lundi 3 juillet 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 3 juillet 2017



L'été pour nous préparer à lutter contre les attaques du gouvernement et des patrons

Macron devant le Congrès et Philippe devant le Parlement, le pouvoir s’est réparti les rôles pour occuper les médias. Ils parlent de l’avenir de la France, la patrie, la République. Mais derrière le show et l’enfumage, il y a une des politiques les plus férocement anti-ouvrières de ces dernières années.
Pour les travailleurs, la nouvelle attaque contre le Code du travail vaut tous les discours. La semaine dernière, le projet de loi précisant le contenu de ces attaques a été rendu public. Les formulations sont compliquées mais l’idée principale est simple : la guerre au monde du travail a été officiellement déclarée.
Macron utilise le système des ordonnances parce qu’il veut aller le plus vite possible en faisant le moins de vagues possible. Il veut attaquer les travailleurs quand ils sont en congé et que les entreprises sont fermées ou marchent au ralenti. Car malgré son arrogance, il craint nos réactions collectives. Et ce que contient son projet ne peut que nous y pousser.
La primauté serait désormais aux accords d’entreprise. Ce n’est plus le Code du travail qui serait la règle et les accords d’entreprise qui seraient l’exception, mais l’inverse.
Tout se ferait au nom du dialogue social, bien sûr. Quelle hypocrisie ! Avec cette loi, le patronat aurait encore plus les mains libres au niveau de chaque entreprise pour jouer à fond du chantage à l’emploi et imposer ses quatre volontés.
Et le projet lui offrirait de nouvelles possibilités pour cela. Les « CDI de chantier », qui permettent au patron de licencier sans indemnité à la fin d’un projet, seraient généralisés. Les durées maximales des CDD et leur nombre successif autorisé pourraient être redéfinis à l’échelle des branches. Les indemnités prud’homales seraient plafonnées. Les patrons auraient encore moins à se justifier des licenciements individuels et collectifs. Le prêt de main-d’œuvre d’une entreprise à une autre serait étendu… Bref, tout ce qui est encore inscrit dans le Code du travail, protégeant encore un peu les travailleurs, serait envoyé aux oubliettes.
Le gouvernement nous menace mais aucune direction syndicale n’a vraiment relevé le gant. Toutes les confédérations continuent de jouer la comédie des discussions avec la ministre du Travail. Maintenant que le gouvernement a officiellement abattu ses cartes, de quoi vont-elles discuter avec lui ? De la longueur des nouvelles chaînes que le patronat accrochera à nos boulets d’esclaves salariés ?
L’attitude de Berger de la CFDT est sans surprise. Comme au moment de la loi El Khomri, il se fait le porte-parole du projet. Pour FO, le revirement de Mailly est spectaculaire. Lui qui avait appelé à la mobilisation l’an dernier a déclaré : « on est dans un processus de concertation intense », « on a des discussions sur le fond ». Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. La CGT, elle, commence à faire le grand écart. Elle a un pied dedans, un pied dehors. D’un côté, elle joue le jeu des négociations, de l’autre, elle appelle à une journée de mobilisation pour le mardi 12 septembre.
Eh bien, il faut se saisir de cette date ! Le gouvernement reprend l’offensive là où Hollande s’était arrêté avec la loi El Khomri. Reprenons, nous aussi, là où nous nous sommes arrêtés ! Les cinq mois de mobilisation contre cette loi El Khomri sont encore en mémoire. Des centaines de milliers de travailleurs ont participé au moins à une manifestation ou à une grève. C’est un point d’appui important.
Dans toutes les entreprises, cette attaque gouvernementale vient s’ajouter aux offensives patronales déjà permanentes : l’accélération des cadences, les horaires de travail à rallonge ou encore les menaces individuelles contre les travailleurs et les militants syndicaux. Tous ces combats sont liés. La force du camp des travailleurs réside dans sa capacité à réagir collectivement. Il faut, dans nos têtes, considérer que toutes ces attaques n’en font qu’une, qui vise l’ensemble du monde du travail et qui doit nous pousser à réagir tous ensemble.
Toute une partie du Code du travail a été le fruit des luttes ouvrières du passé, notamment de la grève générale de juin 1936 avec occupation des usines et de la peur qu’elle a inspirée au grand patronat. Macron voudrait nous les faire oublier. Nous devons nous en inspirer. Ces luttes explosives de l’ensemble du monde du travail sont la voie à suivre.

