jeudi 29 novembre 2018

Carburant + stationnement = pouvoir d’achat grevé pour aller travailler


Ni sourire, ni pleurer, se révolter



Selon l’hebdomadaire La Gazette du Val d’Oise, « la semaine dernière, une mère de famille qui travaille en tant qu’auxiliaire de vie scolaire (AVS) à l’école du Parc-aux-Charrettes (de Pontoise) a apposé un mot plutôt original sur son tableau de bord « Ma paye étant peu élevée, je n’ai pas les moyens de dépenser 6 € par jour pour le parking. Soyez gentils de ne pas me mettre de PV », a-t-elle inscrit.
La Gazette ajoute : « Domiciliée dans une commune peu desservie par les transports en commun et seule en charge de ses enfants scolarisés, la jeune femme bénéficie du soutien inconditionnel de ses collègues Atsem (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles), qui dénoncent les conditions de travail des auxiliaires de vie « une profession extrêmement difficile, mais très mal rémunérée ».
Il est effectivement fort de café que de très nombreux travailleurs dépensent une partie non négligeable d’un salaire déjà bien faible pour se rendre au travail et stationner au plus près de leur lieu de travail.
Le cas de cette travailleuse AVS pourrait être multiplié par des dizaines de milliers d’autres. Non seulement à Pontoise, mais dans toutes les villes qui, comme à Argenteuil, ont étendu les zones de stationnement payant, faisant peser des désagréments supplémentaires et des surcoûts aux travailleurs.
 Nous espérons effectivement que la conscience des agents du stationnement qui sont aussi des travailleurs sous-payés aura répondu au cri de détresse de cette femme.

mercredi 28 novembre 2018

Macron : « je vous ai entendu mais je ne change rien ». Pas une surprise, alors on continue...


Il faut autre chose que des parlottes qui visent à noyer le poisson. Il faut la force collective des travailleurs



Bousculé par la colère des gilets jaunes qu'il dit « entendre et comprendre », Macron ne leur a rien proposé sinon du baratin sur une « transition écologique plus juste socialement ».
Rien sur les questions qui préoccupent les travailleurs ou les retraités qui n'arrivent pas à boucler leur fin de mois. A ceux qui ne peuvent plus faire le plein pour aller au travail, Macron annonce une prime à la conversion pour acheter une voiture neuve à 15 ou 20 000 €, inaccessible pour nombre de salariés. Quand les salaires ou les pensions de misère obligent les gens à accepter des logements vétustes et mal isolés, Macron propose des primes pour changer les fenêtres. C'est un cadeau aux professionnels du bâtiment, hors de portée pour la majorité.
Espérant noyer la révolte dans d'interminables discussions, il propose, grosse ficelle, trois mois de concertation avec des élus locaux, des responsables associatifs ou syndicaux et même des représentants des gilets jaunes.
          Pour mettre effectivement un terme aux fins de mois difficiles, il faudra bien autre chose que des parlottes qui visent à noyer le poisson. Il faudra oser prendre sur les profits des capitalistes qui voient leur fortune grandir en pompant toutes les richesses produites par les travailleurs. Cela, seule la force collective des travailleurs peut l'imposer.

Hôpital de Beaumont-sur-Oise : importante suppression de services. Mobilisons-nous, le 5 décembre pour commencer


Hôpital en danger, ce sont tous les malades qui sont visés

On nous informe Lutte ouvrière sera bien évidemment présente.

Total : Raffinerie Feyzin dans le département du Rhône


Les grévistes ne veulent pas céder. C’est bien la seule voie



Les travailleurs postés de la raffinerie sont en grève depuis mercredi 21 novembre. Ils refusent les propositions des Pétroliers de modifier la Convention collective pour rendre non obligatoires les primes d’équipe, d’ancienneté et de panier. Total et les autres auraient désormais le droit de les baisser ou les supprimer.
      Les installations sont au minimum technique et plus rien n’est livré. La poursuite de la grève a été décidée d’abord jeudi 22, à l’appel de la CGT et de FO. Et lundi 26 c’est une assemblée générale de 300 salariés qui a décidé de continuer jusqu’aux résultats des négociations avec Total mercredi. Car Total dit ne pas vouloir toucher aux primes mais refuse de le mettre par écrit !
      Pour les grévistes, il n’est pas question de faire confiance à un rapace comme Total, qui prévoit 16 milliards de $ de bénéfices pour 2018, gagnés avec le travail des salariés qu’il emploie dans le monde entier. Comme dans plusieurs autres raffineries du pays, la grève continue !

Education, Réforme du bac.Une analyse pertinente qui intéressera de nombreux parents


Remplir les classes, économiser ainsi des postes de profs !



Le point de vue pertinent d’un de nos proches, parent d’élèves

« La réforme du bac concerne les élèves de seconde de cette année !

Quand ils passeront leur bac, en 2021, ils passeront le nouveau bac : 60% du bac sur des épreuves passées en fin d'année, 30% d'épreuves passées au fil des années de première et de terminale, et 10% avec la moyenne des bulletins de notes de première et terminale : le bac commencera donc dès le 1er jour de première ! Détaillons un peu : les "épreuves de fin d'année" seront en fin de première le français (écrit et oral), et en fin de terminale : la philo, 2 "spécialités"(matières principales, j'y reviens plus loin), un grand oral de 20mn. Les "épreuves sur les 2 ans" sont en histoire-géo, 2 langues vivantes, une matière appelée "enseignement scientifique", une autre "spécialité (matière), et le sport. En pratique, il y aura 3 contrôles pour chaque matière : 2 en première (2è et 3è trimestre) et 1 en terminale (fin du 1er trimestre).
Les spécialités ?
Si l'élève s'oriente en filière technologique, pas vraiment de changement, les spécialités sont imposées. Par contre, si l'élève s'oriente en filière générale, il y en a 12 différentes, chacune autour d'un axe tel que littérature/philo, histoire-géo/sciences politiques, maths, physique-chimie, SVT, langues, économie... et l'élève en choisit 3 qu'il étudiera en première, puis en gardera 2 en terminale, ces 2 spécialités étant le plus gros coeff du bac (voir au début de l'article).
Voilà pour les explications simplifiées (vous pouvez aller sur le site de la fcpe95 pour avoir plus de détails, une présentation y est en ligne).

Quelques commentaires tout de même :pour commencer, c'est une réforme faite dans la précipitation. On ne sait pas le contenu des "spécialités", leur programme ! Idem pour "l'enseignement scientifique". Espérons que les parents de cette année en sauront plus au moment de choisir ! Par ailleurs, chaque lycée ne proposera pas toutes les spécialités, mais sans doute entre 7 et 9 sur les 12. Enfin, les lycées proposeront des "combinaisons à l'avance" pour les spécialités, un élève voulant une combinaison non proposée par son lycée devra soit changer de choix, soit changer de lycée. Enfin, avec ParcoursSup, dont on ne connait pas le fonctionnement, comment savoir si son choix de spécialités sera compatible avec son désir d'études supérieures ? Et bien d'autres points sont flous. Bref les parents de seconde de cette année, et surtout les élèves, vont être des "cobayes" de cette réforme. C'est dire l'intérêt porté par l'Etat à ces jeunes. Car l'intérêt annoncé par le gouvernement est autre et il est clairement annoncé : mieux remplir les classes, c'est à dire les remplir encore plus, et économiser des postes de profs ! Ce n'est pas avec cette réforme que l'enseignement des lycéens sera efficace et bienveillant. »