la lutte !

Appels syndicaux : les exigences des travailleurs s’imposeront par la lutte !

Publié le 12/06/2024

Après les résultats des élections européennes, le succès du RN et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, bien des militants, bien des travailleurs, notamment immigrés, souhaitent manifester et dire combien ils sont opposés à l’idée d’une arrivée au gouvernement des amis de Le Pen et Bardella. On ne peut que partager leur légitime émotion.

C’est une des raisons pour lesquelles cinq directions syndicales appellent à « manifester le plus largement possible », notamment le week-end du samedi 15 juin, déclarant : « Notre République et notre démocratie sont en danger ».

L’appel intersyndical, signé par la CGT, la CFDT, l’Unsa, la FSU et Solidaires, affirme qu’« il faut un sursaut démocratique et social », qu’« après le choc des européennes, les exigences sociales doivent être entendues » et donne pour but aux manifestations de « porter la nécessité d’alternatives de progrès pour le monde du travail ». Cet appel à des « alternatives de progrès » est évidemment pour l’intersyndicale une façon de laisser entendre qu’il faut voter le 30 juin pour le rassemblement de gauche, dont les partis appellent d’ailleurs aux manifestations, car ce nouveau Front populaire pourrait tenir compte « des exigences du monde du travail ». Mais peut-on vraiment le croire ?

Bien sûr, le communiqué liste aussi ce que pourraient être lesdites exigences, énumérant l’augmentation des salaires, l’abandon des attaques contre les retraites, et demandant même au gouvernement Macron, ou plutôt à ce qu’il en reste, de renoncer à la réforme de l’Assurance chômage… Ce sont des points sur lesquels le rassemblement électoral de la gauche peut faire des promesses. Mais, faut-il s’en remettre à une telle alternative, fût-elle « de progrès » ?

Bien sûr, on ne peut croire aux promesses que même le RN fait en matière sociale, sur lesquelles il a bâti une partie de son succès électoral. Mais comment croire aujourd’hui que, face au danger du RN, la « République » serait une protection ? Au sein de cette république, tous les partis qui ont gouverné, de gauche comme de droite, se sont comportés en ennemis implacables du monde du travail, dont ils ont fait reculer les conditions de vie et d’emploi. Tous portent une responsabilité dans la situation d’aujourd’hui car, sur les questions des salaires, des licenciements, de la retraite, des services publics, ils ont mené la même politique exigée par les capitalistes contre la classe ouvrière.

Alors, il ne faut surtout pas attendre du gouvernement qui sortira des urnes les 30 juin et 7 juillet, quel qu’il soit, qu’il satisfasse les exigences du monde du travail. Il faut se préparer à les lui imposer par la lutte, par la grève, par la mobilisation des travailleurs dans les entreprises et dans la rue.

Dès maintenant, le week-end du 15 juin et après, il faut bien sûr manifester, et Lutte ouvrière appelle à participer aux cortèges syndicaux, non pas pour appeler à se fier à la République et à la « démocratie » mais pour dire qu’il faut se fier à la lutte des travailleurs et qu’il faut la préparer. Elle seule pourra imposer leurs exigences, s’assurer de leur mise en pratique et faire que tôt ou tard – et le plus tôt sera le mieux – ceux qui produisent toutes les richesses et font fonctionner la société soient aussi ceux qui la dirigent.

                                                         Marion Ajar (Lutte ouvrière n°2914)

 

Communiqué de Lutte ouvrière sur la manifestation du samedi 15 juin

Publié le 12/06/2024

Par solidarité avec une partie importante de la classe ouvrière, notamment de sa composante immigrée, inquiète devant l’éventualité d’associer au pouvoir le Rassemblement national, Lutte ouvrière appelle à participer à la manifestation de samedi 15 juin.

Elle ne participe cependant pas à l’opération intitulée « Front populaire », montée par des partis dits de gauche qui, chaque fois au pouvoir, ont gouverné dans l’intérêt de la grande bourgeoisie contre les classes populaires.

Leur responsabilité est écrasante dans la montée de l’extrême droite, de ses idées et de ses hommes politiques.

En refusant leur confiance dans les politiciens de la bourgeoisie, quelle que soit leur étiquette, Lutte ouvrière appelle à une reprise de conscience de la classe ouvrière dans ses intérêts de classe contre la bourgeoisie, les actionnaires de la grande industrie, de la grande distribution et de la finance.

                                          Pour Lutte ouvrière,

                                                           Nathalie ARTHAUD