mercredi 28 novembre 2018

Conseil municipal d’Argenteuil du mardi 27 novembre. (A suivre)


La municipalité fait peu de cas des travailleurs territoriaux

 
Si loin des travailleurs

Nous reviendrons demain sur le conseil municipal d’Argenteuil d’hier au soir, mais en attendant, nous voulions déjà évoquer à ce sujet deux points, l’un qui figurait à l’ordre du jour, et un autre qui était systématiquement présenté naguère lors de ces conseils mais qui a une fâcheuse tendance ces derniers temps à ne plus y être abordé. Ces brèves sont extraites du bulletin des « Territoriaux d’Argenteuil et l’ex-Agglo » qui s’adresse aux travailleurs de la collectivité, et qui paraît tous les quinze jours parmi eux.

Ce sont les conditions de travail qu’il faut réformer

Un autre point de l’ordre du jour porte sur le remboursement des émoluments des médecins du CIG chargés des dossiers de réforme présentés par la Ville, au prorata de leur nombre.
         Au vu de la dégradation des conditions de travail dans la collectivité et des moyens de la médecine du travail, ces dossiers sont de plus en plus nombreux, il faudrait donc que la Ville débourse davantage ?
         Et si l’on inversait la donne…

(Le CIG, centre interrégional de gestion est un organisme chargé de suivre un certain nombre de problèmes concernant les agents des communes, en l’occurrence de la Grande couronne qui y adhèrent. C’est le cas d’Argenteuil)

Tableau noir

Une nouvelle fois, il n’y aura pas lors du conseil municipal de présentation du « tableau des effectifs » de la collectivité.
         Cachez ce tableau que nous ne saurions accepter, quand les effectifs réels sont en chute libre !

mardi 27 novembre 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 26 novembre 2018





Augmentation générale des salaires, des pensions et des allocations !

« Peste brune », « séditieux » : sous prétexte qu’une minorité de voyous d’extrême-droite étaient présents sur les Champs-Elysées, voilà comment Castaner et Darmanin ont qualifié les manifestants de ce samedi !
Toute la semaine, de nombreux travailleurs, retraités, chômeurs se sont retrouvés dans les rassemblements et barrages des gilets jaunes à travers le pays.
Du jeune salarié d’une fromagerie industrielle contraint de dépenser 400 euros de carburant sur une paie de 1700 pour aller travailler, à l’auxiliaire de vie payée 900 euros, en passant par la retraitée dont la pension n’atteint pas les 1000 euros mensuels et le couple au chômage dont la famille ne finit pas le mois sans les Restos du cœur, tous disent la même chose : ils n’en peuvent plus de se contenter de survivre. Ils ont décidé de se battre et ils ont raison !
Et que leur répond Macron ?  Après avoir fait la leçon aux manifestants, il parle de mesures d’accompagnement et de la mise en place d’un Haut conseil pour le climat.  « Ils nous parlent de fin du monde quand on leur parle de fin de mois », disait un manifestant samedi, résumant le décalage entre les discours du gouvernement et les revendications des manifestants.
Si nous voulons que notre sort de salarié, d’ouvrier, d’employé, de soignant ou de cheminot change, il faut nous engouffrer dans la brèche en luttant sur nos lieux de travail, pour nos salaires. Parce que si les prix augmentent, les salaires, eux, restent bloqués à des niveaux bien trop bas !
Les hausses à deux chiffres s’accumulent, pas seulement pour l’essence, mais pour le gaz, les mutuelles et la nourriture. Quel salaire, quelle pension de retraite, quels allocations et minima sociaux ont augmenté dans les mêmes proportions ? Même les primes de transport ou les indemnités de déplacement versées par les entreprises ne suivent pas !
Stopper cette dégringolade de notre niveau de vie, cela signifie engager le combat non seulement contre le gouvernement, mais aussi contre la classe capitaliste.
Aujourd’hui, tous condamnent Carlos Ghosn, le pdg de Renault et de Nissan-Mitsubishi au Japon, accusé d’avoir fraudé le fisc japonais pour un montant équivalent à 38 millions d’euros.
Pourtant les représentants de la classe capitaliste s’extasiaient devant ce « tueur de coûts » lorsqu’il décidait les milliers de licenciements, le blocage des salaires, l’augmentation des cadences et qu’il permettait aux actionnaires du groupe de se partager cinq milliards d’euros pour la seule année 2017. Aux yeux des capitalistes, il était alors un « capitaine d’industrie » qui méritait ses 16 millions d’euros de rémunération pour 2017, alors que pour les travailleurs, c’était depuis longtemps un ennemi juré. La politique anti-ouvrière du gouvernement lui est dictée par cette classe capitaliste.
Aujourd’hui, Macron recule en paroles sous la pression du mouvement. Si les travailleurs s’y mettaient sur leur terrain, le rapport de force serait multiplié !
Sur les barrages et les rassemblements des gilets jaunes, des manifestants évoquent Mai 68 pour dire ce qu’ils espèrent de leur mouvement. Mais ce qui a donné toute sa force à Mai 68, ce qui a permis l’augmentation de 35 % du SMIC et la hausse générale des salaires, c’est la grève générale qui a entraîné des millions de travailleurs. C’est ce rapport de force, imposé par la classe ouvrière se dressant ensemble contre le grand patronat, qui a permis de faire reculer la classe capitaliste et le gouvernement, au profit de tout le monde du travail.
Il n’y a pas d’autre voie pour les travailleurs, s’ils veulent défendre leur niveau de vie. Pour le monde du travail, il ne suffit pas de s’opposer au gouvernement et à ses taxes. Ce n’est pas un hasard si c’est un terrain sur lequel l’extrême droite se sent de jouer les contestataires proches du peuple : il ne cible pas la classe capitaliste !
Les travailleurs peuvent agir là où est leur force, là où ils peuvent se faire craindre, à la source des profits des capitalistes : dans les entreprises. C’est leur travail qui fait tourner toute la société, c’est leur travail qui est à la base des fortunes immenses accumulées dans les poches d’une minorité de très riches.
Samedi prochain, 1er décembre, même la CGT se joint à la manifestation annuelle contre le chômage et la précarité, pour les augmentations nécessaires au monde du travail. Il faut en être et y faire entendre nos exigences.
Pour notre survie, augmentation générale des salaires, des pensions et des minimas sociaux, qui doivent suivre l’évolution des prix !

