dimanche 31 mars 2019

Argenteuil, projet Lidl sur la butte d’Orgemont


Opacité, secret et fait accompli




A l’angle de la rue du Clos des Moines et de l’avenue de Stalingrad, une friche existe depuis des lustres à la place d’une usine de traitement du gypse. Elle fait tâche en bordure du parc de la butte d’Orgemont, lequel résulte du comblement des anciennes carrières, et qui est aujourd’hui partiellement aménagé.
         Ce terrain appartient à un propriétaire privé. Il y est question depuis de nombreuses années d’y installer une activité commerciale. Cela se concrétiserait aujourd’hui par la vente du terrain à Lidl qui y installerait une de ses enseignes. Le permis de construire aurait déjà été délivré.
         Des habitants se sont exprimés contre cette perspective et une pétition circule en ce sens.
         Il est vrai que le bon sens serait d’intégrer cette parcelle dans ce futur parc bientôt totalement aménagé de la butte.
         Il est vrai qu’il y a déjà en face le supermarché « Grand frais » mais dont les prix élevés rejettent une partie des habitants du quartier et au-delà, qui ne verraient pas d’un mauvais œil l’installation d’un Lidl.
         Mais il est vrai qu’il en existe déjà un, mais à un kilomètre, après la cité Joliot-Curie, sur la commune d’Épinay-sur-Seine. Mais quelles sont les manœuvres du groupe Lidl ? Quelle localisation veut-il privilégier ? Mystère et boule de gomme.
         Et quelles conséquences sur l’Intermarché du petit centre commercial de cette cité Joliot-Curie, centre laissé à l’abandon ?
         Si le projet aboutissait, il nécessiterait des aménagements routiers, à un endroit où la circulation est largement perturbée par la sortie de l’A15, celle de Grand frais et par la station-service. Par qui seront-ils payés ? La commune ? Le conseil départemental ? C’est-à-dire par nos impôts.
         Bref, si l’affaire n’est pas simple, elle pose surtout de nombreuses interrogations sans réponse, et plus fondamentalement, la question du contrôle de la population sur les affaires de la société.
         Du jour au lendemain, les habitants sont mis au pied du mur. Ils n’ont été ni informés ni consultés au préalable sur des décisions qui ont été prises dans leur dos.
         Sur un problème particulier, cela résume le fonctionnement de toute la société et ce qu’il faudrait changer. C’est vrai pour le fonctionnement de la vie politique et pour celui des entreprises. En l’occurrence, les projets de Lidl devraient être mis sur la place publique. Il faut donc lutter pour imposer la levée du secret qui règne dans les tractations entre les édiles et les promoteurs et investisseurs. Cela concerne les habitants, les employés municipaux, les travailleurs des entreprises concernées.
         En amont, maîtres de l’ensemble des donnés, toutes les personnes concernées pourraient alors décider démocratiquement de ce qu’il convient de faire, ou pas.

samedi 30 mars 2019

Fable oubliée de La Fontaine : Le renard Macron et les poules


Chicken rebellion



Un renard qui s’était introduit dans un poulailler à Pontivy, dans le Morbihan, a été tué par les poules. Dans une action collective, à coups de bec, elles ne lui ont laissé aucune chance.
Il y a quelques années, le film Chicken Run avait raconté comment des poules, enfermées dans un poulailler concentrationnaire, étaient parvenues à s’échapper. « Le poulailler, c’est dans nos têtes », avait lancé la meneuse aux autres volatiles.
« La domination du renard, c’est dans nos têtes », auraient dit les poules de Pontivy. Une leçon à méditer pour les opprimés du monde entier.

