mercredi 3 avril 2019

Mayotte : les travailleurs en lutte


Vive la lutte des travailleurs !



À Mayotte, département pillé par le patronat et laissé à l’abandon par l’État néocolonial, les travailleurs, dans différents secteurs, sont en lutte pour les salaires et la dignité.
Début avril, la grève à la Sogea/SMAE (groupe Vinci) en est à sa quatrième semaine. Devant le mépris de leur direction les salariés grévistes sont déterminés à faire valoir leurs revendications. La multinationale milliardaire Vinci est également mise en cause par le Syndicat intercommunal des eaux (Sieam), qui l’accuse de facturer bien trop cher l’eau dont le tarif est presque deux fois plus élevé qu’à La Réunion !
Plusieurs dizaines d’enseignants du premier degré poursuivent leur mouvement à l’appel du SNUIPP FSU, entamé fin mars. Ils demandent la même indexation qu’à La Réunion : 53 % (40 % aujourd’hui à Mayotte). Mayotte est le département le plus cher de France, tout en étant celui qui compte la population la plus pauvre !
À la mairie de Koungou (32 000 habitants), le 1er avril, l’intersyndicale a appelé les agents à la grève illimitée notamment contre la mise aux placards de fonctionnaires, contre les discriminations ou les intimidations et pour le versement de certaines primes. Le même jour, chez le concessionnaire SMCI (Peugeot), la CGT Ma appelait les salariés à cesser le travail pour une durée illimitée pour le respect du personnel, pour l'application de la grille salariale de la Convention collective nationale automobile, pour des primes supplémentaires, pour la réintégration et l'arrêt des sanctions contre un salarié.
Vive la lutte des travailleurs mahorais !

Éducation : les enseignants ont raison


L’École est l’opposé d’une caserne



Enseignants et parents d'élèves ont défilé samedi 30 mars contre la nouvelle loi sur l'école. Jeudi, les enseignants feront grève contre ce gouvernement qui restreint sans cesse les moyens de l'Éducation nationale et aggrave les conditions dans lesquelles les enfants sont censés apprendre.
Voyant que cela ne passe pas, le gouvernement veut imposer aux enseignants un « devoir de réserve », bref, qu'ils ne le contestent pas, sous peine de sanctions. Avec un adjudant dans chaque classe pour surveiller les profs et les élèves ?

La « Blanquerole »

Chantée à la manifestation de samedi, sur l’air du chant des partisans. Très bien pour les prochaines manifestations, dont celle de jeudi à 14 heures à Paris, place de l’Opéra


Education : appel à décider de la reconduction de la grève et à se réunir en assemblée générale


C’est bien volontiers que je transmets cette information de mon syndicat, la CGT Educ’action du Val d’Oise

Jeudi 4 AVRIL  …on reconduit !

EN GREVE MASSIVE 1er et second degrés – TOUS ENSEMBLE

9H00 - AG de grève interdegrés, intersyndicale

 Maison des syndicats de Cergy, 26, rue Francis Combe

La CGT Educ’action 95 porte le mandat de mettre au vote la reconduction de la grève

14H00 - Manifestation régionale – départ Place de l’Opéra

 Un préavis de grève est déposé chaque jour par la CGT Educ’action nationale,  couvrant tous les collègues de l’Education nationale

Un préavis de grève déposé par la fédération CGT des Services Publics du 3 au 30 avril couvre tous les collègues ATSEMS, Animateurs, personnels d’entretien et de cantine des écoles qui souhaiteraient être en grève dans la période (Cf PJ).

 Cher-e collègue,

Le mardi 19 mars, nous étions 40% de grévistes du 1er degré dans le Val d’Oise, 110 écoles fermées. La grève fut aussi suivie dans de nombreux établissements du second degré.

Le samedi 30 mars, nous étions 300 sur le parvis de la préfecture de Cergy, à l’appel d’une intersyndicale FSU, CGT, FO, UNSA. 10 000 en manifestation régionale à Paris l’après-midi. Des dizaines de milliers dans toute la France.

