mardi 3 avril 2018
Argenteuil, Conseil municipal, Zola s'invite au conseil
Quand on ne veut pas voir…
Nous avons déjà évoqué l’algarade
prononcée par Georges Mothron suite à l’intervention de Frédéric Lefebvre-Naré,
la traitant de « misérabiliste » et évoquant Zola d’une manière guère
sympathique.
Georges
Mothron a grandi comme nous même à Argenteuil, et comme nous-même a pu voir le
recul de la situation générale de la population, lié à tous les facteurs que
chacun connaît.
Lorsque
les services publics nécessaires à la population se sont dégradés de la façon
que l’on connaît, c’est sans conséquence ?
Le
recul de l’emploi ?
De
la situation des écoles ?
Celle
de la jeunesse ?
Des
retraites ?
Et
cela n’a pas cessé. Et cela continue de se dégrader.
Bien
évidemment, cela n’est pas égal, et Georges Mothron, comme nous-même, n’a pas
forcément subi le même recul qu’une fraction très importante de la population.
Ensuite,
au-delà de ce que l’on voit et ce que l’on comprend, il y a, ou pas,
l’empathie, le cœur… Dominique M.
Vaccins, un progrès médical majeur
Vaccinez contre l’obscurantisme
La question des vaccins a été
aussi à l’ordre du jour du dernier conseil municipal d’Argenteuil. Dorénavant,
la liste des vaccins nécessaires à l’inscription dans les centres de loisirs de
la commune s’allonge.
Des
réticences au moins parmi deux conseillers municipaux se sont manifestées à
cette occasion.
A
tous ceux, conseillers municipaux ou pas, qui veulent lutter contre
l’obscurantisme dans cette question, nous conseillons l’excellent article que
nous avons consacré à ce sujet dans notre revue Lutte de classe n°186 de septembre-octobre 2017.
Sous le
titre : « La vaccination, un
progrès médical majeur, remis en cause au nom de la liberté de choix »
Libellés :
Conseil municipal d'Argenteuil,
santé
Minimum vieillesse et allocation de rentrée scolaire d’un côté, et CICE de l’autre, de la lune au soleil
Des clopinettes !
Le gouvernement est fier
d'annoncer que le minimum vieillesse augmente de 30 euros et passe à 833 euros
par mois et que l'allocation de rentrée scolaire augmentera de 1 %.
Ce même gouvernement donne 20
milliards d'euros au patronat, rien qu'au titre du CICE, sans compter bien
d'autres aides. Il y a officiellement près de 9 millions de gens vivant sous le
« seuil de pauvreté ». S'ils pouvaient se partager l'équivalent du CICE, cela
ferait plus de 2.200 euros par mois pour chacun d'eux pendant un an.
Deux
poids, deux mesures...
Libellés :
politique gouvernementale
lundi 2 avril 2018
Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise : "Vive la grève des cheminots !"
Vive la
grève des cheminots !
Avec, en moyenne, un train sur
huit ou dix prévu les 3 et 4 avril, la grève des cheminots s’annonce massive.
Agents de conduite, aiguilleurs, contrôleurs, guichetiers, travailleurs des
ateliers ou des voies… la mobilisation touche tous les métiers du chemin de
fer, cadres compris.
N’en déplaise aux commentateurs
qui ont passé des semaines à démontrer par A plus B qu’une grève comme celle de
1995 n’était plus possible à la SNCF, les cheminots n’ont rien perdu de leur
combativité et de leur détermination. Ils ne se laisseront pas faire, et ils
ont mille fois raison.
Dans cette jungle qu’est la
société capitaliste, on ne se fait respecter qu’en montrant sa force. Avoir
confiance dans ses forces et se battre collectivement, voilà ce qui manque au
monde du travail depuis des décennies. Eh bien, en engageant le combat, les
cheminots montrent la voie pour tous les travailleurs !
Le gouvernement parle de reprise,
les profits battent des records, les fortunes de quelques-uns atteignent des
sommets, pourquoi les travailleurs devraient-ils accepter les licenciements, le
blocage des salaires ou le recul de leurs droits à la retraite ? Pourquoi se
résigner à toujours plus de précarité ?
Le projet du gouvernement pour le
ferroviaire n’est ni plus ni moins qu’un cadeau supplémentaire au grand capital
et une attaque contre le monde du travail. C’est non seulement la liquidation
des droits des cheminots, mais c’est aussi la liquidation de ce qui reste de
service public à la SNCF.
Alors oui, en défendant leur
statut, les cheminots défendent aussi la sécurité de leur emploi, leur salaire
et leur retraite. Exactement comme le font aujourd'hui les salariés d’Air
France. Comme l’ont fait, ce week-end, les salariés de Carrefour qui s’opposent
aux licenciements et au mépris de leur patron. Ou, comme l’ont fait, le 22
mars, les salariés de la fonction publique en même temps que les cheminots.
Il faut être solidaire de cette grève,
malgré les complications qu’elle provoque. Avant de la commencer, les cheminots
ont dû faire face à une campagne grossière de dénigrement. Avec les usagers en
galère, celle-ci va redoubler d’intensité. Lors de la mobilisation contre la
loi El Khomri, en 2016, le gouvernement socialiste avait fait feu de tout bois
contre les grévistes des raffineries et de la SNCF. Ils avaient été accusés de
prendre le pays en otage, de manquer de solidarité vis-à-vis des sinistrés des
inondations et même de vouloir saboter l’Euro de football !
Cela va recommencer. Ce sont des
travailleurs qui auront droit aux accusations d’égoïsme et de corporatisme,
alors que la rapacité de la bourgeoisie s’abat comme jamais sur le monde du
travail.
Carlos Tavares, le PDG de PSA, a
encaissé la prime exceptionnelle d’un million d’euros pour le rachat d’Opel,
quand, pour les ouvriers, c’est le blocage des salaires. Avant de la relever,
Carrefour avait osé fixer à 57 € la prime de participation, alors que les
actionnaires se partagent 356 millions d'euros ! Quant à Whirlpool, il avait
proposé un lave-linge pour solde de tout compte aux salariés dont il se
débarrasse. Aucun ministre, ne s’en est offusqué !
Alors, ne nous laissons pas
abuser. Cette grève va certes engendrer nombre de difficultés pour tout un
chacun. Mais nous sommes aussi des travailleurs, et notre intérêt est que cette
grève réussisse, se développe et soit victorieuse.
Cela fait des décennies que nous
sommes attaqués, les uns après les autres, entreprise par entreprise. C’est
vrai dans le privé comme dans le public. Depuis qu’il est au pouvoir, Macron en
a rajouté, en multipliant les mesures anti-ouvrières. Casse du code du travail,
facilités pour licencier, baisse des APL et des emplois aidés, augmentation de
la CSG, contrôle renforcé des chômeurs… Jusqu’à présent, il n’a pas rencontré
d’opposition massive. Aujourd'hui, les cheminots sont prêts à se battre et cela
peut changer la donne.
Si cette grève se renforce et
trouve l’appui du monde du travail, oui, les cheminots peuvent infliger le
premier revers au gouvernement Macron.
Et cette victoire en serait une
pour nous tous. Elle mettrait un coup d’arrêt à l’offensive gouvernementale.
Elle ferait ravaler leur morgue à ces notables qui nous dirigent et elle
redonnerait confiance à tous les travailleurs pour se faire respecter.
Inscription à :
Articles (Atom)