samedi 29 avril 2017

Argenteuil, P. Doucet en première ligne contre les droits des salariés (monsieur 49.3 et Loi travail local)



Cracher sur ceux qu’il a piétinés pendant cinq ans

Le dernier tract du macronien P. Doucet distribué hier au marché Héloïse se termine par une formule à l’emporte-pièce : « Le 7 mai, s’abstenir ou voter blanc, c’est voter Marine Le Pen ».
         On connaît le manque de discernement et l’opportunisme du encore-député du cru, mais pourquoi a-t-il besoin d’insulter de cette façon ceux qui refusent de voter pour l’un de ces deux ennemis des travailleurs.
         Chacun parmi tous ceux qui considèrent Le Pen et Macron comme leur ennemi, fera comme il l’entend. Comme l’a déclaré Nathalie ARTHAUD dès le soir du premier tour : «Je ne suis pas propriétaire de mes voix. Une partie de mes électeurs voteront blanc, comme moi. D’autres voteront nul, en exprimant leur protestation sur leur bulletin, ou s’abstiendront. Certains voteront Macron en croyant, à tort, s’opposer ainsi à la montée du FN. L’essentiel est que les travailleurs, les retraités et les chômeurs soient conscients qu’ils auront un ennemi à l’Élysée. Ils ne pourront se défendre qu’en se retrouvant ensemble, demain, dans la nécessaire explosion sociale. »
         Alors, au lieu d’insulter, que P. Doucet aille convaincre les électeurs de Le Pen que c’est une erreur qui leur coûtera cher.
         Mais comment peut-il le faire, lui justement qui en tant que député s’est fait le héraut de toutes les trahisons de Hollande, et qui a été le porte-voix contre les travailleurs de la politique anti-ouvrière de Valls ! C'est cela qui a apporté de l'eau frelatée supplémentaire au moulin de Le Pen, avec le résultat que l'on connaît aujourd'hui.

Pour rafraîchir la mémoire défaillante de P. Doucet, un article de notre dernier numéro de Lutte ouvrière à propos de son nouveau champion qui fait que de nombreux électeurs ouvriers exécrant Le Pen ne veulent pas voter pour ce champion des patrons :

En première ligne contre les droits des salariés

Arrivé au gouvernement de Manuel Valls en août 2014, Macron s’est immédiatement attelé à la préparation d’un projet de loi que le Premier ministre a fait adopter par le Parlement à la veille du 14 juillet 2015, grâce à l’article 49.3. Macron a de plus annoncé qu’il s’autorisait à utiliser les décrets d’application de la loi pour modifier le Code du travail.



Cette loi, dite loi Macron, s’attaque à un certain nombre de protections des salariés prévues dans le Code du travail, comme les règles concernant le travail du dimanche, qui devient possible tous les dimanches et jusqu’à minuit dans les zones dites touristiques, très largement définies par le gouvernement. La loi facilite les licenciements économiques. Elle complique considérablement le recours des salariés aux Prudhommes, au point que le nombre de salariés qui ont recours à ces tribunaux a été réduit de 30 à 40 %, voire plus selon les endroits. Elle abroge l’obligation pour les entreprises qui augmenteraient leurs dividendes deux années de suite de reverser une prime à leurs salariés.
La loi prévoyait la limitation des indemnités que les Prudhommes pourraient imposer aux patrons ayant abusivement licencié un salarié. Cet article de la loi a été retoqué par le Conseil constitutionnel et Macron s’est empressé de refaire sa copie pour inclure cette disposition dans une nouvelle loi s’attaquant encore davantage aux droits des salariés, la loi Macron II de novembre 2016. Ce nouveau projet de loi a été abandonné par le gouvernement en faveur d’un texte que Hollande a jugé plus consensuel : le projet d’El Khomri ! Macron a cependant obtenu qu’une partie de ses idées figurent dans le projet de la ministre du Travail, comme le plafonnement des indemnités de licenciement accordées par les Prudhommes, présenté comme une recommandation.
Tout en soutenant la loi El Khomri, Macron estime que cette loi ne va pas assez loin. Entre autres, il veut légaliser le plafonnement des indemnités de licenciement et étendre la négociation au sein de l’entreprise à bien d’autres domaines que le temps de travail. Il veut tout simplement achever le démantèlement des droits collectifs des travailleurs.

                            Dominique CHABLIS (Lutte ouvrière n°2543)

Argenteuil : crèches municipales, cela ne pourra pas durer bien logntemps dans ces conditions



Une première colère qui en appelle d’autres

 
                                                                          Le Parisien-95

L’énorme majorité des travailleurs municipaux des crèches d’Argenteuil étaient en grève avant-hier. Et comme chacun pouvait s’y attendre au terme de cette seule journée de grève, rien n’est réglé des énormes difficultés que la municipalité actuelle a créées et qui entrave le bon fonctionnement des crèches municipales. Quoi qu’en dise le journaliste du Parisien-95 qui annonçait hier bien légèrement : « Argenteuil : les agents de la petite enfance obtiennent gain de cause ».
         Les questions des effectifs des groupes de bambins, du sous-effectif majeur des travailleuses, du mélange des bambins malgré les différents âges, et celle des locaux restent totalement en suspens. Les responsables municipaux s’engageraient seulement à augmenter le nombre des « volants » qui vont pallier les absences. Et de la parlote en quantité, mais sur l’essentiel rien.
         Aux agents de développer leur cahier de revendications : combien d’effectifs supplémentaires par crèche sont nécessaires, la limite maximum du nombre d’enfants dont elles peuvent s’occuper, quels locaux sont nécessaires…
         Cela vaut pour les travailleuses des crèches comme pour bien d’autres services de la Ville d’Argenteuil. Et c’est dans la direction de l’union de tous les services qu’il faut aller.
         En attendant, les travailleuses des crèches ont montré d’une belle façon pour elles que ce n’était plus possible.
         Et effectivement, cela ne pourra plus durer longtemps…

Manifestations de jeunes. « Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron », un beau slogan



La jeunesse mérite un autre avenir




« Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron ». A Paris, Rennes, Lyon ou Nantes, c'était l'un des slogans repris par des lycéens bloquant leur lycée ou manifestant dans la rue. Même si ces mouvements ont été très minoritaires, ils reflètent une inquiétude partagée par des jeunes qui ne veulent pas d'une société où le seul choix serait entre un régime autoritaire et xénophobe d'un côté, et de l'autre, un président ne cachant pas son intention d'aider les capitalistes à faire encore plus de profit en détruisant toutes les protections sociales.
         Le capitalisme en crise est porteur de toutes les abominations que le monde a déjà connues dans les années 1930 : misère généralisée, dictature féroce, exploitation de plus en plus féroce. Vivement que la jeunesse, dans sa recherche de justice sociale, et d'un monde de fraternité se batte pour changer ce vieux monde.