mardi 19 décembre 2017

Argenteuil Défense de Jean Vilar : cela s’appelle pourtant le débat dit démocratique


De déductions en conclusions

 
Notre marché populaire Héloïse du vendredi et du dimanche

Ma permanence de dimanche dernier au marché Héloïse a été l’occasion d’un bref échange avec le maire d’Argenteuil qui passait par là. Il reproche au Comité Jean Vilar dont nous faisons partie de « mentir ». Je lui ai demandé : « A quel sujet ». Il m’a donné l’exemple de la question de l’avenir du marché. Il considère que nous mentons en reliant ce dernier au projet Héloïse et en pronostiquant sa disparition future,         au moins en l’état. Pour nous, c’est logique. A quoi, Georges Mothron répond que nous n’avons pas la même logique.
         De notre point de vue, l’existence du marché Héloïse est dans le collimateur depuis des décennies de la part des différents édiles qui se sont suc succédés à la tête de la Ville. Selon eux, il présente bien plus d’inconvénients que d’avantages.
         C’est le premier argument de notre logique. La réalisation du projet en question donnerait l’occasion de le supprimer, ou de le réduire, ou de le transformer en tout autre chose comparé à ce qu’il est aujourd’hui.
         Le deuxième est que l’on imagine mal la cohabitation d’un espace que la municipalité présente comme quelque peu sélect, et un marché très populaire s’il en fut et que nous aimons.
         Le troisième est que l’on imagine mal également les flux occasionnés par l’espace Héloïse projeté et les flux très denses des jours et heures de marché.
         Le quatrième est que l’on imagine très bien en revanche que la réalisation dudit projet ne soit que la première étape de la liquidation de tout l’espace qui fut celui de L’île Héloïse.
         Cette logique est celle d’un raisonnement, base de l’attitude de toute personne sérieuse, et dans n’importe lequel domaine, anticipant et réfléchissant sur l’avenir.
         Le maire appelle cela « mentir ». C’est son droit, mais pourquoi n’a-t-il pas répondu à ces supposés mensonges ? Ce n’est tout de même pas les moyens de le faire qui lui manquent !

Conseil municipal d’Argenteuil : ah les indemnités !


Etre un militant c’est viser un idéal, un point c’est tout




Le remplacement d’un conseiller municipal démissionnaire sera abordé ce soir, tout comme la mise à jour du tableau des indemnités (sans que nous sachions les montants en jeu).
         Ces deux éléments sont deux indices que la santé de la municipalité n’est pas excellente.
         Si la municipalité précédente avait bien des défauts, elle ne connut pas le lot de démissions de la municipalité actuelle. Quatre d’un côté, zéro de l’autre. Quant à la question des indemnités, elle n’intervint pas durant les six ans du mandat précédent, sauf à un moment de réduction général dont la raison m’échappe.
         Vis-à-vis de l’équipe municipale actuelle, il est vrai que son chef a instauré, selon ses dires d’un précédent conseil, « l’indemnité au mérite ».
         Alors, comme nous sommes à la fin du trimestre, le maître rend les copies. Les « félicitations », les « encouragements », les « avertissements » vont prendre ce soir la forme d’espèces sonnantes et trébuchantes. Gloire aux vainqueurs, honte aux vaincus. Plus modestement, des gagnants et des perdants.
         Un militant communiste digne de ce nom disposant de revenus, ceux par exemple d’un travailleur qualifié, n’aurait ni besoin d’indemnité ni d’un revenu supplémentaire. Bien sûr, s’il quittait son travail pour devenir permanent, il pourrait bénéficier de l’indemnité compensatrice nécessaire. Un point c’est tout.
         En tout cas, exercer un mandat est de notre point de vue contraire à l’obtention d’un revenu supplémentaire.
         Mais on parle là sans doute un langage que ces gens-là ne peuvent pas comprendre, celle du dévouement, de l’engagement, de l’idéal, un idéal qui ne se monnaie pas, et qui est fondamentalement contraire à l’idée de sinécures, même modestes.

Migrants dans la neige, solidarité d’habitants qui les sauvent


Non à la chasse aux migrants !

 
"Rejoindras-tu le continent de la vie ?"

Dans la région de Briançon, des personnes viennent en aide aux migrants qui tentent de traverser la frontière, en plein hiver, au péril de leur vie. Certains migrants y laissent des orteils gelés, mais ceux qui les aident craignent d'avoir à redescendre un jour des cadavres.
Pendant ce temps, Macron et son ministre Collomb entendent durcir l'accueil des réfugiés et expulser plus. Ils choisissent, disent-ils, d'accepter les victimes des guerres et refuser les migrants économiques, un tri bien hypocrite puisque les responsables du pillage du tiers-monde et les fauteurs de guerre sont les mêmes : les grandes puissances dont la France.

lundi 18 décembre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 18 décembre 2017



