lundi 24 septembre 2018

Chômage : actifs, chômeurs, retraités, tous uns contre un gouvernement qui mène l’offensive contre tout le monde du travail


Le gouvernement en guerre contre les chômeurs



Le gouvernement entend réaliser de 3 milliards à 3,9 milliards d’euros d’économies en trois ans sur le dos de l’assurance-chômage, autrement dit des chômeurs.
Des contrôles plus tatillons contre les chômeurs, moins d’allocations, le tout assaisonné de phrases méprisantes laissant entendre que les chômeurs ne veulent pas travailler : le gouvernement Macron poursuit sa guerre… non pas au chômage, mais aux travailleurs qui cherchent un emploi.

Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine 

Un an de loi travail : les bénéfices des licenciements

À l’occasion du premier anniversaire de la signature des ordonnances Macron, dites loi travail, la ministre Muriel Pénicaud a réaffirmé que le taux de chômage descendrait à 7 % d’ici 2022.
Ses propres services annoncent pourtant que 9,1 % de la population active sont toujours à la recherche d’un emploi et que 80 000 licenciements, tous motifs confondus, sont prononcés chaque mois. Il y a certes des embauches, mais 90 % d’entre elles sont des contrats à durée déterminée, de plus en plus courts. Le nombre de contrats d’un jour augmente sans cesse. L’État lui-même contribue à la dégradation de l’emploi.
Non seulement il prévoit de supprimer 120 000 postes d’ici 2022, mais il rejette au chômage des centaines de milliers de travailleurs qui avaient bénéficié de contrats aidés. L’État a aussi sa large part dans la précarisation généralisée du travail puisqu’il emploie de plus en plus de contractuels et pousse les collectivités locales à le faire.
Le chômage est alimenté par les licenciements massifs opérés par les entreprises privées, à commencer par les plus grandes d’entre elles. Ces licenciements continuent, comme chez Carrefour par exemple. Dans le privé, les embauches se font quasi exclusivement en CDD et les chaînes de montage des grandes usines d’automobiles sont partout servies par des travailleurs précaires, les grands chantiers du bâtiment sont peuplés d’ouvriers embauchés à la journée.
Les ordonnances Macron ont offert au patronat de nouvelles armes dans sa guerre pour augmenter les profits en diminuant la masse salariale. Les ordonnances, entre autres mesures, rendent encore plus facile et moins coûteuse pour l’employeur la rupture conventionnelle du contrat de travail. C’est une forme de licenciement par consentement mutuel, comme si le patron et le salarié étaient sur un pied d’égalité quand il s’agit d’emploi, de salaire ou de conditions de travail.
Un effet statistique constaté des ordonnances Macron pour le moment est l’augmentation de ces ruptures conventionnelles, c’est-à-dire l’augmentation du nombre des salariés qui sont contraints de partir avec ce que le patron veut bien leur offrir, pour solde de tout compte. Ils sont plus de trente mille par mois à être dans ce cas, 34 000 au mois de juillet pour être précis.
Cela n’empêche pas la ministre d’assurer que l’effet bénéfique pour l’emploi des mesures gouvernementales finira par se voir, d’ici cinq ans, dix ans peut-être car, dit-elle, il s’agit d’un changement profond. L’effet sur les profits patronaux en revanche s’est vu immédiatement, ils ne se sont jamais si bien portés.

                                                           Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2616)

Education : luttons contre l’inégalité scolaire


Parcoursup : contre les classes populaires



Selon les chiffres officiels, 2500 bacheliers seraient sans solution à l’issue de Parcoursup. A cela, il faut ajouter les dizaines de milliers d’autres qui ont accepté une solution qui ne leur convenait pas, de peur de n’obtenir aucune place nulle part. La plupart de ces jeunes sont issus des couches populaires, tandis que ceux des classes riches que Parcoursup peut mettre en difficulté ont toujours de quoi se payer des établissements privés.
Tout cela ressemble à un scandale, lié à la réduction des budgets de l’Éducation nationale.


