jeudi 4 juillet 2013

Travailleurs « en situation irrégulière » : nos frères en toute régularité

Scène de la vie ordinaire des travailleurs : on nous informe

La semaine passée, plusieurs dizaines de travailleurs ont été embarqués par la police devant l’immeuble de la rue Clémenceau au Val-Nord, actuellement en pleine rénovation.
     Ces travailleurs, électriciens ou autres, faisaient totalement l’affaire.
     Ils faisaient totalement l’affaire pour AB-Habitat. Ils faisaient l’affaire pour Brézillon qui dirige le chantier.  Ils faisaient l’affaire pour les locataires dont les travaux sont menés d’une façon très satisfaisante.
      Ils faisaient l’affaire pour les travaux.
      Depuis, les travaux sont arrêtés.
      Où est l’intérêt pour tous ?
      Aucun. DM


Education nationale : Peillon-discours et Peillon réalité

Dans l’académie de Versailles, il est prévu une hausse importante d’élèves à la rentrée prochaine,  de l’ordre de 4%.
     C’est la conséquence de passages plus nombreux de troisième en quatrième et le fait que l’enseignement privé a 500 élèves à diriger vers les secondes de l’enseignement public.

     De là à créer les nouvelles classes de seconde nécessaires… On ferme des classes très facilement. Pour en ouvrir, c’est bien plus difficile.
        Cela risque d'entraîner une nouvelle hausse majeure d'élèves par classe.
        31, 32 élèves par classe en Zone d'Education Prioritaire en section difficile de STMG par exemple !
        Pour la Direction académique, ce n'est pas un problème. Tout cela pour elle, ce n'est finale;ment que des chiffres de tableaux !

Darty : contrat de confiance pour les ustensiles, pas pour les travailleurs

Darty prévoit des centaines de postes en moins et la liquidation plusieurs points de vente.
     Il s’agit pour les actionnaires de maintenir un certain seuil de rentabilité de leurs profits en se débarrassant des sites où les ventes sont insuffisantes.
     Dernièrement, un dirigeant de l’entreprise s’en est tiré avec une indemnité de départ d’un million d’euros.

     Bref, de l’argent il y en a pour maintenir les postes et pour des indemnités substantielles.

Le Parlement européen, un patron voyou...

Une cinquantaine de secrétaires, déménageurs et d’huissiers du Parlement européen ont saisi les Prud’hommes pour demander à être embauchés en CDI.
     Depuis l’externalisation de leurs activités en 2007, ils sont plus de 150, dorénavant intérimaires, chargés des sessions du Parlement européen, quatre jours par mois. C’est illégal car leur travail ne correspond pas à un « surcroît exceptionnel d’activité », et la Cour de cassation a donné raison aux salariés.

     Mais le Parlement se refuse à prendre en compte le droit de ses salariés.

mercredi 3 juillet 2013

Crise politique au Portugal


Après la démission du ministre des Finances portugais, Vitor Gaspar, c’est le chef de la diplomatie, Paulo Portas, qui a présenté sa démission. Cette crise politique est une conséquence de la contestation grandissante rencontrée par la politique d’austérité menée depuis plusieurs années. La semaine dernière, une grève générale appelée par les syndicats avait été massivement suivie par les travailleurs. Comme en Grèce et en Espagne, les sacrifices imposées à toute la population pour « rassurer les marchés financiers » ont plongé le pays dans une récession sans fin.
     Conséquence de ces démissions, les Bourses européennes ont manifesté leur « inquiétude ».
          C’est donc la bonne voie. Les travailleurs doivent continuer à manifester leur colère et leur détermination.

Une manifestation contre l'austérité

Il n'y a qu'une classe ouvrière qui doit s'unir pour la défense de ses intérets communs : on nous informe, témoignage



« Mercredi 3 juillet 9h42, gare de Franconville. Un homme de type européen vocifère sur le quai. Je m’approche. Il est en train de hurler sur un balayeur d’origine africaine en train de changer les poubelles. «- Oui ! Je te le dis en face ! Mon père n’arrive plus à trouver du boulot, et il en pleure tous les jours ! Maintenant je sais pour qui je vais voter aux prochaines élections ! » Le train arrive et le fauteur de trouble disparait, sous les yeux éberlués du pauvre balayeur, qui en fait est peut être français, mais qui surtout appartient sans doute possible à la classe ouvrière. Comme son agresseur. J’aurai aimé pouvoir parler à ce « bon français indigné », lui expliquer qu’il se trompe de cible. Que le véritable ennemi est ailleurs. Mais comment lui faire comprendre, entre deux passages de train, que lui et ce balayeur doivent s’unir dans une même lutte contre le grand patronat pour avoir une chance de voir leurs conditions de vie s’améliorer ? En tout cas cet incident est hautement symptomatique des tendances qui commencent à afficher de plus en plus ouvertement leur intolérance et leur aveuglement . » E.