Les raisons de la colère ne manquent pas. Elles sont toutes liées car elles procèdent d’une même attaque.

Les conditions d’un TOUS ENSEMBLE sont réunies.

1) Contre les lois Blanquer de la maternelle à l’université, autoritaires et réactionnaires,

TOUS ENSEMBLE dans l’Education pour une école émancipatrice !

2) Contre l’austérité et CAP 22 et une loi « avant l’été » qui généralise la précarité, les contrats de mission, le salaire au « mérite », instaure les licenciements collectifs de fonctionnaires…c’est-à-dire une loi qui casse le statut de fonctionnaire dans toute la Fonction publique,

TOUS ENSEMBLE dans la Fonction publique (collectivités territoriales, Finances publiques, Hôpital…) !

Pour la défense des services publics, notre bien commun non marchand ;

Pour l’extension du statut à tous les contractuels, enseignants, administratifs et ouvriers, les AVS ;

Pour le dégel immédiat du point d’indice et le rattrapage des salaires (+400 euros par mois immédiatement !) ;

Contre la nouvelle attaque annoncée contre les retraites, qui casse le salaire socialisé, et individualise le risque ;

TOUS ENSEMBLE Public/Privé

Pour un retour à la retraite à 60 ans et 37,5 annuités à taux plein ;

Pour les augmentations de salaires quand les profits explosent aussi vite que les cadeaux aux très riches 

                                               Le bureau de la CGT Educ'action 95

Argenteuil, Lidl, commerce : mais surtout, la politique du « fait accompli » et du profit


Lidl or not Lidl, une parmi bien d’autre questions

 
?

Dans l’affaire de l’implantation d’un Lidl, en bordure du parc de la butte d’Orgemont, le fait le plus notable est que la municipalité a mis la population, et particulièrement celle du quartier, devant le fait accompli. Car imaginons que, le terrain étant privé, et la préemption n’étant financièrement pas possible, la municipalité se soit trouvée prisonnière dans cette affaire. Mais, dans ce cas, bien avant la délivrance du permis de construire, elle pouvait informer la population sur ce projet, ce qui aurait permis à cette dernière de débattre en amont et d’agir si nécessaire.
         Quant à la question de l’intérêt de la population vis-à-vis des possibilités offertes par le commerce prévu, elle n’entre pas fondamentalement en ligne de compte pour les groupes financiers qui initient ce genre de projet.
         Qu’il y ait une fraction de la population du quartier intéressée par l’implantation d’un Lidl ne fait pas de doute. Mais que deviendront les deux autres magasins de cette enseigne qui ne sont pas très éloignés, non loin d’Argenteuil, du côté d’Épinay pour l’un, et de Sannois pour l’autre. Quant à l’Intermarché du centre commercial Joliot-Curie, dont les prix ont une fâcheuse tendance à monter, que deviendra-t-il, d’autant plus qu’il est le fleuron si l’on peut dire d’un centre totalement laissé à l’abandon (hier, un luminaire en hauteur tanguait dangereusement, dernier avatar d’une situation inadmissible). Bref, ce sont les habitants de plusieurs quartiers, et pour des raisons différentes, qui sont inquiets.
         Mais dans la société capitaliste où nous vivons, le commerce et les implantations commerciales ne sont pas là pour répondre de façon harmonieuse et concertée aux besoins de tous. Ils sont là pour produire les profits maximums, pour un secteur qui en fait d’énormes depuis des lustres.
         Et tout cela, dans le cadre de décisions prises dans une opacité la plus complète !

mardi 2 avril 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 01/04/2019


Pendant les discours électoraux, la guerre contre les travailleurs continue

Dimanche 31 mars, c’était la fin de la trêve hivernale. D’après les chiffres de la Fondation Abbé Pierre, les expulsions locatives ont bondi de 46 % en dix ans. En 2017, plus de 15 500 ménages avaient été expulsés par une intervention de la force publique. Et la Fondation souligne que le travail, trop précaire et trop mal payé, «ne protège plus du risque de perdre son logement ».



