lundi 30 mai 2016

Loi Travail : nouvelles de la lutte qui doit s'amplifier


Contre la régression sociale, prenons notre sort en mains

 
Depuis plus de trois mois l’opposition à la loi El Khomri ne faiblit pas. Dans les classes populaires prévaut, à juste titre, le sentiment d’une attaque de trop après le CICE, l’ANI, la loi Macron et tant d’autres cadeaux au patronat faits en ponctionnant l’ensemble de la population. A ce titre nous sommes donc tous directement concernés.

         Les travailleurs du privé sont directement en ligne de mire.

         Mais les travailleurs de la fonction publique sont également visés.

Avec les baisses de dotations et celles correspondants des effectifs, avec le gel de la masse salariale annoncé pour 2017, le gouvernement renforce l’austérité dans la fonction publique, à l’égal du privé.

Nous sommes aussi concernés par les autres ponctions opérées pour satisfaire le grand patronat que sont les baisses de subventions d’Etat aux collectivités locales.

En conséquence, nous devons tous nous insérer dans le mouvement général enclenché pour préserver nos conditions de travail et d’existence. Il nous appartient d’entraîner les hésitants, il nous appartient de populariser la nécessité de ne pas laisser passer cette occasion de lutte collective du monde du travail, de ceux qui font fonctionner toute la société.

 

PSA Mulhouse : des débrayages de très bon augure

 

Jeudi dernier 26 mai, des débrayages ont eu lieu à l’usine PSA, les plus importants depuis de nombreuses années.

300 travailleurs le matin, 400 l’après-midi, plus de 300 à nouveau le soir, ont voulu dire leur rejet du dernier plan de compétitivité de la direction « Nouveau Contrat Social 2 ». Ils ne veulent pas continuer à faire des sacrifices, alors que l'entreprise est riche à milliards. Ils ont manifesté dans l’usine contre ces nouvelles attaques, puis se sont retrouvés pour discuter en assemblée générale.

C’est un premier pas, vraiment encourageant. Ils ont voté pour de nouveaux débrayages mardi prochain : souhaitons qu’ils soient nombreux à nouveau, pour être en capacité de faire reculer la direction, et pour mesurer leur formidable force potentielle.

 

Airbus à Nantes : mobilisés contre la loi travail

 

Jeudi 26 et vendredi 27 mai, des salariés d’Airbus Nantes en grève à l’appel de la CGT, ont investi les ronds-points d’accès à l’entreprise mais aussi ceux de la zone industrielle de l’aéroport de Nantes-Atlantique.

Il y avait de l’ambiance : feux de palettes et de pneus, concours de pétards, les grillades, tout contribuait à renforcer le mouvement et le moral des grévistes qui ont été rejoint dans l’action par les dockers, des salariés d’autres entreprises et les jeunes.

A part quelques grincheux, les manifestants ont recueilli plus d’encouragements à continuer leur action que de critiques malgré la gêne occasionnée par les blocages et la marche à pied forcée.

 

L’Union Départementale des syndicats CGT du Val d’Oise appelle à une assemblée demain soir mardi 31 mai à 17 heures 30 à la Maison des Syndicats de Cergy, rue Francis-Combes. Nous en serons.

Du parc Monceau à la Méditerranée, quand le drame pour les médias n'a pas la même valeur


M comme Migrants, Monceau, Méditerranée, Mort, Médias : quand les morts n’ont pas le même poids

 

Les Médias ont parlé avec une extrême abondance du fait divers du Parc Monceau où samedi un groupe dont huit enfants, abrités sous un arbre, a reçu la foudre. Face à ce fait divers dont le dénouement est relativement heureux, que pèse apparemment la Mort de 700 migrants en Méditerranée ?

         Rien, guère, pas lourd, un poids dérisoire, dans un silence affligeant de la part d’un grand nombre de médias pour qui le sujet n’est pas porteur.

         Ainsi va l’humanité de l’inégalité où la mort de 700 personnes ne vaut pas grand-chose dans le cirque médiatique du monde.

         Pour nous, cela est une preuve supplémentaire de son absurdité qu’il faudrait ranger au plus vite au musée des drôles de mœurs d’un passé révolu.
 
 

Maire d'une grande ville, telle Argenteuil, une sorte de petit roi absolu


Petite opération « rétablissement de la vérité (suite)