Algérie : Les travailleurs dans la mobilisation. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Algérie : Les travailleurs dans la mobilisation

Entre deux vendredis, la contestation ne cesse pas et les rues de la capitale ne désemplissent pas. Mais c’est tout le pays, tous les jours, qui vit au rythme des manifestations et des grèves.
Le 25 mars, à Tizi-Ouzou, les travailleurs communaux, les employés du service de l’eau et les postiers des 160 bureaux de poste de la willaya ont répondu massivement à l’appel à la grève de l’union locale de l’UGTA, contre le système mais aussi pour le départ du secrétaire général du syndicat, Sidi Said, soutien fidèle du régime.
Mardi 26 mars, malgré les vacances scolaires, les étudiants étaient de nouveau dans la rue dans de nombreuses villes.
Sur les réseaux sociaux, un appel à la grève générale des travailleurs du secteur public pour une durée de trois jours à partir du mardi 26 mars a été largement relayé. Mais il a aussi été largement critiqué par tous ceux qui, au sein de la contestation, incarnent une opposition libérale et ne souhaitent pas que les travailleurs apparaissent comme une force. Pour contrecarrer la grève, ils invoquent l’unité et agitent la menace de division.
Les travailleurs qui ont commencé la grève le 26 mars n’ont pas l’intention de s’effacer. À Bouira, les travailleuses de l’usine Bouira Draps ont rejoint la marche qui réunissait les travailleurs d’Algérie poste, Algérie télécom, du commerce, les employés de la culture, du secteur social, de Sonelgaz, des transports, du Trésor public et de la direction de l’Emploi. À Bejaia, les forestiers et les travailleurs du secteur agricole ont manifesté ainsi que les travailleurs de l’Angem. À Boumerdès, les travailleurs de Socotide ont répondu à l’appel. Dans la banlieue d’Alger, ceux de la SNVI en ont fait autant et ont manifesté dans la zone industrielle de Rouïba. À Oran, les dockers du port d’Arzew en grève ont inscrit sur leurs banderoles « Les travailleurs de l’entreprise du port d’Arzew soutiennent el hirak (le mouvement) », mais ils dénoncent aussi l’UGTA, le « syndicat de la honte. » Son secrétaire Sidi Saïd est rebaptisé Seidhoum (leur maître) Saïd.
La contestation du système devient en tout cas l’affaire de nombreux travailleurs du public et du privé.

                                                L.W. (Lutte ouvrière n°2643)

Alertez les bébés ! Pour les professionnels, c’est fait !


Alertez les bébés ! Pour les professionnels, c’est fait !



Des milliers de travailleurs employés dans les crèches du pays ont fait grève jeudi et manifesté contre la réforme projetée par le gouvernement.
Sous couvert de "simplification des normes", ce projet envisage en fait d'autoriser l'augmentation du nombre de bébés pour un même effectif en personnel, en même temps que la surface minimale des locaux imposés serait revue à la baisse.
Les salariés de la petite enfance dénoncent leurs conditions de travail et de rémunération insuffisantes, et ils protestent contre la régression qui se prépare. On les comprend.

Lidl à Argenteuil-Orgemont : l’occasion d’une nouvelle sortie à l’emporte-pièce du maire


Le maire d’Argenteuil serait-il du carré des derniers staliniens ?

 
Affiche de Mai 68

Lors de la réunion de mercredi à la Maison de quartier d’Orgemont à propos de l’implantation d’un magasin Lidl à l’angle de la rue du Clos des Moines et de l’avenue de Stalingrad (sujet sur lequel nous reviendrons), il a fallu que le maire d’Argenteuil s’en prenne à une habitante connue du quartier d’Orgemont en la traitant de « gauchiste ».
         Toujours très délicat mais tout aussi approximatif, Georges Mothron, militant de la droite locale a dû, sans le savoir, être imprégné de l’histoire stalinienne de la Ville durant sa jeunesse et son âge mur.
         Loin de ce que pouvait dire Lenine sur le sujet, ce terme de « gauchiste » a surtout été véhiculé par le PCF après Mai 68 à l’encontre de ses contestataires communistes dont nous fûmes et dont nous sommes restés.
         En attendant, spécialiste des formules à l’emporte-pièce, l’édile utilise donc le terme en n’en maîtrisant pas le sens. Loin de recevoir cela comme une insulte, la personne visée, quant à elle, a dû sourire d’un tel contre-sens.

