jeudi 30 mai 2019

Résultats des élections européennes, un RN surtout anti-ouvrier. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Le RN : surtout antiouvrier

Avec 23,3 % des voix, la liste du Rassemblement national (RN, ex-FN) est arrivée en tête le 26 mai. Par rapport au précédent scrutin européen de 2014, qui avait déjà vu le FN devancer les autres partis, le nombre d’électeurs d’extrême droite s’est accru, passant de 4,7 à 5,2 millions, même si, la participation ayant augmenté, son pourcentage reste en deçà de celui de 2014.



Dans ces élections, le RN a eu en partie les voix, à droite, de ceux qui se sont détournés du parti Les Républicains, durablement discrédité par le scandale Fillon et l’échec qui s’en est suivi à la dernière élection présidentielle. Qu’une partie de l’électorat de droite issu des milieux les plus réactionnaires de l’opinion, parmi les catholiques intégristes, les racistes et les nostalgiques des guerres coloniales, puisse voter à l’extrême droite, ce n’est pas un phénomène nouveau. Dans les années 1990, la compétition pour gagner cette frange de l’électorat opposait déjà le RPR de Chirac au FN de Le Pen père, permettant à ce dernier de remporter d’importants succès électoraux dans des départements comme le Var ou les Alpes-Maritimes.
Mais c’est souvent dans les quartiers populaires et dans les villes ouvrières que l’extrême droite a eu des succès. Ainsi, dans le Nord-Pas-de-Calais, la liste RN a recueilli 456 069 voix, soit environ 56 000 de plus qu’en 2014. Dans de nombreuses villes de l’ancien bassin minier du Pas-de-Calais, dans de nombreuses petites villes du Nord sinistrées par les licenciements, les fermetures d’entreprises, le chômage et la précarité, le parti de Le Pen obtient des résultats importants, avec plus de 40 % de voix.
Au sein de l’électorat populaire, une fraction importante, sinon majoritaire dans les quartiers les plus pauvres, a exprimé son mécontentement en s’abstenant. Mais d’autres ont apporté leurs voix à la liste de Le Pen, en donnant à ce vote le sens d’une protestation sociale contre Macron. D’autres listes avaient appelé à faire de cette élection européenne un référendum anti-Macron. Mais, le RN apparaissant comme celui qui était le plus en situation d’arriver en tête, il a bénéficié d’un effet « vote utile » contre Macron. Tous ceux qui ont réduit l’élection à un vote sanction contre le président ont ainsi contribué à faire le jeu du RN. La campagne empreinte de nationalisme de la France insoumise de Mélenchon, sur la nécessité de rétablir les frontières du pays avec l’Europe, a contribué à effacer celle qui la différenciait politiquement du RN aux yeux des électeurs des milieux populaires.
Plus largement, l’électoralisme des partis de gauche, du PS et du PC, leurs trahisons et leurs reniements répétés chaque fois qu’ils se sont retrouvés au pouvoir, tout cela a contribué à effacer les réflexes de classe des travailleurs et à les désorienter politiquement.
Ainsi, au sein des classes populaires, certains ont voté pour l’extrême droite en croyant que c’était le moyen d’exprimer leur opposition à Macron sans forcément exprimer leur adhésion aux idées de celle-ci. Mais ainsi ils ont permis à un mouvement profondément antiouvrier de se renforcer. Les succès électoraux de l’extrême droite risquent de faire reculer encore davantage parmi les travailleurs la conscience que les capitalistes et leurs représentants sont les véritables responsables des reculs catastrophiques imposés à toute la société. Ces succès alimentent la division parmi les travailleurs, en fonction de leur origine ou de leur religion.
Dans une période où, plus que jamais, la solidarité et l’organisation contre les exploiteurs sont indispensables aux travailleurs pour défendre leurs droits, leurs emplois et leurs conditions de vie, le poison des idées du RN est plus que jamais à combattre.

                                                          Marc RÉMY (Lutte ouvrière n°2652)

General Electric : licenciements : il faut les interdire et répartir le travail entre tous


Déclaration de guerre contre les travailleurs de General Electric



Depuis plusieurs semaines, tout le monde s’attendait à l’annonce d’un gros plan de licenciements à General Electric Belfort et Bourogne.
L’annonce en avait été retardée du 30 avril à après les élections européennes. Mardi 28 mai, alors que les panneaux électoraux sont toujours en place, General Electric annonce un plan de 1044 licenciements, essentiellement sur la partie Turbines Gaz (792 licenciements sont prévus dans la branche gaz de GE et 252 pour un centre de service.)
1 900 travailleurs sont employés au secteur Turbines Gaz, près de la moitié des postes y seraient supprimés. A ce plan, s’ajoute celui en cours dans le secteur de GE Energy, racheté à Alstom en 2015 : environ 300 suppressions d’emplois sont en cours par le biais de RCC ou de mesures d’âge, sur un effectif d’environ 1400 travailleurs. Sans compter les intérimaires déjà renvoyés et les sous-traitants qui ont déjà commencé des plans de suppressions d’emplois.
Lors du rachat de la partie énergie d’Alstom, le PDG de GE avait promis de créer 1 000 emplois nets, avec la complicité de Macron, alors ministre de l’économie. Tous les politiciens locaux se sont mis à plat ventre, offrant à GE des bâtiments, des routes pour transporter ses convois etc. Aujourd'hui, tous font semblants de pleurer sur le sort des salariés, tout en cherchant des "solutions industrielles".
L’annonce de ces plans, c’est une déclaration de guerre contre les travailleurs de GE pour permettre aux actionnaires de GE de voir leur part augmenter. Pas question de l'accepter : interdiction des licenciements et partage du travail entre tous, sans perte de salaires !

