dimanche 30 août 2015

Démissions d'EELV : des politiciens, même petits, comme les autres


Le rouge est la couleur des travailleurs

 
La démission du parti écologiste EELV de deux de ses élus, le député De Rugy et le sénateur Placé est le dernier avatar de la longue histoire fait de déchirements, de rivalités, et de rebondissements, d’un mouvement dit de l’ « écologie politique » que l’on peut surtout appeler de l’écologie « politicienne ». Ces deux démissions ne sont pas sans rapport avec les prochaines élections régionales, sujet dorénavant unique des préoccupations des appareils politiques, et du prochain remaniement gouvernemental lié au départ du ministre du travail. Si ces deux messieurs ont démissionné de leur parti, ils n’ont, cela dit, pas démissionné de leurs deux postes d’élus qu’ils doivent pourtant à leurs électeurs et aux militants qui ont permis leur élection. Mais c’est ainsi que les partis bourgeois fonctionnent, même si ces pratiques doivent tout de même un peu rester sur le cœur d’une partie de ces électeurs et de ces militants.
      A Argenteuil, depuis une trentaine d’années, le mouvement écologiste « politique », des Verts à EELV, a connu à un échelon local des turbulences parallèles. Il n’a jamais réussi, pour un observateur extérieur mais attentif, à conduire à autre chose qu’à une suite de manœuvres, de ruptures, de conflits personnels. Même si ce courant politique renaît régulièrement de ses cendres, jamais un véritable groupe ne s’est constitué sur Argenteuil, au-delà de coteries qui apparaissaient et disparaissaient au gré des évènements.
       Ce n’est vraiment pas de ce côté-là que ceux qui sont révoltés par le cours que prend la société à tous les niveaux peuvent se diriger pour l’arrêter. Pour être utiles, ils peuvent en revanche rejoindre des militants qui n’ont pour unique objectif celui de donner vie politique à la seule force qui aurait les moyens de bouleverser le monde, le monde du travail, la classe ouvrière, même si ce terme n’est pas à la mode.

samedi 29 août 2015

Rentrée scolaire : une "allocation", mais un coût bien supérieur

Le coût de la rentrée scolaire, un mauvais coup pour les milieux modestes
 
 
L'"Allocation de rentrée scolaire" est censée permettre que les familles les plus modestes puissent assumer au mieux le coût de la rentrée scolaire de leurs enfants. Le prix des dépenses scolaires auraient augmenté de près de 3,5% cette année.
     Selon un certain nombre d'organisations qui suivent les dépenses des familles, si cette Allocation permettrait de couvrir les dépenses "scolaires" de rentrée d'un élève du primaire, elle ne le permettrait réellement pas pour un collégien ou un lycéen.
     Et qu'entend-on par les dépenses de rentrée scolaire ?
    N'est-ce pas le moment de rafraîchir la garde-robe d'enfants ou d'adolescents qui ont grandi ? Bien sûr il y a Tati dont on nous dit que la présence Côté Seine a galvanisé l'activité de ce centre commercial. Mais pourquoi les enfants des milieux modestes ne mériteraient pas des vêtements et des chaussures de qualité dont le prix est... ?
     La rentrée, c'est aussi le moment où il s'agit de s'inscrire dans les clubs sportifs ? L'inscription annuelle pour le grand club de judo local se monte à combien ? Près de 150 euros ? Et l'inscription à l'Ecole de musique ? Les enfants des milieux modestes y ont droit. Et des spectacles culturels au Figuier blanc dont les réservations vont commencer dans quelques jours ? Réservés aux milieux plus aisés et à leurs enfants ?
      Le total revient à combien ?
      Mme Rousseau n'imagine même pas tout cela. Pas seulement parce que si elle a élevé des enfants, c'était il y a longtemps. Mais surtout parce que pour comprendre les réalités, il faut avoir de la sympathie à l'encontre de ceux vers lesquels porte notre regard, en l'occurrence les milieux modestes du monde du travail.
     Mais au fait quel sort lui a réservé son ami et cher maire ?