Dominique MARIETTE, « gauchiste » maintenu, puisque l’on nous appelait « gauchistes »

Argenteuil, Défense de Jean Vilar, Sauvegarde de L’île Héloïse, enquêtes publiques


     Dernier jour pour les enquêtes publiques, mais pas pour le combat pour la sauvegarde de L’île Héloïse

Lu sur Facebook sur la page « Comité Jean Vilar ». Pour information

Position de l'AMAP d'Argenteuil sur le projet Héloïse

L’AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) Le Panier d’Argenteuil est une association dont l’objectif est de préserver l’existence et la continuité des fermes de proximité dans une logique d’agriculture durable.

Notre association est opposée au projet de construction d’un grand complexe commercial, de loisirs et d’habitation sur l’île Héloïse. Et ce pour plusieurs raisons :

- La végétation présente sur le parking et le petit parc de l’actuelle salle Jean Vilar est un petit « poumon vert » pour cet espace. Le projet prévoit la perte d’au moins 60 arbres et la réduction de la trame bleue qui permet une continuité écologique le long de la Seine en reliant des réservoirs de biodiversité par des corridors écologiques. De plus, ces arbres absorbent une partie du trop-plein d’eau, ce qui limite beaucoup le risque d’inondation de la zone.

- La reconquête des berges de Seine est réclamée depuis fort longtemps par les Argenteuillais. La préservation de cet espace écologique est par ailleurs indispensable pour le quartier des bords de Seine qui ne dispose pas de vaste espace de détente, d'où les demandes récurrentes et pressantes de reconquête des berges de Seine. Le projet présente une gigantesque barrière de béton qui va définitivement couper le centre ville d’Argenteuil des berges de la Seine.

- Il existe déjà un lieu de consommation et de commerces tout proche (centre commercial Côté Seine) ainsi qu’un immense marché où les Argenteuillais peuvent faire des achats directement auprès des producteurs. Un nouveau lieu commercial n’aurait pas de sens et entrainerait une accélération du déclin des commerces avoisinants et des pertes d’emplois.

- Un lieu de grande consommation (loisirs et commerces) engendrera forcément un surcroît de trafic automobile ainsi que plus de camions (livraisons des marchandises). Ce qui créera deux types de pollution nuisibles à la santé des riverains : une pollution atmosphérique et une pollution sonore.

Le site présente pourtant un véritable potentiel paysager unique à Argenteuil. Un autre projet peut s’envisager avec des espaces de loisirs ouverts et paysagés, pensés à l'échelle humaine dans un esprit convivial et multiculturel, en lien direct à l'environnement naturel et le passé artistique impressionniste de la ville.

Nous souhaitons donc un nouveau projet en ce sens qui préserve les salles Jean Vilar et Pierre Dux. Ces salles servent aux grandes manifestations populaires de la ville, principalement comme lieu festif et convivial des Argenteuillais lors des fêtes et rassemblements organisés par les quelques 200 associations de la ville. Nous demandons donc leur réhabilitation, pour qu'elles gardent leur statut de bâtiments de Service Public et répondent encore mieux à leur vocation culturelle pour la Ville.

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Autorisation environnementale sur l’étude d’impact liée au permis de construire.
Dernière permanence du commissaire enquêteur aujourd’hui samedi 30 mars de 9h00 à 12h00.
         Déclassement du parking desservant les salles Jean-Vilar et Pierre-Dux appartenant au domaine public routier communal.
Dernière permanence du commissaire enquêteur également aujourd’hui samedi 30 mars de 9h00 à 12h00.
A l’Hôtel de ville



Par internet
Adresse à laquelle envoyer ses observations concernant l'enquête publique :
En indiquant comme objet de votre mail : "EP-Pôle-Héloïse-Argenteuil".
Vous pouvez écrire directement vos observations.

vendredi 29 mars 2019

Gilets jaunes : ils s’obstinent, ils ne se laissent pas impressionner, et ils ont bien raison


Gilets jaunes : camouflet pour le gouvernement

Après la casse en marge des manifestations des gilets jaunes sur les Champs-Élysées samedi 16 mars, le gouvernement a alterné dramatisation et menaces pour vider les rues de toute manifestation. L’opération a capoté, une fois de plus : les manifestants étaient plus nombreux samedi 23 mars, 42 000 selon les chiffres officiels, quelque 8 000 de plus que le samedi précédent.



