Petit os à ronger, très loin, mais très loin, du pouvoir des
habitants sur leurs destinées
La « démocratie participative »
est de retour à Argenteuil. Depuis que ce genre de chose est à la mode, chaque nouveau maire
concocte sa propre formule en la matière qui ressemble pratiquement à la
précédente. Un joli règlement, de l’institutionnel, des formules, pour, et à
chaque fois, pratiquement rien. Et dans ce cadre, rien d’étonnant à cela. Une
délibération sera votée sur le sujet lors du prochain conseil municipal du 16
décembre.
« Démocratie
participative », si loin d’une véritable démocratie locale où les
habitants, sans obstacles, seraient appelés à tout moment à se faire entendre,
sur tous les sujets, sans exception. Une démocratie où le rôle des militants,
des élus, serait de stimuler l'information, la réflexion, l’expression, l’engagement des
habitants, bref leur contrôle total pour que les décisions appliquées soient les leurs.
Cela
exigerait, en retour, que les habitants fassent l’expérience que leur
réflexion, leur expression, leur engagement ne sont pas autant de « pipeaux »
dont on ne tiendra pas compte pour décider, mais qu’ils débouchent directement
et immédiatement sur des actes. Faire cette expérience ce serait renforcer la confiance des habitants en eux-mêmes et dans la force de leur démocratie directe.
Pour
ne parler que de questions essentielles actuelles, sous la nouvelle municipalité
(sur cette question de la démocratie, entre l’ancienne et la nouvelle, c’est « bonnet
blanc et blanc bonnet), a-t-on demandé aux habitants, une fois la situation constatée
en avril 2014, comment faire pour conserver tout le personnel municipal,
doit-on ou non rétablir l’abattement de 20% pour 2015, doit-on conserver la
Maison des femmes, l’organisation des rythmes scolaires comment, etc, etc.
Non,
à trois jours d’un conseil municipal, on découvre des délibérations, lesquelles
ne sont qu’une infime partie des décisions municipales (nous y reviendrons) qui
sont prises dans la plus haute discrétion.
Pour
le reste on peut rétablir des « conseils de quartier », appeler « conseillers »
leurs membres qui en seront très honorés. Ils discuteront si l’on doit mettre
en sens interdit la rue de Jolival, ou installer des bancs dans telle autre
rue. Loin, très loin des questions essentielles. En tout cas très loin d’une
démocratie qui tôt ou tard accompagnera la mobilisation de la population pour
la défense de ses intérêts, locaux comme généraux.
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