jeudi 25 juin 2020

Municipales : un second tour sans enjeu pour le monde du travail. Un article de notre hebdomadaire à paraître


Municipales : un second tour sans enjeu pour le monde du travail

24 Juin 2020

Avant le second tour des municipales, les sondages se montraient unanimes pour pronostiquer une poussée des Verts, qui prolongerait celle, limitée, des scrutins précédents.
Mais, si cela se confirme, elle témoignera moins d’une adhésion croissante d’une partie de l’électorat aux thèmes de l’écologie politique, que d’un rejet électoral persistant des partis de la droite et de la gauche gouvernementale qui, depuis qu’ils se relaient au gouvernement, ont amplement eu le temps de se discréditer.
Si le macronisme a bénéficié de cette situation à la présidentielle, il lui a fallu encore moins de temps pour suivre le même chemin, comme les résultats des municipales vont sans doute le souligner. Les Verts pourraient, par défaut, en profiter pour améliorer leurs scores, voire gagner certaines grandes villes ou y intégrer la majorité municipale : Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Lille... Cela, qu’ils conduisent des collectifs rassemblant certains partis de gauche, tel l’Archipel citoyen à Toulouse, ou qu’ils se présentent contre ces mêmes partis, comme à Lille où Martine Aubry a de ce fait reçu le soutien de la droite. Sans que la liste des combines et combinaisons électorales soit close, il y a aussi les cas où les Verts ont fait cause commune avec des politiciens qu’ils dénoncent par ailleurs. À Paris, ils ont rallié entre les deux tours la liste d’Anne Hidalgo, afin de s’assurer quelques places de notables supplémentaires.
C’est que, même repeint en vert, le monde politicien d’après a des couleurs aussi peu ragoûtantes que celui d’avant.
Cela peut faire sourire ou grincer des dents de voir Rachida Dati, maire de droite du très bourgeois 7e arrondissement de Paris, promettre dans Le Parisien du 23 juin : « Je peux changer la vie des Parisiens. » Il est peu probable que cette réactionnaire affichée crée quelque illusion, en tout cas dans les milieux populaires. Mais, même si les Verts l’emportent dans certaines villes, qu’est-ce que cela changera ? Il y aura peut-être plus de pistes cyclables, et un peu plus d’arbres là où les municipalités sortantes n’avaient disposé que des pots de fleurs. Dans les cantines scolaires, il y aura aussi peut-être plus de menus végétariens ou assimilés.
Est-ce que cela changera quoi que ce soit même à la lutte contre le réchauffement climatique, dont les Verts et d’autres ont fait leur drapeau ? De leur part, c’est au mieux un vœu pieux, quand on s’interdit par avance de s’en prendre à un système où une poignée de capitalistes décident de tout en fonction de leurs seuls intérêts, non pas dans une municipalité, mais à l’échelle de pays entiers et de la planète.
Et qui peut croire que, quelle que soit leur couleur, les majorités nouvelles ou reconduites dans telle ou telle commune pourront remédier aux maux qui s’abattent sur le monde du travail, aux effets de la crise du capitalisme, à l’explosion des licenciements et de la misère dans les milieux populaires depuis la crise sanitaire ? Le voudraient-elles, que ces municipalités n’en auraient de toute façon pas les moyens.
Les résultats des municipales pèseront sans doute, à l’échelle locale et nationale, dans les petites et les grandes manœuvres des appareils des écuries politiciennes qui préparent leurs poulains et pouliches pour les régionales et la présidentielle à venir. Pour tout ce petit monde, ces élections représentent un enjeu. Mais en aucun cas pour le monde des travailleurs.

                                                             Pierre LAFFITTE (Lutte ouvrière n°2708)

Altice, NJJ, LVMH, Médias : les actionnaires à l’offensive pour toujours plus de profit


C’est par la grève que les salariés peuvent se défendre



Nous avons évoqué la semaine passée comment le groupe LVMH veut supprimer des postes de journalistes en liquidant en Ile de France les éditions départementales du journal Le Parisien.
         Les rachats et restructurations, qui font bien peser une menace sur l'emploi des salariés, touchent tous les secteurs, dont celui des médias.
         Le groupe Altice (propriétaire de SFR) du milliardaire Drahi, dont la filiale media contrôle BFM et RMC, prévoit d'y supprimer plus de 500 postes, notamment ceux de journalistes sportifs. La suspension des compétitions et des rentrées publicitaires sert de prétexte à cette coupe claire.
         Le groupe NJJ (propriétaire de Free) du milliardaire Niel est, lui, en passe de s'approprier plusieurs journaux hippiques.
         Dans un cas comme dans l'autre, c'est par la grève chez Altice et NJJ que les salariés mobilisent leur force collective pour défendre leur gagne-pain et s'opposer aux appétits de ces capitalistes.

