lundi 10 décembre 2018

Argenteuil comme ailleurs : délégations de service public, un contrôle équivalent à… zéro


Pour la transparence, le contrôle !

 
Vous êtes conseiller municipal... Vous recevez ce genre de tas,,, que vous mettez délicatement de côté...

Lors du dernier conseil municipal en novembre, un point de l’ordre du jour portait sur les « Rapports d'activité des délégataires de services publics ». Rapportons ce qu’en dit le conseiller d’opposition Frédéric Lefebvre-Naré : « ils ont déjà été présentés en septembre à la Commission Consultative des Services Publics Locaux… qui n'a pas encore remis son compte-rendu même à ses membres, qui n'auditionne pas les entreprises, le Conseil et ses commissions ne le font pas non plus… Comment espérer un contrôle démocratique des entreprises concessionnaires, dans ces conditions ? »
         Oui, dans ces conditions, et ce n’est pas une découverte, il n’y a rien à espérer, et les affaires, les bonnes affaires des délégataires peuvent se poursuivre.
         Pour qu’il en soit autrement, il faudra la mobilisation de la population, et en premier lieu celle des travailleurs de ces entreprises et de la collectivité eux-mêmes.
         Pourtant, et ce n’est là un secret pour personne, entre les comptes et les bilans présentés, et la réalité, il y aurait de belles découvertes à faire.

dimanche 9 décembre 2018

Hier : nouvelles manifestations dans tout le pays :


Etape vers un approfondissement de la contestation ?

 


La contestation initiée par des gilets jaunes a mis le gouvernement en difficulté, l'a même obligé de commencer à reculer sur des mesures qu'il allait prendre, et qui n'amélioraient en aucune façon le sort des classes populaires. Depuis, la jeunesse scolarisée a commencé à se mobiliser, inquiète de son avenir au sein d'une société inégalitaire.
Il est à espérer, dans les jours qui viennent, que les millions de travailleurs qui, dans les entreprises, font tourner l'ensemble de l'économie, en profiteront pour se faire entendre dans cette contestation. Sur leur terrain, massivement, avec l'arme de la grève, pour défendre leurs intérêts - avant tout les salaires, leur seul gagne-pain - ils sont capables de renverser des montagnes et de l'emporter sur le patronat et sur l'État à son service.

Malnutrition : un bilan accablant



S’il n’y a pas de profits, cela ne les intéresse pas


photo Jane Miller (Flickr)

Selon un récent rapport de plusieurs organisations internationales, 20 % des enfants de moins de cinq ans à travers le monde sont atteints d'un retard de croissance du fait de la malnutrition. À ces 150 millions s'ajoutent 50 autres millions d'enfants très amaigris du fait de la sous-alimentation. C'est en Afrique que la situation est la pire, mais ni l'Asie ni l'Amérique latine ne sont épargnés par ses phénomènes.
        Tout cela se passe sur une planète où une grande proportion des aliments produits, jusqu'à un tiers disent certains experts, sont détruits chaque jour parce qu'ils n'ont pu être vendus, et que les donner n'apporterait rien à ce qui intéresse les capitalistes : leurs profits.

Mexique : un nouveau président qui promet « la rupture » ...


C’est le capitalisme qu’il faut combattre

 
 
AMLO (Eneas de Troya/wikicommons)

Depuis le 1er décembre, le Mexique a officiellement un nouveau président, Andres Manuel Lopez Obrador, dit AMLO. Ce « nationaliste de gauche » a beaucoup promis aux classes populaires et en particulier de lutter contre la corruption, contre les narco-trafiquants et contre la grande pauvreté...

Mais s'il dénonce « les ravages du néo-libéralisme » et pas ceux du capitalisme, ce n'est pas innocent. AMLO prétend améliorer la vie du plus grand nombre sans toucher aux intérêts des riches, sans effrayer ni l'impérialisme américain, ni les marchés financiers.

Ce ne sont donc que des promesses vides. AMLO, comme d'autres « nationalistes de gauche » demandera aux travailleurs de se serrer la ceinture et de continuer à souffrir en silence, au nom des intérêts supérieurs de la nation. C'est à cela que les travailleurs et les classes populaires mexicaines doivent se préparer pour ne pas être les sacrifiés.

La police dans un collège, mais ce n’est vraiment pas un métier d’avenir


Orientation : CRS n’est pas un métier d’avenir

Jeudi 15 novembre, une association nommée Raid aventure organisation est intervenue au sein du collège Sisley, à L’Île-Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. Il s’agit de policiers, gendarmes et CRS qui prétendent « rapprocher les jeunes et la police ».
Cette association a équipé les élèves de casques, matraques et boucliers de CRS, et leur a expliqué comment « bien » donner des coups. Un autre atelier avait pour but d’apprendre à passer des menottes. De plus, un ring a été installé, les élèves se succédant pour des combats de 30 secondes, avec gants et protection au visage, mais sans échauffement ni consignes de retenir ses coups, devant des dizaines de collégiens qui hurlaient.
Ce violent apprentissage des valeurs de la république est à l’image de la politique du gouvernement, qui supprime des postes d’enseignants et parle de placer des policiers dans les établissements scolaires. Tout cela n’est pas du goût de nombreux enseignants, qui dénoncent fermement ces choix sécuritaires.