dimanche 23 février 2014

Austérité budgétaire en marche : un article extrait de notre hebdomadaire (en vente au Presse-papier. 1 euro, ou auprès des militants)

Austérité budgétaire : 50 milliards qui dit mieux ? 

En matière d'économies sur les dépenses publiques la surenchère bat son plein. Le chiffre officiel lancé par Hollande pour la prochaine période est de 50 milliards d'euros d'économies. Montebourg affirmait encore lundi 17 février que ce serait facile à obtenir, sous-entendu « on peut faire mieux encore », et Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, concédait mardi 18 que cela ne se ferait pas sans diminuer le nombre de fonctionnaires.
      Gattaz, le président du Medef, avançait l'an passé le chiffre de cent milliards d'euros de baisse des prélèvements sur les entreprises, à faire sur cinq ans, compensés évidemment par une baisse équivalente des dépenses de l'État. En janvier il parlait de soixante milliards, mais sur trois ans. Cela revient, on n'est plus à dix milliards près, aux chiffres gouvernementaux.
     L'UMP ne pouvait pas en rester là. Mariton, un de ses ténors, a surenchéri début février en avançant le chiffre de 130 milliards d'euros d'économies en cinq ans. Et de qualifier cela « d'effort sensible, mais pas surhumain » : il ne s'agirait en effet que de passer l'âge légal de la retraite à 65 ans et 44 années de cotisations, de bloquer les prestations sociales, de réduire les aides au logement, de baisser les allocations chômage.
      Mais Woerth, ancien ministre de Sarkozy et, pour l'instant, le dernier à avoir parlé, a enfoncé la concurrence. Chiffrant les « prestations sociales à cinq ou six cents milliards d'euros », il propose de commencer par y puiser immédiatement cent milliards, afin de baisser d'autant les impôts des entreprises.
       Au-delà des chiffres que lancent ces bateleurs de foire, il y a une politique, commune et poursuivie depuis des années par les gouvernements successifs : prendre dans les poches des travailleurs pour remplir les coffres des capitalistes.
        Ce vol organisé s'accélère et cela monte à la tête de ces politiciens. Aussi avancent-ils désormais des chiffres monstrueux, en ne se donnant même plus la peine de travestir leur politique.

                                                                                         Paul GALOIS

samedi 22 février 2014

Echo de campagne : un pédagogue.



Georges Mothron prévoit de faire une réunion publique à Joliot-Curie. Prudent, cette réunion est non seulement prévu pour les habitants de Joliot-Curie mais aussi pour ceux de Jolival. Des fois qu’en tête à tête avec les premiers, ils aient la malencontreuse idée de rappeler au monsieur ses projets logementicides d’édile de naguère à leur encontre.
     Sur la feuille de réclame qu’il a fait distribuer, le monsieur parle de « pédagogie ». Il s’y engage, il leur parlera avec « pédagogie » !
     C’est vrai que chien échaudé craint l’eau froide. Mais à 66 ans je crois, peut-on se mettre aux bonnes manières ? DM

Echo de campagne : de pastoral à électoral il n’y a pas loin


Abélard : une représentation picturale bien sûr !


N’ayant pas reçu l’invitation (pas encore ?), nous avons découvert par hasard le très joli velin envoyé pour inviter à l’ « inauguration »-visite qui aura lieu prochainement du jardin de l’ « abbaye Notre-Dame ».
    Vu de loin, joli jardin au demeurant.
    Plus surprenant donc, la référence à la « présence… de l’évêque de Pontoise », lors de la visite.
    Si l’Eglise catholique, apostolique et romaine, s’était chargée des travaux, il n’y aurait rien à y redire. Si elle s’était un tant soit peu intéressée ces dernièrs siècles au site, rien à y redire également ! Mais là ?
    Mais peut-être nous parlera-t-il de l’obscurantisme de ces siècles « obscurs » où l’on vit un homme d’Eglise donner l’ordre d’émasculer Abélard l’amoureux d’Héloïse. DM

vendredi 21 février 2014

A Argenteuil, la liste LUTTE OUVRIERE FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRVAILLEURS peut dorénavant se faire entendre de notre camp

Notre liste est dorénavant officiellement enregistrée.   
     Elle va maintenant nous permettre dans cette campagne électorale et dans les scrutins des 23 et 30 mars prochain, de faire entendre notre camp, celui du monde du travail du pays, qui souffre de la hausse des prix, de la baisse du pouvoir d'achat de son salaire, de sa retraite, de ses indemnités, du chômage, de la dégradation des services publics. Ce camp représente l'énorme majorité de la population de la commune. Ces élections municipales sont une occasion de nous faire entendre. Saisissons-là.
       Prenez contact avec nous (06.99.49.98.64     MDommarie@aol.com) pour que le monde du travail se fasse entendre.
            La liste est conduite par


