vendredi 27 avril 2018

Argenteuil Jean-Vilar-structure provisoire, combien de visites ?


Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?


Les nombreux Argenteuillais participant intéressés au premier chef !
 
Le 2 mai prochain doit avoir lieu de 17 heures 30 à 20 heures 30 la visite de la structure provisoire censée remplacer la salle des fêtes Jean Vilar. En tant que parti utilisant depuis 1992 cette dernière, pour y organiser notre banquet annuel bien connu de nombre d’Argenteuillais. Nous nous sommes étonnés dans le mel suivant de ne pas avoir eu connaissance officiellement de ce rendez-vous : 

 
         Voilà la réponse que nous avons reçue à ce message : 

 
Que devons-nous comprendre ? Que ce rendez-vous du 2 mai est réservé aux associations locales, et qu’il y aura donc un autre rendez-vous pour les autres utilisateurs habituels de la salle Jean Vilar ? 

         Tout cela est bien étrange et pour le moins compliqué ! Non ?

Rwanda, l’Etat, Le Monde, La fin du silence ?.


Rwanda : l’État français a du sang sur les mains

Vingt-quatre ans après le génocide du Rwanda, et malgré quelques articles parus dans la presse, le voile est encore loin d’être levé sur les responsabilités des autorités françaises dans ce massacre qui fit un million de morts.
Le génocide organisé à partir d’avril 1994 par l’État rwandais contre les Tutsis et les opposants au régime ne fut pas le fruit d’une explosion de haine soudaine. Au contraire, la dictature en place avait préparé ces massacres depuis des mois, voire des années, à travers une propagande raciste systématique et en organisant des milices armées pour tuer.
Mais pour le gouvernement français de l’époque, où Balladur était le Premier ministre de Mitterrand, Juppé le ministre des Affaires étrangères et auquel participaient aussi Villepin et Sarkozy, il fallait soutenir le pouvoir en place.
Depuis 1974, la France avait remplacé la Belgique comme puissance tutélaire du Rwanda. L’armée rwandaise fut alors formée, équipée et soutenue par l’armée française.
À partir de la fin des années 1980, la dictature de Juvénal Habyarimana fut ébranlée par la lutte armée du Front patriotique rwandais (FPR), représentant l’opposition et en particulier les membres de l’ethnie tutsi réfugiés à l’étranger. Pour se maintenir au pouvoir, le régime s’appuyant sur l’ethnie hutu renforça sa démagogie antitutsis, propageant un racisme haineux. La France accompagna cette évolution. Elle ne pouvait pas méconnaître les massacres, qui commencèrent dès 1993, parallèlement à l’avancée du FPR dans le pays.
Le 6 avril 1994, l’attentat contre l’avion d’Habyarimana déclencha le coup d’État des plus extrémistes du régime et le génocide. Les militaires et les conseillers français étaient sur place. C’est même dans les salons de l’ambassade de France que fut formé ce nouveau gouvernement génocidaire. L’armée française laissa faire les massacres, dont ils avaient formé et armé les coupables.
Le pouvoir français tenait à soutenir jusqu’au bout son allié, car il voyait dans une victoire du FPR un succès pour les Anglo-Saxons, selon les termes en usage chez les gouvernants. C’est par souci de défendre son influence et donc les profits de ses capitalistes qu’il se fit le complice de ce génocide.
Quand la victoire du FPR devint évidente, Mitterrand et Balladur décidèrent d’envoyer encore des soldats pour protéger les génocidaires, en leur permettant de fuir vers le Zaïre voisin. Ce fut l’opération Turquoise. Les miliciens, les ministres, bourgmestres et autres bourreaux furent évacués au milieu de foules hutus apeurées par une propagande leur présentant l’arrivée du FPR comme leur mort certaine. Des camps de réfugiés dirigés par des génocidaires armés virent le jour au Kivu. Cela aboutit à une déstabilisation de la région et à une guerre qui dure depuis et qui a fait des millions de morts. Depuis toutes ces années, les gouvernements successifs en France n’ont eu de cesse de nier leur rôle et leurs responsabilités.
Dans le livre La fin du silence, écrit récemment par un ancien officier français sur sa participation à l’opération Turquoise, celui-ci raconte comment l’armée a continué à armer les génocidaires en les protégeant. Il évoque aussi comment des officiers ont empêché des soldats de venir au secours de réfugiés tutsis pourchassés. Mais il ne fait là que revenir sur des épisodes qui ont été largement connus, certes pas grâce aux autorités françaises.
Un journal comme Le Monde s’est servi de ce livre pour feindre de vouloir faire la lumière sur la politique menée à l’époque. En 1994, ce même journal niait l’existence d’un génocide et reprenait toute la propagande du gouvernement français, y compris dans sa version raciste, consistant à assimiler le génocide à une guerre entre ethnies rivales. Tout comme il est vrai la majorité de la presse française d’alors, Le Monde justifiait l’opération Turquoise, renvoyant dos à dos les génocidaires et le FPR, comparé au régime khmer rouge, alors que pas un mot n’était écrit contre la dictature extrémiste de Kigali. Quand ce journal feint de découvrir, au bout de vingt-quatre ans, que « le rôle de la France, (…) est loin d’avoir été clair pendant les massacres », il est bien représentatif de la façon dont les hommes de la bourgeoisie française voudraient continuer à cacher leurs responsabilités.