Aéroports de Paris : suppressions d’emplois aujourd’hui pour privatiser demain


Offrir un ADP tout clinquant et encore davantage profitable



La privatisation d'ADP (Aéroports de Paris) avait été adoptée par l'Assemblée en 2019 dans la loi PACTE. La ministre des Transports et de la transition écologique, interrogée sur la question, a affirmé que cette privatisation n'était pas d'actualité...
         Cela ne signifie pas que le gouvernement ait changé de religion en la matière ni veuille se mettre en travers des appétits de Vinci Airports, un des leaders mondiaux du secteur. C'est affaire de circonstance : la gestion d'aéroport semble plus incertaine dans la tourmente actuelle liée à la crise sanitaire, à la baisse du trafic aérien et à l'hécatombe prévisible parmi les compagnies du secteur.
         Romanet, le PDG d'ADP nommé à ce poste par le gouvernement il y a un an pour conduire la privatisation, déplore aujourd'hui la perte de la moitié de son chiffre d'affaires et vient d'annoncer des réductions d'effectifs.
         En attendant que les capitalistes décident de faire main basse sur l'affaire quand elle sera redevenue lucrative, l'État se charge de faire payer la note aux travailleurs, en se réservant la possibilité de trancher dans les effectifs

Argenteuil, élections municipales : quand tous les moyens sont bons


Des méthodes indignes

La campagne pour les élections municipales s’achève dans l’indifférence générale, bien loin des préoccupations du monde du travail. Mais, alors que trois candidats restent en lice à Argenteuil pour le second tour de dimanche, les manœuvres continuent. Un nouveau tract nauséabond (ou la copie du précédent) montre qu’un des camps est prêt à tout pour tenter de grappiller quelques suffrages.
         Il renouvelle son opération de l’avant premier-tour, s’adressant à une communauté religieuse de la Ville et mettant en cause le maire actuel Georges Mothron dans des termes diffamatoires. Ce tract vient à la suite de l’affiche calomnieuse circulant depuis plusieurs semaines et faisant l’amalgame entre Omar Slaouti et Georges Mothron.
         Alors que cette affiche n’était pas signée, le nouveau tract en question l’est d’une association inconnue au bataillon, créée pour la circonstance.
         Pour ceux qui s’interrogeraient encore sur l’origine de ces manipulations, parmi les noms des trois candidats du deuxième tour de l’élection municipale d’Argenteuil, deux viennent d’être cités. Il manque seulement celui de l’ancien maire, Philippe Doucet, ex-député, ex-porte-parole de Valls, ex-partisan de l’élection de Macron.
         Certes, ces méthodes ne sont pas nouvelles. D’élection en élection, elles se développent simplement toujours davantage à Argenteuil.
        Le pouvoir municipal est dérisoire comparé aux autres échelons du pouvoir de l’État. Il offre cependant, dans les grandes villes, la possibilité pour le vainqueur d’aider à sa carrière. Il offre également de multiples possibilités de postes et de petits avantages pour un cercle étroit d’amis. Tout cela incite apparemment, très loin des préoccupations de la population, à utiliser des méthodes peu ragoûtantes. DM

Fête de Lutte ouvrière de septembre : de belles retrouvailles en vue…


Samedi 26 et dimanche 27 septembre à Presles (Val-d’Oise) : Fête de Lutte ouvrière de la région parisienne

