dimanche 26 novembre 2017

Argenteuil Macron Commune Danger


Nous reviendrons sur l’article ci-dessous de notre hebdomadaire Lutte ouvrière qui aborde la politique gouvernementale concernant les moyens financiers des communes. Cette politique aura des conséquences profondément négatives dans le cas où des réactions massives n’auraient pas lieu (ce n’est pas notre hypothèse). Des conséquences négatives, tant au niveau de la situation de la population qu’au niveau des employés communaux. Nous reviendrons dans les jours qui viennent sur ces éléments, dans leur dimension locale, celle d’Argenteuil.

Congrès des maires : opération déminage

Le Premier ministre Édouard Philippe, venu à l’ouverture du congrès des maires le 21 novembre, a réussi à se faire applaudir en rappelant son passé récent d’élu du Havre, se présentant en homme qui connaît les problèmes des élus locaux.

Il n’en a pas moins réaffirmé toutes les mesures du gouvernement qui vont plomber les finances de la plupart des collectivités. Il n’est pas question de revenir sur la baisse des aides personnalisées au logement, ni sur la diminution des emplois aidés qui, répète-t-il, ne sont pas « une solution au chômage de masse ». Mais quelle est la solution pour faire fonctionner les cantines, les garderies, les crèches, trouver des animateurs scolaires ? Bien évidemment, aucune n’est proposée par le gouvernement et surtout pas l’embauche de personnel en fixe.
Les communes et les collectivités locales sont sommées de se débrouiller avec leur budget en faisant 13 milliards d’économies sur les cinq prochaines années. Cela n’a rien à voir avec une baisse des dotations, insiste Philippe, il s’agit simplement d’une maîtrise raisonnée des dépenses, en particulier d’une limitation de la hausse des dépenses de fonctionnement à 1,2 % pour les plus grosses collectivités, inflation comprise, ce qui se conclura en réalité pas un gel des dépenses.
Le Premier ministre a réaffirmé la baisse de la taxe d’habitation, en promettant une compensation à l’euro près mais sans s’engager en rien sur les modalités précises pour combler le trou dans les finances des communes. Il s’est contenté de dire : « Nous devons préparer, réfléchir collectivement, en ne nous pressant pas ; nous devons imaginer ce que doit être une fiscalité locale moderne. » Les habitants risquent ainsi de payer la baisse de leurs impôts par la diminution de services communaux. Pour les communes des banlieues ou des régions les plus démunies, cela va signifier un appauvrissement supplémentaire.
Les baisses de dotations des années précédentes ont déjà lourdement grevé les budgets des collectivités locales, en particulier les communes : entre 2013 et 2016, selon la Cour des comptes, leurs investissements ont chuté de près de 23 %.
Baisse des emplois communaux, travaux réalisés au compte-gouttes : c’est déjà le cas pour beaucoup de communes comme le dénonçait un maire, obligé de renoncer à la rénovation de l’école faute de crédits. Les mesures « rationnelles » du gouvernement Macron sont sur la même ligne que celles des gouvernements précédents.

Sylvie MARÉCHAL (Lutte ouvrière n°2573)

Réforme universitaire, logiciel , loterie, locaux


Réforme universitaire : un écran de fumée


Après une rentrée universitaire catastrophique, marquée par le manque de places et leur attribution plus qu’opaque, le gouvernement s’est senti obligé d’annoncer une réforme pour l’année prochaine. La mesure phare serait un binôme de professeurs principaux pour mieux encadrer les lycéens dans leurs choix d’orientation. Et en attendant, il a mis en place un nouveau logiciel d’inscription pour les jeunes à la sortie du lycée.
Mais il n’est jamais question d’augmenter les capacités d’accueil des universités, alors que le nombre d’étudiants est en constante augmentation. Dans ces conditions, pour les jeunes, quel que soit le logiciel, cela restera la loterie pour trouver une place à l’université et à partir de là, disposer des moyens d’accéder à la culture !

samedi 25 novembre 2017

Education à Argenteuil : il faut un plan d’urgence pour l’Ecole publique sur la Ville


