vendredi 2 avril 2021

Argenteuil, quand Épinay-sur-Seine donne des leçons à Argenteuil

Un chemin à prendre

 

Direction Épinay-sur-Seine

         La marche est un élément essentiel de bien-être, d’autant plus dans la période actuelle.

         Pour la population d’Argenteuil, marcher c’est marcher dans les rues, ce qui n’est pas toujours agréable. Heureusement qu’il y a la « plaine » au-delà du quartier du Val d’Argent-Nord, et les buttes des Châtaigniers et d’Orgemont. Ces dernières offrent un beau point de vue et un objectif de ballade.

         Mais pour ce qui est des berges de la Seine, quelle catastrophe. Si la Métropole du Grand Paris organisait un concours des berges, il est sûr qu’Argenteuil obtiendrait le grand prix de la… lanterne rouge.

         Par la rue Claude Monet, on peut rejoindre le vieux chemin de halage aménagé sur la commune d’Épinay-sur-Seine. C’est une grande satisfaction de le parcourir.

         Le réaménagement en continuité de la berge d’Épinay à Bezons est plus que jamais nécessaire. Il faut obliger Fayolle à respecter ses obligations contractuelles, et réaménager la D311 en voie à circulation douce.

         Voilà des priorités qui doivent prendre le dessus pour la municipalité d’Argenteuil dont le corolaire est l’abandon du projet « Héloïse ». DM

 

La Commune de Paris, Du 4 septembre 1870 au 18 mars 1871 : La République bourgeoise La Garde nationale : le prolétariat en armes

Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder le 150ème anniversaire de la Commune de Paris. Le texte de cet exposé intitulé « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous le proposerons jour après jour en « feuilleton » le présent blog « lo argenteuil »

 

Du 4 septembre 1870 au 18 mars 1871 : La République bourgeoise

La Garde nationale : le prolétariat en armes

 

Le gouvernement provisoire est prêt à entamer des pourparlers de paix. Comme Trochu le reconnaîtra par la suite, dès le 4 septembre il cherche à faire accepter la capitulation aux Parisiens et, pour cela, il est même prêt à accélérer la défaite. Il déclare en privé: «Si, dans une grande bataille livrée sous Paris, 20000 ou 25000 hommes restaient sur le terrain, Paris capitulerait.»

Mais, contrairement au gouvernement, le prolétariat n’envisage pas de capituler. À partir du moment où la Prusse s’est transformée de nation attaquée en nation envahissant le territoire français, il considère comme légitime de défendre la patrie et une République qui, pour lui, doit être une République sociale. Dans Paris, l’heure est à la mobilisation générale. On évoque les grands jours de la Révolution française, 1792, quand les armées étrangères avaient été repoussées et la monarchie renversée. Tous les électeurs des grandes villes sont alors appelés à entrer dans la Garde nationale.

Dès les premières défaites de l’armée française, Napoléon III avait fait appel à cette réserve, sorte de milice bourgeoise à l’origine, chargée surtout du maintien de l’ordre: elle avait participé à la répression du prolétariat parisien en juin 1848. Mais face au siège qui s’annonce, dans l’euphorie républicaine, il s’agit de constituer le peuple en armes, d’ouvrir la Garde nationale à tous les électeurs sans plus de distinction sociale. Le gouvernement est mis devant le fait accompli. Parallèlement, on lance une souscription populaire pour fabriquer des canons.

À Paris, organisée sur la base des arrondissements, la Garde nationale se retrouve alors composée d’une immense majorité de travailleurs. 215 de ses bataillons sur 240 sont issus des quartiers populaires et elle compte plusieurs centaines de milliers d’hommes. À la différence de l’armée régulière, ses bataillons élisent leurs officiers. Elle reflète donc l’état d’esprit des prolétaires, qui choisissent parmi eux ceux qui font la preuve de leurs capacités et de leur dévouement pendant le siège, souvent des républicains et même, de plus en plus, des socialistes.

La solde d’un garde national est de 30 sous (1,50 franc) par jour, plus 75 centimes pour son épouse et 25 centimes par enfant. C’est bien moins qu’un salaire mais, en ces temps qui s’annoncent difficiles et où le chômage explose, ce sera pour beaucoup leur seul revenu. Le lien entre le prolétariat et la Garde nationale est d’autant plus fort.

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Membres de la Garde nationale

 (Demain, Aux origines de la Commune, Du 4 septembre 1870 au 18 mars 1871 : Agitation politique à Paris et en province)

 

Le texte de cet exposé du Cercle Léon Trotsky « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » vient de paraître en brochure. 2 euros. Nous pouvons vous la transmettre. DM

 

jeudi 1 avril 2021

Travailleurs intermittents : Lieux culturels occupés : contre la précarité généralisée. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

 Lieux culturels occupés : contre la précarité généralisée

31 Mars 2021

Les occupations de lieux culturels (théâtres, salles de concert…) se multiplient. Elles font suite à celle du théâtre de l’Odéon le 4 mars, après la manifestation organisée par la CGT spectacle.

