vendredi 4 septembre 2015

Agriculteurs : une leçon pour les travailleurs


Valls aime aussi les agriculteurs… un peu, et les gros surtout

 
Sous la pression des milliers d’agriculteurs rassemblés à Paris, Valls leur a délivré « un message d’amour » accompagné de quelques preuves… un peu plus sonnantes et trébuchantes. Incapable de s’en prendre aux lois du marché ou aux industriels de la filière qui étranglent une partie des agriculteurs en leur imposant des prix d’achat trop faibles, Valls a concédé quelques nouvelles aides.

Ces subventions directes ou indirectes feront surtout le bonheur des plus gros parmi les agriculteurs, sans empêcher la faillite des plus fragiles. Signe révélateur, Xavier Beulin, président de la FNSEA et lui-même gros patron de la filière, s’est déclaré satisfait… avant de se faire huer par une partie des manifestants.

Quoi qu’il en soit, les travailleurs doivent tirer les leçons de cette mobilisation paysanne : pour commencer à se faire entendre du gouvernement, il faut montrer sa force, dans la rue.

jeudi 3 septembre 2015

Migrants : gardez vos larmes d'hypocrites mais ouvrez les frontières !


Drame des migrants : ouvrez les frontières !

 
L’image d’un petit enfant syrien retrouvé mort sur une plage de Turquie suscite une vague d’émotion. Cette tragédie s’ajoute à celles, quasi quotidiennes, dont ont été déjà victimes plus de 2500 migrants depuis le début de l’année.

Fuyant la guerre, la dictature ou la misère dont sont largement responsables les puissances impérialistes au Moyen-Orient ou en Afrique de l’Est, ces êtres humains sont morts car « l’espace de liberté et de démocratie » que prétend être l’Europe de Schengen est un véritable camp retranché. Ils sont morts car l’Europe est hérissée de frontières avec des barbelés de plus en plus durs à franchir, de la Bulgarie à la Hongrie mais aussi à Calais ou à Vintimille.

A l’exception d’Angela Merkel qui a ouvert un peu plus largement ses frontières, les dirigeants européens alternent larmes de crocodiles et discours cyniques. Comme si la riche Europe avec ses 500 millions d’habitants ne pouvait pas accueillir dignement 350 voire 500 000 réfugiés quand la Turquie, la Jordanie et le Liban en accueillent plus de 3 millions !

Racisme, mépris anti-pauvres, un communiqué de Lutte-Ouvrière-Argenteuil sur "l'affaire M. Rousseau"


Communiqué de Lutte Ouvrière-Argenteuil

A propos de l’ « Affaire Rousseau »

 

La toute nouvelle adjointe aux affaires scolaires et à la culture d’Argenteuil, Martine Rousseau, a récemment diffusé à partir de son compte Facebook un message raciste exprimant un profond mépris à l’égard des milieux modestes. On y voyait des personnes noires poussant des caddies contenant des téléviseurs, avec une légende : « la prime de rentrée scolaire est tombée».

         Face aux réactions indignées que ce message nauséabond a suscité, le maire d’Argenteuil a suspendu cette élue de sa délégation. Lundi 31 août elle annonçait sa démission, toute en disant vouloir rester au conseil municipal.

Cette démission est bien le minimum que l’on pouvait attendre. Il eût en effet été indécent qu’une élue qui diffuse de tels propos racistes et méprisants à l’encontre des plus pauvres se retrouve, à travers sa délégation municipale, face à ceux qu’elle a par ce message injuriés : des élèves et leurs parents de milieux modestes qui sont à Argenteuil de toutes les origines et de toutes couleurs de peau.

Cette affaire illustre l’ampleur des préjugés imbéciles et dangereux que nous avons à combattre, avec tous ceux que de telles affaires indignent et révoltent.

Rentrée scolaire à Argenteuil : nouvelles


Première leçon de logique

 
Quand il y a grève parmi le personnel municipal, qui risque d’entraîner celle des agents des Ecoles et ceux de la cantine municipale, la municipalité prévoit un repas froid pour les enfants restant à la cantine.

         C’était hier la rentrée des classes, et dès ce jour, la municipalité aurait pu se donner les moyens de connaître le nombre d’enfants restant à la cantine cette année et leur offrir dès ce premier jour un repas chaud. Eh bien non, ils ont eu un repas froid comme quand il y a grève.

         En conséquence, les enfants ont dû se dire effectivement : « Tiens, mais c’est la grève ».

         Ils n’ont certainement pas tort. Ils savent que face à la situation de l’Ecole à Argenteuil, il y a déjà bien des raisons d’envisager que cela arrive vite.

 

On ne doit pas avoir les mêmes lunettes

 
Dans la Tribune de la municipalité du numéro de rentrée de l’Argenteuillais, celle-ci étale sa satisfaction. Selon elle, les Argenteuillais n’ont qu’à être satisfaits de son action durant les vacances.

         Horaires réduits, services publics municipaux amputés, animations au compte-goutte, en tout cas, il n’y a pas de quoi étaler sa satisfaction.

 

Pour l’avenir, non à la légèreté

 
Toujours dans l’Argenteuillais, rentrée oblige, un point est fait sur l’action de l’élue à l’Enfance. Le texte qui lui est consacré s’achève par le paragraphe suivant : «  En conclusion, l’adjointe rappelle qu’« investir dans l’Enfance, c’est préparer l’avenir. C’est un domaine primordial qui ne peut être traité avec légèreté et/ ou partialité. Nous avons vraiment besoin de tout le monde. »

         Oui, l’Ecole a besoin de tout le monde, en particulier de tous les personnels dont on n’a pas renouveler le contrat, et ceux à l’encontre de qui on s’apprête à continuer à agir de la sorte.

         A défaut, continuer à pratiquer de cette façon comme l’a décidé la municipalité, c’est justement faire preuve d’une gravissime légèreté au préjudice de l’avenir des enfants.

Valls n'a jamais été jeune


Vieux dès son plus jeune âge

 

Cela alimente les réflexions des commentateurs et les passionne : à la Rochelle, Valls a-t-il oui ou non donné une claque à un membre jeune des jeunesses socialistes qui l’apostrophait ?

         Valls, dans le train du retour, aurait déclaré aux journalistes avoir dit à ce jeune : « "Quand j'étais jeune rocardien, on ne sifflait pas comme ça les mitterrandiens! ».

         On confirme, nous qui l’avons connu encore un petit peu jeune à Argenteuil. Déjà jeune, Valls ressemblait déjà à Valls, les dents longues n’ayant qu’une envie, qu’une idée : « je veux être président ! ». Mais rebelle, révolté, contestataire, jamais il ne l’a été.

         Giflé ou pas, si au moins, pour ce jeune, l’épisode l’avait au moins sonné, et l’ait incité à fuir au plus vite ce panier de crabes où il n’y a aucun idéal à poursuivre.