conseil municipal d'Argenteuil : causons de rien en donnant l'impression de causer


Démocratie de pacotille




Le conseil municipal d’une commune telle Argenteuil n’est pour l’essentiel qu’une chambre d’enregistrement d’un certain nombre d’actes légaux dont on ne discute réellement même pas ce qu’ils sous-entendent de vie sociale.
         Le dernier conseil municipal en a donné une nouvelle preuve.
         Comme nous le disions, le maire d’Argenteuil a bien évoqué son projet de revenir à la semaine de 4 jours à l’Ecole. Mais à part cela, a-t-évoqué :
         Le point du projet « Héloïse » ? Où en est-on dans les étapes de sa réalisation ?
         Le point sur la structure provisoire qui doit accueillir les associations et autres si le complexe Jean Vilar est abandonné ?
         La fermeture de l’usine Semperit qui concerne de nombreuses familles de la commune ?
         L’installation d’une Ecole privée dans des locaux de la rue d’Ascq ?
         La question de la canicule qui a posé bien des problèmes ?
         Un point d’étape sur les engagements municipaux de 2014 ?
         Etc. Etc.
         Discuter de tout cela serait non seulement nécessaire, mais stimulerait l’intérêt et l’engagement de la population !
         Vous n’y êtes pas ! Sur toutes ces questions, on peut apposer les tampons « top secret » ou « désintérêt » !

Banques, emprunts toxiques, emprunts normaux, elles pompent la production sociale


La domination du Capital financier sur la société

Il a été une nouvelle fois beaucoup question des finances de la Ville lors du dernier conseil municipal et du dernier rapport de la cour des comptes concernant Argenteuil. Pour les curieux :


         Les échanges, interrompus par l’obstruction du maire et le départ de l’opposition PS et apparentée, sont une nouvelle fois restés sur l’axe : « la municipalité P. Doucet a mené les finances municipales à l’abîme » pour la municipalité, et pour l’opposition : « l’incompétence et les choix d’emprunts toxiques lors de l’épisode 2001-2008 ont ruiné la Ville ».
         Dans ces questions financières où il y a tellement de façons de présenter les comptes, seul le contrôle de la population elle-même permettrait d’y voir plus clair.
         En attendant, il y a un aspect qui réunit les uns et les autres membres du conseil municipal : leur refus de mettre en cause la voracité des banques.
         Emprunts « toxiques » ou emprunts « normaux », le capital financier est une pieuvre qui asphyxie les finances des communes comme des autres collectivités.



Bezons, Argenteuil, pour le Capital, l'intérêt général, une idée qui ne les intéresse que Dalle


Bezons lors du conseil municipal de cette commune la semaine passée. Ces deux prises de position portent sur le rapport entre la commune, les décisions de ses dirigeants, et le « secteur privé » et ses intérêts. Cela se passe à Bezons, mais cela pourrait très bien l’être à Argenteuil.
A propos du contentieux sur les Dalles du parvis de la nouvelle mairie :

 On nous explique tout le temps que le travail par les entreprises privées c’est le nec le plus ultra, eh bien là on peut en juger.
Il y a visiblement une malfaçon et on le voit, le recours au privé cela peut aussi être une tonne de complications.
Dans ce dossier nous devons nous prononcer sur un arrangement à l'amiable. Je comprends que la municipalité cherche un moyen de régler ce problème rapidement et donc sans engager de longues procédures mais je reste choqué du fait qu'un groupe comme Eurovia, c’est à dire Vinci, une des multinationales les plus puissantes du pays qui possède aussi Colas, Eiffage et une grande partie des péages autoroutiers ne reconnaisse pas le préjudice et ne s'engage pas à payer les travaux nécessaires. Finalement le recours au privé avide de profit, c'est laisser aux collectivités le soin de réparer ce qu'ils bâclent.

En vrai, c'est apparemment moins bien


Bezons, Argenteuil, immeubles de bureau, centre commerciaux, pour le Capital, vides ou pas, si cela rapporte...


