lundi 3 avril 2017

Nathalie ARTHAUD sur , Public Sénat : Présidentielle 360, le 30 mars 2017


Nathalie ARTHAUD et les militants de Lutte ouvrière en campagne. J-20


Dans les médias


Ce matin lundi 3 avril
à 07h40
RMC : Interview de Nathalie Arthaud
Mardi 4 avril
à 07h40
France 2 : Les 4 Vérités
à 20h40
BFM / CNEWS : Nathalie Arthaud participera au débat présidentiel
Mercredi 5 avril
à 07h40
France Info TV : Interview de Nathalie Arthaud
à 12h15
LCI : Interview de Jean-Pierre Mercier
Jeudi 6 avril
LCP - France Bleu : Interview de Nathalie Arthaud
à 08h45


Le logement dans la campagne


Logement : un besoin vital


D’après le dernier rapport de la fondation Abbé-Pierre, près de 12 millions de personnes ont des salaires insuffisants pour se loger correctement : consacrant plus de la moitié de leur revenu au loyer, ayant des difficultés à payer le minimum de chauffage ou la taxe d’habitation qui augmentent sans cesse, condamnés à vivre dans des logements trop petits ou dégradés, se retrouvant sous la menace d’une expulsion.




Il faut y ajouter de l’ordre de 4 millions de personnes sans abri, mal logées ou sans logement personnel. Au total désormais plus de 15 millions de personnes seraient, selon la fondation, victimes de la crise du logement, soit une bonne partie des classes populaires.

Dans cette société dominée par l’argent, le logement est une marchandise comme une autre. La construction a pour moteur l’enrichissement des promoteurs, l’accroissement des fortunes des gros propriétaires. Loger ceux qui en ont besoin n’est que secondaire. D’où l’accaparement des terrains les mieux situés pour la réalisation de bureaux déjà en surnombre, la construction de logements de standing destinés à ceux qui ont déjà tout, les loyers indécents dans les grandes villes.

Se loger devrait être, comme se soigner, un droit élémentaire. Pour répondre à l’urgence de la situation, il faut commencer par interdire les expulsions, mettre en place un moratoire sur les dettes des locataires et des petits propriétaires étranglés par les traites, et récupérer les logements laissés volontairement vides par les gros propriétaires, souvent des banques ou des assurances.

Pour répondre pleinement à l’ampleur des besoins, la construction de logements doit devenir une priorité dans les dépenses de l’État. Il y a les moyens techniques et financiers de construire rapidement des logements confortables à prix coûtant, en embauchant directement les centaines de milliers de travailleurs du bâtiment nécessaires. Le rythme de construction devrait être d’au moins un million de logements par an, sans compter ceux qui devraient être réhabilités chaque année. Il faut réquisitionner sans indemnité les terrains laissés vacants par les spéculateurs immobiliers. Les loyers doivent être baissés, alignés au niveau des coûts de construction et des charges d’entretien.

Les difficultés des familles populaires face à la question du logement imposent des mesures radicales. Elles démontrent aussi la nécessité d’une planification réelle de la construction, rompant avec l’anarchie du marché, avec pour objectif de satisfaire les besoins à plus long terme. Cela nécessite d’imposer un contrôle sur les grands groupes immobiliers, qui profitent de la pénurie actuelle pour s’enrichir au détriment du plus grand nombre.

                                            Gilles BOTI (Lutte ouvrière n°2539)


Les positions de Lutte ouvrière


Mondialisation et internationalisme




Lutte Ouvrière se revendique de l’internationalisme. Le capitalisme s’est développé à l’échelle internationale, étendant le marché et la division internationale du travail au niveau mondial. De ce fait, la classe ouvrière sur laquelle repose l’exploitation capitaliste est une classe internationale.

La classe ouvrière a les mêmes intérêts, à l’échelle du monde, opposés à ceux de la bourgeoisie, à commencer par celle de son propre pays. La « patrie » que les classes dominantes voudraient nous voir vénérer résulte, dans bien des cas, de marchandages sanglants, de spoliations éhontées, faits sur le dos des peuples. Les frontières restent indispensables à la bourgeoisie parce que les États lui servent d’instruments politiques pour défendre ses intérêts. « Les prolétaires n’ont pas de patrie », constatait déjà le Manifeste du Parti Communiste écrit par Marx et Engels à la veille de la révolution de 1848. L’internationalisme prolétarien repose sur l’idée fondamentale que le prolétariat ne peut s’émanciper, renverser définitivement le pouvoir de la bourgeoisie et réorganiser l’économie qu’à l’échelle internationale.

