lundi 3 août 2015

Europe de l'Est : les grandes manoeuvres. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière en vente en kiosque à Argenteuil comme ailleurs.


Europe de l’Est : les grandes manœuvres

 
Périodiquement, les médias font le décompte des victimes (près de 7 000 morts, surtout des civils) des combats dans l’est de l’Ukraine et font écho aux communiqués de l’Otan, accusant l’armée russe de soutenir les sécessionnistes de Donetsk et Lougansk. Par contre, ils se montrent plus discrets sur les grandes manœuvres que les armées occidentales organisent à la périphérie de la Russie, dans d’anciennes républiques soviétiques ou d’ex-Démocraties populaires.

L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) organise ces opérations. Impliquant les armées de pays membres de l’Otan et associés, elles se succèdent à un rythme qui s’accélère, avec une ampleur en hommes et en matériel jamais vue depuis la disparition de l’URSS, fin 1991.

Ainsi, le 31 juillet, en Ukraine finissait l’opération Saber Guardian/Rapid Trident impliquant 2 000 militaires de dix-huit pays, dont les États-Unis, l’Angleterre, la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie et les ex-républiques soviétiques de Géorgie, Lituanie et Ukraine.

Au même moment en Moldavie, des soldats américains, roumains, polonais, géorgiens et moldaves participaient à Joint Effort, et en Géorgie, se déroulait un entraînement à la guerre urbaine avec des militaires américains, roumains, bulgares, lettons, lituaniens et géorgiens. Fin août, la Géorgie va ouvrir un centre de formation militaire sous l’aile de l’Otan. Quant à la Moldavie, elle a signé un partenariat militaire, renforcé depuis 2014, avec l’Otan.

Au cours du seul mois de juin, pas moins de quatre opérations militaires conjointes ont eu lieu autour de la Russie. En septembre, les manœuvres Trident Juncture 2015 dans le sud de l’Europe rassembleront 36 000 militaires d’une trentaine de pays. Leur thème : l’aide à apporter à un État non affilié à l’Otan, menacé par un puissant voisin, telle la Russie.

Fin juin, au dernier sommet des ministres de la Défense de l’Otan, son secrétaire général déclarait s’inquiéter de « la présence militaire [de la Russie] le long des frontières [de l’Otan qui] a augmenté ». Il lui fallait bien justifier l’envoi de « conseillers » américains, canadiens et britanniques pour former les troupes des ministères de l’Intérieur et de la Défense ukrainiens, l’installation de 250 chars ainsi que d’une brigade de 5 000 hommes en Pologne et dans les pays baltes.

Le budget de l’armée russe devrait atteindre l’équivalent de 79 milliards d’euros cette année, soit 4,2 % du produit intérieur de la Russie. Cet effort, la population d’une Russie en crise le paie d’un prix exorbitant. Mais le cumul des dépenses militaires de l’Otan, 797 milliards d’euros, est dix fois supérieur à celles de la Russie. La prétendue défense du monde libre n’a pas fini de faire des victimes.

                                                                              Pierre LAFFITTE

groupe PSA : profits et exploitation à la hausse


PSA : profits accrus et exploitation renforcée

 
Le groupe PSA vient d’annoncer qu’il avait engrangé plus d’un demi-milliard d’euros de profit l’an dernier. Les 74 millions que le gouvernement lui a donnés au titre du CICE y ont contribué. Et dans le même temps, PSA a supprimé des emplois par milliers qui se sont traduits par la baisse de la masse salariale du groupe, qui est passée de 14,5 % du chiffre d’affaires en 2012 à 12,4 % l’an dernier.

Le PDG Tavares annonce que son objectif est de faire tourner les usines automobiles à 130 % de leur capacité.

