dimanche 4 février 2018

Argenteuil, défense de Jean Vilar : vieux chenus et jeunes pousses


L’arbre qui cache… le profit

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C'est mieux...

La municipalité a vraiment beaucoup de mal à argumenter pour défendre son projet Héloïse. Elle peine tellement qu’elle arrive à dire des énormités. C’est ce qui arrive lorsque l’on veut trop prouver. Nous avons évoqué les déclarations de l’adjoint à l’urbanisme qui voit une salle des fête municipale reconstruite là il n’y qu’une salle de spectacle totalement privée. Et puis il y a la question des arbres…

         Sur ce plan-là, à ses détracteurs qui tiennent aux arbres comme la prunelle tient aux branches, elle crie victoire : « Vous n’y êtes pas, là où il n’y avait que 90 arbres, nous, on vous en met 200 ! ».

         Trop fort ! Sauf que leurs arbres en devenir seront comme le dit le maire ou son adjoint : « Les grands arbres seront plutôt en pleine terre ou dans des grands pots. » Plutôt, les voilà pas sûrs d’eux-mêmes. "Plus tard" plutôt que « plutôt », devrions-nous dire, nous qui savons que ces grands arbres mettront tout de même un certain temps pour pousser. Quant aux pots, même grands, avons-nous déjà vu des cèdres ou des platanes grandir réellement en pot, et tout cela en hauteur, sur des terrasses...

         Ces temps d’inondation nous rappellent que les grands arbres jouent un rôle important en hydrologie. Pour cela, il leur faut de grandes racines qui puisent l’eau… bien en terre.

2 commentaires:

FrédéricLN a dit…

Un livre de 1886 ("Les environs de Paris", par Louis Barron) dit du "Champ de Mars, qui fut jadis une île" que "un duc de Roquelaure, au XVIIIème siècle, le fit planter en quinconces, aujourd'hui superbes". Le Roquelaure en question ne peut guère être que celui qui avait repris la seigneurie de Roquelaure = le marquis de Mirabeau, le physiocrate dit "L'Ami des hommes", qui s'est installé en location à Argenteuil en 1788 (rue de Seine, je pense, en tout cas entre la rue de Seine et la rue Verte, le futur "clos Roquelaure"), et qui y est décédé le 13 (ou 11, 12 ?) juillet 1789.

Mais dans les années 1860, l'ensemble (?) de l'île était utilisé pour des dépôts de marchandises en bord de Seine. Vers 1862, le Conseil municipal, "Considérant que la plus grande partie de la prospérité d’Argenteuil est dans l’embellissement de ses promenades, (et) que dès lors il est nécessaire de faire disparaître les dépôts de marchandises qui s’y trouvent et qui nuisent à leur parcours et à leur développement,
Délibère : À l’expiration des baux actuels, les terrains consacrés à des dépôts de marchandises sur les promenades publiques, entre le quai et la Seine, ne seront pas loués de nouveau."

En octobre 1863 (?), sous le titre "Elagage des arbres plantés sur les promenades publiques", le Conseil autorise le Maire "à faire élaguer les arbres plantés sur les terrains communaux, aussi à faire arracher tout ceux dont l’état est dépérissant."

Sur les tableaux de Monet, comme celui-ci de 1874, on ne voit guère de gros sujets datant du XVIIIème siècle ! malgré l'appréciation de Louis Barron. ll semble que la Municipalité ait, vers 1863, tout abattu et replanté.

Il reste dans le square de Jean Vilar au moins 2 platanes de cette époque. Il en reste également (au moins un) dans la "Plataneraie" près du terrain de boules, d'environ 3,60 m de circonférence.

Les arbres ne sont pas éternels, les paysages changent… mais la "comptabilité" du Maire et du promoteur, disant qu'on ne perdra rien, puisqu'on aura "20 grands arbres au lieu de 19", est, disons dérisoire.

FrédéricLN a dit…

J'oubliais ! Si les plantations ont bien été décidées par le marquis de Mirabeau (agronome et père du célèbre orateur), la Ville devrait en remercier rétrospectivement Mme de Pailly, qui vivait avec lui, qui finançait intégralement le marquis ruiné, et qui ne revit pas un louis des 42800 livres qu'il lui devait quand il mourut.

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