Chômage en hausse : le bâton en guise d'aide et pour les stigmatiser un peu plus

Selon les chiffres de Pôle Emploi, bien sûr sujet à caution, le chômage a à nouveau dépassé la barre des 100 000 chômeurs à la fin de juillet dernier dans le Val d'Oise. Loin de mettre davantage de moyens pour les aider (chaque conseiller a de plus en plus de chômeurs à s'occuper), Pôle Emploi embauche des agents uniquement occupés à débusquer les chômeurs qui ne mettraient pas assez d'entrain pour retrouver un travail. Sur ce sujet, ci dessous, un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine.
 
 
Pôle emploi : l’offensive contre les chômeurs



Pôle emploi a affecté 200 agents spécialement au contrôle de recherche d’emploi par les chômeurs. Les régions Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Franche-Comté servaient de test depuis mars 2013. Dans cette dernière région, 33 % des 1 561 chômeurs contrôlés ont été radiés ! Ce dispositif sera mis en vigueur sur le reste du territoire en septembre, avec pour objectif de contrôler 180 000 chômeurs par an.
     Même si la direction de Pôle emploi s’en défend, il s’agit déjà de réduire artificiellement les chiffres du chômage. Et c’est aussi une façon pour le gouvernement d’apporter son eau au moulin de la démagogie anti-chômeurs, pour pousser à la division entre les travailleurs en activité et ceux au chômage. Il accrédite l’idée révoltante que ceux-ci profiteraient indûment des indemnités-chômage et que, s’ils ne trouvent pas d’emploi, ce serait faute de faire les efforts suffisants.
     Le gouvernement s’attaque ainsi aux chômeurs pour faire oublier qu’il laisse totalement les mains libres au grand patronat, qui peut continuer à supprimer massivement des emplois, à licencier et à fermer les entreprises. Les mêmes qui se préparent à organiser le contrôle des chômeurs distribuent des milliards aux entreprises, et là sans qu’aucun contrôle ne soit exercé, sans même qu’aucune contrepartie ne soit exigée.

                                                                  Thomas Baumer

Macron, Valls, Médef : les exploiteurs et leurs serviteurs

La chronique des riches amants
 
Lors de l'édition 2014 de l'université d'été du Médef, chacun se souvient de la déclaration d'amour de Valls et de la standing ovation qui l'avait suivie : "J'aime l'entreprise", les yeux dans les yeux, avait-il dit au patronat. Mais avec le Médef, il s'agit, de la part du gouvernement, d'une passion lyrique, collective et débordante. Le Roméo Macron, le petit second de Valls, vient cette années, dans les mêmes circonstances, lui aussi, de déclarer sa flamme au Médef : "Vous avez l'amour et vous avez les preuves d'amour" !
      Que le Médef dispose des preuves d'amour de Macron et Valls, les dégrèvements d'impôt des pactes de "responsabilité" et de "compétitivité" sont là pour en faire foi, au milieu de bien d'autres cadeaux. Ce sera à qui parmi les entreprises de déclarer les montants perçus les plus importants, sans qu'elles ne soient en rien redevables au gouvernement de nos deux amants au niveau des investissement et des embauches.
       Tout cela est ignoble au moment où les classes populaires ont de plus en plus de mal à vivre.
         Ils en pensent quoi les adhérents socialistes d'Argenteuil ? 

vendredi 28 août 2015

Agglomération d'Argenteuil-Bezons en liquidation : le compte à rebours a commencé.

Les agents n'ont rien demandé. Ils ne doivent pas payer.


Nous sommes dorénavant à près de quatre mois de la liquidation de l'Agglomération d'Argenteuil-Bezons.
      Hors de tout sens des réalités, le maire d'Argenteuil semble ne vouloir accepter uniquement la réintégration des agents qui avaient naguère été embauchés par la Ville et qui avaient ensuite été intégrés à l'Agglo, uniquement eux, et pas les agents embauchés ultérieurement par l'Agglo.
   La nouvelle sous-préfète est chargée d'accompagner les opérations, en collaboration avec messieurs Doucet et Mothron. Ambiance, ambiance.
       Les agents de l'Agglomération doivent se préparer pour imposer toutes leurs revendications. Aucun d'entre eux ne doit rester sur le carreau.