Quant aux annonces faites le lendemain, elles ressemblent à un mauvais poisson d’avril ! Avec 0,3 % de revalorisation de plusieurs prestations sociales, on est tellement en-dessous de l’inflation que personne n’a osé dire qu’il s’agirait d’un coup de pouce pour le pouvoir d’achat.
C’est dans ce contexte que les troupes du gouvernement se lancent dans la campagne des Européennes. Nathalie Loiseau, ex ministre, a revêtu ses habits de candidate et les discours et promesses qui vont avec. Mais la réalité pour les classes populaires, c’est une société où il est de plus en plus difficile de vivre dignement et où les attaques contre les conditions de travail et de vie se succèdent.
Les moyens en baisse pour l’école ont mis dans la rue des dizaines de milliers d’enseignants et de parents. Dans le reste de la Fonction publique, l’objectif de supprimer 120 000 emplois est toujours d’actualité. Pour résumer l’esprit de la réforme présentée la semaine dernière, le ministre des Comptes publics Darmanin a précisé que « l’État doit être un meilleur DRH ». Il veut avoir les mains libres pour embaucher davantage de précaires, contraindre les travailleurs à la mutation, voire au départ.
Cette réforme a été précédée de l’habituelle campagne contre les prétendus « privilèges » des fonctionnaires. Dans le monde du patronat et du gouvernement à son service, les attaques contre une catégorie de travailleurs sont toujours justifiées ainsi. Les reculs ayant déjà été imposés à d’autres, le gouvernement voudrait les faire subir à tous et faire passer cela pour de la justice !
Quant aux retraites, de plus en plus de voix s’élèvent dans le gouvernement pour dire qu’il faudra bien se résoudre à reculer l’âge de départ, pour aller jusqu’à 65 ans. Au nom de la sauvegarde du système de retraites par répartition pour les générations futures, bien sûr ! De nombreux salariés arrivent à l’âge actuel de la retraite en étant déjà sans travail. Alors, reculer encore l’âge de départ, cela signifie économiser de l’argent sur le dos des retraités en leur versant des pensions amputées.
Le gouvernement justifie les attaques présentes, passées et à venir au nom de la lutte pour l’emploi, pendant que les grands groupes, riches à milliards, continuent à les supprimer massivement. Qu’il s’agisse de fermetures de sites, comme l’usine Ford de Blanquefort ou les papeteries Arjowiggins dans la Sarthe et dans l’Aisne, ou de plans de licenciements comme chez Castorama ou Carrefour, des centaines de travailleurs et leurs familles risquent la catastrophe sociale.
L’économie capitaliste est engluée dans une crise permanente. C’est l’exploitation accrue, l’augmentation du chômage et de la précarité qui permettent à la grande bourgeoisie de continuer à augmenter ses profits. Ces milliards qui s’accumulent dans les coffres des classes riches ne s’investissent pas dans la production mais vont grossir les flux de la spéculation, augmentant la menace d’un nouveau krach boursier à l’échelle mondiale.
Dans la campagne européenne, il y aurait, d’un côté, un Bardella, poulain de Le Pen, ou un Salvini, ouvertement xénophobes et nationalistes, qui font mine de s’insurger contre la « dictature de Bruxelles ». Et, de l’autre côté, on aurait de prétendus progressistes, favorables à l’Europe, comme Merkel ou Macron. Tous nous mentent !
Dans les deux cas, derrière les discours, ce sont des politiciens au service du grand patronat. C’est la bourgeoisie qui est à l’origine de cette Union bancale qui sert ses intérêts. C’est aussi elle qui se retranche derrière son État national quand c’est bon pour ses profits. La fausse alternative entre pro et anti Union européenne conduit les travailleurs dans une impasse, car elle cache la seule véritable opposition dans cette société : celle entre les exploités et leurs exploiteurs.
La liste Lutte ouvrière, conduite par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, met en avant la nécessité de contester la domination de la bourgeoisie sur l’économie. Affirmer les intérêts du camp des travailleurs contre le grand capital est le seul geste utile que le monde du travail pourra faire avec son bulletin de vote.