24 Juin 2020

Le confinement n’a pas permis que la 50e fête de Lutte ouvrière ait lieu comme prévu, les 30, 31 mai et 1er juin. Mais ce n’était que partie remise, même si l’organisation de cette fête restera soumise aux autorisations sanitaires.
En effet, les 26 et 27 septembre, on pourra faire la fête, voir des spectacles, discuter devant une exposition ou un bon petit plat. On pourra aussi assister à des débats avec des militants, notamment de l’automobile, de la SNCF, de la santé, acteurs des luttes actuelles, et participer aux meetings que Nathalie Arthaud tiendra au cours de ces deux jours.
L’intensification des attaques du patronat et du gouvernement contre l’ensemble de la classe ouvrière rend nécessaire de rendre les coups. La fête de Lutte ouvrière doit être l’occasion de se rencontrer et de débattre des voies et moyens pour que le monde du travail puisse s’organiser pour reprendre le dessus.
                       Carte d’entrée : 10 euros pour les deux jours

  • auprès de nos militants : à Argenteuil, 0699499864 et MDommarie@aol.com
  • sur le site de la fête : https ://fete.lutte-ouvriere.org  (par carte bancaire)
  • par courrier : (chèque à l’ordre de Lutte ouvrière, adressé à Lutte ouvrière, BP 20029 – 93501 Pantin Cedex).

mercredi 24 juin 2020

Palestine : Non à l’annexion de la vallée du Jourdain


Non à la volonté de réduire encore les territoires palestiniens !

 
L'évolution des territoires palestiniens entre 1948 et 2010

Plusieurs milliers de Palestiniens ont manifesté lundi 22 juin à Jericho, en Cisjordanie, contre l'annexion annoncée de la vallée du Jourdain à partir du 1er juillet. Le plan israélien prévoit de réduire encore les territoires palestiniens, déjà fortement enclavés et grignotés par les implantations de colonies israéliennes.
         Face à cette aggravation de la pression israélienne avec le soutien de l'impérialisme américain, plusieurs pays européens, dont la France, ont appelé... à des négociations. Comme si cela ne faisait pas des décennies que les Palestiniens subissent la mainmise de l'Etat israélien ! En réalité, aucun Etat impérialiste n'est prêt à mettre des bâtons dans les roues de l'Etat israélien, qui reste leur gendarme au Moyen-Orient.
         Pour mettre fin à cette oppression, il faudra la révolte conjointe de la population palestinienne et des Israéliens qui n'acceptent pas le rôle de geôlier que leur Etat veut leur faire jouer.

Dassault, Argenteuil, le bulletin Lutte ouvrière de cette semaine de l’entreprise




Hors d’une lutte massive et résolue, point de salut pour les travailleurs !