 
Nous sommes bien obligés de rétablir la vérité face à celle qu’avance le député local dans ses écrits. Revenant sur la municipalité d’Argenteuil 2008-2014, sur la liste de laquelle nous avions été élus, il évoque –entre autres- les deux élus Lutte ouvrière de la façon suivante : «  ces forces politiques (qui) avaient été totalement associées et impliquées dans l’orientation et les décisions prises par la municipalité que j’avais l’honneur de diriger sur ».
« Totalement associées et impliquées dans l’orientation et les décisions prises par la municipalité » !
C’est ce que nous voulons dire en disant que ce monsieur est un « bluffeur », pour ne pas dire autre chose. Apparemment les faits et les mots n’ont pas pour lui la même valeur que pour nous.
C’est sans doute la loi d’un genre où de tels maires agissent selon leur pouvoir personnel, entouré de leur conseil comme le roi l’était du sien, mais jamais nous ne fûmes totalement associées et impliquées dans les orientations et les décisions prises par… le maire.
Oh il y eut bien durant les deux premières années des réunions mensuelles où nous discutâmes de questions qui pour l’essentiel ne concernaient pas… l’essentiel à part deux ou trois sujets. Puis, les trois dernières années, combien il y eut-il de telles réunions ? Allez trois ?
Et l’essentiel, nous seulement, il ne fut pas discuté en amont lors de notre modeste présence, mais nous en découvrions la réalisation une fois que les travaux étaient engagés, à égalité avec les autres habitants, ce qui ne nous déplaisait pas. Pour ne prendre qu’un exemple, il en fut ainsi pour le Parc des Berges, belle réalisation au demeurant. Alors, imaginez, sur les dizaines et les dizaines d'autres sujets et de décisions bien plus discutables…
L’accord que nous fîmes en 2008 était un accord « technique » dans le cadre d’un système électoral qui ne permet pas la « représentation » des minorités. Alors nous n’eûmes à aucun moment l’intention de faire notre petite révolution municipale. Mais de là à accepter de travestir la réalité, non là, pas d’accord ! DM
(A suivre. Rassurez-vous il n’y a plus que quelques épisodes sur des sujets nous concernant)

dimanche 29 mai 2016

Valls, El Khomri, visites non souhaitées


Valls hésitation

 
Manuel Valls avait annoncé sa venue à une réunion publique sur la culture à Clermont-Ferrand, samedi 28 mai. Publique ?  Sûrement pas, car on ne pouvait y assister que sur invitation.

Finalement, il a préféré annuler, promettant de venir le 9 juin. Mais il n'est pas dit qu'il change encore une fois d'avis.

Est-ce le climat social qui le trouble ?

 
Besançon : Une visite pas vraiment souhaitée

 
La ministre du travail Myriam El Khomri était à Besançon vendredi 27 Mai. En tournée pour défendre la loi qui porte son nom et qui est rejetée massivement par les travailleurs, elle a choisi ici de venir inaugurer une école de cuisine, visant à convaincre du bienfait de cette loi.

Cette école, crée par un grand chef, était située dans les locaux de l’ancienne entreprise horlogère Lip, restée un symbole de la lutte des travailleurs contre la fermeture de l’entreprise, dans les années 1970. Près de 300 personnes ont manifesté devant ces locaux pour rejeter la loi travail.

Charles Piaget, qui a été un des meneurs de la lutte des Lip, interrogé par France 3 Franche-Comté a dit ce qu’il pensait de cette visite : « Je considère que venir défendre cette loi dans les locaux de Lip, est une provocation. La lutte des travailleurs de Lip est un symbole de la lutte collective, sa loi va à l’encontre de toutes ces valeurs. Elle pousse à l’individualisme, au débrouillez vous dans chaque entreprise…»

Verdun : mémoire de l'horreur du capitalisme


« Car si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau »

 

La municipalité d’Argenteuil organise aujourd’hui une cérémonie pour le centenaire de la bataille de Verdun.

         La bataille de Verdun fut un carnage. En moins d’une année, elle fit plus de 700.000 victimes : 306.000 tués et disparus (dont 163.000 soldats français et 143.000 soldats allemands), et environ 406.000 blessés.

         Ces soldats furent les victimes non d’un combat pour des hypothétiques patries, pour des drapeaux, fumées avec lesquelles on les berça et on continue à bercer leur mémoire, mais pour des intérêts bien palpables, ceux des comptes des classes capitalistes des deux côtés du front.

         A leur mémoire, « la chanson de Craonne », Craonne, ce village détruit du « Chemins des Dames » où bien des soldats passèrent avant d’aller rejoindre l’enfer de Verdun.

 

La chanson de Craonne

 

Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé

On va reprendre les tranchées,

Notre place est si utile

Que sans nous on prend la pile

Mais c'est bien fini, on en a assez

Personne ne veut plus marcher

Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot

On dit adieu aux civ'lots

Même sans tambours, même sans trompettes

On s'en va là-haut en baissant la tête

 

Refrain :

Adieu la vie, adieu l'amour,

Adieu toutes les femmes

C'est bien fini, c'est pour toujours

De cette guerre infâme

C'est à Craonne sur le plateau

Qu'on doit laisser sa peau

Car nous sommes tous condamnés

Nous sommes les sacrifiés

 

Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance

Pourtant on a l'espérance

Que ce soir viendra la r'lève

Que nous attendons sans trêve

Soudain dans la nuit et dans le silence

On voit quelqu'un qui s'avance

C'est un officier de chasseurs à pied

Qui vient pour nous remplacer

Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe

Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes

 

Refrain

 

C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards

Tous ces gros qui font la foire

Si pour eux la vie est rose

Pour nous c'est pas la même chose

Au lieu d'se cacher tous ces embusqués

F'raient mieux d'monter aux tranchées

Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien

Nous autres les pauv' purotins

Tous les camarades sont enterrés là

Pour défendr' les biens de ces messieurs là

 

Refrain

 

Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront

Car c'est pour eux qu'on crève

Mais c'est fini, car les trouffions

Vont tous se mettre en grève

Ce s'ra votre tour, messieurs les gros

De monter sur le plateau

Car si vous voulez faire la guerre

Payez-la de votre peau