mercredi 25 avril 2012

1er Mai : un jour de lutte des travailleurs du monde : un peu d'histoire


Le 1er mai trouve son origine en 1884, quand les principaux syndicats ouvriers des Etats-Unis,  décidèrent de manifester pour réduire la journée de travail à 8 heures.
Le  1er mai 1886, la pression syndicale permit ainsi  à environ 200 000 travailleurs d’obtenir la journée de huit heures. D’autres travailleurs, dont les patrons n’avaient pas accepté cette revendication, entamèrent une grève générale. Ils étaient environ 340 000 dans tout le pays.
     Le 3 mai, trois grévistes de la société McCormick Harvester meurent assassinés lors d’une manifestation à Chicago.
     Le lendemain a lieu une marche de protestation. Dans la soirée, tandis que la manifestation se dispersait, 200 manifestants firent face aux policiers. C’est alors qu'une bombe explosa devant les forces de l’ordre, tuant un policier.
Sept autres policiers furent tués dans la bagarre qui s’ensuivit. À la suite de cet attentat, cinq syndicalistes anarchistes furent condamnés à mort. Quatre furent pendus le vendredi 11 novembre 1887 malgré l’inexistence de preuves. Trois autres furent condamnés à perpétuité. En 1893, la révision du procès reconnaissait l'innocence des huit inculpés ainsi que la machination policière et judiciaire. 
     Après ce drame, le 1er mai 1891, pour la deuxième fois, les organisations ouvrières du monde entier se préparèrent à agir par différents moyens dont la grève pour l'obtention de la journée de 8 heures, alors que la journée de travail de 10 à 12 heures était alors courante. A Fourmies, petite ville textile du nord de la France, tout juste sortie d'une longue grève, le patronat avait menacé de licenciement les ouvriers qui arrêteraient le travail, et obtenu du préfet qu'il mobilise un important dispositif militaire de maintien de l'ordre.
     En fin de journée, les soldats tirèrent sur quelques centaines de manifestants qui tentaient d'obtenir la libération de grévistes interpellés dans la matinée et emprisonnés dans la mairie.
     Les affrontements se soldèrent par neuf morts, dont quatre jeunes femmes et un enfant.
     Dans cette histoire du 1er Mai, on est loin de la « fête du travail », revendiquée par tous les ennemis des travailleurs, d’hier et d’aujourd’hui.


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