Les personnels du lycée Paul Eluard de Saint-Denis mobilisés

Pendant deux jours, une quarantaine d’enseignants et de surveillants du lycée Paul-Éluard de Saint-Denis ont exercé leur droit de retrait, s’estimant en danger.
Depuis un an et demi, des bagarres de bandes pourrissent la vie du lycée Paul-Éluard. Ces bagarres de cités rivales, entre jeunes désœuvrés qui se battent au nom de l’honneur de leur quartier, montrent combien la situation se dégrade dans bien des villes de banlieue. Dès le jeudi de la rentrée, les bagarres ont repris et le 12 septembre trois jeunes se sont introduits dans le lycée, armés de couteaux et d’un marteau. Les enseignants ont estimé qu’ils ne pouvaient plus travailler dans ces conditions.
Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, est venue le lendemain, cette fois promettre que les travaux de réfection de la clôture commenceraient dès le lundi, qu’une procédure d’urgence était lancée. Elle promettait également d’étudier l’embauche d’un agent d’entretien supplémentaire. Quant au rectorat, il promettait de recruter un agent de prévention sécurité. On reste loin des quatre assistants d’éducation exigés par les enseignants et les surveillants. mais le personnel en sort avec le sentiment de s’être fait un peu respecter.

Allemagne : micmacs gouvernementaux dans le sens de l’extrême-droite


Allemagne : une nomination révélatrice



Après plusieurs semaines de remous jusqu'au sein de la coalition au pouvoir, le chef du service du renseignement intérieur, Hans-Georg Maassen, a été écarté de son poste. Il faut dire que, malgré les vidéos, celui-ci avait mis en doute que des scènes de chasse aux migrants aient pu avoir lieu dans la ville de Chemnitz. Mais Maassen sera finalement nommé secrétaire d’État à l’Intérieur, auprès de Seehofer, ce ministre qui fait lui-même des œillades de plus en plus voyantes à l’adresse de l’électorat d’extrême droite. Une sanction qui ressemble fort à une promotion !

Face au chaos du monde impérialiste, une seule priorité : diffuser un programme de lutte pour le monde du travail


Un absolue priorité, loin des petits jeux pré-électoraux

 
Toujours aussi vrai 50 ans plus tard

A Argenteuil comme sans doute ailleurs, les grandes ou petites manœuvres pré-électorales ont commencé depuis des mois en vue des élections… municipales de… 2020 !
         Les écuries se forment, se défont, embauchent et débauchent déjà. Sur Facebook dernièrement, une photo prise à dessein a circulé où l’on voyait l’ancien maire qu’on dit sur le retour, aux bras d’un conseiller de la municipalité actuelle, démis il y a peu de sa fonction d’adjoint au commerce… Sur les marchés, quelques jeunes marathoniens de la campagne ont commencé la leur…
         Comme si l’urgence n’était pas d’expliquer la situation globale dans laquelle nous nous trouvons, qui frappe directement les milieux les plus populaires du monde du travail, mais qui peut, demain toucher de plein fouet également ces classes dites « moyennes » qui sont déjà l’objet essentiel de l’attention des différentes écuries qui s’activent.
         Comme si l’urgence n’était pas également d’aider à ce que le monde du travail dans son ensemble retrouve la voie de la conscience et de la mobilisation.
         Pour notre part, à Lutte ouvrière c’est le seul sens de notre action actuellement.

Le 9 octobre, nous en serons ! Manifestation à 14 heures à Montparnasse !


Le 19 octobre, grand réunion du Cercle Léon Trotsky organisé par Lutte ouvrière à Paris, grande salle du Palais de la Mutualité, à l’occasion du 80ème anniversaire de la fondation de la IVème Internationale, sur le thème :
80 ans après la fondation de la Quatrième Internationale
Le trotskisme, seul programme pour l’émancipation des exploités
Vendredi 19 octobre à 20 h 30 Palais de la Mutualité 24, rue Saint-Victor – Paris 5e Métro : Maubert-Mutualité
Participation aux frais : 3 €

Argenteuil- marchés forains


Une copie bâclée simplement à refaire



Les commerçants des marchés forains d’Argenteuil doivent élire en octobre des représentants pour échanger avec la municipalité et le concessionnaire actuel des marchés, Mandon. Mais ce qui leur a été communiqué pour le réaliser n’est pour eux « ni fait ni à faire ».
         Il doit y avoir un certain nombre de représentants pour chacun des différents marchés. Sauf que leur nombre pour chacun d’entre eux ne correspond absolument pas à leur importance respective, en particulier au niveau du nombre des commerçant qui y travaillent.
         Par ailleurs, seuls les « abonnés » pourront votés alors qu’il y a des commerçants qui n’ont pas ce statut, mais qui peuvent travailler sur ces marchés depuis des décennies. Sans parler des « occasionnels » réguliers qui pourraient avoir le droit, eux aussi, de dire leur mot.
         La municipalité aurait dû s’intéresser de près à la réalité et demander conseil aux intéressés. Cela n’a pas été fait et vient d’amener un grand mécontentement de leur part.
         Il lui reste à revoir vite sa copie…