1.Dominique MARIETTE
Enseignant retraité
Conseiller municipal Lutte Ouvrière d'Argenteuil
et

2.Sonia ALLANI
Informaticienne
Militante syndicale


Ukraine : un article dans le numéro de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine



Ukraine - De la confrontation à l'affrontement sanglant

25 morts dont neuf policiers, à Kiev ; le siège du Parti des Régions, celui du président ukrainien Ianoukovitch, en partie incendié par des manifestants ; des barricades de la place de l'Indépendance (le Maïdan) et des bâtiments occupés depuis deux mois par les contestataires repris par la police... Le 18 février, après des semaines d'apaisement relatif, le conflit entre le pouvoir ukrainien et ceux qui le contestent s'est transformé en affrontement sanglant.
      Après une première phase d'escalade dans la répression et la contestation, suite à la décision du pouvoir de ne pas signer un accord d'association avec l'Union européenne fin novembre dernier, la situation semblait gelée.
      Quoiqu'en aient prétendu ici les médias, les manifestations se faisaient moins nombreuses, tout comme les meetings sur le Maïdan. Le pouvoir, qui avait déjà fait quatre morts depuis le début des événements, semblait avoir remisé la matraque. À tel point qu'en semaine le Maïdan, ce campement de protestataires entouré de barricades au centre de Kiev, semblait souvent désert. Et on y croisait plus de badauds, venus voir ce qui se passait, que de manifestants.
      Quant aux activistes de l'extrême droite nationaliste et fascisante, minoritaires mais très visibles, ils venaient d'accepter, le 17 février, d'évacuer l'hôtel de ville (mais pas la Maison des syndicats, qu'ils continuaient à occuper). C'était une des contreparties de l'amnistie promulguée par le pouvoir à l'égard de 2 000 manifestants poursuivis en justice et de la libération de plus de deux cents autres.
     Le lendemain, 18 février, pour appuyer la discussion au Parlement (la Rada) sur la réforme constitutionnelle et la formation d'un gouvernement de coalition, l'opposition de droite et d'extrême droite (le régime n'en a pas d'autre tant soit peu visible) avait annoncé une « offensive pacifique ». Les activistes des partis et groupes fascisants (Svoboda, Congrès des nationalistes ukrainiens, Pravyi Sektor, etc.) ne l'entendaient pas de cette oreille. Après avoir dû accepter de quitter la mairie, ils voulaient une revanche. Ianoukovitch, lui, pouvait se sentir en position de force, et de le manifester, car il venait d'obtenir que l'opposition vienne discuter d'une solution parlementaire et gouvernementale à la crise.
     Le pouvoir avait même obtenu pour cela le soutien appuyé de l'Union européenne et plus encore des États-Unis. Inquiets que le conflit ne devienne ingérable et ne déstabilise toute la région, ceux-ci avaient incité fermement les principaux leaders de l'opposition parlementaire, Iatseniouk et Klitchko, à accepter les bases de discussions proposées par le président Ianoukovitch. Dans la presse, on avait même vu à plusieurs reprises l'ambassadeur américain en Ukraine condamner les occupations de bâtiments publics par la violence, et par les manifestants, appeler ces derniers à laisser la Rada discuter des « réformes »...
     Les leaders de l'opposition parlementaire avaient compris le message, mais pas forcément les activistes d'extrême droite, armés et entraînés dans des formations paramilitaires, qui encadrent les manifestants. Quant aux Berkouts, les policiers anti-émeutes, ils ont leur réputation à entretenir : celle de chiens de garde du régime.
      On voit le résultat. Du coup, l'Union européenne et les États-Unis cherchent aujourd'hui à associer la Russie, qu'ils dénonçaient hier comme ayant forcé Ianoukovitch à « tourner le dos à l'Europe ». En espérant que cela marche, ils croisent les doigts pour que Poutine ait bien l'influence qu'ils lui prêtaient et parvienne à modérer le président ukrainien. États-Unis, Allemagne et France notamment se gardent de jeter de l'huile sur le feu. Tel Washington qui, affirmant sa « consternation » dans un communiqué, a tenu à dénoncer le « recours excessif à la violence des deux côtés ».
     Les puissances impérialistes, qui avaient incité le régime à négocier un accord d'association avec Bruxelles, puis soutenu l'opposition qui contestait dans la rue le refus de Ianoukovitch de signer ledit accord, se trouvent aujourd'hui comme un apprenti sorcier devant des forces qu'il a invoquées et ne peut plus contrôler.
                                    Pierre LAFFITTE