Affichage des articles dont le libellé est Après le 17 Novembre. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Après le 17 Novembre. Afficher tous les articles

mardi 11 décembre 2018

Alcool et « gilets jaunes » : l’Etat interdit le petit jaune et le petit rouge


Un petit air de prohibition ou l’art de ne pas se faire des amis



Dans le Val d’Oise, comme dans un certain nombre de départements, un arrêté préfectoral a interdit la vente d’alcool durant tout le week-end, en rapport avec les manifestations des « Gilets jaunes », et le risque que ce dangereux alcool au naturel ou transformé pouvait occasionner.
         Il faut imaginer l’allure des rayons des grandes surfaces cachés derrière des toiles ou derrière des packs d’eau pour que les clients ne soient pas tentés de se servir.
         Tout cela a de quoi vraiment faire sourire.
         Si le mouvement continue et se développe comme nous le souhaitons, nous nous demandons bien quelle sera la prochaine étape pour le ridicule gouvernemental qui a la démarche quelque peu chaloupante d’un homme alcoolisé.

lundi 10 décembre 2018

Nathalie ARTHAUD sur M6, samedi 8 décembre, journée de mobilisation

Université : faire payer les capitalistes, pas les étudiants


Etudiants de tous les pays et de toutes les universités, unissons-nous !



Le gouvernement a récemment annoncé une très forte hausse des frais d'inscriptions pour les étudiants originaires de pays extérieurs à l'Union européenne : 2 770 € l'entrée en licence contre 170 € aujourd'hui, 3 370 € pour le master et le doctorat contre respectivement 243 et 380 € actuellement. Et il prépare peut-être ainsi une hausse des droits d'inscription pour tous.
Jeudi 6 décembre, plusieurs milliers d'étudiants de toutes nationalités ont protesté contre cette mesure lors de manifestations, notamment au siège parisien de Campus France, organisme chargé de l'accueil des étudiants étrangers. Dans d'autres universités, le sujet a été à l'ordre du jour des assemblées générales qui ont eu lieu toute la semaine, aux côtés des discussions sur le manque de moyen à l'université et sur le mouvement des gilets jaunes. Car beaucoup d'étudiants vivent, tout comme leurs parents, eux aussi des fins de mois difficiles, en raison entre autres du bas niveau des bourses et, pour ceux qui travaillent pour financer leurs études, des faibles salaires de leurs petits boulots.
Alors ce ne sont pas les raisons qui manquent pour rejoindre à la contestation qui se développe dans le pays.

dimanche 9 décembre 2018

Hier : nouvelles manifestations dans tout le pays :


Etape vers un approfondissement de la contestation ?

 


La contestation initiée par des gilets jaunes a mis le gouvernement en difficulté, l'a même obligé de commencer à reculer sur des mesures qu'il allait prendre, et qui n'amélioraient en aucune façon le sort des classes populaires. Depuis, la jeunesse scolarisée a commencé à se mobiliser, inquiète de son avenir au sein d'une société inégalitaire.
Il est à espérer, dans les jours qui viennent, que les millions de travailleurs qui, dans les entreprises, font tourner l'ensemble de l'économie, en profiteront pour se faire entendre dans cette contestation. Sur leur terrain, massivement, avec l'arme de la grève, pour défendre leurs intérêts - avant tout les salaires, leur seul gagne-pain - ils sont capables de renverser des montagnes et de l'emporter sur le patronat et sur l'État à son service.

samedi 8 décembre 2018

Salaires : ce n’est pas du blabla qu’il faut mais une augmentation générale


Ce dont les travailleurs ont besoin : un salaire leur permettant de vivre


Dans le Nord

L'annulation pure et simple pour un an de la hausse des taxes sur les carburants n'ayant visiblement pas eu d'effet sur la mobilisation des gilets jaunes, le gouvernement cherche d'autres moyens pour éteindre le feu. Ainsi, Édouard Philippe a évoqué la possibilité du versement d'une prime exceptionnelle aux salariés, prime qui pourrait être défiscalisée.
Pour l'instant, ce n'est qu'une déclaration sans aucune précision ni aucun engagement, parce que Philippe et Macron n'ont aucune intention de contraindre les capitalistes à quoi que ce soit. Mais de toute façon, une prime ne résoudrait pas les problèmes de pouvoir d'achat des classes populaires : c'est tous les mois que les travailleurs ont besoin d'un salaire suffisant pour vivre, pas une fois par an.
Pour imposer une véritable augmentation des salaires, il faudra que le mouvement s'étende dans les entreprises, y compris dans les bastions ouvriers que sont les grandes entreprises, pour que la classe ouvrière impose aux capitalistes et à leurs actionnaires de prendre sur leurs profits.