 


Même s’il s’agit d’occupations de lieux de culture, leurs revendications dépassent le simple champ culturel. On y retrouve naturellement des intermittents du spectacle, mais aussi des maîtres d’hôtel, des guides-conférenciers et d’autres travailleurs précaires. Leur point commun : n’avoir pas pu travailler depuis le début de l’épidémie de Covid-19 en France, il y a un an.

Leurs revendications ? D’abord, l’annulation de la réforme de l’Assurance chômage, plusieurs fois repoussée, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet prochain. L’État veut réaliser des économies considérables sur le dos des salariés le plus touchés par la crise, alors qu’il se refuse à taxer les profits des grandes entreprises, qui cette année battent des records. Ensuite, ils revendiquent la prolongation des droits aux indemnités chômage pour tout le monde. Car, privés d’emploi depuis plus d’un an, beaucoup de travailleurs ne réunissent pas les conditions requises pour accéder à l’indemnisation et risquent de se retrouver à la rue.

Ces travailleurs n’en­trent pas dans le « quoi qu’il en coûte » martelé par Macron. C’est pourquoi des occupants des théâtres, la CGT et des associations de chômeurs organisent les revendications et actions des « vendredis de la colère », autour de l’Assurance chômage. À Paris notamment, vendredi 26 mars, une banderole a été déposée symboliquement au pied du Sacré-Cœur, en hommage aux 150 ans de la Commune, puis plus de 2 000 manifestants sont partis de Palais-Royal en direction du ministère du Travail. Une délégation a été reçue, mais aucune réponse n’a été donnée aux revendications.

Les occupants des théâtres appellent à élargir le mouvement à d’autres lieux et d’autres formes, et à rejoindre les « vendredis de la colère ».

                                                       Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2748)

 

Achetez Lutte ouvrière (1,2 euro) n°2748, et Lutte de classe (2,5 euros) n°214

         Lors de nos permanences :

 -ce jeudi de 11 heures à midi, centre commercial de Joliot-Curie ;

--ce vendredi, de 17 heures 15 à 17 heures 45 au carrefour Babou ;

- ce samedi : de 10 heures à 10 heures 30 au marché des Coteaux et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche de 11 heures à midi, au marché Héloïse ;

-mercredi 7 avril, de 11h. à 11 h.30 au marché des Champioux ;

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Malgré mes paramètres, mes 5 articles du jour apparaissent sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

Intermittents, Intermittents de l’Évènementiel, une action difficile, mais la seule voie pour ne pas crever

Une autre correspondance de deux intermittents de l’Évènementiel  sur la mobilisation de ces travailleurs

Que vivent les vendredis de la colère !

 





Les intermittents de l’évènementiel continuent plus que jamais à mener des actions aux côtés des intermittents du spectacle qui ont lancé l’occupation du Théâtre de l’Odéon. Ils participent également à l’occupation de celui-ci.

         Ce sont les « vendredis de la colère contre la nouvelle réforme de l’indemnisation-chômage ». Vendredi dernier, les différents secteurs de l’Intermittence ont manifesté du ministère de la culture au ministère du travail.

         Quatre représentants des différents secteurs de « l’intermittence » ont alors été reçus. La réponse est claire : pour les intermittents du spectacle, pas de deuxième année blanche pour le rechargement des droits au chômage. Pas de reprise du travail. L’« aide » financière de l’État décidée mois après mois.

         Pour les autres « intermittents de l’emploi » : pas de statut, pas d’aide, pas de reprise pour l’instant.

         Il faut une solution à la crise qui touche chacun ! Il faut des aides identiques, mais surtout des aides qui nous permettent tous de vivre.

         Pour l’instant, à l’échelle du pays, ce sont surtout des Intermittents du spectacle qui sont mobilisés. Lors de cette dernière manifestations, seule une trentaine d’intermittents de l’Évènementiel étaient présents. Quant aux conférenciers, ils n’étaient pas nombreux non plus.

         Une nouvelle initiative est prévue vendredi.

         Ceux qui sont mobilisés depuis des mois ont pris la seule voie qui puisse permettre la satisfaction des revendications. Bravo pour leur courage.

         Mais pour gagner, il faut qu’ils soient rejoints par d’autres, beaucoup d’autres, pour l’élargissement de l’action, afin de gagner. C’est la seule voie.

 

On nous prie d’indiquer qu’il y a eu d’autres mobilisations d’« intermittents de l’Évènementiel » en lien avec les théâtres occupés, à Rouen le 19 mars, à Nice le 20 mars et à Avignon vendredi dernier.DM