Un projet qui ressasse des projets anciens pour un futur
hypothétique et indéterminé.
Le maire d’Argenteuil se glorifie
de la signature qui vient d’avoir lieu d’un « Contrat d'Intérêt National »
avec l’Etat, mais surtout avec la Métropole du Grand Paris, le département du
Val d’Oise et la SNCF. Cette dernière possède, en particulier sur la commune,
une réserve foncière très importante, en friche pour l’essentiel depuis bien
longtemps, et qui attire les « convoitises" (dirait G. Mothron) des
uns et des autres depuis des décennies, sans que cela ne se soit concrétisé
pour autant.
Il
s’agirait d’inverser la tendance forte d’un appauvrissement croissant qui
touche la localité, en y attirant des habitants plus riches. Pour cela, il
faudrait attirer des « investisseurs », développer les équipements
publics, en particulier au niveau des transports et des services publics.
Bien
évidemment, tout cela pose de très nombreuses questions.
Argenteuil
est effectivement une des plus grandes communes de la Région parisienne. Il y a
bien du terrain disponible, et nombreux sont ceux à y lorgner. Mais ce fait n’est
pas nouveau, les friches y sont anciennes, et ce n’est pas parce qu’il y a une
nouvelle structure d’aménagement -la Métropole du Grand Paris- que cela
intéresse vraiment.
En
tout cas, il y a loin de la coupe aux lèvres, et tout cela n’est pas pour
demain comme le planning qui laisse rêveur l’indique : « à l’horizon 2020, la définition des conditions
de mise en œuvre opérationnelle des projets et la mobilisation des acteurs. De
2020 à 2025, la coordination de la mise en œuvre opérationnelle des projets. A
l’horizon 2025-2030, la prise en compte du développement d’Argenteuil dans la
dynamique métropolitaine et dans les différents documents de planification. »
Quatre
ans pour la mobilisation des acteurs ? Bref, toutes ces formulations
donnent une idée du fait que, de l’ « initiative » à la réalisation
de ce qui est envisagé (dont la période n’est même pas définie), beaucoup d’eau
aura coulé lelong des berges de la Seine.
Beaucoup
de vent donc. Quant au point de vue de la population sur la question de comment
elle pourrait envisager sérieusement l’avenir de la cité, il n’en est nulle
part question.
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