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vendredi 28 juin 2024

Appel de Nathalie Arthaud au vote Lutte ouvrière

Le 30 juin, votez Lutte ouvrière, le camp des travailleurs !

 Le 30 juin, votez Lutte ouvrière, le camp des travailleurs !

 

 

À quelques jours des élections législatives, un point fait l’unanimité dans le monde ouvrier : Macron, qui a passé son temps à nous mépriser et nous piétiner, doit être rejeté. Mais de quelle façon le chasser ? Là-dessus, le monde du travail se divise.

Il y a ceux qui sont prêts à voter pour le Rassemblement national. Ecœurés par tous les partis qui se sont succédé au pouvoir, ils croient que Bardella donnera un coup de pied dans la fourmilière. Erreur : plus il se rapproche du pouvoir, plus il s’inscrit dans la continuité de tous les politiciens qui l’ont précédé.

Ne vient-il pas de nouer une alliance avec une partie de la droite, avec Ciotti qui veut encore repousser l’âge de la retraite ? N’est-il pas déjà en train d’expliquer qu’il ne pourra pas tout faire, parce qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses ?

Le coup des caisses vides, c’est le discours mensonger de tous les politiciens pour justifier leurs reculades : ils omettent de dire que les caisses du grand patronat débordent et que toutes les richesses, que nous produisons, sont largement suffisantes pour assurer un minimum de 2 000 euros de salaire, une retraite à 60 ans et des créations d’emplois pour améliorer nos conditions de travail.

Même sur le terrain des incivilités et de la délinquance, le RN ne changera rien. Car, pour cela, il faudrait arrêter avec cette politique d’abandon des quartiers populaires et de leur jeunesse. Il faudrait en finir avec la précarité et les inégalités ahurissantes. C’est-à-dire qu’il faudrait s’en prendre à la rapacité de la grande bourgeoisie, à ceux qui nous exploitent, licencient et jettent des millions de travailleurs dans la misère.

Pour compenser ses reniements, Bardella s’attaquera aux travailleurs étrangers ou d’origine étrangère, au nom de la préférence nationale. Mais croire que les économies faites sur le dos des étrangers et des sans-papiers profiteront aux classes populaires est de la naïveté. Ce n’est pas parce qu’un travailleur immigré ne pourra pas toucher telle ou telle aide que les salaires augmenteront.

L’argent pris aux travailleurs étrangers ira une fois de plus dans les coffres-forts de la grande bourgeoisie. Qu’il y ait des ouvriers plus écrasés et persécutés que d’autres n’a jamais fait avancer les intérêts des travailleurs. C’est même l’inverse. Moins les travailleurs étrangers auront de droits, plus nous reculerons tous parce que ce sera un nouveau moyen de pression pour le patronat. Et ce, d’autant plus que nous serons encore plus divisés que nous ne le sommes aujourd’hui.

À l’opposé, il y a ceux qui craignent, à juste titre, que les racistes et les xénophobes soient renforcés par le RN. Et certains comptent sur le Nouveau Front populaire pour l’empêcher. Mais ce sont les mêmes politiciens de gauche qui nous ont trahis maintes et maintes fois.

Ces dernières semaines, ils nous rejouaient le film Petits meurtres entre amis, et les voilà unis sur un programme censé nous faire rêver, en nous ramenant Hollande, qui plus est ! Mais même ce programme, dérisoire pour régler les problèmes des travailleurs, finira à la poubelle comme sous Mitterrand, Jospin et Hollande.

Parce que la gauche ne veut pas s’en prendre au grand patronat, il n’y a aucune raison qu’elle fasse autre chose que ce qu’elle a fait pendant quarante ans : nous laisser dans la galère, confrontés aux licenciements et aux attaques patronales. Et c’est cela qui pousse les travailleurs les plus désespérés dans les bras du RN. Alors, ce n’est pas parce qu’ils nous rejouent le coup de l’Union de la gauche et du barrage anti-RN qu’il faut leur refaire confiance.