C’est d’autant plus vrai aujourd’hui. A l’heure où le capitalisme domine le monde entier, il est nécessaire de construire une société supérieure, égalitaire, sur d’autres bases que celles du marché et de la course au profit. Une telle société socialiste ne peut exister qu’à l’échelle de la planète.

Sous le règne du capital, la mondialisation signifie la domination, sur la planète, des grandes puissances et de leurs capitaux, c’est-à-dire de l’impérialisme. Celui-ci impose à tous les pays pauvres une véritable dictature économique et, la plupart du temps, des régimes corrompus et dictatoriaux. Les courants nationalistes des pays pauvres veulent, au mieux, desserrer l’étau des grandes puissances. Mais les peuples opprimés ne peuvent s’émanciper de l’emprise politique directe de l’impérialisme, et de son emprise économique que par la destruction du système impérialiste dans son ensemble, c’est-à-dire par le renversement de l’organisation de l’économie capitaliste à l’échelle de la planète : la révolution mondiale.

PSA : raccourcir la vie des travailleurs plutôt qu'embaucher


Il faut travaillons moins, pour travailler tous !

 La direction de l'usine PSA de Mulhouse vient d'annoncer 18 jours d'heures supplémentaires, d'ici à fin juillet, par le travail de samedis matins, de dimanches soirs et de 3 jours fériés. Cela portera à 30 le nombre de jours supplémentaires travaillés depuis le début de l'année. 
         Pourtant, dans le même temps, les emplois continuent d'être liquidés à hauteur de 75 CDI par mois - principalement par des départs non remplacés.
         Les patrons veulent faire travailler plus, à moins nombreux, pour dégager plus de profits pour une poignée d'actionnaires. Mais les profits devraient au contraire servir à créer des emplois, en répartissant le travail entre tous ! 

La famille Peugeot... Pas trop fatiguée ?

Carte d'identité biométrique, une proximité administrative... de plus en plus éloignée


Démarches administratives
Complications, éloignement de la proximité et mensonges…

Depuis peu, les cartes nationales d'identité ne sont désormais délivrées que dans les mairies équipées d'un dispositif biométrique permettant de recueillir les empreintes digitales.
         On voit ce que cela donne dans la région parisienne où, à Argenteuil, cette délivrance ne peut plus s’effectuer dans les maisons de quartier, et où les habitants de Bezons doivent le faire ailleurs.
         Mais imaginons ce que cela peut donner en province. Dans la Région Auvergne Rhône-Alpes par exemple, la réduction, inégale selon les départements, ne tient compte ni des conditions géographiques ni du nombre d'habitants. Cela va du Rhône, qui ne compte plus qu'une commune sur huit à pouvoir émettre les nouvelles cartes, jusqu'au Puy-de-Dôme qui n'en compte plus qu'une sur 21 !
         A ces difficultés pour les usagers à trouver la bonne mairie, s'ajoutent la surcharge de travail pour les employés des mairies en question et l'allongement des délais de fabrication des cartes !
         Le gouvernement ose prétendre que c'est de la simplification administrative ! Il n'a vraiment aucun scrupule à mentir, quand il s'agit de faire des économies sur le dos de la population !

Argenteuil, hôpital en souffrance, des centaines de postes nécessaires


Des postes supplémentaires nécessaires par centaines dans cet hôpital


A l’hôpital Victor Dupuy d’Argenteuil, cela va très mal. Dernièrement une infirmière a tenté de se suicider. Ce drame est très révélateur de la situation de très nombreux agents hospitaliers.     
         Des salaires insuffisants pour faire face. Au vu du manque de personnel, l’incitation à faire des heures supplémentaires pour pallier les postes non pourvus. 17 jours de travail sans discontinuer, à raison de 12 heures par vacation. Les tensions. Le burnout. Et un moment, on craque.
         Pour la direction, l’infirmière n’a pas été « forcée » pour travailler de cette façon. Certes, mais il suffit de reprendre dans le texte la spirale évoquée dans le paragraphe précédent…
         Certes, de tels drames ne se produisent pas tous les jours, mais ils sont tellement révélateurs d’un Hôpital public qui ne dispose pas des moyens nécessaires et qui manque cruellement des dizaines de milliers de postes non pourvus pour que les malades soient soignés correctement et pour que les agents hospitaliers puissent travailler dans des conditions acceptables pour leur propre vie et leur propre santé.
         En tout cas, cette infirmière a pu être sauvée. Mais ce drame doit être une incitation à réfléchir et à lutter.

Le ciel est bleu, la réalité l'est moins