Mobilisation des jeunes : un communiqué de Nathalie ARTHAUD



Mobilisation des jeunes : un gouvernement incendiaire

Communiqué

07/12/2018



L’arrestation humiliante de dizaines de lycéens à Mantes-la-Jolie, alignés, genoux à terre et mains derrière la nuque, comme des prisonniers de guerre, est révoltante. Elle s’ajoute à une série de violences policières commises depuis le début de la semaine : lycéens blessés par des tirs de flash-ball à Grenoble, Garges-lès-Gonesse et Saint-Jean-de-Bray dans le Loiret ; élèves gardés à vue pendant trente heures pour avoir tagué « Macron démission » à Ivry-sur-Seine ; lycéens brutalisés pour avoir manifesté pacifiquement.
Les lycéens protestent contre la politique du gouvernement et l’éducation au rabais qu’il veut leur imposer. Leur combat est entièrement légitime et je soutiens sans réserve leurs revendications.
La politique de la matraque qui leur opposée est insupportable.

                                                                                 Nathalie Arthaud

Val d’Oise : parents et enseignants mobilisés pour calmer la police


Un parent d’élève du Val d’Oise nous informe



Parents témoins et présents

Depuis 8 jours, chaque matin, des établissements connaissent des mouvements de lycéens, avec des blocages, parfois filtrants parfois non, et parfois des feux de poubelle ou de palettes. Certains lycées sont mobilisés tous les jours, d'autres un jour sur deux ou sur trois. Donc chaque matin, les parents se réveillent en se demandant si le lycée de leur enfant sera touché. Au vu des violences policières contre leurs enfants, certains parents ont décidé, en général avec l'aide de profs et de personnels des lycées, de "faire tampon" entre lycéens et forces dites de l'ordre. Les parents le font avec aussi l'espoir que les élèves puissent s'organiser, avoir une assemblée générale dans leur lycée, afin de préciser leurs revendications et leurs modes d'action, sous leur propre contrôle. Les autorités ne l'entendent pas de cette oreille. Et même parfois, comme à Ermont jeudi matin, la police a lancé des lacrymos autant sur les parents et profs que sur les lycéens. L'interposition des parents et profs a tout de même évité le pire. Sans se décourager, dans plusieurs villes du département, ce vendredi, les parents ont à nouveau accompagné / protégé les lycéens, les forces de l'ordre restant cette fois à distance. Il faut dire que les images de Mantes la jolie sont dans les têtes de tout le monde.
La suite ? Personne ne la connait. Mais des décennies d'économies sur le dos de l'école viennent d'exploser à la figure de l'Etat. 

vendredi 7 décembre 2018

Mobilisation des jeunes : un communiqué de Nathalie ARTHAUD


Mobilisation des jeunes : un gouvernement incendiaire
Communiqué
07/12/2018



L’arrestation humiliante de dizaines de lycéens à Mantes-la-Jolie, alignés, genoux à terre et mains derrière la nuque, comme des prisonniers de guerre, est révoltante. Elle s’ajoute à une série de violences policières commises depuis le début de la semaine : lycéens blessés par des tirs de flash-ball à Grenoble, Garges-lès-Gonesse et Saint-Jean-de-Bray dans le Loiret ; élèves gardés à vue pendant trente heures pour avoir tagué « Macron démission » à Ivry-sur-Seine ; lycéens brutalisés pour avoir manifesté pacifiquement.

Les lycéens protestent contre la politique du gouvernement et l’éducation au rabais qu’il veut leur imposer. Leur combat est entièrement légitime et je soutiens sans réserve leurs revendications.

