Le
1er mai trouve son origine en 1884, quand les principaux syndicats
ouvriers des Etats-Unis, décidèrent de
manifester pour réduire la journée de travail à 8 heures.
Le
1er mai 1886, la pression syndicale
permit ainsi à environ 200 000
travailleurs d’obtenir la journée de huit heures. D’autres travailleurs, dont
les patrons n’avaient pas accepté cette revendication, entamèrent une grève
générale. Ils étaient environ 340 000 dans tout le pays.
Le 3 mai, trois grévistes de la société
McCormick Harvester meurent assassinés lors d’une manifestation à Chicago.
Le lendemain a lieu une marche de
protestation. Dans la soirée, tandis que la manifestation se dispersait, 200
manifestants firent face aux policiers. C’est alors qu'une bombe explosa devant
les forces de l’ordre, tuant un policier.
Sept
autres policiers furent tués dans la bagarre qui s’ensuivit. À la suite de cet
attentat, cinq syndicalistes anarchistes furent condamnés à mort. Quatre furent
pendus le vendredi 11 novembre 1887 malgré l’inexistence de preuves. Trois
autres furent condamnés à perpétuité. En 1893, la révision du procès
reconnaissait l'innocence des huit inculpés ainsi que la machination policière
et judiciaire.
Après ce drame, le 1er mai 1891, pour la
deuxième fois, les organisations ouvrières du monde entier se préparèrent à
agir par différents moyens dont la grève pour l'obtention de la journée de 8
heures, alors que la journée de travail de 10 à 12 heures était alors courante.
A Fourmies, petite ville textile du nord de la France , tout juste sortie
d'une longue grève, le patronat avait menacé de licenciement les ouvriers qui
arrêteraient le travail, et obtenu du préfet qu'il mobilise un important
dispositif militaire de maintien de l'ordre.
En fin de journée, les soldats tirèrent
sur quelques centaines de manifestants qui tentaient d'obtenir la libération de
grévistes interpellés dans la matinée et emprisonnés dans la mairie.
Les affrontements se soldèrent par neuf
morts, dont quatre jeunes femmes et un enfant.
Dans cette histoire du 1er Mai,
on est loin de la « fête du travail », revendiquée par tous les
ennemis des travailleurs, d’hier et d’aujourd’hui.
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