A propos d’une autre intervention de Michel Campagnac

Bureaux vides du Bords de Seine

 
J’ai posé plusieurs questions sur le bilan que fait la société Sequano des aménagements du quartier Bord de Seine.
L’expression du rapport « décalage de la commercialisation des îlots de bureaux » laisse entendre qu’il y aurait un acheteur prévu fin 2018. Qu’en est-il ?
Le rapport précise qu’en attendant pour faire face  « il a été décidé fin 2016 de mettre en place deux emprunts de 10 M€ chacun garantis à hauteur de 50% par la collectivité afin de pallier le manque de recettes suite au décalage de la vente des charges foncières bureaux » Que se passera-t-il si les bureaux ne sont toujours pas vendus ? La garantie d’emprunt engage les finances de la ville.
Le rapport fait état de la « caducité des promesses de vente avec HRO ». Si je comprends bien le premier immeuble de bureau n’a pas trouvé preneur. Le second projet, bien plus grand, ne sort toujours pas de terre et le troisième projet d’immeubles de bureaux laisserait la place à un nouveau projet avec des logements. Où en est-on ?
La municipalité n’a pas apporté de réponses précises en dehors de l’espoir que les immeubles de bureaux trouvent preneur.
La ville peut faire le choix du développement économique, mais ce sont les patrons qui décident ou non d’installer des entreprises dans les bureaux construits. Et ils se moquent bien des projets de développement de Bezons. Ils placent leurs fonds en fonction de ce que cela leur rapporte. En ce moment visiblement, la finance attire plus les capitaux que le développement d’entreprises. En attendant, les immeubles de bureaux inoccupés sont choquants au regard des besoins de ceux qui ne trouvent pas où se loger.MC

Macron, nobles et manants


Emmanuel 1er

Inaugurant un nouveau lieu parisien dédié aux entrepreneurs des « start-up », un ancien local de gare, Macron y a été de sa petite phrase assassine évoquant "une gare, c'est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien, parce que c'est un lieu où on passe, un lieu que l'on partage (...) ».
         Cette phrase méprisante a fait tilt, et de nombreux commentateurs l’ont dénoncée.
         Comme si cela pouvait être étonnant de la part d’un homme qui a grandi une cuillère d’or dans la bouche et qui se croit sorti de la cuisse de Jupiter.
         Une phrase qui a tout de même un petit air de son avant 1789. 

Nicolas II, dernier tsar de Russie


dimanche 2 juillet 2017

Argenteuil, la municipalit aide une Ecole d'embrigadement des enfants. De ce côté-là, aucun espoir pour la "banlieue"


L’espérance n’est vraiment pas de ce côté-là

 Il y a peu de temps, la municipalité décidait de restreindre l’espace famille de la rue d’Ascq pour y installer un accueil jeunesse. Remue-ménage, frais, perturbations pour les familles…
          Aujourd’hui, la municipalité organise une nouvelle distribution des cartes dans cette ancienne école. L’espace famille se trouve une nouvelle perturbé. L’accueil jeunesse  connaît un nouveau déplacement vers un local du côté du groupe scolaire Cachin. L’atelier d’art plastique ira voir ailleurs...
            Et pourquoi tout cela ?
      Pour que l’école privée, nationaliste et réactionnaire, d’obédience d’extrême-droite « Espérance banlieue » commence son installation sur la Ville dès la rentrée prochaine ?
         Cette ancienne école provisoire préexistante à la construction des groupes scolaires Paul Langevin à la fin des années 1950 fut occupée dans les années 1960 par une sorte de « Maison des jeunes et de la culture » animée par les militants du PCF.
         En 50 ans, quelle déchéance ! DM
L'embrigadement, c'est cela

Semaine de quatre jours à Argenteuil, le retour en 2018-2019 ?


Vers le retour de la semaine de 4 jours à l’Ecole ?

Lors du conseil municipal de vendredi, G. Mothron a annoncé sa volonté de revenir à la semaine de 4 jours dans les écoles maternelles et élémentaires de la Ville.
         Ce retour en arrière, s'il se fait, sera aussi calamiteux que l’usine à gaz opérée en sens contraire il y a quelques années.
         En tout cas, G. Mothron ne prévoit pas que cela se fasse à la rentrée prochaine. Il parle de concertation avec tous les acteurs concernés par cette affaire, mais il a donné vendredi l'impression que la chose était pour lui déjà faite.
       Et on est toujours méfiant quand le maire d’Argenteuil parle de concertation…