La politique de la matraque qui leur opposée est insupportable.

                                                                                 Nathalie Arthaud

Préavis de grève pour demain samedi 8 décembre pour la fonction publique territoriale

Pour information



 

Nathalie ARTHAUD sur LCI avant-hier : « bravo » pour les Gilets jaunes, et un appel à la mobilisation des salariés sur la base de leurs revendications

ISF : le gouvernement a baissé l’impôt… des riches


Un gouvernement tout dévoué aux très, très riches



En pleine reculade Macron a tenu a réaffirmer qu'il ne changerait pas (jusqu'à quand ?) d'avis sur la suppression de l'impôt sur la fortune (ISF). Ses ministres et ses députés justifient cette suppression de l'ISF en parlant d'un impôt qui rapportait peu et qui serait donc symbolique.
Or l'ISF a quand même rapporté l'an dernier, avant sa suppression, 4,23 milliards d'euros.
Mais la suppression l'ISF par Macron a été surtout un geste - pas gratuit - à destination de la grande bourgeoisie. Et à ce titre c'est bien à l'image de ce gouvernement tout dévoué aux très, très riches.

Mobilisation des jeunes : halte aux violences policières


Ils protestent contre la politique du gouvernement et l’éducation au rabais




Face à la mobilisation des lycéens, les violences policières se sont multipliées ces derniers jours. Mardi, une lycéenne de Grenoble a été touchée au visage mardi par un tir de flash-ball. Le lendemain, un élève d’un lycée de Saint-Jean-de-Bray, dans le Loiret, a été touché, lui aussi au visage, par un tir tendu de lanceur de balle de défense et laissé blessé sur le trottoir par les forces de l’ordre qui n’ont pas même appelé les secours. Mercredi toujours, un élève d’un lycée de Garges, dans le Val-d’Oise, a été à son tour victime de l’un de ces tirs en pleine face, qui lui a partiellement emporté la mâchoire et la joue. Dans le même département, devant le lycée Louis-Jouvet de Taverny, un rassemblement de lycéens a été encerclé, les élèves gazés à bout portant. Toujours en banlieue parisienne, six élèves du Lycée Romain-Rolland d’Ivry-sur-Seine ont passé trente heures en garde à vue, accusés d’avoir tagué « Macron démission » sur un panneau d’affichage du lycée.
Les lycéens protestent contre la politique du gouvernement et l’éducation au rabais qu’il veut leur imposer et sont la cible d’une politique de la matraque insupportable.

jeudi 6 décembre 2018

Abandon total de la taxe carburant… première victoire


Maintenant, se battre pour le dégel des salaires


Macron, quand il se croyait fort

L'annonce d'un moratoire sur la taxe carburant et le report de la hausse des prix de l'électricité et du gaz étaient un premier recul. Celui-ci vient d’être suivi de l’abandon pure et simple de la taxe carburant. Cela montre que la mobilisation paie. Le gouvernement a été obligé de changer de ton face à la détermination et à la popularité du mouvement des gilets jaunes.
Après le discours du Premier ministre, bien des gilets jaunes disaient qu'ils n'avaient pas l'intention de s'arrêter là. Et cela va de soi car ces mesurettes, qui en fait n'améliorent rien à la situation des classes populaires, sont loin d'être suffisantes. Ce sont tous les prix des produits quotidiens qui augmentent. Le problème, en plus des taxes, ce sont les salaires trop bas.
Le gouvernement est ébranlé. Alors c'est le moment d'en profiter pour discuter, sur les lieux de travail, des luttes nécessaires à mener afin d'imposer au patronat et au gouvernement une augmentation significative des salaires et leur indexation sur les prix.

Gilets jaunes, pour leurs intérêts, les travailleurs doivent se faire entendre. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Gilets jaunes : les travailleurs doivent se faire entendre

Le mouvement des gilets jaunes, en s’affermissant et en durant, a changé le climat politique. Après la question du pouvoir d’achat, c’est bien celle des salaires qui se fait de plus en plus entendre. Car pour les travailleurs, qui composent la majorité non seulement de la population mais des contestataires actuels, la seule façon d’améliorer leur pouvoir d’achat consiste à obtenir des augmentations de salaire.


