dimanche 4 mai 2014

Education : Argenteuil-Croix Duny : la mobilisation continue



Les représentants des parents d’élèves et les parents de l’école Croix-Duny à Argenteuil ne s’inclinent pas. Face à la situation très difficile de leur école à la veille des vacances, ils avaient commencé à se mobiliser à la veille des vacances de Pâques, en particulier sur les problèmes d’encadrement de l’école elle-même et du temps du midi. Le poste de la directrice absente a fini par être pourvu. C’est l’institutrice spécialisée rattachée à l’école qui doit faire dorénavant fonction de directrice jusqu’à la fin de l’année. Bref on supprime un poste utile pour en pourvoir un autre tout aussi utile. Les parents de la Croix-Duny ne l’acceptent pas.
Quant aux problèmes d’encadrement de l’ « animation » du temps du midi, récurrent, aucune solution n’est avancée pour l’instant par la nouvelle municipalité. Les jeunes, employés à cette tâche, manquent cruellement de formation et de formation suivie. C’est un métier qui, comme tout métier, ne s’improvise pas.
Sous le mandat de Sarkozy, 80 000 postes ont été supprimés à l’Education nationale. C’était criminel. Au lieu de prendre le taureau par les cornes, ses successeurs n’ont opéré qu’une ébauche de début d’inversion de la tendance. En conséquence, les remplacements continuent à n’être pas assurés dans de nombreux cas. Les besoins de personnels d’aide ne sont actuellement pas possibles au vu des effectifs. Etc.
Une réunion de rentrée a donc eu lieu ce vendredi à l’école Croix-Duny. Dorénavant, les représentants des parents se préparent à passer à l’action. Ils ont le soutien de la FCPE95.

Le 15 mai, ensemble contre les nouvelles attaques visant le monde du travail

Lorsque nous allons à la rencontre de la population comme nous l’avons fait hier matin sur la localité, le mécontentement s’exprime à l’encontre des attaques que le monde du travail subit actuellement. La dégradation du pouvoir d’achat, la crainte pour l’avenir sont au cœur des inquiétudes.
         La réaction du monde du travail est nécessaire et urgente. La journée du jeudi 15 prochain en offre une première occasion d’ampleur. Sur le sujet, ci-dessous, un article de notre hebdomadaire de cette semaine.

Le 15 mai, affirmer l'unité du monde du travail pour la défense des emplois, des salaires et des pensions et pour dire non au plan Valls-Hollande 

Avant même l'annonce du plan Valls, sept fédérations de fonctionnaires avaient pris l'initiative d'appeler à une journée de grève et de manifestation le 15 mai pour le pouvoir d'achat et l'emploi. La provocation des annonces gouvernementales a donné à cet appel une actualité qui dépasse largement la seule fonction publique, et devrait concerner l'ensemble du monde du travail.
     Les attaques contre les ressources des 5,5 millions de salariés des différentes fonctions publiques (État, collectivités territoriales et santé) se sont particulièrement aggravées. Les salaires devraient être bloqués jusqu'en 2017, ce qui ferait sept ans de blocage avec celui déjà institué par Sarkozy. Des centaines de milliers de postes devraient être supprimés « pour assainir, est-il annoncé, les finances publiques », en réalité pour remplir les poches du grand patronat qui va se voir offrir 40 milliards de cadeaux divers par Hollande-Valls. Toute la population laborieuse va en fait devoir payer l'addition, avec des hôpitaux fermés, des services à la population restreints, c'est-à-dire une vie partout plus difficile dans les quartiers et villes populaires.
     Mais il n'y a pas que le secteur public qui est visé. Tous les autres salariés ou ex-salariés sont sur la sellette. D'abord les retraités, même si l'énormité des attaques annoncées a amené Valls, pour un temps, a en exclure les plus petites retraites. Et puis tous les autres salariés voient leurs salaires, leurs emplois, leurs droits ouvertement menacés par ce gouvernement, qui se conduit en véritable homme de main du patronat.
Depuis qu'il est en place Hollande dit et répète qu'il faut « redonner de la compétitivité aux entreprises », ce qui dans son langage signifie soutenir leurs propriétaires en s'en prenant à l'ensemble des conditions d'existence de millions de salariés. Il faut « faire baisser le coût du travail », voilà ce qu dit et répète le gouvernement, repris en chœur par tous les économistes autoproclamés, laudateurs d'un système qui les fait vivre. Alors oui, c'est l'ensemble des classes laborieuses qui devraient dire : trop c'est trop, assez de sacrifices pour ceux qui ne vivent que de leur travail pendant que les plus riches croulent sous les milliards extorqués.
   Toute la politique du patronat et du gouvernement est de diviser les travailleurs en catégories, en faisant croire que les uns et les autres ont des intérêts particuliers, voire divergents. C'est là un mensonge. Si les millions de travailleurs se rassemblaient pour défendre leurs intérêts communs, ils seraient alors une force irrésistible qui ferait trembler le camp des possédants, comme cela s'est fait dans le passé, en 1936 comme en 1968.
     Bien des travailleurs, bien des militants en ressentent la nécessité, même si cela n'est pas toujours exprimé clairement, tant les dirigeants des grandes centrales syndicales se gardent de fixer une telle perspective. Alors ce sont les travailleurs eux-mêmes, avec tous ceux qui veulent œuvrer dans ce sens, qui peuvent changer la donne en obligeant les chefs syndicaux à changer de ton, en les forçant à agir.
     Au-delà de la fonction publique, des appels ont déjà été lancés dans la santé et à La Poste. Au niveau de la CGT, la coordination Renault a de son côté lancé un appel à participer à cette journée. De même, des actions sont annoncées ce jour-là dans la métallurgie. Dans certaines unions départementales, l'appel à une manifestation interprofessionnelle est en discussion. Quoi qu'il en soit, il y a tout intérêt à ce que le maximum de travailleurs se joignent à cette journée sur la base des revendications vitales pour la classe ouvrière :
     - la lutte contre le chômage par l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, sans perte de salaire.
      - l'augmentation massive des salaires et des pensions et leurs garanties par leur indexation sur la hausse des prix, en imposant ce que le mouvement ouvrier a toujours appelé l'échelle mobile des salaires.