La Réunion : Le mouvement s’approfondit


Augmentation générale des salaires, des retraites et des allocations et leur alignement automatique sur le coût réel de la vie



Lundi 26, au 10ème jour du mouvement, le nombre de barrages est plus important. La semaine va être marquée par la venue de la ministre de l’Outre-mer mercredi.
Tous les secteurs d’activité sont ralentis ou à l’arrêt.
L’intersyndicale du BTP appelle les travailleurs, qui ne peuvent se rendre sur les chantiers, à venir renforcer les GJ. Il est plus que légitime que parmi la floraison de revendications celles du monde du travail ne soient pas étouffées. Au contraire.
La vie chère est la source principale de toute la colère accumulée. Contre l’appauvrissement qui résulte des politiques du grand patronat et des gouvernants à leur service, il est vital que les travailleurs exigent une augmentation générale des salaires, des retraites et des allocations et leur alignement automatique sur le coût réel de la vie.
C’est une mesure de sauvegarde pour l’ensemble des classes populaires.

Les "Gilets Jaunes" à Limoges


Du rouge sur le jaune



Ce sont près de 1600 "gilets jaunes" qui ont manifesté à Limoges samedi 24 novembre.
Pendant que certains groupes occupaient divers ronds-points autour de Limoges, à plus d'un millier, ils se sont rassemblés devant l'hôtel de Région, et après en avoir muré l'entrée, ils se sont rendus en cortège jusqu'à la préfecture.
Là des forces de police les attendaient, en empêchant l’accès. Après quelques jets de lacrymogènes et sous les invectives, la police les a finalement laissé avancer.
Retraités peinant à finir les fins de mois, jeunes enchaînant stage sur stage sans trouver de boulot, mère de famille isolée à temps partiel, travailleurs aux très bas salaires de toutes petites entreprises du bâtiment, ils étaient venus majoritairement de communes autour de Limoges : Pierre-Buffière, Feytiat, Couzeix etc...
Comme ils le disaient : "l'essence c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase". Les revenus, salaires, pensions de retraites, allocations chômage, ne permettent plus de vivre décemment alors qu'à l'autre bout de la société une minorité fait valser les milliards. Les frasques de Carlos Goshn revenaient souvent dans les discussions !
Ceux qui exprimaient l'idée que derrière la politique de Macron, il y a l'intérêt des capitalistes, et la nécessité pour les travailleurs de se battre pour un salaire décent qui devrait augmenter lorsque les prix augmentent, tout cela était bien compris par certains.

Conseil municipal d’Argenteuil de ce soir 27.11.18. L'"affaire du Musée". point de vue.


Le point 2. de l’ordre du jour de ce conseil porte sur la « Création d’un tiers-lieu sur le site de l’ancien musée ». Depuis deux mois, nous avons déjà abordé cette question. De quoi s’agit-il ?