Une chose est certaine : nous ne rejetterons pas des politiciens bourgeois en nous en remettant à d’autres politiciens qui ne veulent pas imaginer d’autre avenir que cette société d’exploitation !

Notre sort ne changera pas tant que nous ne serons pas capables de nous en mêler nous-mêmes. À nous de nous exprimer, d’agir et de mener la lutte pour nos intérêts de travailleurs et ceux de toute la société.

C’est pour cela que Lutte ouvrière présente des ouvriers, des employés, des infirmières, des enseignants, des facteurs, des employés dans presque toutes les circonscriptions du pays. Grâce à nos candidats, les travailleurs qui n’ont plus confi ance dans les bonimenteurs professionnels pourront voter pour l’un des leurs, dévoué aux intérêts des exploités. Pour des candidats opposés à la grande bourgeoisie et à son système capitaliste qui nous enfonce dans des crises et des guerres sans fin.

Votez pour des candidats qui sont comme vous, qui vivent les mêmes difficultés que vous et qui ont toujours été fidèles à vos combats !

                                                            Nathalie Arthaud

À Argenteuil et Bezons : votez Lutte ouvrière-Le camp des travailleurs c’est voter Dominique MARIETTE et Michel CAMPAGNAC, deux militants de la réorganisation de notre classe, le monde du travail

 

Aidez à ce que se renforce notre courant politique militant

 


 

Le meeting du banquet de Lutte ouvrière à Argenteuil en 2019

Michel et moi-même, nous avons connu Lutte ouvrière alors que nous étions encore au lycée. Moi le plus ancien, j’ai eu la chance de connaître l’expérience de Mai 68, la politisation intense d’une fraction de la jeunesse, et la force de la grève générale.

         Michel et moi-même, révoltés par l’impasse du capitalisme, nous avons rejoint Lutte ouvrière, le courant politique fidèle aux idées de Marx, d’Engels, de Rosa Luxemburg et de Lenine, se réclamant de celui qui lutta pour la continuation de l’idéal communiste et internationaliste défiguré par le stalinisme, Léon Trotsky.

         Je revins à Argenteuil en 1975, Michel arrive à Bezons au début des années 2000. Nous ne cesserons jamais depuis lors, dans ces deux villes, de tisser ce qui est le cœur de l’organisation politique de notre classe, le réseau militant, dans les profondeurs des entreprises et des quartiers populaires de nos deux villes. Une présence faite d’idées, de solidarités et de lutte. Nous le fîmes malgré bien des obstacles, en ne cédant jamais.

         Élus députés, c’est ce combat-là que nous poursuivrions, pour faire entendre le camp et les intérêts des travailleurs au cœur d’un des organes du pouvoir politique de la bourgeoisie.

         Dans tous les cas, voter pour notre candidature, c’est aider au développement du parti ouvrier communiste, révolutionnaire, et internationaliste qui à Argenteuil comme à Bezons manque cruellement au monde du travail depuis près d’un siècle.

         Dans tous les cas, dès lundi le combat continue. Aidez-vous pour la suite ! DM

Législatives 2024 : À nos électrices et électeurs

Dans les 550 circonscriptions où Lutte ouvrière est présente, nous avons fait imprimer des bulletins pour tous les bureaux de vote. En raison des délais contraints, nous avons cependant rencontré des difficultés d’acheminement.

Aussi serons-nous reconnaissants à nos lecteurs et amis de nous aider à vérifier la présence de nos bulletins, dimanche 30 juin, en allant voter à 8 heures, dès l’ouverture des bureaux. Si des bulletins manquaient, merci de nous en avertir aussitôt.

Tél : 01 48 10 86 20

Mail : contact@lutte-ouvriere.org

 

À Argenteuil et à Bezons, dans la 5ème circonscription du Val d’Oise :

0699499864

 

jeudi 27 juin 2024

Programme du RN : au service des riches et du patronat

Programme du RN : au service des riches et du

patronat

Publié le 26/06/2024

Reculade sur les promesses aux classes populaires,
cadeaux fiscaux pour les riches et le patronat,
démagogie réactionnaire contre les étrangers
et les binationaux : voilà le programme du RN,
présenté le 24 juin par Jordan Bardella.

