vendredi 28 octobre 2016

migrants : la mort et l'exploitation, vous avez dit "humanité" ?



La Méditerranée, un immense cimetière sans tombe

Selon l’ONU, 2016 bat le sinistre record de 3800 migrants morts en Méditerranée. Deux mois avant la fin de l’année, le funeste bilan de 2015 est déjà dépassé alors que le nombre de personnes ayant cherché à gagner l’Europe n’est que de 330 000 cette année contre 1 million l’année passée.
         La responsabilité de cette hécatombe revient aux dirigeants européens, qui n’ont de cesse de verrouiller les frontières de l’Europe comme avec le récent accord Europe-Turquie, tout en sachant que rien n’arrêtera le flot des personnes fuyant les guerres, les dictatures et la misère.
         La plus élémentaire des humanités exigerait d’urgence la liberté de circulation et d’installation pour tous les migrants ! Mais parler d’humanité à ces dirigeants, c’est essayer d’obtenir du lait d’un bouc.

Ces enfants réfugiés qui fabriquent les vêtements de marque

Un reportage de la BBC a montré que plusieurs centaines de mineurs, réfugiés du Moyen-Orient ou de plus loin encore, travaillent dans les usines de Turquie pour le compte des plus grandes marques. Celles-ci –telles Zara, Asos, Mango ou encore Marks and Spencer-  jurent qu’elles n’étaient pas au courant, comme elles avaient nié leur responsabilité dans la mort de plus de 1200 travailleurs dans une usine du Bangladesh il y a 3 ans.
         L’exploitation ne connaît pas de frontières. Le cynisme des grands patrons non plus.

jeudi 27 octobre 2016

Argenteuil, CHSCT, commissions paritaires, une municipalité d'Ancien régime



Arrogance et mépris anti-ouvrier

Sur le papier, les dominants voudraient faire croire aux gogos qu’entre gens de bonne volonté, d’égaux à égaux, on pourrait s’entendre, et qu’il suffit de discuter. Ce mirage s’est inscrit dans le droit du travail, et à donner de nombreuses structures dites « paritaires ».
         Mais entre les intentions proclamées et la réalité, il y a un monde. Même là où ils respectent la loi et les apparences, la bourgeoisie reste la bourgeoisie et son droit de propriété lui permet de décider en dernière instance ce qu’elle veut, un point c’est tout.
         C’est vrai dans les entreprises, mais cela l’est tout autant dans les collectivités locales.
         Ces structures dites « paritaires » permettent aux délégués de transmettre un certain nombre de choses exprimées par les travailleurs, leurs mandants. Elles les aident, dans la mesure où la loi leur permet, de les mettre sur la place publique. C’est en particulier, le rôle du CHSCT, le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail.
         Mais s’il y a un droit du travail, il y a la réalité de son exercice.
         A Argenteuil, celui-ci atteint aujourd’hui le degré zéro. C’est manifeste au niveau du « paritarisme en général, mais plus particulièrement du fonctionnement du CHSCT. La municipalité LR, son maire et ses hauts fonctionnaires, n’ont que mépris pour les commissions paritaires de diverses sortes. Ils les sabotent de tous les côtés comme viennent de le dénoncer les représentants CGT des travailleurs communaux.
         Ce mépris est si grand que les élus de cette instance ont décidé de boycotter la prochaine réunion du CHSCT, puisque la municipalité le boycotte et le nie dans les faits.
         On comprend bien que discuter des conditions de travail  est  sans intérêt pour ceux qui les aggravent. Quant à l’hygiène pour les travailleurs, la sécurité des travailleurs, circulez, pour la municipalité d’Argenteuil, il n’y a rien à voir.
         Mais ces conditions, les travailleurs de la Ville les subissent, et, en plus, à travers leurs représentants, ce sont eux que l’on méprise.
         Le « paritarisme » a été mis en place pour servir comme une sorte de soupape de sécurité. La municipalité peut supprimer la soupape. C’est elle-même qui prépare de cette façon l’explosion… sociale.

Argenteuil : G Mothron, P Doucet vont en bateau, le même bateau



« Juppéades » et « juppéistes » en tous genres

Petite annonce dans le camp de la bourgeoisie

On le savait « juppéiste » de longue date, mais ce n’est que ces jours-ci que le maire d’Argenteuil, Georges Mothron, vient d’annoncer publiquement son ralliement à Juppé, dans les jeux olympiques des candidats de la droite.
         Selon le Parisien-95, il le fait sur la base du blabla habituel commun à ces messieurs : « Dans un pays totalement clivé et effacé sur le plan international, c’est le seul capable de rassembler un maximum de Français pour instaurer les réformes absolument nécessaires à notre pays. »
         Quand le monde du travail entend « réformes absolument nécessaires à notre pays », il sait que l’on parle des nouveaux coups de bâtons qu’on prépare à son encontre.
         Sans remonter trop loin en arrière, Sarkozy a cogné sur les travailleurs, Valls-Hollande ont pris le relais, Juppé se prépare à leur prendre le bâton des mains.
         Des « réformes » au service du grand patronat qui donne aux uns et aux autres la feuille de route.
         Pour Juppé comme pour les autres : allongement du temps de travail, nouveau report de l’âge de départ en retraite, nouveaux reculs dans les services publics.

Juppé, Valls, c’est du pareil au-même. Quand le député local lui-même l’affirme

A Argenteuil, il y a un « plus vallsiste que moi je meure », c’est le député du cru, P. Doucet. Dans le cadre des manœuvres dérisoires de son mentor et cie à propos de celui qui essuiera une veste lors de la prochaine présidentielle, P Doucet a fait un « beau mot ». Pour lui, Valls, c’est le « Juppé de gauche » !
         Juppé de droite, Juppé de gauche, Juppé, Valls, effectivement, des sortes de clones totalement interchangeable, puisqu’il n’y qu’une seule politique pour tous ces gens-là, celle du grand patronat que celui-ci leur dicte.