La première étape de la mobilisation pour l’obtenir



Hier midi, plusieurs centaines d’enseignants des écoles primaires, des collèges et des lycées d’Argenteuil, accompagnés de parents d’élèves et d’ATSEMS ont exprimé leur colère face à la situation très difficile de l’Ecole publique sur la localité : effectifs en surnombre dans les classes, dans les écoles et les collèges, locaux insuffisants, suppression des emplois dits aidés, des EVS, insuffisance de l’accompagnement par des AVS des élèves handicapés… (cf. photos des calicots et des pancartes. Merci à Daniel H.)
         Un tel rassemblement n’avait pas eu lieu à Argenteuil depuis des années. Il s’est fait pratiquement spontanément, en quelques jours, bien évidemment grâce à des enseignants qui ont tenté de diffuser l’information avec leurs petits moyens. Mais, malgré les difficultés, ils ont permis le succès de ce rassemblement qui exprime la profondeur des problèmes de l’Education à Argenteuil tout particulièrement et l’ampleur du mécontentement. Il faut un plan d’urgence pour l’Ecole publique à Argenteuil.
         Au vu du succès d’hier, on ne peut douter que la mobilisation va se développer dans les temps qui viennent, et que nous nous retrouverons bientôt cinq fois plus nombreux. Cela se prépare certes, mais cette mobilisation future est la seule qui puisse amener à la solution des énormes difficultés que connaissent les élèves, leurs parents, et tous les acteurs de l’Education sur la Ville.





Argenteuil Lutte ouvrière à votre rencontre ce matin


Ce matin, les militant de Lutte ouvrière seront dans plusieurs quartiers de la ville, dans le centre, au Val-nord, devant Simply au Val-sud, à Joliot-Curie… Ci-dessous, le tract que nous distribuerons : 

Lutte ouvrière

Ordonnances Macron : à mettre à la poubelle

Mardi 21 novembre, les députés ont entamé le débat sur les ordonnances autorisant le gouvernement à modifier le Code du travail. Ces mêmes députés avaient, au mois de juillet, autorisé Macron et Philippe à établir ces ordonnances et à les mettre en application dès le 1er septembre.
La majorité gouvernementale et une bonne partie des élus LR ne se déjugeront pas et, après peut-être quelques amendements de détail, transformeront ces ordonnances en lois. Les députés confirmeront ainsi, le 28 novembre, la série de dispositions anti-ouvrières contenues dans les cinq ordonnances. Les licenciements seront facilités. Le prix d’un licenciement sans cause réelle sera même connu à l’avance par l’employeur. Le patron aura encore plus de facilités pour modifier les conditions de travail, les horaires et les salaires dans son entreprise. Les possibilités syndicales seront réduites. Et une foule d’autres mesures seront prises, visant toutes à accroître l’exploitation des travailleurs.
Les journées d’action organisées essentiellement par la CGT depuis le mois de septembre n’ont certes pas ébranlé le gouvernement. Mais elles ont déjà permis à des centaines de milliers de femmes et d’hommes de montrer leur opposition aux attaques gouvernementales et patronales.
Tant que le monde du travail n’y mettra pas un coup d’arrêt, la bourgeoisie ne cessera pas son offensive contre les travailleurs ! Car toute augmentation de la pression sur ces derniers, y compris dans les plus petites des entreprises, se transforme en effet en profit supplémentaire dans les coffres des grands groupes industriels et financiers.
Le gouvernement est simplement chargé d’orchestrer cette politique et le vote des députés sera loin d’épuiser la question. Car Macron et sa clique ne tiendraient pas longtemps devant un coup de colère embrasant l’ensemble des travailleurs.
Pour mettre un coup d’arrêt aux reculs sociaux, une lutte générale de l’ensemble du monde du travail sera nécessaire. Comme dans d’autres temps, la classe ouvrière a la force d’imposer ses droits.
En montrant sa rapacité et son arrogance d’une façon de plus en plus ouverte, c’est la bourgeoisie elle-même qui finira par provoquer une explosion sociale. Et c’est bien la seule chose qu’elle n’aura pas volée !
Deux initiatives de ces jours derniers peuvent nous réjouir sur Argenteuil. Pour les participants de chacune d’entre elles, ce n’était qu’un début. A suivre donc…

Jeudi, en soirée, un rassemblement a réuni 200 personnes devant le Figuier blanc. Ils protestaient contre le projet de démolition de la salle communale de spectacle, le complexe Jean Vilar, et demandent que la municipalité renonce au projet de vendre cet espace public à un promoteur privé. La pétition de protestation a recueilli 5600 signatures à ce jour !

 

Hier vendredi, plusieurs centaines d’enseignants des écoles primaires, des collèges et des lycées d’Argenteuil, accompagnés de parents d’élèves et d’ATSEMS ont exprimé leur colère face à la situation très difficile de l’Ecole publique sur la localité : effectifs en surnombre des classes, des écoles et des collèges, locaux insuffisants, suppression des emplois dits aidés, des EVS, insuffisance de l’accompagnement par des AVS des élèves handicapés…

 

Nous ne savons toujours pas quand nous pourrons organiser notre banquet de Lutte ouvrière à Argenteuil. En attendant, nos amis de Bezons nous accueillent. Un banquet aura déjà lieu le samedi 10 février prochain, à la salle Aragon. Il faut réserver dès maintenant : 15 euros et 7 pour les enfants de moins de 14 ans.