Ceux des travailleurs qui espèrent chasser Macron et sa politique en votant pour le RN sont prévenus : « Le programme économique du RN s’inspire de plus en plus de celui de Macron », comme l’écrivait le journal Le Monde. La baisse promise de la TVA sur les produits de première nécessité est reportée à la Saint-Glinglin, tout comme l’annulation de la loi sur la retraite à 64 ans. Au mieux, quelques dizaines de milliers de salariés qui ont commencé à travailler avant 20 ans, et à condition qu’ils aient acquis leurs 43 annuités de cotisations, pourraient partir à 60 ans ! Même la promesse de réduire à 5,5 % la TVA sur l’énergie est en train de s’envoler : Bardella prétend qu’il doit avoir l’aval de l’Union européenne et prévient que, selon les exigences patronales, il ne quittera pas le marché européen de l’électricité. Il annonce au mieux une baisse de la TVA de 20 à 15 %.

Par contre, pour les riches et le grand patronat, les promesses sont confirmées. Sous prétexte de réindustrialiser le pays, le RN va continuer à baisser les impôts dits de production payés par les entreprises. Il ne reviendra pas sur la baisse de 33 % à 25 % des impôts sur les bénéfices des sociétés, décidée par Macron en 2022. À la trappe, la proposition de « taxer les super-profits » émise en 2023 par Marine Le Pen ! Bardella maintiendra la « Flat tax » instaurée par Macron pour plafonner à 30 % la taxation des revenus du capital. Sous prétexte de permettre aux employeurs d’augmenter les salaires, le RN veut supprimer toutes les cotisations patronales sur d’éventuelles augmentations de salaire de 10 %. Le Medef demande, le RN obtempère !

Depuis l’annonce de la dissolution, et pour démontrer à la bourgeoisie que le RN est un parti de gouvernement, responsable et docile, à qui elle peut confier les clés de son appareil d’État, Bardella multiplie les gestes de soumission en direction des milieux d’affaires. Et il n’a pas besoin de se forcer tant l’histoire de son parti, son idéologie et le CV de ses cadres et candidats montrent qu’il est un parti bourgeois, viscéralement antiouvrier.

Pour faire oublier ses reniements sur le terrain social à ses électeurs des classes populaires, Bardella déverse sa démagogie contre les étrangers, leurs enfants et les binationaux. Tant qu’elles n’empêchent pas les patrons du BTP, de la restauration ou de l’agriculture de disposer de travailleurs étrangers, avec ou sans papiers, qu’ils exploitent sans vergogne, les déclarations xénophobes du RN ne les dérangent pas. Alors Bardella promet de réformer l’Aide médicale d’État (AME), d’accélérer les expulsions d’étrangers, de remettre en cause le droit du sol et de conditionner les aides sociales à cinq ans de présence en France.

Presque toutes ces mesures iniques étaient déjà dans la loi Asile et Immigration de Darmanin, votée par les députés macronistes qui usent depuis sept ans des mêmes ficelles que le RN, avant d’être retoquée par le Conseil constitutionnel. Pour avoir l’air d’en faire un peu plus sur ce terrain nauséabond, Bardella annonce vouloir interdire l’accès de certains emplois publics, dits sensibles, aux binationaux, soit 3,3 millions de personnes.

Qu’elles soient ou pas suivies d’effet, ces annonces ne peuvent que susciter l’inquiétude des travailleurs d’origine étrangère et elles alimentent une division mortelle dans la classe ouvrière. Tous ceux qui ont à cœur de défendre les intérêts des travailleurs ne peuvent que combattre le poison du racisme et de la xénophobie, en lui opposant l’unité nécessaire dans la lutte contre les exploiteurs.

                                                       Xavier Lachau (Lutte ouvrière n°2917)