Rapprochement Renault – Fiat :



Rien de bon pour les travailleurs




A l’annonce du rapprochement entre Renault et Fiat, le cours de l’action Renault s’est envolé à la bourse. Les spéculateurs savent ce qu’il y a derrière de tels rapprochements : des « économies d’échelle », c’est-à-dire des suppressions d’emplois pour produire autant avec moins de travailleurs ce qui fera autant de profits, et de chômeurs, en plus.
Au Monopoly capitaliste, les patrons font toujours passer les travailleurs par la case surexploitation.

Argenteuil, police municipale, les bandits sont ailleurs !


Quand les policiers ont maille à partir avec « Mamie Tricot »

 
Ont cru qu'c'était un dangereux bandit

Françoise est une personnalité locale. Surnommée affectueusement « Mamie tricot », elle fait… du tricot – une vraie professionnelle ! - devant chez Babou, le magasin très populaire de l’avenue Gabriel Péri. Cela depuis des années. Accessoirement, si vous lui donnez une petite pièce, ce n’est pas de refus.
         Voilà qu’un de ces derniers jours, des éléments de la police municipale lui ont dit de partir, à la surprise de l’intéressée et de tous.
         Il y a un tel turn-over à la police municipale, qu’une paire de petits nouveaux a dû décider d’appliquer la consigne municipale locale : pas de mendicité à Argenteuil.
         « Mamie tricot » ne s’est pas démontée, et est de ce pas aller demander une autorisation en mairie qui lui a été bien évidemment été délivrée, d'autant plus qu'elle a croisé le maire qui n'a pas fait de difficulté pour la lui faire. Elle est très fière de son attestation.
         C’est qu’elle ne se laisse pas intimider, notre Françoise, qui comme elle le sait, a toute notre amitié. Dominique MARIETTE

Fête de Lutte ouvrière à Presles dans le Val d’Oise les 8,9 et 10 juin prochains


Les cartes et bons

Vous pouvez vous procurer les cartes d’entrée à 15 euros pour les trois jours de la fête. Sur place, elles coûteront 20 euros. Les cartes et les bons d’achat – 4 euros pour une valeur de 5 euros – sont disponibles :

A Argenteuil, auprès des camarades ou au 0699499864, MDommarie@aol.com  (jusqu’au dimanche midi 2 juin)

L’entrée de la fête est gratuite pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés.

 

Un car gratuit part d’Argenteuil le matin et revient le soir. Le nombre de places est limité. Il faut vite s’inscrire maintenant.
Il à l’avantage d’arriver juste à l’entrée de la fête et de repartir non loin de celle-ci
Au départ (pour les inscrits) : trois lieux : Joliot-mairie-Val Sud

 

Débats au Chapiteau Karl-Marx

 

Samedi

  • Valérie Rey-Robert, pour son livre-réquisitoire contre les violences sexuelles : Une culture du viol à la française
  • Julien Bordier, traducteur des mémoires de Rosa Parks
  • Marie Treps, Maudits mots – la fabrique des insultes racistes
  • Jean-Jacques Marie, l’invention du « judéobolchevisme » par les Blancs durant la guerre civile en Russie
  • Robert Kosmann, pour son livre La perruque, un travail détourné
  • William Blanc, Une brève histoire politique de la Fantasy
  • Mehdi Charef, pour son livre Rue des pâquerettes
  • Michèle Audin, présentation de son ouvrage sur les écrits d’Eugène Varlin – ouvrier relieur 1839-1871
  • Françoise Olivier-Utard, les conseils ouvriers en Alsace-Lorraine en 1918
  • Negroes with guns, présentation du livre de Robert F. Williams sur l’autodéfense des Noirs aux États-Unis pendant la ségrégation
  • Alexandre Romanès, du cirque Romanès : la ségrégation contre les Tziganes dans la France de Macron

Dimanche

  • David Mauger, Un pompier pyromane - des décennies d’ingérence française en Côte d’Ivoire
  • Alain Carré, médecin : la réforme en cours de la médecine du travail
  • Éliane Viennot, L’Académie contre la langue française, le dossier « féminisation »
  • Renaud Piarroux, médecin : Choléra Haïti 2010-2018, histoire d’un désastre
  • Aline Céril, Combat ouvrier : il y a dix ans, la grève générale aux Antilles
  • Lutte ouvrière, Algérie : quelles perspectives pour un vaste mouvement social ?
  • Roger Lenglet, Le livre noir de l’amiante
  • Judith Magre, lecture de pages de Flora Tristan
  • Sylvie Thénault, l’affaire Audin, la torture et les exécutions sommaires durant la guerre d’Algérie

Lundi

  • Marie-Laure Dufresne-Castets (avocate) et Pascal Moussy (conseiller juridique), le droit, les mots et la lutte de classe
  • Isabelle Matamoros, présentation de l’édition des oeuvres complètes de Flora Tristan
  • Patrick Coupechoux (journaliste) et Frank Drogoul (psychiatre), la psychiatrie en crise et victime de la crise
  • Lutte ouvrière, la découverte d’écrits de trotskystes soviétiques quand ils militaient dans les prisons de Staline
  • Patricia Latour, les textes de la militante bolchevique Alexandra Kollontaï
  • François Guennoc, de l’Auberge des migrants de Calais
  • Présentation des livres Dans l’atelier du monde et Les compagnons de la Charte, révolution industrielle et débuts du mouvement ouvrier en Grande-Bretagne