Second tour des municipales ; mise en scène gouvernementale autour de la transition écologique ; remaniement ministériel en vue ; attente d’une énième prise de parole de Macron… le ronron politicien reprend.
Mais l’important est ce qui se passe sur les lieux de travail, car avec les suppressions d’emplois et les fermetures d’entreprises, la bourgeoisie est en train de détruire les conditions d’existence de centaines de milliers de travailleurs.
La catastrophe sanitaire n’a été qu’un intermède pour la bourgeoisie. Au lieu des 60 milliards de dividendes prévus, les actionnaires en ont touché 40 ! Ceux qui ont été privés de versement sont priés d’attendre un an. Quand on est multimillionnaire, ce n’est certainement pas le bout du monde !
Alors oui, il y a la crise économique. Mais les profits et les grandes fortunes n’ont pas disparu. Et la bourgeoisie a de quoi se sentir soutenue : avec 15 milliards pour l’aéronautique, 8 milliards pour l’automobile et 18 pour le tourisme, l’hôtellerie et la restauration, l’État a déployé les grands moyens. Eh bien, cela n’empêche rien : la bourgeoisie impose de nouveaux sacrifices aux travailleurs et planifie des milliers de licenciements !
Dans les secteurs où la rentabilité est compromise, elle retire purement et simplement ses capitaux et met l’entreprise en faillite. Là où il y a moins d’activité, elle supprime des emplois. Là où l’avenir est incertain, elle renvoie les CDD et les intérimaires et se débarrasse des prestataires. Les travailleurs ne sont pas mieux considérés que les machines que l’on branche, débranche et déplace au gré des perspectives de profits. Qu’ils aient besoin d’un emploi pour vivre n’entre même pas en ligne de compte !
Même gavée de milliards par le gouvernement, même à la tête de fortunes immenses, la classe capitaliste sera sans pitié pour les travailleurs. Pour accumuler plus de profits dans cette période de crise, elle exploitera davantage les uns et licenciera les autres. Pour assurer sa prospérité, elle appauvrira toute la population laborieuse. Car il ne s’agit pas seulement des salariés, mais aussi des petits commerçants, artisans, paysans dont les revenus dépendent du pouvoir d’achat ouvrier. C’est une déclaration de guerre à ceux qui ne peuvent vivre qu’en travaillant.
Si les travailleurs ne se défendent pas pour préserver leurs conditions d’existence, des millions de nouvelles familles sombreront dans la précarité et la misère.
Les travailleurs n’ont ni capitaux ni cours boursiers à préserver. Ils n’ont que leur emploi et leur salaire. C’est ce qu’ils ont d’essentiel à sauver dans cette crise. Alors, loin du cinéma politicien et des promesses démagogiques, l’essentiel est la capacité des travailleurs à répondre aux coups. Il n’y a point de salut pour les travailleurs, hors d’une lutte collective et déterminée. Celle-ci peut s’engager à partir d’objectifs simples et unificateurs.
Face à l’effondrement de l’activité, il faut répartir le travail entre tous les salariés présents dans l’entreprise, qu’ils soient en CDI, en CDD, intérimaires ou salariés de la sous-traitance. Si l’activité est réduite, les cadences doivent baisser et le temps de travail doit être réduit, et les salaires maintenus intégralement en prenant sur les profits.
Face à la stratégie patronale d’opposer les travailleurs ou les sites en surchargeant d’activité les uns et en mettant les autres au chômage, il faut imposer de travailler moins pour travailler tous ! Pas un ouvrier, pas un employé, pas un intérimaire ou un contractuel ne doit être chassé de son poste de travail ni privé de son salaire !
Pour résorber le chômage, il faut créer massivement des emplois. L’épidémie de Covid-19 a mis en évidence le manque de personnel dans les hôpitaux. Pour qu’ils ne soient pas débordés, il a fallu des milliers de volontaires ! Les besoins sont tout aussi flagrants pour soigner les personnes dépendantes, pour l’éducation et la petite enfance, pour les transports ou pour la Poste.
Ces milliers d’emplois ne sont pas créés, car la bourgeoisie s’y oppose, comme elle s’oppose à toutes les dépenses publiques qui ne lui sont d’aucun profit. Mais les hôpitaux ou les Ehpad n’ont pas à être rentables financièrement. Ils ont à assurer tous les soins dont chacun, riche ou pauvre, a besoin !
Alors, il faut se battre pour la création d’emplois qui ne génèrent pas de profits privés. À la logique de rentabilité et de performance de la bourgeoisie, les travailleurs ont à opposer la leur : des emplois, des augmentations de salaire et un contrôle ouvrier sur les agissements du grand patronat qui nous mène de crise en crise !


RÉCIDIVISTE

     Après nous avoir volé des jours de congés, la direction commence à prospecter dans le secteur de la tôlerie pour trouver des « volontaires », qui accepteraient de venir travailler pendant la fermeture des congés d’été.
     Elle fait semblant de demander mais elle a la fâcheuse habitude de se servir elle même dans ce qui nous appartient.

Réouverture des cinémas 

     Depuis début juin, chaque semaine, l’effectif présent au travail augmentait régulièrement. Officiellement, Trappier déclarait que c’était sur la base du volontariat. En fait, dans les différents secteurs, on a vite vérifié que, bien avant le 8 juin, chacun avait en fait été incité par son chef à revenir au plus vite, sans qu’il ne soit jamais fait mention de volontariat .
     Bref, le PDG assure une mise en scène présentable pour la galerie, et dans les coulisses les directions locales sont priées de mettre un maximum d’entre nous au boulot. Encore un mauvais film.

Le futur ? C’est l’embauche !

     Alors même qu’elle voudrait bien faire travailler certains parmi nous pendant la fermeture des congés, la direction a laissé sur le carreau la plupart des intérimaires en déclarant qu’elle verrait ce qu’elle pourrait en faire à la rentrée. Mais intérimaire ou pas c’est toute l’année qu’on a besoin d’un salaire, pas d’allocations réduites, pour vivre.
     Alors puisque la direction a besoin de bras, qu’elle commence par embaucher nos camarades intérimaires.

