vendredi 28 juillet 2017

Muriel Pénicaud, serviteur très initié au service du capital


Sans vergogne, et sans état-d’âme

 
Muriel Pénicaud, la nouvelle ministre du travail qui a pris la suite de Myriam El Khomri, à tous les sens du terme, accumule les gamelles. Après avoir organisé un évènement pour Macron avant l’élection de ce dernier en dépit de la loi sur les marchés publics, elle aurait fait en 2013 un joli coup de bourse, gagnant en un seul jour 1,13 million d’euros de plus-value grâce à ses stock-options. Elle était alors directrice générale dite des ressources humaines chez Danone. A ce moment-là, l’annonce de la suppression de 900 postes à laquelle cette dame n’était pas étrangère avait entraîné, comme en pareille circonstance, une hausse des cours à laquelle l’actuelle ministre a profité en vendant opportunément ses actions.
         En quelque sorte, cela s’appelle un « délit d’initié ».
         Rien d’étonnant pour ces gens totalement initiés et dévoués aux intérêts des capitalistes.
         Ensuite, du haut de leurs gigantesques revenus, ces gens-là demanderont toujours plus travail et de sacrifices au monde du travail… jusqu’au jour où les travailleurs prendront le mors aux dents et initieront ces gens-là à la lutte des classes.

Justice pour Adama Traoré ! Un articl dans notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Justice pour Adama Traoré ! 

Il y a un an, le 19 juillet 2016, Adama Traoré, un jeune homme de 24 ans, décédait après avoir été arrêté et conduit à la gendarmerie de Persan, dans le Val-d’Oise.
Il a fallu beaucoup d’acharnement à la famille d’Adama Traoré pour remettre en cause les conclusions du premier procureur, obtenir que celui-ci soit dessaisi de l’affaire et que soit au moins reconnue la cause de la mort, l’asphyxie.
Pour l’instant, l’enquête est en cours mais les témoignages d’un des gendarmes et d’un sapeur-pompier confirment qu’Adama Traoré a été plaqué au sol, face à terre, sous le poids de trois gendarmes. Ces derniers pourraient être convoqués en septembre.
Cette mort est révélatrice du sentiment d’impunité des gendarmes et des policiers et de leur tentation de voir dans chaque jeune de milieu populaire un délinquant possible. Cette attitude est ravivée par le climat sécuritaire et les discours anti-immigrés. Aux nombreuses discriminations sociales subies par cette jeunesse populaire, comme un plus fort taux de chômage, vient s’ajouter le comportement des forces de police et de gendarmerie.
Samedi 22 juillet, une nouvelle marche pour obtenir justice pour Adama Traoré a réuni plus d’un millier de personnes. La poursuite de la mobilisation est indispensable pour empêcher que cette affaire tombe dans l’oubli et obtenir que les agissements des policiers soient dénoncés.

                                       Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2556)
 
                                                                       

 

PSA : profits à la hausse = hausse des cadences, réduction des effectifs +


Augmentation de l’exploitation = bénéfice record

 


PSA vient de publier ses résultats pour le premier semestre : la bourse et les actionnaires crient bravo : +3,6 % sur un an pour la branche automobile, malgré une augmentation des ventes qui n’est « que » de +2,3%.

Le constructeur automobile affiche un bénéfice de 1,256 milliard d'euros. La marge opérationnelle courante atteint 7,3 % au premier semestre, contre 6,8 % un an plus tôt.

Tous ces chiffres veulent surtout dire que chaque véhicule produit rapporte de plus en plus aux actionnaires.

C’est le résultat des augmentations de cadences, des diminution d’effectifs, de la baisse des salaires et de l’augmentation de la précarité.