Rakon-Argenteuil : licenciements pour les profits


Partout interdire les licenciements !

Je suis allé ce matin à la porte de l’usine d’Argenteuil de Rakon, une entreprise dont la maison mère est en Nouvelle-Zélande. Moins d’une centaine de salariés y travaillent pour produire des composants électroniques pour les industries de l’espace et de la défense, industries qui se portent très bien. Ce nouveau plan dit « social » concerne près de la moitié des effectifs dont de très nombreux travailleurs de plus de 50 ans. La direction veut la suppression de 30 postes et la mutation de dix travailleurs à Troyes dans l’Aube… à plus de 180 kilomètres d’Argenteuil. Elle propose aux futurs licenciés des indemnités dérisoires.
     Les travailleurs ont débrayé ce matin.
     Ce n’est qu’un premier pas. En tout cas, l’information doit circuler sur Argenteuil parmi les travailleurs, car bien d’autres actions sont possibles dans les temps qui viennent.
      Je me suis engagé à informer la municipalité et à lui demander une entrevue avec les élus au Comité d’entreprise.
     Voilà le court message de soutien des élus Lutte Ouvrière que je leur ai transmis :
« Par la présente, les élus Lutte Ouvrière au conseil municipal d’Argenteuil vous apportent leur chaleureux soutien.
     Les travailleurs ne sont pas des kleenex que l’on jette dans le cadre de stratégies patronales visant à l’augmentation de leurs profits.
     Vous avez totalement raison de vous battre. Nous savons qu’il en va de votre avenir.

                    Pour les deux élus Lutte Ouvrière, avec nos salutations militantes, et restant à votre disposition,
                                                                       Dominique Mariette » 

Monopoly capitaliste

Les travailleurs de Rakon en ont produit des composants électroniques. Ce qui a surtout changé c’est pour qui ils travailleurs. Il y a eu Thomson, puis Thalès, puis aujourd’hui Rakon.
     C’est le grand monopoly capitaliste.

     Les grandes groupes se passent les rues de la pompe ou Lecourbe dans le grand jeu des transactions industrielles et financières. Les travailleurs des quatre coins du monde le subissent et ne sont jamais sûr de leur avenir, et ce n’est pas seulement vrai pour les travailleurs d’ici, des pays riches, mais aussi ceux du Sud qui peuvent, eux aussi, voir leur emploi supprimé et leur vie bousculée par de nouvelles grandes manœuvres.

Ici, puis là, puis ailleurs encore, le monopoly capitaliste !



Safran-Snecma- usine de Gennevilliers : le bulletin Lutte Ouvrière de cette semaine