L’exploitation accrue des travailleurs, ça rapporte le gros lot... aux actionnaires.

dimanche 2 août 2015

Autolib à Argenteuil, et c'est toujours Clochemerle


G. Mothron invente la voiture sans… voiture

 
Nous évoquions hier le communiqué de la municipalité d’Argenteuil pour l’ouverture de la première station d’Autolib sur la Ville mis en bonne place sur son site internet.

         Mais voilà que l’Agglomération de M Doucet n’est vraiment pas contente. Non seulement, c’est elle qui paie toute cette affaire (avec nos sous !), mais elle se fait doubler au niveau du communiqué par sa grande rivale du boulevard Léon Feix. De surcroît, elle déclare inachevée cette première installation du boulevard Henri Barbusse ! « …aucun véhicule n’est encore disponible et les bulles d’abonnement ne sont pas encore installées sur notre territoire » éructe-on à l’Agglomération.

         C’est sûr qu’une installation de voitures sans voiture, cela fait quelque peu désordre.

         Mais les mirages, les promesses sans suite, les affirmations sans réalité, ce n’est pas ce qui manque dans cette déjà ancienne histoire des relations tumultueuses entre P. Doucet et G. Mothron !

         En l’occurrence, à propos d’un sujet, loin, très loin des intérêts et des préoccupations de la population locale.

Louis Vuitton, LVMH, Bernard Arnault, pour eux, un seul air : "Tout est à nous, rien n'est à eux". A inverser. On nous informe


Plus ils en ont, plus ils veulent en garder pour eux seuls

 

L’entreprise Louis Vuitton dispose à Cergy d’un site important.

S’il est une entreprise qui fait des bénéfices gigantesques, c’est bien cette marque mondiale du grand luxe qui appartient au groupe LVMH de Bernard Arnault. Ce groupe a enregistré un profit déclaré de 5,7 milliards d’euros en 2014. Le principal cœur de ces profits est l’entreprise Louis Vuitton qui selon Arnault obtient depuis plusieurs années des profits « exceptionnels ».

         Les simples travailleurs aimeraient voir la couleur, ne serait qu’une partie infime de ces profits qu’ils ont produits. Mais pour la direction, c’est niet.

         Pour obtenir à un moment ou à un autre les légitimes augmentations qui s’imposent, rien de mieux que de s’organiser en créant un syndicat. Ce que des travailleurs du site de Cergy viennent de faire en juin.

         Mais leur direction ne l’entend pas de cette oreille. Et depuis lors, les tracasseries et autres pressions n’ont cessé contre le représentant syndical de la CGT et les travailleurs suspectés d’appartenir au syndicat.

         Vraiment, ces messieurs les actionnaires n’en ont vraiment jamais assez.

         Bref, une affaire à suivre de près.
Avec ce sac à 1490 euros, pour les actionnaires, c'est toujours "prends le maximum d'oseille et tire-toi !"
 

Flash-ball. Un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine


Police : flash-ball pas bon, matraque tout bon ?

Mardi 21 juillet, après que trois jeunes ont été blessés la semaine précédente en région parisienne, le Défenseur des droits Jacques Toubon, homme de droite nommé par Hollande à cette fonction, a demandé un moratoire sur l’usage des flash-balls et a recommandé leur interdiction lors des manifestations.

La réponse du ministère de l’Intérieur a été immédiate : pas question « de désarmer les forces de l’ordre », ce que Toubon ne réclame évidemment pas. Le ministre de l’Intérieur, Cazeneuve, se veut dans la droite ligne sécuritaire suivie depuis des mois par le gouvernement Valls. Les recommandations de Jacques Toubon lui ont permis de renouveler ses poses martiales.

Le flash-ball tire des projectiles qui sont censés faire l’effet d’un coup de poing. Le fabricant, la société Verney-Caron, a comme slogan : « La solution globale à létalité atténuée. » L’arme peut blesser ou tuer, mais pas trop ! C’est un fait que depuis son entrée en service, ce type d’arme a fait un mort et des dizaines de blessés, souvent graves.