Le gouvernement n’a pourtant pas lésiné sur les moyens destinés à montrer que, cette fois, on allait voir ce qu’on allait voir ; comme si avec les dizaines de mutilés, les centaines de blessés et les milliers de déférés en justice, la brutalité de l’État n’avait pas été assez vérifiée. Le 23 mars, dans toute la France, le gouvernement voulait montrer ses muscles et a aligné 62 000 policiers et gendarmes en prévision des manifestations.
Le nouveau préfet de police de Paris a défilé sur les Champs-Élysées samedi 23 mars au petit matin, pour passer ses troupes en revue et montrer que dans la capitale tout était en ordre. L’avenue, interdite aux manifestations comme un certain nombre de centres-villes en province, était bouclée par des centaines d’hommes et vide de manifestants... et de touristes. Le préfet fanfaronnait devant les caméras de télévision : c’était le but de l’opération.
Cette mise en scène sécuritaire venait après des jours durant lesquels le gouvernement a donné force publicité à l’utilisation, dans le dispositif contre les manifestations de gilets jaunes, d’unités de l’armée de l’opération Sentinelle, mise en place pour prévenir des attentats. Il était précisé – encore heureux ! – que les soldats seraient utilisés pour protéger des bâtiments et ne seraient pas face aux manifestants. Mais le but était bien de tenter d’intimider, de dissuader de venir ou revenir dans les rues, en faisant planer la menace d’une intervention de l’armée. Les déclarations du gouverneur militaire de Paris, la veille des manifestations, ont ajouté une pincée d’épices à la soupe sécuritaire, quand il a dit à la radio que les soldats ont « différents moyens d’action pour faire face à toute menace, ça peut aller jusqu’à l’ouverture du feu ».
Le gouvernement ne veut prendre aucune mesure favorable au pouvoir d’achat ou aux conditions d’existence, alors que c’est ce qui constitue encore et toujours le fonds des revendications des gilets jaunes. Bien au contraire, toute sa politique au service des riches et du grand patronat continue à susciter le mécontentement. Alors, il ne voit rien d’autre à faire que jeter l’opprobre sur le mouvement des gilets jaunes en le présentant comme un mouvement de voyous, et répondre par la matraque en montant la menace d’un cran de semaine en semaine.
Le dernier samedi de contestation a encore montré que le gouvernement a bien des difficultés à refermer le couvercle. Mais, même si le mouvement des gilets jaunes s’éteignait de lui-même ou sous les coups du gouvernement, la marmite sociale continuerait de bouillir. Ce ne sont pas les postures sécuritaires du gouvernement qui l’empêcheront d’exploser.

                                              Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2643)

Fonctionnaires, nouvelles attaques


Nouvelle attaque anti-fonctionnaires



À la veille de la présentation du projet de loi de réforme de la fonction publique, un rapport de l'Inspection générale des finances, « révèle », selon des commentateurs zélés et orientés, que 310 000 fonctionnaires travailleraient en-dessous des 35 heures hebdomadaires. Il recense pêle-mêle tous les jours accordés à telle ou telle catégorie de fonctionnaires par un ministre ou un maire, et conclut que supprimer ces congés économiserait 30 000 postes.
Ce rapport tombe à pic pour le gouvernement, et ça n'est pas un hasard, puisqu'il affiche son intention de supprimer 120 000 emplois publics. C'est encore de la salive utilisée uniquement pour justifier la suppression des emplois et du même coup des services rendus. Des mesures qui viennent s'ajouter à toutes las autres qui alimentent la colère. Jusqu'à l'explosion attendue.


Meeting
Paris
À 20h30
Grande salle de la Mutualité - 24, rue Saint-Victor - Paris 5e
Entrée libre
Un départ est prévu à 19 heures d’Argenteuil
Rendez-vous :
« Café des 2 gares » gare d’Argenteuil sortie Orgemont