samedi 25 juillet 2015

Macron, Rebsamen : des lois de démolition sociale



Démolition sociale

Après la loi Macron, l’Assemblée nationale vient d’adopter la loi Rebsamen dite « du dialogue social ». En guise de dialogue « social », cette loi réduira, au quotidien, les droits et les moyens d’action des délégués syndicaux de base en échange de quelques postes supplémentaires pour les appareils. Elle ouvre davantage la porte aux accords locaux qui permettent de déroger à la loi générale si un patron trouve des syndicats complaisants majoritaires pour signer, en exerçant par exemple un chantage à l’emploi.
Le gouvernement annonce qu’il entend prolonger ce curieux « dialogue social ». Valls a chargé un certain Combrexelle, membre du Conseil d’Etat, de préparer un rapport sur « la place des accords d’entreprises par rapport à la loi », qui annonce d’autres dérogations par rapport à la loi.
L’orientation est claire : permettre aux patrons, une fois de plus, de s’affranchir légalement de tout ce qu’ils trouvent trop contraignant dans le code du travail.

Une permanence exceptionnelle de Lutte Ouvrière cet après-midi
A notre emplacement habituel du « Carrefour Babou » à Argenteuil,
De 15 heures à 16 heures 30. DM

vendredi 24 juillet 2015

Emploi, chômage, partage du travail entre tous, non à l'augmentation du temps de travail !


Non à l’augmentation du temps de travail des agents municipaux !

 
Après le conseil municipal du 7 juillet dernier, la CGT des Territoriaux d’Argenteuil a envoyé une lettre aux conseillers municipaux de la Ville pour leur indiquer que, selon elle, le vote de la veille augmentant la durée du temps de travail des agents municipaux était illégal, car caduc et non avenu. La municipalité n’a pas consulté, comme il se doit, le CHSCT, avant le vote de ces nouveaux horaires.

         La lettre de la CGT ne nous dit pas à quel niveau elle compte faire appel de la décision, mais c’est une bonne chose évidente de tenter par tous les moyens juridiques possibles de remettre la municipalité déjà sur le chemin de ce qui est légal.

         Bientôt, dès le 1er septembre, le personnel des Ecoles est appelé par la municipalité à appliquer des nouveaux horaires totalement inacceptables. Elle les envoie en éclaireurs pour des attaques qui toucheront tous le personnel à partir du 1er janvier 2016. A moins que…

         Utiliser la défense juridique est une bonne chose. Mais il faut dans le même temps appeler dès maintenant à la mobilisation de tous. Pas question de laisser le personnel des Ecoles seuls face à cette attaque majeure qui concerne non seulement les agents mais également les habitants eux-mêmes.

Eleveurs : la lutte, la seule voie pour eux, et pour les travailleurs


La mobilisation des éleveurs ne faiblit pas

 
Les éleveurs ne se sont pas satisfaits du « plan d’urgence » du gouvernement et poursuivent les blocages. Inquiets de cette mobilisation qui s’étend, Valls et Le Foll ont lâché 600 millions d’euros en aides diverses ou en annulations d’impôts. Mais ce sont les banques et les industriels, ceux de l’agroalimentaire ou de la distribution, qui fixent, en fin de compte, les prix. C’est ce qu’on appelle communément « les marchés ». Ce sont eux qui étranglent aujourd’hui les éleveurs.

Comme il n’est pas question, pour le gouvernement, d’imposer la moindre mesure contraignante à ces puissants capitalistes, sa marge de manœuvre est limitée. Les éleveurs, qui ne contestent pas cette loi du marché et qui sont loin d’être tous sur la paille, refusent légitimement d’être des victimes.

Leur lutte doit donner des idées aux travailleurs, dont le poids dans l’économie et la force collective sont considérablement plus décisifs.

Roms : arrêt des expulsions des campements

Une correspondance de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Roms : la scolarité des enfants menacée

 

Sitôt la fin de l’année scolaire, des familles roms ont été expulsées de leur lieu de vie au Havre, porte d’Aubervilliers à Paris, à Ris-Orangis (Essonne), à Chelles (Seine-et-Marne) et à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), au risque notamment de compromettre la poursuite de la scolarité de leurs enfants à la rentrée prochaine.

À Ivry, depuis quatre ans et demi, plusieurs centaines de Roms étaient installés sur un terrain appartenant à l’AP-HP (Assistance publique – hôpitaux de Paris), dont 80 enfants scolarisés dans les écoles de la ville. Le 8 juillet à 5 heures du matin, les Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

associations de défense des Roms avaient appelé à se mobiliser, la préfecture ayant annoncé leur expulsion. Nombre de familles étaient déjà parties, certaines ayant obtenu un lieu d’accueil, d’autres étant condamnées à nouveau à l’errance. Celles qui restaient sont parties sous la contrainte.

Certains hébergements permettront de vivre dans des conditions moins dégradées que ces dernières années, grâce au soutien des associations. Mais d’autres, dans des hôtels, ne permettent même pas de faire la cuisine.

La municipalité PCF d’Ivry avait, quant à elle, pris sa part dans un hébergement provisoire des Roms, favorisé la scolarisation des enfants et réclamé une table ronde avec les représentants de l’État pour « que des solutions de résorption du bidonville soient trouvées, respectant leurs droits humains fondamentaux ». Elle avait obtenu que l’expulsion n’ait pas lieu avant la fin de l’année scolaire.