On nous propose d’approuver une convention avec une association chargée au moins pour trois ans de gérer un « tiers lieu ».
         Je reprends le terme de « tiers lieu » indiqué, pour expliquer à ceux qui ne sont pas au courant des modes de la géographie, qu’il s’agit d’un lieu, durable ou éphémère, « où les individus peuvent se rencontrer, se réunir et échanger de façon informelle ».
         Pas très nouvelle, mais une belle idée tout de même. Qui, en soi, ne souffre la moindre contestation. A condition que l’on suive, et aux yeux tous, les règles élémentaires de la « démocratie locale » que l’on prétend incarner.
         Il n’est pas question ici de discuter de l’association avec laquelle il s’agit de signer ladite convention, qui représenterait un réseau d’autres associations, locales et d’ailleurs. Cet ensemble associatif a son projet, pas contestable au demeurant, socialement utile, et a, en quelque sorte, saisi l’aubaine qui se présentait à lui : la possibilité d’utiliser un espace en déshérence, celui de feu le Musée d’Argenteuil. Non, ce n’est pas à ce réseau que vont nos critiques et nos réserves. Nous leur demandons simplement qu’il les comprenne.
         C’est la municipalité, et elle seule, qui ne s’est pas comportée correctement dans cette affaire vis-à-vis de la population d’Argenteuil. C’est que je vais développer maintenant.
         1.Une nouvelle fois, elle met devant le fait accompli, non seulement nous-mêmes les élus, mais plus gravement l’ensemble de la population.
         Certes des rumeurs circulaient sous le manteau sur le sujet depuis plusieurs mois. 
         Chacun a pu constater que des travaux étaient opérés depuis deux mois sur le site.
         En clair, on nous demande simplement d’entériner ce qui a déjà été décidé il y a un certain temps.
         On ne peut utiliser des locaux municipaux, et, a fortiori y engager des travaux que dans la mesure où un accord a été signé, un pré-accord si vous voulez, mais en due forme. Quel est-il ?

         2. Ces bâtiments ne sont pas anodins: ils sont un témoin essentiel  de l'histoire de la Ville :

         L'Hôtel Dieu (XVII° -XVIII°) fut mis en place suite à la visite de Saint Vincent de Paul. Son existence a été actée par Louis XIV en 1697. Quant au Pavillon des Blessés, il fut construit en1881 par Casimir Tollet et demeure un témoignage rare de l'aérisme, un courant hygiéniste, dans l'histoire de l'architecture hospitalière. Ces bâtiments de la rue Pierre Guienne représentent l’un des rares ensembles patrimoniaux que conserve la Ville aujourd’hui.
         Pour sa préservation, il devrait être l’objet d’une attention toute particulière. Quelles garanties il y a-t-il sur ce plan dans le cadre du projet que nous discutons.

         3.S’il n’est pas anodin, il l’est doublement, il reste celui du Musée d’Argenteuil :
         Nous ne reviendrons que brièvement sur cet aspect des choses.
         Mais nous pouvons rappeler que le devenir du musée d’Argenteuil a été conduit depuis dix ans d’une manière lamentable.
         Sous prétexte d’un projet muséographique moderne, on l’a fermé, puis on a transféré ses pièces (toutes on ne sait) dans un lieu improbable où elles dorment inutiles à tous.
         Dans sa programmation 2018-2019, le nouveau lieu culturel, l’Atelier n’y prévoit qu’une seule manifestation utilisant ses pièces, le 18 mai prochain à l’occasion de la « nuit des musées ».
         Tout cela est un mauvais coup contre la culture et le « vivre ensemble dans la Ville », l’approche et le partage patrimoniaux étant des éléments constitutifs essentiels du sentiment d’appartenance à une communauté communale commune.

         4.Lié à ce qui précède, c’est un nouveau coup de canif à ceux qui créèrent et firent vivre ce musée, pendant des décennies, à partir de sa création dans les années 1930. Et comprenez l’émoi que cette affaire suscite parmi ceux qui lui demeure très attachés.

         5.Pour terminer, cette affaire concerne au premier chef la vie associative. De notre point de vue, elle montre de façon magistrale ce qui devrait ne pas se faire.
         La municipalité vient de mettre en place un « conseil de la vie associative ». Voilà le genre de projet qui aurait pu y être débattu, aux yeux de TOUS, aux yeux de TOUTES les associations locales, dans le cadre d’un « appel à projet ».
         L’ensemble des associations, comme les habitants, comme nous-mêmes, nous avons été mis devant le fait accompli d’une prise de décision opaque de la part de la municipalité, suivant ses propres réseaux, personnels ou autres, mettant dans le coup telle ou telle association, et pas telles autres.
         Non ce n’est pas comme cela que l’on doit fonctionner et agir. Ce n’est pas comme cela qu’un projet, intéressant en soi, peut partir sur des bases qui lui permettent d’atteindre l’objectif affiché : la dynamique associative et culturelle d’Argenteuil.
                                          Dominique MARIETTE


Pour information, la démarche initiée il y a quelques mois par la municipalité de Courbevoie pour la création d’un tel « Tiers lieu » :
créez, animez et gérez un nouveau tiers lieu à Courbevoie
le 16 | 03 | 2018 par
apd_admin
La Ville de Courbevoie lance un appel à candidatures pour la création, la gestion et l’animation d’un tiers lieu conçu comme un espace de travail, de créativité, d’émulation, d’échanges et de mise en réseau.
Calendrier
> Visites obligatoire du lieu : - jeudi 23 mars de 15h à 17h - vendredi 30 mars de 15h à 17h - mercredi 4 avril de 14h à 16h - jeudi 12 avril de 14h à 16h
> Date limite de dépôt des candidatures : vendredi 20 avril 2018 avant 12h.
> Auditions des candidats : 18 mai
> Signature de la convention d'occupation : début juin