Les taxes et les impôts contribuent à affaiblir les revenus de tous, c’est certain. Mais les salaires sont bloqués depuis des années. Les capitalistes profitent de la crise pour refuser des augmentations générales et pour faire travailler de plus en plus dur pour gagner de moins en moins. Les pensions ont été diminuées par les différentes réformes des retraites, et les allocations ne cessent de tendre vers un minimum, qui devient insuffisant pour se nourrir et se loger. Et ceci sans même parler du reste, des loisirs, du superflu que bien des familles ont abandonné il y a longtemps.
Même s’il semble plus facile de faire reculer le gouvernement sur les taxes que les capitalistes sur les salaires, si les travailleurs ne s’attaquent pas à ce problème, ils ne verront pas leurs conditions d’existence s’améliorer. Or ils ont les moyens de mener cette lutte. Ce sont eux qui créent les richesses dans les entreprises. Ce sont eux qui permettent, grâce à leur travail, à quelques familles de milliardaires de s’enrichir de façon éhontée, pendant que la population s’enfonce dans la pauvreté. C’est dans les entreprises que les travailleurs peuvent peser de tout leur poids contre ces riches parasites qui dirigent l’économie et commandent aux gouvernements.
Le mouvement actuel a le mérite de montrer comment, quand une fraction de la population laborieuse se mobilise, elle peut secouer toute la société, se faire craindre des gouvernants et donner le ton. Il montre que des centaines de milliers de personnes peuvent apprendre à s’organiser et à agir collectivement. Mais, pour gagner sur les salaires, il faudra la volonté de s’en prendre aux intérêts des capitalistes, et donc que les travailleurs profitent de la brèche ouverte par les gilets jaunes pour se mobiliser là où ils jouent un rôle, là où ils peuvent se mobiliser efficacement et contrôler leurs luttes.
Les directions syndicales, censées représenter les intérêts du monde du travail, se sont d’abord détournées de la mobilisation des gilets jaunes, qui ne venait pas d’elles. Puis, la CGT a appelé à des manifestations le 1er décembre. Elle appelle désormais à une journée d’action pour l’augmentation des salaires et des pensions le vendredi 14 décembre. De sa part, comme de la part des autres organisations syndicales, il s’agit d’un calcul. Après s’être tenue à l’écart du mouvement de contestation, elle voudrait montrer qu’elle n’en est pas absente.
De leur côté, les militants et les travailleurs conscients doivent se saisir de ces appels comme d’une occasion d’agir pour créer les conditions d’une riposte générale de la classe ouvrière.Le mouvement des gilets jaunes et la reculade du gouvernement ont créé un espoir et peuvent encourager les travailleurs à s’engager dans la lutte. Toutes les occasions d’avancer dans cette voie doivent être saisies.

                                                              Marion AJAR (Lutte ouvrière n°2627)

mercredi 5 décembre 2018

Gel des taxes, la suite…


Maintenant, se battre pour le dégel des salaires



Macron, quand il se croyait fort

L'annonce d'un moratoire sur la taxe carburant et le report de la hausse des prix de l'électricité et du gaz sont un premier recul, qui montre que la mobilisation paie. Le gouvernement a été obligé de changer un peu de ton face à la détermination et à la popularité du mouvement des gilets jaunes.
Après le discours du Premier ministre, bien des gilets jaunes disaient qu'ils n'avaient pas l'intention de s'arrêter là. Et cela va de soi car ces mesurettes, qui en fait n'améliorent rien à la situation des classes populaires, sont loin d'être suffisantes. Pour les carburants, le problème se reposera dans 6 mois, à la fin du moratoire. Et surtout, ce sont tous les prix des produits quotidiens qui augmentent. Le problème, en plus des taxes, ce sont les salaires trop bas.
Le gouvernement est ébranlé. Alors c'est le moment d'en profiter pour discuter, sur les lieux de travail, des luttes nécessaires à mener afin d'imposer au patronat et au gouvernement une augmentation significative des salaires et leur indexation sur les prix.