LA MOBILISATION PAIE
Cela fait 5 mois que les travailleuses du montage cire de la Fonderie attendent une réunion avec « Texas Rangers ».
Elles veulent que leur pénibilité au travail soit reconnue.
Devant le silence radio, elles sont donc allées au B.A. et en cinq minutes elles avaient leur réunion.
LE CHEVALIER BLANC
Lors de la visite des travailleuses de la Fonderie, « Le Communiant » s’était téléporté au B.A.
Tout ça pour dire qu’il nous bichonnait, qu’il avait fait son maxi. En gros, il dit qu’on simule nos tendinites
CLIMAT ARIDE POUR LA RALLONGE
Si la météo a été généreuse ces derniers temps côté pluie, il n’en est pas de même pour les rallonges, avec la direction, elle a été plutôt sèche pour la distribution. Il n’y aura pas de véritable changement sans tempête.
DEUX POIDS DEUX MESURES
Au Creusot, nos collègues ont fait deux jours de grève la semaine dernière.
La direction se moque d’eux en leur proposant un départ anticipé de 13 mois pour 30 ans de 3x8.
3 millions d’euros de retraite chapeau pour Herteman et des clopinettes pour les travailleurs usés.
Ils ont raison de réclamer leur dû.
TRAITEMENT DE CHOC
À IKS, nous avons mis « Le Gueux » en quarantaine la semaine dernière et pour cause, il ne peut pas s’empêcher de déblatérer sur tout le monde.
Alors, sa pommade dans le dos le temps d’un café, ou à la pause repos, c’est terminé ! S’il veut renouer le dialogue, qu’il suive une cure de désintoxication de son sale caractère. Mais est-ce curable ?
ÇA L’AFFICHE MAL
Après ses réunions vouées à nous cracher dans les mains, « Double face » a décidé de coller des affichettes un peu partout dans ITU. Elles montrent un chiffre sur le retard que prend la production par rapport à ses prévisions.
On va afficher dans l’usine la somme de 300€, c’est le retard qu’a pris notre salaire.
LES INCENDIAIRES JOUENT LES POMPIERS
La direction vient de signer un accord sur le harcèlement. Pourtant c’est elle qui nous stresse, avec toujours plus de travail, et moins de personnel.
Attendre d’un patron qu’il soit juste, c’est comme demander du lait à un bouc !
AUX VOLEURS
Les actionnaires se sont voté un complément de dividende, ce qui leur fera au total 0,95 € par action.
Étant donné qu’il y a 417 029 585 actions en circulation, les centimes se transforment au total en 396 millions d’euros.
Si cela avait été réparti entre les 62 500 salariés de


Safran, cela donnerait pour chacun 6 338 €
COUPS DE COUTEAU DANS LE DOS
À la direction de Gennevilliers, il n’y a aucune solidarité. « Guacamole » dit à qui veut l’entendre que c’est « Texas Rangers » qui traine pour organiser des réunions. Mais l’inverse est peut-être réciproque !
STÉPHANE PLAZA NE PEUT RIVALISER
La direction s’est répandue en largesses lors du salon du Bourget et n’a pas hésité à dépenser. Le stand Safran était énorme, un des plus grands. Ce que l’on sait moins, c’est que le prix du mètre carré s’élevait à 10 000€. Aussi cher que celui d’un appartement dans le 16ème arrondissement. La conciergerie était là totalement gratuite.
PHOTO-MATON
Hier, la direction a loué un hélicoptère pour survoler le site et refaire des prises de vue aériennes.
Craint-elle tellement de voir nos bobines de près, qu’elle en préfère les voir de loin ?
Elle nous aurait avertis plus tôt, on se serait faits beaux…
LE PINOCCHIO NUMÉRO UN
Dans une interview au salon du Bourget, Herteman a affirmé : « C’est quand même incroyable de ne pas arriver à recruter actuellement… ». Le pauvre homme ! Il n’y a guère que des journalistes pour croire et répéter ses propos.
La réalité, ce sont des centaines de milliers de jeunes au chômage, mais vu qu’il est sourd, aveugle et menteur…
LA DIRECTION N’A PAS LE TICKET
La direction Snecma avait décidé que les nouveaux embauchés pouvaient aller au salon du Bourget avec une place pro. Seulement elle ajoutait qu’ils devraient poser une journée de congé. Mais les nouveaux n’ont pas de congés.
Celui qui a pondu cette note avait dû sûrement trop abuser du champagne avant même  d’être sur le stand.
DONNEURS DE LEÇON ET PAS D’EXEMPLE
C’était une véritable orgie qui a eu lieu dans le carré VIP des dirigeants du stand Safran et Snecma.
Champagne de marque à volonté, petits fours commandés chez le traiteur de renom « le Nôtre » ont rassasié tous ces messieurs-dames. Et après il faut faire des économies sur les stylos et l’électricité…
Y’A-T-IL UN PILOTE
L’organisateur du salon du Bourget est une vieille connaissance de Gennevilliers, puisqu’il s’agit de Darcimoles, ancien chef de la Mécanique, devenu directeur de Techspace Aéro en Belgique. Mais il est surtout connu par les anciens d’entre nous : il avait réussi à faire repartir la grève en 1988 ! On souhaite à nos camarades Belges qu’il en fasse du même genre.