samedi 23 septembre 2017

Ordonnances, la lutte continue


Ce que le pouvoir fait, la rue peut le défaire !


Macron a déclaré à propos des manifestations contre ses ordonnances que « la démocratie ce n’est pas la rue ». Pour lui, sa position d’élu à la présidentielle l’autoriserait sans contestation possible à faire reculer les droits des travailleurs de plusieurs décennies.
         Il ne fut pourtant élu qu’avec 24 % des votants et 18 % des inscrits, ce qui fait de lui un élu bien peu légitime. En fait, le seul milieu où il est vraiment soutenu, c’est au Medef.
         Après les « fainéants », Macron place son mépris dans le sillage d’un Juppé « droit dans ses bottes » et d’un de Gaulle traitant les manifestants de mai 68 de « chienlit ».
         Il devrait aussi se souvenir que et l’un et l’autre ont dû manger leur chapeau… dans la rue.
         Contre les ordonnances, la lutte continue plus que jamais.

Pour discuter de tout cela, Lutte ouvrière tient un stand toute la journée de demain, dimanche 24 septembre, lors de la grande braderie annuelle de Bezons. Qu’on se le dise ! Venez retrouver et échanger à cette occasion avec nos camarades !

Routiers en lutte contre les Ordonnances. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière, En vente lors de nos activités militantes


Routiers : roulés par les ordonnances

Lundi 18 septembre, les syndicats CFDT et CFTC des routiers ont appelé les salariés du secteur à se mobiliser. Un rassemblement s’est tenu devant le ministère du Travail, pour exiger que des dirigeants syndicaux soient reçus, et des actions ponctuelles ont été organisées : distributions de tracts aux automobilistes, opérations escargot, blocages partiels d’autoroutes.
Les deux syndicats dénoncent le travail précarisé, les licenciements facilités, la réduction de la représentation du personnel, les indemnités prud’homales plafonnées… Ils soulignent que, dans un secteur qui compte 80 % de petites et toutes petites entreprises, les modifications de contrat de travail par signature individuelle ou par référendum d’entreprise aboutiront à des reculs catastrophiques pour les travailleurs. Ils chiffrent dès aujourd’hui à 30 000 les emplois qui manquent et qu’il faudrait créer dans le secteur.
Ces actions interviennent une semaine avant le début de la grève reconductible appelée à partir du 25 septembre par les syndicats CGT et FO du secteur. Concurrence syndicale oblige, sans doute. Berger, le dirigeant confédéral de la CFDT, en profite pour tenter de se montrer combatif et prendre ses distances avec Macron et ses ordonnances, alors même qu’il est opposé à toute forme de lutte d’ensemble des travailleurs contre celles-ci. Ces directions syndicales préfèrent aiguiller les routiers vers une lutte corporatiste, les isolant des autres travailleurs, dans le seul but de pouvoir peser dans les discussions avec le gouvernement sur la future question des retraites.
Les routiers salariés sont près de 700 000 dans le pays. Leur travail est essentiel, en particulier dans l’organisation à flux tendu de toute une partie de la production et de la distribution. On se souvient de l’impact de leur grève de la fin mai 2016, quand en quelques jours une grande partie du pays s’était trouvée privée de carburants.
Au-delà des limites et des arrière-pensées de leurs dirigeants syndicaux, les routiers sont un bataillon important de la classe ouvrière et leur entrée en lutte, sur des objectifs semblables à ceux des autres catégories, doit être une aide pour la mobilisation de tous.

