mercredi 2 octobre 2019

Chirac : au service des intérêts de la classe capitaliste


La bourgeoisie pleure l’un des siens




L’annonce de la mort de Chirac a déclenché le torrent désormais rituel des hommages médiatico-politiques, y compris de Mélenchon et Le Pen. Après son départ de l’Élysée, les commentaires venant de son camp étaient moins amènes : il n’avait pas assez réformé, cédant aux travailleurs du secteur public en 1995 et aux jeunes en 2006.
         Mais, qu’il ait eu un bon coup de fourchette, de l’intérêt pour le sumo ou les arts premiers ne change rien à l’affaire. Sa carrière politique a été au service des intérêts de la classe capitaliste, ce qui lui a valu l’indulgence du jury dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, d’être logé à l’oeil par des milliardaires après sa présidence et tous les bavardages lénifiants de ces jours-ci. Mais pour les travailleurs, c’était surtout un adversaire.

Sites Seveso et des inspections qui diminuent, les salariés et les riverains ont bien raison de s’inquiéter.


Les sites Seveso de moins en moins contrôlés

Un site Seveso 2 à Dunkerque (merci Wikipedia)

Il y a, dans le pays, plus de 1 300 sites classés Seveso, du nom d'une usine italienne ayant causé un grave accident, dont 705 à risque élevé. Beaucoup sont construits au centre ou à la lisière d'agglomérations. C'est dangereux, comme l’a montré l'explosion de l'usine AZF de Toulouse.
Mais le nombre d'inspecteurs diminue : il n'y a eu que 18 000 inspections en 2018, contre 30 000 en 2006. Et sur 2 100 arrêtés de mise en demeure pris par les préfets, seulement 20 % ont entraîné des sanctions administratives. Les patrons pollueurs voient leur avenir s'éclaircir. Mais les salariés et les riverains ont bien raison de s’inquiéter.

Éducation : le suicide de la directrice de Pantin


Le ras-le-bol d’une directrice d’école

 
Ils le disent, ils ont raison.

Début septembre, Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, avait claironné une « rentrée réussie ». Mais elle ne l’a pas été pour la directrice d’une école maternelle de Pantin, en Île-de-France, qui a choisi de se suicider dans son école, peu de temps après la rentrée. Pour expliquer son geste, elle a envoyé des courriers à ses collègues dénonçant la responsabilité de l’Éducation nationale.
Dévouée et appréciée, elle s’est dite épuisée par le travail que rajoute sans arrêt l’administration aux équipes enseignantes, sans leur donner les moyens matériels et humains pour en venir à bout. Enseignants, parents et habitants se sont retrouvés pour exprimer leur tristesse mais aussi leur colère contre l’abandon de l’école par les pouvoirs publics.

Mondiaux d’athlétisme au Qatar, chaud pour le fric, coup de froid pour le sport


Chaud devant !

 
                                                                 Photo Le Parisien

Les Mondiaux d’athlétisme se déroulent au Qatar dans une chaleur étouffante. Pour les 50 kilomètres marche, un tiers des concurrents, dont le tenant du titre, ont dû abandonner. Les tribunes sont climatisées, mais il fait jusqu’à 42° sur les pistes. Les organisateurs ont bien fait venir des cars de travailleurs philippins pour remplir les gradins, mais ceux-ci restent clairsemés. Tel est le bilan d'organisateurs aussi riches à milliards qu’ils sont de féroces exploiteurs.
Par ailleurs, un procès pour corruption vient de s’ouvrir contre les dirigeants de la Fédération internationale d’athlétisme. Mieux vaut Qatar que jamais…

Conseil municipal d’Argenteuil, projet « Cap Héloïse », l’ancien maire reste muet


Un silence éloquent

 
Et prévoir de le faire à cet emplacement-là, c'est même une provocation !

Hier, lors de son intervention préliminaire au conseil municipal, le maire d’Argenteuil a rappelé l’origine du projet « Cap Héloïse ». Celui-ci était bien le fait de son prédécesseur, lui ne l’avait seulement que repris à son compte. Dans la salle du conseil, des tribunes est partie l’affirmation que cela s’était effectivement fait dans le plus grand secret. Suite à ces propos liminaires, Philippe Doucet a bien demandé de pouvoir répondre, mais il l’a fait si timidement, contrairement à son habitude d’insister lorsqu’il désire vraiment quelque chose…
         Mais il aurait pu néanmoins le faire, à l’occasion du point 3 de l’ordre du jour qui concernait une « charte des espaces urbains » concoctée en cette fin de mandat par la municipalité. Mais il ne l’a pas fait alors que ce point était en relation directe avec cette affaire « Cap Héloïse-Jean Vilar ». Non seulement, il ne l’a pas fait, laissant le soin à un membre de son groupe pour intervenir sur le sujet, mais il a disparu, au point que le public s’est demandé s’il n’avait pas quitté définitivement le conseil…
         Certes pas très courageux tout cela, mais surtout, cette attitude en ajoute au compteur de silence de l’ancien maire. Celui-ci dure depuis mars 2016. Si nous calculons bien, cela fait près de 43 mois !

(Dès demain, une chronique sur le thème « La transformation d’Argenteuil »)