samedi 29 avril 2017

Argenteuil : crèches municipales, cela ne pourra pas durer bien logntemps dans ces conditions



Une première colère qui en appelle d’autres

 
                                                                          Le Parisien-95

L’énorme majorité des travailleurs municipaux des crèches d’Argenteuil étaient en grève avant-hier. Et comme chacun pouvait s’y attendre au terme de cette seule journée de grève, rien n’est réglé des énormes difficultés que la municipalité actuelle a créées et qui entrave le bon fonctionnement des crèches municipales. Quoi qu’en dise le journaliste du Parisien-95 qui annonçait hier bien légèrement : « Argenteuil : les agents de la petite enfance obtiennent gain de cause ».
         Les questions des effectifs des groupes de bambins, du sous-effectif majeur des travailleuses, du mélange des bambins malgré les différents âges, et celle des locaux restent totalement en suspens. Les responsables municipaux s’engageraient seulement à augmenter le nombre des « volants » qui vont pallier les absences. Et de la parlote en quantité, mais sur l’essentiel rien.
         Aux agents de développer leur cahier de revendications : combien d’effectifs supplémentaires par crèche sont nécessaires, la limite maximum du nombre d’enfants dont elles peuvent s’occuper, quels locaux sont nécessaires…
         Cela vaut pour les travailleuses des crèches comme pour bien d’autres services de la Ville d’Argenteuil. Et c’est dans la direction de l’union de tous les services qu’il faut aller.
         En attendant, les travailleuses des crèches ont montré d’une belle façon pour elles que ce n’était plus possible.
         Et effectivement, cela ne pourra plus durer longtemps…

Manifestations de jeunes. « Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron », un beau slogan



La jeunesse mérite un autre avenir




« Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron ». A Paris, Rennes, Lyon ou Nantes, c'était l'un des slogans repris par des lycéens bloquant leur lycée ou manifestant dans la rue. Même si ces mouvements ont été très minoritaires, ils reflètent une inquiétude partagée par des jeunes qui ne veulent pas d'une société où le seul choix serait entre un régime autoritaire et xénophobe d'un côté, et de l'autre, un président ne cachant pas son intention d'aider les capitalistes à faire encore plus de profit en détruisant toutes les protections sociales.
         Le capitalisme en crise est porteur de toutes les abominations que le monde a déjà connues dans les années 1930 : misère généralisée, dictature féroce, exploitation de plus en plus féroce. Vivement que la jeunesse, dans sa recherche de justice sociale, et d'un monde de fraternité se batte pour changer ce vieux monde.

Humanité : ni crime ni délit



L'humanité n'est pas un délit !




La justice italienne vient de relaxer Félix Croft, un militant accusé d'avoir conduit une famille soudanaise dans sa voiture jusqu'à la frontière française il y a deux ans. Arrêté à un péage côté italien, placé en garde à vue pendant 52 heures, il a été traité comme un criminel et était menacé de plus de trois ans d'emprisonnement et de 50 000 euros d'amende.
         Depuis le début de l'année, au moins huit personnes sont mortes à la frontière entre la France et l'Italie. Mais ce sont ceux qui font des gestes élémentaires d'humanité en aidant les réfugiés à passer la frontière qui se retrouvent sur le banc des accusés.
         Ce qui est criminel ce sont les barbelés et les policiers que les gouvernements opposent à la liberté de circulation et d'installation des migrants.

vendredi 28 avril 2017

Argenteuil : crèches municipales en grève hier


La grève est l'arme des travailleurs

 
                                                                                                    SL

5 des 6 crèches municipales étaient fermées hier à Argenteuil. Aides-puéricultrice, directrices de crèches et autres travailleuses étaient massivement en grève à l’appel du syndicat FSU des agents territoriaux de la Ville. Toutes se sont retrouvées très nombreuses et en colère sur le parvis de la mairie d’Argenteuil.
         La municipalité Les Républicains élue en 2014 n’a eu de cesse de s’en prendre particulièrement à ce service municipal de la Petite enfance. Elle a liquidé 5 crèches des 11 crèches. En conséquence, si le nombre de bambins accueilli n’a pas diminué, c’est que le nombre de ceux qui sont accueillis dans les crèches « survivantes » a augmenté d’autant. Sans augmentation de personnel, ces crèches fonctionnent à plein rendement comme une usine. Les groupes de bambins dont les effectifs sont à la hausse mélangent dorénavant les âges, comme si le développement rapide de l’enfant ne méritait pas des locaux particuliers selon les différents stades. Un bambin qui marche n’a pas besoin que l’on s’occupe dans les mêmes conditions que celui qui ne marche pas. Les travailleuses des crèches sont au bord du burnout.
         La petite enfance comme l’école maternelle suivante sont des moments déterminants dans la construction de l’individu. Ces moments devraient être l’objet de toutes les attentions sociales, d’autant plus dans les communes où la fraction de la population en difficulté est importante. Au-delà de leurs tâches, les personnels des crèches sont confrontés à bien des problèmes familiaux.
         Mais finalement, de cela, la municipalité n’en a cure.
         Elle devrait pourtant réfléchir à l’ampleur de la mobilisation.
         Le fonctionnement de nombre de services municipaux craque de toutes parts. Ainsi va la cruche à l’eau, qu’elle va bien finir par craquer. Et pas seulement dans les crèches municipales. 


Les législatives approchent

Hier, le encore-député local, défenseur émérite de la Loi travail, était présent au début du rassemblement des travailleuses des crèches.
         Bien. Mais depuis son installation à la mairie en 2008, sur la soixantaine de rassemblements identiques des agents territoriaux protestant sur le parvis de la mairie, c’est bien la première fois qu’on voit le bout de sa parka.
         Chacun s’interroge sur cet intérêt subi pour les travailleurs de "monsieur 49-3".
         Et chacun a du mal à répondre à cette question...