                                                                                 Marion AJAR (Lutte ouvrière n°2595)

                                                         

 

jeudi 26 avril 2018

Grève des cheminots, le combat continue. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître



SNCF : les grévistes déterminés

 

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a accepté d’entamer directement des discussions avec les organisations syndicales le 7 mai. Ce n’est en aucun cas le commencement d’un recul, mais c’est l’aveu qu’il est aujourd’hui dans l’incapacité de mettre fin au mouvement de grève des cheminots. Après trois semaines, celui-ci reste solide et déterminé.

 


La presse et la direction de la SNCF ont tenté la désinformation en parlant d’un essoufflement de la grève le 18 avril. Mais elles prenaient leurs désirs pour des réalités, car dès le lendemain, jour de la manifestation interprofessionnelle, d’après les chiffres de la SNCF, le nombre de grévistes remontait même au-dessus de la semaine précédente.
Les 23 et 24 avril, nouvelles journées dans le calendrier syndical de deux jours sur cinq, le nombre de grévistes, restait important, en particulier chez les conducteurs avec 63,4 % de grévistes, et plus d’un contrôleur sur deux. À l’exécution (hors maîtrise et encadrement), 27 % des cheminots étaient en grève à l’échelle nationale et plus de 50 % dans plusieurs régions.
La proportion de cheminots dans le mouvement est en réalité encore bien plus large : dans de nombreux secteurs, des cheminots choisissent de ne participer qu’à certaines journées parmi celles du calendrier. Mais les mêmes se sentent partie prenante du mouvement et seront à nouveau grévistes.
Autre signe de vitalité du mouvement : il n’y a eu aucun découragement face aux déclarations de Macron, Philippe ou Pepy. Au contraire, leurs mensonges indignent. Il en va de même des annonces gouvernementales concernant la filialisation du fret, ou le prétendu « sac à dos social » en cas de transfert de cheminots au privé : cela achève de convaincre qu’en cas de défaite, les attaques frapperaient tout le monde et très rapidement. La détermination à poursuivre le combat est donc intacte et à la hauteur de l’attaque.
Le gouvernement peut sans doute multiplier les déclarations et gesticulations, mais pas les trains en circulation… car ce sont les travailleurs, et eux seuls, qui les font rouler.
Les cheminots ont réussi depuis trois semaines à construire un mouvement qui pose problème au gouvernement, ce conseil d’administration de la bourgeoisie. D’une part sur le plan économique, car de nombreux patrons se plaignent : les uns de perdre des clients, d’autres du retard de leurs salariés, d’autres encore des ruptures d’approvisionnement par fret ferroviaire. Mais le problème du gouvernement est aussi et surtout sur le plan politique : une fraction du monde du travail, présente à l’échelle du pays, tient tête fièrement et montre qu’il est possible de résister.
Il est donc vital de maintenir et de renforcer cette mobilisation pour faire barrage aux attaques patronales.

                                        Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2595)

Universités, ParcourSup sans locaux et sans personnels supplémentaires en nombre, la sélection ne peut que s’aggraver

Universités : la sélection, c’est toujours non

La mobilisation se poursuit dans de nombreuses universités contre la loi ORE (orientation et réussite des étudiants) et le nouveau système de répartition des bacheliers dans les universités, Parcoursup.
Cette réforme aggravera la sélection à l’entrée de l’université, car les dossiers des lycéens seront désormais classés par les universités ; et comme le nombre de places est insuffisant, ceux qui seront mal classés finiront par être refusés. Le manque de places à l’université n’est pas un problème nouveau, mais il va en s’aggravant : selon les derniers chiffres du ministère, 810 000 lycéens se sont inscrits sur Parcoursup, contre 760 000 en 2017 sur l’ancienne plate-forme APB. Pour ces 50 000 jeunes supplémentaires, la ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé l’ouverture de 20 000 nouvelles places. Même si cela se vérifiait, ce serait très insuffisant. Mais de toute façon, pour l’instant, la ministre s’est contentée d’avancer le chiffre de 13 millions d’euros pour les financer (environ 0,06 % du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche), sans s’engager à rien en termes de création de locaux et de postes d’enseignants et de personnels administratifs.
Depuis plusieurs semaines, des assemblées générales et rassemblements ont lieu dans de nombreuses universités du pays, pour réclamer le retrait de la loi ORE et l’augmentation des moyens dans les universités. Si le mouvement reste pour l’instant minoritaire et ne suit pas le même rythme partout, la journée d’action du 19 avril a marqué un progrès, avec des cortèges étudiants plus nombreux que lors des manifestations précédentes. À Paris, Lyon ou encore Rennes, ils formaient des groupes dynamiques aux côtés de ceux des cheminots en grève. Le mouvement a même touché des écoles sélectives, comme Sciences Po Paris, l’école qui a formé Macron, occupée pendant quelques jours. Du côté des enseignants aussi, nombreux sont ceux qui s’opposent à la loi et dénoncent le manque de moyens et d’effectifs ; certains refusent d’effectuer le classement des candidatures et se joignent à la mobilisation étudiante.
Le gouvernement, tout en envoyant CRS et gendarmes évacuer violemment plusieurs sites occupés, espère que les vacances et l’approche des examens feront faiblir la mobilisation. Mais ces manœuvres n’entament pas la détermination des étudiants mobilisés, qui cherchent à étendre le mouvement dans la perspective des manifestations du 1er mai et de la journée de grève appelée par plusieurs syndicats dans l’Éducation nationale le 3 mai.