Catalogne : le piège du nationalisme

Les élections régionales qui doivent avoir lieu le 21 décembre en Catalogne constituent un nouvel épisode du conflit qui oppose depuis des années les partisans de l’indépendance de cette région et l’État central espagnol.
Ce conflit s’est aggravé depuis l’organisation par le gouvernement régional catalan d’un référendum le 1er octobre dernier, consultation qui a été suivie de la proclamation d’une république indépendante catalane.
En face, le Premier ministre espagnol de droite Rajoy, qui avait interdit le référendum et envoyé en Catalogne des policiers et des gardes anti-émeutes, avait placé les institutions locales de Catalogne sous la tutelle de l’État central. Les élections organisées cette semaine doivent renouveler le parlement catalan qui a été dissous.
Mais quel que soit le résultat, la classe ouvrière, celle de Catalogne comme celle des autres régions, ne pourra compter que sur ses propres luttes pour défendre ses intérêts contre les classes possédantes qui exercent la réalité du pouvoir dans toute l’Espagne.
La lutte entre les nationalistes catalans et le gouvernement espagnol pour le contrôle d’une partie des institutions de l’État oppose des politiciens et des partis aussi réactionnaires et aussi anti-ouvriers les uns que les autres.
Tous les gouvernements espagnols, étiquetés socialistes ou de droite, n’ont cessé de s’attaquer aux droits et aux conditions de vie des travailleurs et des classes populaires pour permettre aux grandes banques et aux grandes entreprises d’augmenter leurs profits. Partout en Espagne, depuis la crise de 2008, les travailleurs subissent les licenciements, la précarité, et des millions d’entre eux sont condamnés au chômage et aux emplois à temps partiel sous-payés.
Pour tenter d’obtenir le soutien de la population face au gouvernement espagnol, les nationalistes prétendent qu’une Catalogne indépendante se montrerait plus soucieuse des intérêts de sa population. C’est un mensonge ! À la tête du gouvernement régional, les dirigeants indépendantistes ont eux aussi mené une politique d’austérité visant à faire payer la crise aux travailleurs.
En réalité, ces mouvements cherchent à se hisser au pouvoir en s’appuyant sur une couche de notables et de possédants qui, en Catalogne, aspirent à profiter des ressources locales sans avoir à les partager avec les classes dirigeantes du reste du pays.
Pour les travailleurs, le nationalisme constitue une impasse et un piège. Il divise une classe ouvrière qui, dans cette région, est constituée de femmes et d’hommes originaires depuis des décennies de Catalogne et d’autres régions d’Espagne, et plus récemment du Maghreb et d’Afrique. Il dresse les uns contre les autres des travailleurs qui vivent dans les mêmes villes et les mêmes quartiers et travaillent dans les mêmes entreprises.
Le nationalisme catalan alimente en réaction le nationalisme espagnol et permet ainsi aux courants les plus à droite d’élargir leur audience dans le reste du pays. Le gouvernement Rajoy qui s’était déconsidéré trouve une occasion de regagner un soutien en apparaissant comme le défenseur de l’unité nationale face au séparatisme catalan.
Des deux côtés, le nationalisme est utilisé par les politiciens pour se servir des populations comme d’une masse de manœuvres dans leur lutte pour le pouvoir.
Il y a bien des raisons de se sentir concerné, ici en France, par ce que vivent en ce moment les travailleurs d’Espagne, et pas seulement du fait de la proximité géographique et des liens étroits créés par l’immigration.
Ici aussi, en France, depuis des années, nous subissons la crise, les licenciements, le chômage, la montée de la pauvreté et le recul des droits sociaux. Et, comme en Espagne, il ne manque pas de partis et de démagogues utilisant le nationalisme afin de nous diviser et nous détourner de la lutte contre les vrais responsables de la crise, les capitalistes et les gouvernements à leur service.
La classe ouvrière est internationale. Ici même, en France, elle est constituée de femmes et d’hommes originaires des quatre coins du monde. Les travailleurs ne peuvent défendre leur droit à vivre dignement face à leurs exploiteurs qu’en étant unis et solidaires. Quelles que soient leurs origines et leur nationalité, ils ont partout les mêmes intérêts et une lutte commune à mener pour parvenir à bâtir un monde débarrassé des frontières et de l’exploitation.

SNCF Région Paris-nord, les nettoyeurs en grève ont gagné


La grève est l’arme des travailleurs



Ils reprennent le travail ce matin, mais sur la base du recoupement de plusieurs sources, on peut dire aujourd’hui qu’après près d’un mois et demi de grève, les travailleurs du nettoyage des gares du réseau Paris-nord ont gagné. Nous reviendrons bien évidemment sur le sujet.