Mais, pour la rentrée prochaine, plusieurs dizaines d’enfants, éloignés d’Ivry parfois de plus de 50 kilomètres, voient leur scolarité compromise, ce que Martin Hirsch, le directeur de l’AP-HP, ne pouvait pas ignorer quand le 7 mai dernier il avait sollicité le concours de la police pour faire évacuer les lieux. Il avait reçu le soutien du député de la circonscription, Jean-Luc Laurent, président du mouvement fondé par Jean-Pierre Chevènement, l’ancien ministre de Mitterrand puis de Jospin. Le député avait interpellé le gouvernement : « Il faut des actes et d’abord, au plus vite, le concours de la force publique », ajoutant : « Il n’y a pas de solidarité sans règle. Je dirai même qu’il n’y a pas de solidarité sans frontière » ! Les autorités préfectorales, appliquant la politique anti-Roms du gouvernement Valls, lui ont donné satisfaction.

                                                                                               Correspondant LO

 

Pour information. Un communiqué du Collectif des Associations Unies et du CNDH Romeurope dont nous extrayons l’extrait ci-dessous

 

Pour un moratoire immédiat des expulsions sans solutions de familles vivant en bidonville

Paris, le 20 juillet 2015

Un grand nombre de bidonvilles est expulsé sans solution d’hébergement ou de relogement pour les personnes, dans l’indifférence estivale.

Une situation dramatique qui vient de frapper de plein fouet 450 personnes à Nantes, 180 personnes à Marseille dont la moitié sont des enfants, 500 personnes à Chelles, 150 personnes à Ris-Orangis, 100 personnes à Ivry-sur-Seine, 50 personnes à Aubervilliers, Bordeaux, le Havre et Logne…

Une situation dramatique qui pèse également aujourd’hui sur plus de 400 personnes à Grenoble dont 160 enfants, comme vient de le dénoncer le maire de Grenoble dans une lettre ouverte au Président de la République, mais aussi 240 personnes dont 100 enfants à La Courneuve, 300 personnes à Saint-Denis, 200 personnes à Bordeaux, à Nantes…

Chaque expulsion est un nouveau drame humain pour les familles qui sont forcées de trouver, en urgence, un autre abri de fortune sur un nouveau terrain ou dans les rues des grandes agglomérations en rompant avec toute attache territoriale. Ces opérations policières ont des conséquences humaines et psychologiques importantes pour ces familles sans cesse sous pression. Elles aggravent la situation des personnes en interrompant le suivi social et sanitaire organisé par les associations. Elles renforcent également l’exclusion de nombreux enfants en empêchant leur accès durable à l’école.

Chaque expulsion est un nouvel échec en matière de politiques publiques : qui peut encore croire que la destruction des bidonvilles fait disparaître la misère ?

Alors que cette politique répressive a montré toute son inefficacité, le Collectif National Droits de l’Homme Romeurope et le Collectif des Associations Unies demandent au gouvernement la mise en œuvre immédiate d’un moratoire sur les expulsions tant que des solutions dignes d’hébergement, de logement et d’accompagnement social ne sont pas proposées aux familles…

jeudi 23 juillet 2015

Flash-ball : à Argenteuil comme ailleurs, arrêt immédiat !


Arrêt immédiat de l’utilisation du flash-ball

 

Pour le « défenseur des droits » J. Toubon, apparemment, le drame qui, par un projectile de flash-ball, il y a une semaine, a blessé grièvement un jeune Argenteuillais de 14 ans, est l’affaire de trop. Après avoir été sollicité ces dernières années dans de nombreuses affaires similaires, il demande aujourd’hui non seulement l’interdiction de ces engins lors de manifestations publiques, mais un « moratoire » complet sur le sujet, c’est-à-dire sa non-utilisation avant une réflexion générale sur le sujet.

         C’est le moins que l’on puisse attendre sur une question où la « police des polices » a elle-même affirmé il y a un certain temps que cet armement de gros calibre n’était pas adapté. Elle souhaiterait un armement de plus petit calibre…

         Il est vrai qu’à considérer la photo ci-dessous de ce flash-ball, qui ressemble à s’y méprendre à un tromblon d’il y a plusieurs siècles, celui-ci n’invite guère à y voir autre chose qu’un engin barbare.

En réponse aux propositions de Toubon, le gouvernement répond que celles-ci pourraient avoir des « conséquences dangereuses » et qu’elles risquent d’être contre-productives. Comme si « dangereuses », elles ne l’étaient pas pour les victimes.

Lorsqu’il est question de ne pas prendre la police à rebrousse-poil, le PS a une longue tradition pour répondre présent. Même si ce n’est pas aider au maintien de l’ordre que l’on prétend viser, et à la sécurité des policiers eux-mêmes que ce genre d’armement ne protège en rien et les coupe encore davantage d’une population, de jeunes en particulier, que l’on voudrait impressionner de la sorte.

Le contre-productif, n’est pas du côté que l’on croit. A Argenteuil comme ailleurs, police nationale comme police municipale, arrêt immédiat du port et de l’utilisation de flash-balls !
Vous avez dit "tranquillité" ?
Quand P. Doucet et G. Mothron étaient d'accord.
 
Les gens d'armes des temps modernes. Modernes ?