vendredi 29 janvier 2016

Accident de Brétigny : les méthodes de la SNCF



Brétigny : la SNCF « préparait » les témoins

Il est désormais notoire que la SNCF donnait à ses cadres interrogés dans l'enquête sur la catastrophe de Brétigny une ligne à suivre : en dire le moins possible et utiliser un vocabulaire masquant à la justice l'état lamentable des installations.
         Ce déraillement en gare de Brétigny a fait sept morts et de nombreux blessés en juillet 2013. Une pièce d'aiguillage fissurée et ayant déjà perdu trois vis sur quatre avait lâché. Les inspections étaient tout à fait insuffisantes, à cause des économies décidées par la direction de la SNCF.
         Elle a donc, en plus de ses responsabilités dans ce drame, tenté d'égarer et de ralentir l'enquête. C'est doublement criminel.


Les Cinglés du cinéma à Argenteuil : mieux qu'une messe



Cinéma paradisio

On verra ce samedi s'il n'y a que des culs-bénis parmi les édiles de la Ville. Il est vrai que la course à l’échalote que se mènent localement depuis des années l’ancien et le nouveau maire à l’égard des religions de diverses obédiences pouvait laisser penser que l’un et l’autre prenaient les citoyens pour des paroissiens.
         Eh bien non, pas totalement. A quelque semaines du pèlerinage local à l’occasion de l’ostentation d’une « sainte tunique » très contestée, l’initiative annuelle Les Cinglés du cinéma qui commence aujourd’hui salle Jean Vilar accueillera comme « parrain »  le réalisateur Jean-Pierre Mocky.
         Une belle occasion pour les édiles d’Argenteuil qui sponsorisent les Cinglés d’aller échanger, missel en main, sur le sujet, avec cette célèbre grande gueule anticléricale du cinéma.


jeudi 28 janvier 2016

Vigipirate : parents sur le trottoir, une situation aux antipodes de la sécurité



Bien loin d’une vraie sécurité

Le préfet du Val d'Oise a décidé après les attentats de novembre, et en application du plan Vigipirate renforcé d'interdire l'entrée des parents dans les écoles publiques du département. Ce n'est pas le cas dans tous les départements. Pas de chance pour les écoles du Val d’Oise, car  l'on se demande bien les raisons de cette mesure qui rend particulièrement dangereux les abords des écoles maternelles, et qui a des conséquences éducatives désastreuses.
         Cela est vrai en particulier dans certaines configurations d'abords d'écoles, lesquelles sont extrêmement différentes selon les écoles. Mais le préfet a-t-il pensé à cela. Cela peut-même aller jusqu’à des situations particulièrement dangereuses.
         C’est le cas pour la maternelle Pauline Kergomard, dans le quartier des Champioux, rue du Val Notre Dame à Argenteuil. Cette rue n’est pas large et est à double sens. Les abords étroits de l’école sont encore diminués d’une sorte de sas qui permet aux enseignants de pouvoir remettre sans erreur les enfants à leurs parents. Conséquence d’un espace trop réduit pour accueillir l’ensemble des parents, certains parmi ces derniers stationnent presque sur la chaussée.
         Quant aux contacts avec les parents, qui étaient auparavant possibles facilement dans les classes, ils sont réduits, à l’air libre -et quand il ne pleut pas- à leur plus simple expression. Dans les quartiers populaires, tel celui de cette école, cela est encore plus dommageable.
         Mais le préfet s’intéresse-t-il à ce genre de problème ?
        On se demande en tout cas où sont les raisons de sécurité qui justifient de tels risques et de tels dommages.