                                                                      Paul Sorel

L’Europe : un bouc-émissaire bien pratique

L’Europe : un bouc-émissaire bien pratique
À trois semaines des élections européennes, les commentateurs déplorent le « désamour » de la population pour l’Europe. Mais comment s’en étonner ? Partout les classes populaires subissent le chômage et les bas salaires. Dans les 28 pays de l’Union européenne, les dirigeants mènent une même politique d’austérité. Les élus « pro-européens », comme ceux du PS et de l’UMP, s’abritent derrière l’Union européenne pour justifier leurs attaques. À l’extrême droite, le FN et Le Pen désignent aussi l’Europe comme responsables de tous les maux subis par le monde du travail.

Les uns et les autres utilisent l’écran que constitue Bruxelles pour protéger les vrais responsables du chômage et des bas salaires : les capitalistes « bien de chez nous ». C’est à ceux-là que les travailleurs doivent réclamer des comptes et exiger leur dû.

samedi 3 mai 2014

Elections européennes : Réunion-débat à Argenteuil le 6.05. de la liste "Lutte Ouvrière faire entendre le camp des travailleurs"



« LUTTE OUVRIERE faire entendre le camp des travailleurs »
Les élections Européennes, une occasion de faire entendre le camp des travailleurs

Réunion publique à Argenteuil

Mardi 6 mai à 20 h.30

A l’espace N. Mandéla, 82 bd du Gl Leclerc

Avec Dominique MARIETTE

Candidat sur la liste d’Ile de France

-débat-               


Un article dans notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine :

Aux élections européennes du 25 mai : faire entendre le camp des travailleurs 

Lutte Ouvrière sera présente aux élections européennes dans les sept circonscriptions de métropole, et dans la circonscription d'outre-mer avec l'organisation communiste révolutionnaire Combat Ouvrier.
     Alors que le Premier ministre, Manuel Valls, met en œuvre une attaque sans précédent contre la classe ouvrière, ces élections seront une occasion pour les travailleurs de faire entendre leur voix, d'exprimer leur colère et d'approuver des objectifs de lutte permettant de changer en leur faveur le rapport de force avec la bourgeoisie.
     Les élections municipales ont montré l'écœurement de l'électorat populaire à l'encontre du gouvernement socialiste et de sa politique anti-ouvrière. Cela s'est traduit par une abstention plus importante des électeurs de gauche. Au fil des élections, ceux-ci ont payé pour savoir que le fait d'assurer par leur vote le succès de la gauche ne leur évitait pas de subir une politique s'attaquant à leurs moyens d'existence. Beaucoup ont alors voulu s'en démarquer et se sont abstenus aux élections municipales. Mais, dès les résultats proclamés, ils ont pu constater que leur geste était récupéré par la droite et l'extrême droite. Le système électoral est ainsi fait qu'il force les électeurs à favoriser l'un ou l'autre des partis de la bourgeoisie, même lorsqu'ils veulent marquer leur opposition à tous.
     Le seul moyen de l'empêcher est donc de voter pour des candidats qui s'opposent clairement à tous les partis de la bourgeoisie, de droite, de gauche ou d'extrême droite, mais qui combattent aussi la bourgeoisie elle-même et son système d'exploitation.
     Telle sera la signification des listes « Lutte Ouvrière, faire entendre le camp des travailleurs ».
     Nous dirons qu'il faut contraindre le patronat à utiliser les profits accumulés pour assurer un niveau de vie décent à l'ensemble du monde du travail, aujourd'hui frappé par le chômage et la baisse du pouvoir d'achat.
   Nous affirmerons qu'il faut interdire les licenciements, qu'il est indispensable d'augmenter massivement les salaires et les retraites, puis de les indexer chaque mois sur la hausse réelle des prix.
    Nous défendrons la nécessité du contrôle des comptes des entreprises par les travailleurs et la population, afin que soient affichés au grand jour les mensonges de la bourgeoisie, qui prétend ne pas avoir d'argent pour garantir l'emploi et les salaires mais gaspille des milliards dans la spéculation.
     Ce vote pour les listes « Lutte Ouvrière, faire entendre le camp des travailleurs » permettra à l'écœurement du monde du travail de ne pas être détourné au profit de ses ennemis de droite ou du Front national.
     Il sera aussi l'occasion d'affirmer que les travailleurs ont les mêmes intérêts d'un bout à l'autre de l'Europe, et même du monde. Les 28 États de l'Union européenne, instruments des grands trusts capitalistes, mènent la guerre aux travailleurs de leurs pays respectifs, et les institutions européennes les relaient.
Face au nationalisme et au chauvinisme, qui dressent les travailleurs les uns contre les autres, les listes « Lutte Ouvrière, faire entendre le camp des travailleurs » défendront le drapeau de l'internationalisme, de la solidarité ouvrière, et la nécessité d'une société débarrassée de l'exploitation capitaliste.
    Le vote pour ces listes sera le seul vote utile que pourront faire les travailleurs le 25 mai.
                                                                      Daniel MESCLA

Alstom : une déclaration de Nathalie Arthaud



Déclaration de Nathalie Arthaud sur l’affaire Alstom

Montebourg ressemble à ces bonimenteurs de foire, payés pour raconter et vendre n’importe quoi à des gogos ; parce que son histoire de patriotisme économique, c’est ça !

     Regardez son cinéma autour d’Alstom ! Il s’excite et fait mine d’œuvrer pour l’intérêt supérieur en poussant l’offre de Siemens. Mais Hollande et les ministres qui s’agitent autour de lui savent que la décision ne leur appartient pas. Ils savent que, dans cette société, le pouvoir est dans les mains de ceux qui détiennent les capitaux.

     Si les grands actionnaires d’Alstom, à commencer par Bouygues, actionnaire pour 29%, trouvent plus d’intérêt à vendre à GE qu’à Siemens, ils vendront à GE. N’en déplaise au gouvernement, à Montebourg et ses sornettes patriotiques.

     Sornettes patriotiques vraiment, car ce que ne dit pas Montebourg, c’est que les turbines à gaz fabriquées par Alstom l’ont été pendant une décennie sous licence GE, sous licence américaine. Et cela ne posait pas de problème d’indépendance !

     Alstom avec ses 18 000 salariés en France et ses 70 000 salariés dans le monde, avec son activité essentiellement tournée vers l’exportation n’est pas plus « française » que GE avec ses 11 000 salariés !

     Qu’ils soient Français, Américains, Allemands, Chinois ou autres, tous les groupes capitalistes sont à mettre dans le même sac. Et les travailleurs de Belfort en savent quelque chose. Qu’ils travaillent chez Alstom ou chez GE, ils ont été confrontés aux suppressions d’emplois, aux restructurations, au chantage à la compétitivité. Seule différence... GE paye mieux qu’Alstom !

      Comme l’a dit un ouvrier d’Alstom, « peu importe la couleur du bleu de travail, l’important est d’avoir du travail ». Alors, laissons les bonimenteurs de foire discourir sur l’indépendance de la France et pleurer sur la perte des « fleurons français » qui ne sont ni des fleurons ni « français ». Ils ne sont bons qu’à cela.

     Oui, il y a de quoi être révolté par ce Monopoly capitaliste où les travailleurs sont vendus, achetés, loués, licenciés comme s’ils étaient des pions et sans, bien sûr, qu’ils aient leur mot à dire. Où il n’y a que les profits, la rentabilité, les actions en bourse qui comptent.

     Si nous sommes communistes révolutionnaires c’est justement parce que nous pensons qu’il faut organiser collectivement la société pour qu’elle réponde aux besoins de tous, et cela nécessite de renverser cette dictature du grand capital.