Turquie : Ubu-roi Erdogan à Ankara


Turquie : ubuesque mais pas drôle 

Lundi 24 juillet s’est ouvert à Istanbul le procès de 17 journalistes de Cumhuriyet (La République), quotidien turc qui fait l’objet des foudres du gouvernement d’Erdogan.
La vague de répression qui sévit dans le pays depuis plus d’un an n’a en effet pas épargné ce journal, qu’on peut comparer au quotidien Le Monde et qu’on ne peut certes pas considérer comme un brûlot révolutionnaire. Mais, alors que le régime a pratiquement placé sous son contrôle direct toute la presse écrite et audiovisuelle, Cumhuriyet reste un organe d’information indépendant sur lequel il n’a pas prise. En particulier, il ne pardonne pas à son directeur, Can Dündar, aujourd’hui réfugié en Allemagne, d’avoir dénoncé le trafic par le biais duquel les services secrets d’Erdogan approvisionnaient directement en armes les groupes djihadistes opérant en Syrie, et veut le lui faire payer.
Comme tous les opposants au régime incarcérés ou révoqués de leurs fonctions depuis un an, les journalistes de Cumhuriyet se voient donc accusés de trahison et de complicité avec des organisations terroristes, voire d’en être membres. Erdogan classe en effet dans la catégorie « terroriste » tous ses opposants, qu’il s’agisse de la guérilla kurde du PKK, de ses frères ennemis islamistes de la secte Gülen ou de journalistes un peu trop indépendants à son goût. L’absurdité de l’accusation saute aux yeux, mais il n’y a pas là de quoi arrêter Erdogan qui, en délicatesse avec le gouvernement allemand d’Angela Merkel, n’hésite pas non plus à traiter celle-ci de nazie voire à l’accuser, elle aussi, de complicité avec les « terroristes ».
Il est vrai que l’absurdité de ses accusations finit par se retourner contre le gouvernement Erdogan. Le dernier incident en date a été l’arrestation, après d’autres, d’un couple de jeunes, coupables... d’avoir exhibé sur leurs T-shirts l’inscription « hero », autrement dit « héros » en anglais. D’après la police turque, ce serait là un signe de reconnaissance pour les membres de la secte Gülen. Le fabricant de T-shirts, qui en a probablement produit quelques milliers de ce type, déclare n’en avoir rien su. Les deux jeunes qui les ont innocemment portés ont été arrêtés et soumis à un interrogatoire serré de la police.
Il est bien sûr facile de comprendre que les membres d’un parti qui se savent pourchassés depuis des mois éviteraient d’exhiber de façon aussi visible un signe de reconnaissance. Mais les policiers turcs qui ont arrêté les deux jeunes avaient aussi toutes les raisons de craindre, s’ils ne l’avaient pas fait, d’être à leur tour accusés de complaisance pour les gülenistes...
Pour le régime dictatorial d’Erdogan, l’autoritarisme ne semble même pas s’arrêter aux limites… de l’absurde.

                                               André FRYS (Lutte ouvrière n°2556)

jeudi 27 juillet 2017

Argenteuil : des équipements publics qui doivent bénéficier au maximum à la population !


Des équipements publics à utiliser au maximum

 

Ce blog se veut être l’interface pour la diffusion de l’information intéressant le monde du travail. Chaque jour, il y a des dizaines de faits concernant la vie dans les quartiers, l’activité des militants dans les entreprises, et bien d’autres choses utiles à savoir sur la localité ou sur les localités environnantes, qui mériteraient d’être connues de tous. Sinon ces informations utiles « passent à l’as » et c’est bien dommage, car elles éclairent et sont les bases de l’action quand celle-ci est nécessaire.
 
Avec son site archéologique propice aux visites...
 

       Ainsi, nous avons reçu hier le message suivant : « « Sais-tu que le jardin de l'Abbaye est régulièrement fermé ? Aucune explication n'est apportée à ce sujet... c’est pourtant le moment idéal pour s'y rendre »
       Le jardin de l’Abbaye est un jardin aménagé à l’emplacement des vestiges de la célèbre abbaye d’Héloïse (vous savez l’amante d’Abélard). Il a été établi dans la dernière année du mandat de l’ancienne municipalité. Et avec le bâtiment rénové de l’ancienne usine attenant, il a coûté « bonbon ». Nous croyons nous souvenir : 9 millions d’euros…
       C’est effectivement un lieu remarquable qui nécessite par ailleurs un énorme travail de la part des jardiniers de la Ville. Il permettrait de très nombreuses initiatives culturelles et autres.
       Qu’il soit donc « régulièrement fermé » au cœur de l’été est tout de même fort de café, justement à un moment où il pourrait être un lieu adapté à des activités, en particulier pour les anciens, ou pour des animations de centres de loisirs, ce jardin faisant pendant au parc des Berges qui, lui, a une finalité différente, plutôt à destination des familles.
       Cet aménagement n’a, en son temps été discuté nulle part, c’est-à-dire hors du « cabinet »restreint de Philippe Doucet. Cela dit, maintenant, il est là, et qu’il serve en conséquence à tous.
       Et que l’on ne nous dise pas que l’on manque de gardiens. Les chiffres du chômage sont, sur ce plan, là pour éclairer la municipalité.