« Au nombre des acquis après quarante-quatre jours de grève, l’application de la convention collective de la manutention ferroviaire, la revalorisation de la prime de panier à 4 euros (contre 1,90) pour un temps complet, la suppression d’une nouvelle clause de mobilité étendue et la prorogation des mandats des délégués du personnel. Jusqu’à présent, 20 % des salariés étaient rattachés à la convention du nettoyage de bureaux, moins avantageuse. (Le Monde) »

Anasse Kazib, secrétaire adjoint du syndicat Sud Rail de Paris Nord, venu soutenir les grévistes considère que cette grève a été "une victoire, un combat exemplaire (...) ils ont gagné à travers le rapport de force : ils ont montré à tout le monde que quand ils ne travaillaient pas la boite ONET ne tournait pas". Pour lui, les agents de nettoyages sont "des invisibles devenus visibles (...) : pour une société de nettoyage quand les travailleurs ne nettoient plus les gares, il ne se passe rien du tout". (France bleue)

Argenteuil, conseil municipal, stationnement, plus cher et mise en place d’une véritable usine à gaz.


Une galère… de plus en plus sonnante et trébuchante

 
Situation rare avenue Gabriel Péri. Profitez-en !

Un des points à l’ordre du jour du conseil municipal de demain mardi porte sur le stationnement. Les irrégularités en la matière vont être certes dépénalisées, les communes devenant les seuls maîtres en la matière, et ce n’est pas pour autant que les automobilistes vont y gagner.
         Pour sourire un peu, selon un conseiller municipal, ces derniers ne paieront plus un « droit de stationnement » mais « une redevance d’utilisation du domaine public ». Pour parler pour une fois argot, cela leur fera une belle jambe !
         En revanche, ils vont y perdre en espèce sonnantes et trébuchantes dès le non-paiement de cette redevance, puisqu’il leur faudra payer une, forfaitaire, de 25 euros, alors qu’actuellement l’amende pour cette infraction est de 17 euros, soit une augmentation de près de 50 % !
         Il semble qu’ils vont également perdre la franchise de paiement de 12 à 14 heures et la possibilité de se garer dans des rues qui dorénavant vont devenir à stationnement payant.
         Nous écrivons sur la base des informations dont nous disposons. Mais elles demanderont à être complétées pour un sujet d’importance dans les jours qui viennent.

         Ce qui en jeu aujourd’hui, ce ne sont pas les incivilités de stationnement qui empêchent en particulier une circulation normale sur l’avenue Gabriel Péri, mais la question du stationnement en général sur la commune.
         Cette question est compliquée par la limite des places disponibles alors que le territoire est vaste et nécessite des déplacements importants pour les habitants des périphéries, les transports en commun ayant bien des limites. Cette situation est d’autant plus cruciale dans le centre d’Argenteuil.
         Il devrait y avoir une gratuité totale pour une journée de stationnement dans les parkings du centre et bien au-delà de 2 heures 30 pour celui de Côté Seine.
         Les habitants paient des impôts et n’ont pas à être imposés deux fois.

A suivre donc.

Mardi 19 décembre à 19 heures
Y être très nombreux
Dès 18 heures 30
Pour marquer la solidarité des habitants avec les travailleurs municipaux qui refusent la baisse de leurs rémunérations
Pour marque le refus du « projet Héloïse »

Migrants, Lorient : Les lycéens contre l'expulsion de leur camarade Missena


La jeunesse a le cœur qui bat



Jeudi matin 1000  à 2000 lycéens ont  envahi le parvis du lycée Dupuy-de-Lôme de Lorient..   Ils entendaient ainsi protester contre la menace d’expulsion de Missena , élève en première économique et sociale au lycée. Cette jeune albanaise, en France depuis deux ans risque une reconduite à la frontière dès le 21 décembre prochain Des élèves d’un autre lycée voisin, des enseignants, des représentants d'associations, des étudiants, des parents d'élèves, se sont mobilisés pour éviter à Missena et à sa famille d'être expulsées du territoire national dans quelques semaines.
Son histoire a fait le tour de l'établissement, les réseaux sociaux ont fait le reste et le rassemblement de jeudi va bien au-delà des seuls lycéens. . Durant une demi-heure, les lycéens ont fait entendre leur voix au rythme de « aucune, aucune, aucune hésitation, non, non, non, à ton OQTF (obligation de quitter le territoire français), tous ensemble pour ta régularisation ». Pour beaucoup de jeunes, il s’agissait là de leur première manifestation et ils n’étaient pas peu fiers de montrer leur solidarité et leur révolte contre une décision inique.

Affaire Tron, la « justice » des puissants


« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »



Les avocats de l’ex-ministre Georges Tron et de sa coaccusée, accusés de viols et d’agressions sexuelles en réunion, ont demandé le report du procès « à une date ultérieure ». Et la justice a approuvé leur demande !
Georges Tron n’est donc sûrement pas près d’être jugé. À ce propos, les associations féministes dénoncent à juste titre non seulement le comportement du juge et la manière révoltante avec laquelle il s’est adressé aux victimes, mais aussi l’attitude de la justice qui, depuis le début, se montre ostensiblement favorable aux accusés. À chacune des étapes de la procédure, le parquet a en effet requis un non-lieu en faveur du maire de Draveil et de sa coaccusée.
Comme le disait il y a bien longtemps le bon vieux La Fontaine: « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »