mercredi 29 avril 2015

Maire d'Argenteuil et ridicule


Ridicule

 

Nous évoquions hier la pour le moins surprenante demande d’exclusion effectuée par M. Mothron d’un des animateurs de la FCPE sur la localité, Francis Gabouleau, membre d'un conseil local de cette fédération de parents d’élèves sur le collège Eugénie Cotton d’Argenteuil, auprès des instances nationales de ce mouvement.

         Nous nous sommes renseignés. A priori, seul les membres de ce conseil pourraient exclure de leurs rangs ce militant.

         Voilà une voie qui permettrait peut-être une ouverture au noir dessein du maire. Il peut toujours adopter d’urgence un collégien, le scolariser dans ce collège, adhérer à la FCPE, et convaincre dare-dare les autres adhérents d’exclure de leurs rangs leur militant de vieille date.

         Tout cela est bien farfelu ?

         Sans nul doute. Mais finalement pas moins que cette demande de ce maire de droite-droite demandant à la direction nationale de la FCPE d’exclure un de ses militants.

         En tout cas, cela donne un éclairage sur un certain nombre de décisions « politiques » « à l’emporte-pièce » prises  par l’édile argenteuillais.

mardi 28 avril 2015

Le maire d'Argenteuil a-t-il décidé de noyauter la FCPE ?


Juge et partie ? Surtout mauvais juge et mauvaise partie (celle dont il est totalement responsable) !

 
Mais dans quel monde vivons-nous ?

Nous venons d’apprendre de diverses sources que la maire d’Argenteuil demandait que le responsable du conseil local FCPE du collège Eugénie Cotton de la Ville, et par ailleurs secrétaire de la section locale du PCF, soit exclu en interne de la… FCPE ! Rien de moins.

         M Mothron n’a pas apprécié l’action menée par les parents d’élèves de la FCPE du groupe scolaire Orgemont le mercredi 15 avril dernier. Ce jour-là, l’école avait été bloquée, comme cela arrive fréquemment lors de multiples actions organisées à juste titre par la FCPE ces dernières années.

         Les parents d’élèves se mobilisaient sans aucune raison, monsieur Mothron ? N’y-a-t-il pas à Argenteuil une situation calamiteuse dans le système scolaire, maternel et primaire de la Ville, dont nous avons rendu compte des dizaines de fois depuis la rentrée et qui a entraîné de multiples mobilisations et manifestations, et dont vous êtes le premier responsable ?

         La demande d’exclusion de l’édile fait sourire. Nous ne savions pas que le maire d’Argenteuil était un adepte de la FCPE. A moins que récent adhérent de cette association il ait à cœur d’y participer à sa vie démocratique ! Mais dans quel monde vit ce monsieur ?

         En conséquence, et sur la base des mêmes principes, nous demandons instamment aux instances de l’UMP, grand mouvement démocratique comme chacun sait, d’exclure sur le champ le maire d’Argenteuil, qui n’en est même pas au b-a-ba de l’apprentissage démocratique, et surtout pour son action de haute destruction des services municipaux et de l'école publique qu’il a entreprise depuis un an !

Hausse du chômage : la contribution du petit Macron d'Argenteuil


Non et non à l’allongement du temps de travail !

Dans le cadre de son plan d’offensive contre les personnels de la Ville, le maire d’Argenteuil veut s’attaquer à la durée du temps de travail. Il veut faire travailler davantage et plus longtemps les personnels.

         Sur ce plan comme sur les autres, la municipalité voudrait faire dans le public ce que le patronat opère dans le privé, avec la bénédiction gouvernementale : engager une gigantesque marche arrière.

         Déjouer les projets du maire d’Argenteuil est une évidence. Celui-ci-donne aux personnels via leurs représentants syndicaux la possibilité de choisir la façon dont ils vont être mangés. Mais les personnels n’ont pas à accepter la régression que l’on veut leur imposer. Ils n’ont pas à être mangés. Un point c’est tout.

         Cette nouvelle étape est d’autant plus scandaleuse qu’elle accompagne l’offensive qui se poursuit contre les agents contractuels. L’affaire est cousue de fil blanc : on diminue le personnel et l’on prévoie de faire faire leur travail en augmentant l’exploitation des personnels titulaires.

         Tout cela se passe alors que le chômage ne cesse d’augmenter.

         Alors que le maire d’Argenteuil donne sa contribution à cette hausse, nous répétons, l’heure n’est pas à l’allongement du temps de travail. Pour lutter contre le chômage, un seul mot d’ordre : il faut répartir le travail entre tous !

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise de ce lundi 27.04.15.


Le capitalisme : un ordre social inhumain à renverser

 

Dans quel monde vivons-nous ? Des milliers de femmes et d’hommes fuient la misère, les bombardements ou des dictatures sanguinaires. Partis de Syrie, d’Erythrée ou d’ailleurs en Afrique, ils errent d’un camp à l’autre quand ils ne sont pas capturés et torturés par d’infâmes crapules.

Une fraction d’entre eux risquent leur vie pour atteindre l’Europe et tout ce que les dirigeants européens trouvent à leur dire, c’est « restez dans l’enfer où vous êtes » ! Pour un être humain normalement constitué, c’est une monstruosité.

Les dirigeants de ce monde de plus en plus inhumain veulent nous convaincre que ce n’est pas de leur responsabilité et que cela ne nous concerne pas. Et, puisque l’on ne peut pas « accueillir toute la misère du monde », il n’y aurait rien à faire.

Mais le monde et l’Europe n’ont jamais été aussi riches. Depuis plus d’un siècle, les moyens de production peuvent répondre aux besoins de toute l’humanité. « La misère du monde » ne s’explique que parce la minorité capitaliste s’arroge le contrôle des richesses et prospère sur l’exploitation.

Les négriers du 21ème siècle que sont les passeurs se comportent en charognard de la misère, mais ils ne la créent pas. C’est la bourgeoisie et ses valets qui la fabriquent, ceux-là même qui nous expliquent que l’on ne peut rien y faire !

En pillant les pays les plus pauvres, en les endettant et en s’appuyant pour ce faire sur les régimes les plus abjects, les puissances capitalistes transforment la vie des populations en enfer. Autant dire que ce n’est pas quelques morts de plus ou de moins en Méditerranée qui les empêcheront de dormir.

Mais les exploités d’ici n’ont aucune raison de s’habituer à cette barbarie. Ils ne sont certes pas menacés dans leur survie, mais au fond, les exploiteurs ne se soucient pas plus de leur vie que de celle des migrants.

Quand des ouvriers sont licenciés, qui s’inquiète de savoir s’ils peuvent payer leur loyer et leurs factures ? Quand, abimé par une vie de labeur on ne peut plus travailler, qui s’inquiète que l’on tombe dans la misère ?

Les travailleurs ont beau avoir enrichi leur patron des années durant, celui-ci peut les jeter par-dessus bord du jour au lendemain. Eux aussi font partie des naufragés du capitalisme.

Avec la bourgeoisie parasitaire au pouvoir, ce système n’accordera jamais à tous le droit de vivre dignement. Il n’y a pas d’autre issue pour les travailleurs que de renverser la domination de la bourgeoisie et de reprendre collectivement les rênes de l’économie.

De la gauche au FN, les politiciens poussent les travailleurs à se barricader derrière des frontières. Au prétexte qu’il n’y a plus d’emplois, plus de logements et que les systèmes sociaux sont en faillite, il serait impossible d’accueillir plus d’immigrés en France.

Mais rien que la construction de logements pourrait créer des millions d’emplois !

Les emplois ne manquent que parce que les capitalistes refusent d’investir et d’embaucher. Le chômage monte, les déficits sociaux se creusent parce qu’il n’y en a que pour les profits, que pour les dividendes, que pour les actionnaires.

Les laquais politiques de la bourgeoisie se moquent de combattre le chômage et la misère, ils ne les mettent en avant que pour rejeter l’immigration. Aucun d’eux n’a d’ailleurs l’intention de toucher aux supers profits pour créer des emplois.

Dire qu’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ne sert pas seulement à refouler les migrants, cela sert aussi à imposer une politique anti-ouvrière ici même. Cela permet d’enfoncer dans le crâne des travailleurs qu’il est vain de revendiquer et qu’il faut se serrer la ceinture.

Les travailleurs n’ont pas à se battre entre eux pour se partager la misère. Ils ont à imposer le contrôle sur les richesses qu’ils produisent pour s’opposer à ce qu’elles soient confisquées par une minorité.

Les travailleurs de tous les pays portent le même fardeau, celui de l’exploitation et de ce système fou et inégalitaire qu’est le capitalisme. Ils doivent faire bloc et rejeter comme la peste le nationalisme, le racisme et le protectionnisme qui creusent un fossé entre eux.

Dans ce contexte, la journée du 1er Mai où les travailleurs se mobilisent sur tous les continents tombe à point nommé. Ce sera l’occasion de réaffirmer que les travailleurs n’ont pas de patrie, qu’ils constituent par-delà les frontières une même classe sociale qui seule a la force et l’intérêt d’en finir avec la domination de la bourgeoisie.

 

lundi 27 avril 2015

1er mai, journée internationale de lutte. Manifestons ! Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine.


Une journée internationale de lutte : manifestons le 1er mai !

 
Vendredi 1er mai, des rassemblements et des manifestations auront lieu dans plusieurs villes de France, comme dans de nombreux pays à travers le monde.

Cette journée de mobilisation internationale des travailleurs a été introduite par le mouvement ouvrier il y a plus de 120 ans, à un moment où les organisations syndicales et politiques qu’il avait construites étaient révolutionnaires. Ces organisations cherchaient à rendre concrète l’idée que les travailleurs n’ont pas de patrie, que par-delà les frontières ils ont les mêmes intérêts et qu’ils constituent une seule et même classe sociale, la classe ouvrière internationale. Les délégués des partis socialistes qui fondèrent l’Internationale ouvrière en juillet 1889 décidèrent donc d’une journée de mobilisation annuelle mondiale et fixèrent sa date au 1er mai.

Aujourd’hui, les directions syndicales qui chapeautent les rassemblements du 1er mai ne se revendiquent plus du tout de la transformation révolutionnaire de la société. Et il n’y a plus de véritables partis représentant les intérêts politiques de la classe ouvrière, ni en France ni ailleurs. Mais, même si les gouvernements ont cherché à l’institutionnaliser, comme le fit celui de Pétain en France en le rebaptisant en 1941 Fête du travail et de la concorde sociale, le 1er mai continue de rassembler dans la rue les militants ouvriers les plus conscients.

Dans de nombreux pays, il est réellement une journée de combat des exploités contre la férocité patronale et la dictature. On l’a vu l’an dernier en Turquie ou au Cambodge avec les grèves et manifestations des ouvriers et surtout des ouvrières du textile, ou encore l’année précédente au Bangladesh quand les travailleurs de la confection, juste après la mort de plus de 1 000 d’entre eux lors de l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza, se sont saisis du 1er mai pour se mobiliser et imposer des reculs au patronat local.

Tous les travailleurs qui participeront aux mobilisations de cette journée symbolique contribueront à lever le drapeau de la classe ouvrière. Et le fait qu’il y en ait partout, sur tous les continents, sera un gage d’avenir.
 

Lutte Ouvrière participera aux manifestations organisées le 1er mai à Paris et dans les différentes villes, et appelle tous ses militants et sympathisants à y participer.

                                                                   Pierre ROYAN