                                                Claire DUNOIS (Lutte ouvrière n°2595)

Afrique, Bolloré, le milliardaire en garde à vue


L’Afrique, pompe à fric et corruption


L'Afrique, c'est les ports
 
Vincent Bolloré est soupçonné d'avoir soudoyé des dirigeants de pays africains pour obtenir des contrats. C'est pour cela qu'il vient d'être mis en garde à vue.
Son groupe est un véritable empire en Afrique, où il réalise 80 % de ses bénéfices. Présent dans 46 pays de ce continent sur 54, il tire profit de ses plantations (palmiers à huile...) mais plus encore en gérant des ports de ce continent. Mais ses concurrents l'accusent d'avoir obtenu la concession de ces ports en échange de services aux dirigeants de ces pays, facilitant leur élection.
Cet épisode met à nu des faits qui relèvent d'une évidence. Pour Bolloré, et quelques autres de son acabit, l'Afrique reste une pompe-à-fric. Comme elle l'était du temps des colonies.

Argenteuil, Domidep, Les Pensées : tant que durera l’oppression il y aura toujours la révolte des travailleurs et la solidarité


Qu’ils laissent tranquilles ceux qui ont relevé la tête !

 


Les responsables de l’EHPAD Les Pensées d’Argenteuil ne digèrent toujours pas un an plus tard la grève massive des employés et soignants de leur établissement. Au lieu de régler véritablement les problèmes à l’origine du conflit, ils n’ont eu de cesse de s’en prendre à ceux qui ont appris à relever la tête.
         Hier, un responsable syndical des Pensées était convoqué pour un « entretien préalable ».
         Ceux qui lui veulent des misères auront pu constater qu’il n’était pas seul, et que la solidarité qui s’était exprimée il y a un an était toujours là, bien présente.
         Un rassemblement était organisé hier matin par l’Union Locale des syndicats CGT d’Argenteuil. Il a été un succès, et il sonne comme un avertissement.

MJC d’Argenteuil : malgré les difficultés, elle demeure l’association locale la plus importante


En réponse aux croque-morts de la culture

 


Il y a quelques jours, Le Parisien-95 rapportait les difficultés qui n’ont pas cessé de s’accumuler depuis une dizaine d’années sur la Maison des Jeunes et de la Culture d’Argenteuil, mais qui se sont aggravées avec l’arrivée de la municipalité actuelle. Si l’ancien maire qui avait sans doute bien des projets la concernant n’a pas remplacé son directeur et l’a mise en difficulté sur ce plan, son successeur a amplifié le problème en réduisant considérablement la subvention municipale et surtout en supprimant une partie importante de ses locaux.
         Oui, la MJC d’Argenteuil, certes comme bien d’autres, est en difficulté. Alors que, plus que jamais, l’organisation collective de jeunes en liaison avec la culture et le lien avec les plus anciens est une évidente nécessité sociale.
         En tout cas, la MJC d’Argenteuil n’est pas morte, et loin de là. Et nous sommes de ceux qui ont la volonté qu’elle se développe à nouveau.
         Et c’est important de l’affirmer. Même si nous savons que c’est la remontée des luttes et de l’organisation collective au sein de la jeunesse et du monde du travail qui permettra véritablement que ce qui s’affaiblissait la veille connaisse à nouveaux de beaux lendemains.
         Que vive la MJC d’Argenteuil !

mercredi 25 avril 2018

SNCF : la grève tient bon


La détermination des grévistes



La cinquième séquence de grève des cheminots est de nouveau bien suivie, contrairement à ce qu'espérait Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, qui déclarait dimanche dernier que le mouvement s'essoufflait.
Les actions locales et régionales permettent aux grévistes de vérifier que le soutien populaire ne manque pas : collectes, distributions de tracts, rassemblements comme celui qui a regroupé hier, lundi 23 avril, des cheminots d'Ile-de-France devant la direction du Fret, dont la filialisation vient d'être confirmée par le Premier ministre.
Face à la détermination des cheminots qui ne faiblit pas, le gouvernement doit remballer son projet !