NEC : Nouvel Espace de Convivialité ?

     Les salles de restaurations dédiées à ceux qui amènent leur repas sont toujours fermées, sans doute trop chères à organiser. Alors quoi ? On mange à notre poste de travail ?
     Faut le dire, qu’on ramène les tables, les chaises et le barbecue.

Faut pas avoir peur du week-end comme ça

     La direction modifie les horaires du vendredi de l’équipe d’après midi. Elle nous rallonge la pause et nous impose de sortir plus tard d’autant.

     Quelle mouche la pique ? Nous, on ne voit pas le cadeau mais on voit bien les contraintes.

Microscopique ? non minus

Alors qu’ils buvaient le café, certains parmi nous ont eu des remarques sur le port du masque...Ailleurs, à l’aménagement du Rafale, c’est nous qui devons rappeler à la maîtrise, les mesures de distanciations physique que la direction fait mine d’oublier. C’est quand même pas pour lutter contre le virus que la hiérarchie cherche la petite bête ?

Aéronautique ou vol à la tire ?

     Trappier, au nom des entreprises aéronautiques vient de récolter 15 milliards d’argent public ; 7 pour l’aérien, 8 pour l’aéronautique. L’État paye avec notre argent. La main sur le cœur il déclare qu’il s’agit de sauvegarder les sous-traitants du secteur aéronautique et 100 000 emplois ! Pourtant, Air France, Airbus, Derichbourg annoncent déjà des suppressions d’emplois.
     Si tous ces milliards ne sauvent pas les emplois où vont-ils ? Rejoindre les trésoreries des grands groupes comme celle de 5 milliards de Dassault Aviation ? Financer les prochaines bonnes affaires des actionnaires dans le monopoly géant qui s’annonce ?
     Piller l’argent public, sous n’importe quel prétexte, est une constante du grand patronat, et la famille Dassault fait partie des leaders du domaine.

Un pique-nique sans façon

Avec l’été et les vacances pour certains, un petit pique-nique, ça vous dit ? La firme de luxe Louis Vuitton vient de sortir sa nouvelle malle à pique-nique pour quatre : couverts en argent, porcelaine de Limoges… pour 62 000 euros ! Peu de risque d’en voir dans les campings.

Fête de Lutte ouvrière, fête des retrouvailles !

Le confinement n’a pas permis que la 50ème fête de Lutte ouvrière ait lieu à la Pentecôte. Mais ce n’était que partie remise. Les 26 et 27 septembre, elle se tiendra à Presles, Val-d’Oise. Par milliers, on pourra y faire la fête, voir des spectacles, discuter devant une exposition ou un bon petit plat. On pourra aussi assister à des débats avec des militants, notamment de l’automobile, de la SNCF, de la santé, acteurs des luttes actuelles, et écouter les interventions de Nathalie Arthaud. Car l’intensification des attaques du patronat et du gouvernement contre l’ensemble de la classe ouvrière rend nécessaire non seulement de rendre les coups, mais de discuter comment s’organiser pour que le monde du travail reprenne le dessus. Demandez la carte d’entrée à la Fête à nos militants ou en écrivant à Lutte ouvrière. Cette carte coûte, à l’avance, 10 euros pour les deux jours.

Violences policières : l’effroyable mort de Cédric Chouviat étouffé


« I can’t breathe » (je ne peux plus respirer) made in France



« J'étouffe » : c'est la phrase prononcée sept fois par Cédric Chouviat alors que des policiers le plaquaient au sol lors d'un contrôle d'identité à Paris le 3 janvier 2020. Deux jours plus tard, ce livreur mourait à l'hôpital, des suites de ces violences.
         « I can't breathe », en français « j'étouffe », ce sont aussi les derniers mots prononcés par George Floyd, cet Afro-Américain dont l'assassinat par des policiers blancs a déclenché il y a bientôt un mois une puissante vague de manifestations à travers tous les Etats-Unis, et dans le monde entier.
         De subtils observateurs nous expliqueront que la France, ce n'est pas les Etats-Unis, et qu'il ne s'agirait que d'une malheureuse coïncidence entre ces deux assassinats. Mais le mépris des agents de la police pour la vie des petites gens, dans cette société clémente pour les riches, n'est pas une sinistre spécialité d'outre-Atlantique. La preuve.