Les autorités justifient la panoplie des policiers et des gendarmes par la lutte contre la délinquance et la criminalité, mais ce sont les mêmes équipements qui sont déployés face à des manifestants ou des grévistes. Policiers ou gendarmes ont alors le droit d’user de la violence, et l’ordre qu’ils maintiennent est alors clairement défini, quelle que soit l’arme employée : c’est celui des capitalistes.

samedi 1 août 2015

Eclair group, Ymagis : licenciements pour les travailleurs, bonnes affaires pour les actionnaires


Les licenciements et leurs conséquences, pas du cinéma

 
Non loin d’Orgemont, à Epinay-sur-Seine, l’entreprise Eclair a marqué l’histoire, et du cinéma dans cette ville, et celle de générations de travailleurs de la région, à Argenteuil également.

         Depuis des années, elle a connu une baisse constante de ses effectifs.

         Elle vient d’être rachetée par un groupe spécialisée dans les activités cinématographiques numériques, Ymagis.

         Cela ne regarderait que les aléas de la propriété industrielle, si cette nouvelle péripétie capitaliste ne risquait pas de se traduire par de nouveaux drames pour des familles du monde du travail.

         L’entreprise Eclair group compte aujourd’hui, à Epinay et à Vanves, 320 salariés. L’offre de reprise d’Ymagis qui a été acceptée ne propose que le maintien de 233 salariés.

         Soit 87 travailleurs sur le carreau !

Autolib : G. Mothron est content : va pouvoir bientôt revendre sa voiture de fonction ?


Un choix largement discutable et contestable, discuté nulle part, ni par les Sages, ni par quiconque

 
M. Mothron  est content. La première station d’ « Autolib » vient d’être inaugurée sur Argenteuil. Selon lui : « Rejoindre Autolib’, c’est proposer aux Argenteuillais un service respectueux de l’environnement, qui facilite leur vie et valorise Argenteuil. C’est également offrir aux citoyens une alternative complémentaire aux autres moyens de transport, qui renforce le maillage au Nord de la Capitale ». Rien de moins !

         Selon lui, il y aurait une centaine d’abonnés argenteuillais à ce service à Argenteuil. Nous aimerions connaître la nature de ces abonnés, s’il s’agit de simples particuliers ou de hauts cadres d’entreprise. Aucun rapport entre la localisation  de cette première station et sa proximité avec Dassault, non loin d’Atos, non loin de l’hôtel de la bien malade Agglomération ?

         En tout cas, on aimerait connaître combien cela coûte à la population. Que cela relève du budget de l’Agglomération ou de la Ville, au final, c’est elle seule qui paie.

         Le maire d’Argenteuil qui a réussi en l’occurrence à doubler au niveau de la communication son Poulidor de l’Agglo se vante donc de cette inauguration. Mais nous aurions tellement préféré, pour le coût de tout cela, qu’il ait en ce 31 juillet des initiatives à annoncer pour les vacances des enfants et des jeunes demeurés à Argenteuil et qui continueront à être en ce mois d’août largement livrés à eux-mêmes.

La Poste : l'inflation du prix du timbre à la mesure de la détérioration de notre pouvoir d'achat


 
Un prix timbré

 
La Poste a annoncé que le prix du timbre augmentera encore, de 76 à 80 centimes au début de l’an prochain, sous prétexte de la diminution du volume du courrier distribué. Depuis 2010, où il coûtait 58 centimes, le timbre augmenté de 38 %.

Lorsqu’une entreprise publique se permet une telle hausse, comment croire les déclarations de ministres qui prétendent qu’il n’y a pas d’inflation ? Ces mensonges servent à justifier le gel des salaires dans le secteur public depuis 5 ans ; et aident les patrons à faire de même au nom d’une prétendue stabilité de prix.

Pour sauver notre pouvoir d’achat, il faudra imposer que nos salaires et pensions suivent la hausse réelle des prix.