Conseil Economique d’Argenteuil : le vent était présent


Bla-bla et hommes de goût

La réunion publique dudit Conseil Economique d’Argenteuil n’a guère amené les foules jeudi soir au Figuier blanc. Il est vrai que la municipalité n’avait pas grand-chose à se mettre sous la dent si ce n’est des discours convenus et des espérances.       Nous y reviendrons toutefois.
En revanche, il y a beaucoup été question de l’Impressionnisme et de l’image positive qu’il apporte à Argenteuil, alors que dans le même temps la municipalité s’apprête à détruire un peu plus les berges locales de la Seine. Mais le maire d’Argenteuil trouve sur ce plan son projet « formidable ».
         Il est vrai que l’on peut largement discuter ses goûts. N’est-ce pas lui qui a déclaré lors de cette réunion du CEA à propos de la construction d’un Burger King en guise d’entrée de ville du côté de Volembert : « On m’a dit, et j’ai bien voulu croire, qu’un des tops de la restauration rapide était Burger King ».
         Oui, un homme de goût. Le mot « formidable » n’est vraiment pas de trop.

Fini l'Impressionnisme ? Le cubisme argenteuillais ?

Santé, travail, un mauvais ménage sous le capitalisme


L’exploitation nuit à la santé




Le journal Le Parisien a fait sa Une du mercredi 12 novembre sur « l’absentéisme » des salariés. Et de brandir les 60 milliards annuels que coûteraient les arrêts maladies à l’économie ! Parler de travailleurs absentéistes au lieu de travailleurs malades n’est pas un hasard ! Cela va dans le sens des pressions exercées sur les salariés pour qu’ils se rendent au travail même malades, tout comme la décision du gouvernement de rétablir le jour de carence pour les fonctionnaires.
L’enquête reconnaît toutefois que si le nombre d’arrêts de travail a augmenté de 7,5 % entre 2010 et 2016, public et privé confondus, c’est à cause des conditions de travail plus dures, de la pression plus grande et des « contraintes psychosociales et physiques qui pèsent sur les salariés ». Si même eux le disent !

Migrants et Macron : le langage d’un serviteur d’un impérialisme ancien et prédateur


Une macronnerie de plus



Alors qu’il s’était rendu le 21 novembre dans un centre parisien des Restos du cœur, interpellé par une femme d’origine marocaine qui ne parvenait pas à obtenir de papiers, Macron a répondu en citant l’ancien premier ministre socialiste Rocard : « La France est un pays qui est généreux (…) mais on ne peut pas prendre toute la misère du monde.»

Macron utilise en effet la même démagogie anti-migrants que ses prédécesseurs. Et dans le même but : faire oublier que sa générosité, il la réserve à une minorité de riches !

vendredi 24 novembre 2017

Education, Argenteuil ville ouvrière, ville aux moyens scolaires insuffisants, un rassemblement ce matin


Avec eux à 11 heures ce matin !

Ce matin, à 11 heures, un rassemblement aura lieu devant la Sous-préfecture d’Argenteuil pour réclamer des moyens en nombre pour l’Ecole publique à Argenteuil au niveau des locaux, des équipements et des travailleurs pour les faire fonctionner dans des conditions normales. Certaines écoles et les classes des écoles et établissements de la Ville voient leurs effectifs exploser, et cela ne peut que s’aggraver dans les années qui viennent. Argenteuil est une commune jeune. Il sera nécessaire de scolariser un nombre croissant d’élèves. Aux problèmes récurrents depuis des années s’ajoute celui de la suppression des emplois dits aidés, crucial dans les écoles où les directeurs ont besoin d’aides pour les seconder (EVS).
         Il faut donc plusieurs nouvelles écoles. Il faut des enseignants et autres travailleurs supplémentaires.
         Ce rassemblement est le fruit de la détermination d’enseignants qui ont préparé ce rassemblement local depuis le 10 octobre dernier. Des travailleuses des écoles maternelles de la commune participeront aussi à cette journée de grève qui en appelle d’autres.





Pour la défense de l'Education comme priorité 

Vendredi, à 11H, rassemblement devant 

la sous-préfecture d'Argenteuil

(Un préavis a été déposé par la CGT-Education et le SNES-FSU)