dimanche 22 octobre 2017

Argenteuil, marché Héloïse, un formidable lieu de rencontre et de sociabilité mis en péril ?


Un marché, pour se rencontrer, lui a fait ses preuves



A propos de son projet « Héloïse », le maire d’Argenteuil, toujours d’un optimisme sans faille,  le justifiait lors du dernier conseil municipal, entre autre, par l’argument suivant : « l'aménagement du projet va mettre en relation le cœur de ville, le Parc des Berges et les berges de Seine… un grand parvis piéton, une promenade piétonne et sécurisée, les équipements ouverts à tous, vont multiplier les occasions de se rencontrer. »
         « Multiplier les occasions de se rencontrer » ?
         S’il y a un lieu qui a fait ses preuves sur ce plan, c’est bien le marché Héloïse. Que serait la vie de milliers d’Argenteuillais, d’Argenteuillaises en particulier, s’il n’y avait pas le marché du dimanche ? Pas seulement parce que l’on y trouve le kilo de bonnes bananes à 1 euro comme avant-hier, mais parce que c’est pour eux, pour elles, la grande, voire la seule « sortie » de la semaine !
         Le marché Héloïse est un formidable lieu de sociabilité et de rencontre qui n’a plus à faire ses preuves.
         Le maire d’Argenteuil fait mine de considérer que son projet de « bunker Héloïse » n’est pas contradictoire avec le maintien du grand marché de la Ville des bords de Seine.
         Mais il n’y a pas grand monde pour le croire. Chacun sait qu’entre ce marché populaire et le projet « select » de Fiminco, il y a une nuée de contradictions. Et puisque nous évoquons ces promoteurs, chacun sait que leur appétit est insatiable. S’ils parvenaient à leur fin du côté de Jean Vilar, on les imagine déjà harcelant les édiles pour qu’ils leur permettent de continuer leurs petites affaires sur l’ensemble de ce que nous continuons à appeler « L’ïle » !

Argenteuil, information et non-information


Pour commencer, lisez le blog de Lutte ouvrière-Argenteuil (lo argenteuil »

Il n’est pas étonnant que seule une infime partie de la population soit au courant des questions importantes qui se posent dans la Ville. L’Argenteuillais n’est bien évidemment pas le seul responsable de la question, mais sa pauvreté, voire son indigence, y contribue tout de même. Et ce n’est pas un hasard si pour de nombreux habitants, sitôt reçu, il se retrouve à la poubelle.
         Le dernier numéro de ce que l’on a du mal à appeler « magazine » municipal donne une illustration magistrale de ce que nous disons. Il suffit de prendre l’exemple de ce qui y est consacré au dernier conseil municipal sur une page,  et sur quatre ce qui porte sur les travaux réalisés ou en cours dans la commune. Dans le premier cas, on n’y apprend pratiquement rien pour un évènement qui évoque l’activité municipale d’un trimestre tout de même d’une ville de 105 000 habitants, et dans le second, on a droit à un « pot-pourri » d’une centaine d’informations qui nécessite une formidable obstination pour s’y retrouver et s’y intéresser.
         Lors de nos rencontres avec la population à propos de l’ « Affaire jean Vilar », nous avons pu mesurer combien la population pouvait être déconnectée de l’information locale. Mais ne comptons pas sur ceux qui n’ont aucune raison d’informer la population sur une politique contraire à ses intérêts. Dans ce cas-là, le secret, pour les édiles, doit être bien gardé. En revanche, on peut « informer » la population sur des broutilles.
         En reconstruisant ses réseaux militants, le parti du monde du monde du travail reconstruira également les réseaux de l’information sur les questions essentielles concernant la population.

La citrouille ne deviendra jamais véritable journal

Capialisme, son principe : faire son beurre


Le beurre… et l’argent du beurre

 
"Or gras" ?

La tonne de beurre industriel est passée de 2500 euros en avril 2016 à 6800 euros en septembre 2017 !
         Cette augmentation n’a pas encore touché les grandes surfaces car les prix y sont fixés à l’année mais cela ne durera pas et les prix des produits contenant du beurre ont commencé à augmenter.
         On entend toutes sortes d’explications à cette flambée des prix : augmentation de la demande en Asie, dérèglements climatiques qui auraient diminué le fourrage des vaches qui auraient du coup produit moins de lait… ou même une  surproduction de lait !
         La réalité est ailleurs, du côté de la spéculation des industriels du beurre et des négociants.

Etats-Unis : incendies en Californie : PG&E et autres, les ravages du capitalisme


États-Unis : les causes des incendies

Le texte ci-dessous est adapté à partir d’un article du journal trotskyste américain The Spark (16 octobre).

Quand des vents secs ont commencé à souffler au nord de la Californie au début du mois d’octobre, des poteaux électriques en bois se sont cassés et écrasés sur le sol ; des transformateurs ont explosé et des lignes électriques rompues ont projeté des étincelles. Très peu de temps après, les premiers incendies ont commencé. En six jours, ils ont couvert plus de 80 000 hectares dans seize endroits différents, réduisant en cendres des milliers de maisons et d’autres constructions et faisant 41 morts, tandis que 88 personnes sont portées disparues. Cela en fait les feux les plus meurtriers de l’histoire de la Californie.
En fait, la société d’électricité Pacific Gas and Electric (PG&E) n’a jamais dépensé assez d’argent pour entretenir correctement ses infrastructures, les laissant vulnérables face à des vents qui sont quasiment sans précédent dans cette région.
Ce n’est pas une surprise. À plusieurs reprises, PG&E a été jugé responsable de feux et d’explosions souvent mortels. Un exemple : pour un incendie en 1994 qui fut déclenché par le contact entre des arbres et des lignes à haute tension, PG&E a été jugé coupable de 739 négligences et condamné à 30 millions de dollars. Les enquêteurs ont découvert que PG&E avait détourné en profits et bonus pour ses hauts cadres près de 80 millions de dollars destinés à l’abattage des arbres et à l’entretien.
Si en Californie l’infâme loi dite des « trois coups » – qui repose sur le principe qu’une deuxième récidive est passible de la prison à vie, fût-ce pour des larcins – s’était appliquée aux entreprises, PG&E, ses dirigeants et ses principaux actionnaires seraient en prison, sans libération conditionnelle.
Mais PG&E n’est pas le seul responsable. Des promoteurs ont fait de gros profits en construisant des villes, des logements et des entreprises dans une région où les feux étaient fréquents. Les petits feux brûlaient les broussailles et les arbres morts, permettant à la vie de redémarrer sur des sols plus fertiles. Mais, une fois qu’il y a eu des logements et des entreprises, les petits feux ont été supprimés, permettant l’accumulation de bois mort, ce qui a été aggravé par les conditions météorologiques extrêmes des dernières années, surtout la très longue sécheresse. Ainsi les étincelles des lignes ayant chuté et des transformateurs ont été projetées sur un combustible abondant, constitué de plusieurs années de bois mort.
Ces incendies qui ont tant détruit résultent de décisions prises par des capitalistes, uniquement pour augmenter leurs profits et leur richesse, quel qu’en soit le coût pour les gens et pour l’environnement.
                                                                             The Spark
      



                                                                   





Révolution russe de 1917, Lutte ouvrière meeting du 20 octobre, discours de Nathalie ARTHAUD : pour changer le monde, les travailleurs au pouvoir Partie 1 sur 2, précédé de l’introduction d’Arlette Laguiller (la suite demain)