                               Vincent GELAS (Lutte ouvrière n°2564)

Medef insulte à l'encontre des travailleurs de l'Education


Une insulte qui vise tous les travailleurs de l’Education

 


Dans le cadre de son opération éduquer-former, Gattaz et le Medef, très culottés, n’hésitent pas à déclarer « Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail » !
         Sauf que pour les servir, Macron, comme ses prédécesseurs n’ont pas cessé depuis des décennies d’aggraver la ségrégation scolaire et de réduire les moyens, là où il y en avait pourtant le plus besoin.
         Ainsi, le gouvernement vient-il de décider de supprimer les contrats aidés qui sont pourtant indispensables pour permettre aux écoles et aux enseignants de faire correctement leur travail !
         Dans le Val d’Oise, au 1er octobre, 245 postes d’EVS, c’est-à-dire de personnes employées à suppléer les directions d’écoles primaires dans leurs tâches administratives seront supprimées dans le Val d’Oise.
         Quand Macron insulte tous les travailleurs en évoquant les « fainéants », le syndicat patronal mène de son côté une propagande démagogique contre les fonctionnaires.
         Tous ensemble, retrouvons-nous pour répondre à leurs insultes de la manière qui s’impose.

Argenteuil Défense de Jean Vilar : enquête publique reculée


Tiens, pourquoi ?

 Nous avions évoqué l’annonce d’une nouvelle enquête publique liée au « projet Héloïse » et qui devait commencer début octobre. Elle est retardée, si l’on en croit le site internet de la Ville qui annonce : « L’enquête publique à propos du parking J.-Vilar, annoncée dans l’Argenteuillais 262, du 6 sept. est reportée ultérieurement. »
         Soit. De la même façon que L’Argenteuillais n’avait pas expliqué les raisons de cette enquête publique, il n’en donne pas celles de son report.
         On verra ce qu’il en est. En attendant cette nouvelle enquête, les habitants d’Argenteuil qui découvrent toujours plus nombreux le « projet Héloïse » et ses aspects calamiteux donnent leur avis en signant massivement la pétition qui exige la seule rénovation de la salle des fêtes jean Vilar !


Alfred Sisley, un grand peintre d'Argenteuil. ici le boulevard Héloïse


On nous informe 

L’association d’éducation populaire d’Argenteuil, Sous les couvertures, organise une grande brocante de livres demain dimanche 24 septembre, de 10 heures à 18 heures, sous la halle du marché de la Colonie, place Aristide Briand derrière la gare d’Argenteuil-centre. Un grand choix de livres, à 20cts, 40, un euro, deux euros maxi…
Cette brocante de livres a lieu en lien avec la brocante chez l’habitant organisée par Tam-Tam colonie, avec le soutien du collectif du marché de la Colonie.

Argenteuil, conseil municipal, une rupture


A propos d’une rupture au sein du conseil municipal

  
 
Conseil actuel comme précédent, beaucoup de godillots

Un conseiller municipal  du groupe d’«opposition », Frédéric Lefebvre-Naré, soutien local de l’ancien candidat aux élections présidentielles Jean Lassalle, vient de rompre avec son groupe animé par des adhérents du PS autour de l’ex-maire, et ex-député, Philippe Doucet. Il est en opposition totale avec l’attitude de ce dernier au sujet du « projet Héloïse » que l’ancien maire avait préparé dans le plus grand secret et que son successeur a repris, le sortant du chapeau "socialiste".
         Quelles que soient ses autres prises de position et ses autres convictions, ce conseiller municipal qui vient de prendre son indépendance combat résolument depuis des mois pour l’abandon de ce projet calamiteux et pour la rénovation de la salle des fêtes jean Vilar.
         Selon le journal « La Gazette du Val d’Oise », Xavier Péricat, le premier adjoint au maire (Les Républicains) se moque de cette rupture dans les termes suivants : «Marginalisé au sein même de l’opposition pour ses prises de position contre le projet Héloïse, M. Lefebvre-Naré est désormais seul… ».
         Comme si ce qui se passait au sein du conseil municipal avait une véritable importance et même une quelconque résonnance hors de ses murs. A propos de ce « projet Héloîse », lors des activités de mobilisation du Comité jean Vilar, nous constatons que 80% de la population n’est pas au courant.
         Alors, on peut être seul au sein d’une assemblée, telle celle de ces petits notables,  mais ce qui comptera vraiment est ce qui se passera à l’extérieur, dans la conscience de la population et au niveau de son mécontentement, sur le plan de ce projet qu’elle rejette massivement comme sur bien d’autres sujets.