Le
5 octobre : saisissons l’occasion pour contester !
Le 27/09/21
Mardi 5 octobre, une journée
interprofessionnelle est appelée par la CGT, FO, la FSU et Solidaires. Quand on
est convaincu que le monde du travail doit reprendre le chemin des luttes, il
faut en être.
Il y aura autant de situations
différentes que d’entreprises. Dans certaines, il n’y a pas d’appel. Dans
d’autres, il y aura un débrayage et une délégation de salariés se joindra à une
des manifestations. Et dans celles où les salariés sont en lutte, à Transdev,
par exemple, où les conducteurs de bus font grève contre le recul de leurs
conditions de travail, ou encore à Marseille où les éboueurs refusent
l’allongement de leur temps de travail, il y aura peut-être suffisamment de
troupes motivées pour faire un cortège.
Mais quel que soit le degré de
mobilisation dans leur entreprise, ceux qui sont en colère doivent se manifester.
Il faut montrer qu’il y a des femmes et des hommes qui veulent se battre même
si la lutte est difficile et s’il n’y a pas la perspective de gagner
immédiatement.
À leur façon, c'est ce que qu'ont
fait les opposants au passe sanitaire qui sont descendus dans la rue tous les
samedis cet été. C'est ce qu'ont fait, il y a deux ans, les gilets jaunes. Ils
ont refusé de se taire, et même sans perspective de victoire, ils ont continué
longtemps à exprimer leur hostilité et à rassembler autour d’eux. Il faut que
la même combativité s’exprime dans le monde du travail. Et ce ne sont pas les
raisons qui manquent !
Depuis deux semaines, des
milliers de salariés de la santé sont passés du statut de héros à celui de
parias et se retrouvent suspendus et privés de salaire. C’est une attaque
inédite contre le monde du travail. Éloigner les non-vaccinés des malades pour
réduire les risques est une chose. Mais de quel droit le gouvernement les
prive-t-il de salaire ?
Au 1er octobre, le
gouvernement va enlever 50, 100 ou 200 € sur les allocations d’un million
de chômeurs, alors que tous les signaux économiques sont au vert, nous dit-on
et que l’argent dégouline dans les grandes entreprises !
Des centaines de milliers
d’ouvriers vivent sous la menace d’une fermeture d’usine ou d’un licenciement,
d’autres sous la menace de l’amputation durable de leur salaire, à cause du
chômage partiel imposé par le grand patronat, ou de la disparition de primes,
alors que le coût de la vie, le carburant, le gaz et l’électricité flambent.
Eh bien, montrons que toutes ces
ignominies ne passent pas ! Montrons que ceux qui en sont victimes ne sont
pas seuls et qu’ils peuvent se rallier à un camp, celui des travailleurs
conscients de leurs intérêts collectifs. Employés dans le privé ou le public, dans
l’industrie ou les services, en emploi fixe ou précaire, montrons que nous voulons
nous battre ensemble.
Beaucoup de salariés ne voient
dans cet appel qu’une promenade syndicale de plus. Et c’est bien comme cela que
l’envisagent les directions syndicales, car pour changer le rapport des forces
avec le patronat, il faudrait un véritable plan de combat, avec des objectifs
de lutte, appuyé par une campagne d’agitation dans les entreprises comme dans
les médias. Il faudrait en finir avec les appels catégoriels qui dispersent le
mécontentement avant même qu’il ne se fasse entendre. Il faudrait être à
l’offensive et chercher le moyen de riposter à chaque attaque gouvernementale
et patronale.
Les directions syndicales n’ont
pas cette volonté. Celle-ci doit venir des travailleurs les plus combatifs et
les plus conscients. Alors, mettons à profit cette journée pour réaffirmer la
nécessité d’une lutte d’ensemble des travailleurs, car la société capitaliste a
toujours été féroce pour les exploités et ils n’ont été en mesure d’inverser la
vapeur qu’en se battant unis.
Profitons-en pour discuter entre
nous de nos problèmes de travailleurs, mais aussi de l’évolution de toute la
société, car derrière les attaques patronales, c’est aussi l’avenir de nos
enfants et de la société qui est en cause.
Où nous mène cette société capitaliste ?
Elle a développé d’immenses possibilités scientifiques et techniques. Mais la
bourgeoisie s’en sert pour assouvir ses caprices de riches et imposer une vie
de plus en plus dure aux classes laborieuses !
En s’opposant à la classe
capitaliste, en visant leur émancipation, les travailleurs peuvent remettre la
société sur ses pieds. C’est fort de cette conscience que le monde du travail
peut redevenir la force contestataire capable de peser sur la politique
patronale et gouvernementale.
Dénoncer, regrouper ceux qui
n’acceptent pas d’être piétinés et écrasés est le point de départ obligé de
cette prise de conscience. Mobilisons-nous le 5 octobre dans ce sens.
Nathalie Arthaud
Prochaine
permanence
Mercredi
29 septembre, de 11 h à 11h.30 marché des Champioux.
Nathalie Arthaud dans les médias :
Regardez toutes les vidéos sur le site lutte-ouvriere.org
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samedi 9 octobre, à 15 heures, salle de la Mutualité à Paris, avec notre
camarade Nathalie ARTHAUD, porte-parole et candidate.
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