Gouvernement et
patronat complices, non aux licenciements, à la flexibilité et à la baisse des
salaires
Lutte Ouvrière appelle
ses militants et sympathisants à participer aux manifestations du 5 mars contre
le projet de loi qui permet de licencier et de baisser les salaires.
À Paris, notre point de rencontre est fixé au carrefour de la rue du Louvre et de la rue de Rivoli M° Louvre-Rivoli.
À Paris, notre point de rencontre est fixé au carrefour de la rue du Louvre et de la rue de Rivoli M° Louvre-Rivoli.
Les slogans pour la
manifestation du 5 mars
Slogans LO pour la manifestation du 5 mars
2013
Ayrault Parisot
Vous n’aurez pas notre peau
Non non non aux chantages patronaux
Salaires emplois
Défendons tous nos droits !
Hollande démolit les droits
conquis par les luttes
des travailleurs
Pas question de le laisser faire !
Travailler plus,
pour gagner moins,
Pas d’accord !
De l’argent, il y en a,
dans les caisses du patronat,
Il doit servir à maintenir les emplois
et les salaires.
C’est pas aux travailleurs
de payer
la crise des capitalistes
A bas la politique anti-ouvrière
Du patronat et du gouvernement
C’est pas aux travailleurs
de payer
la dette des banquiers
spéculateurs
Les capitalistes ont creusé la dette ;
ils en ont profité
A eux de la payer !
Les patrons nous mentent
Pour déjouer leurs manœuvres
Contrôlons leurs comptes
Les patrons licencient
Pour arrêter l’hémorragie
Interdiction,
interdiction des licenciements.
La compétitivité,
C’est d’avantage d’exploitation
Et des baisses de salaires
Ne nous laissons pas faire !
Toutes ces hausses, ça suffit !
Les salaires doivent suivre les prix
Echelle mobile des salaires
et des retraites
Les licenciements d’aujourd’hui
C’est pas les emplois mais les chômeurs
de demain
Interdiction des licenciements
Banderole :
Gouvernement
et patronat complices
Non aux licenciements, à la flexibilité et
à la baisse des salaires
Lutte ouvrière
Les militants de Lutte Ouvrière
d'Argenteuil se donnent rendez-vous mardi 5 mars à 13 heures à la gare
d'Argenteuil, sortie Orgemont, devant le Café des 2 gares.
Editorial des
bulletins Lutte Ouvrière du 3.03.13.
MARDI 5 MARS, DIRE NON
AUX ATTAQUES DU PATRONAT ET DU GOUVERNEMENT
Laurence
Parisot, en campagne pour sa propre succession, a pour programme de relever
l’âge légal de départ à la retraite à 67 ans et de porter la durée de
cotisation à 43 annuités. Elle a aussi en ligne de mire les allocations
chômage, les allocations familiales, enfin tout ce qu’elle considère être des
dépenses inutiles.
La proposition de loi consistant à amnistier les délits commis dans le cadre
des mouvements sociaux, votée au Sénat, a déchaîné la fureur de Madame. Les
sénateurs PS en ont pourtant tellement réduit la portée que, si amnistie il y
avait, elle serait symbolique. Parisot le sait, mais pour caresser les patrons
dans le sens du poil, il est toujours bon de faire passer les travailleurs en
lutte pour de dangereux délinquants.
Les patrons voudraient pouvoir imposer des cadences insupportables sans que les
travailleurs ne résistent. Ils voudraient fermer des usines et priver de leur
salaire des milliers de travailleurs sans être dérangés. Avec la flexibilité,
ils démolissent la vie privée des
travailleurs et il faudrait que les travailleurs se résignent, qu’ils n’aient
pas un mot plus haut que l’autre, pas un geste de colère. Ce n’est pas comme ça
que cela se passe et c’est tant mieux !
Les travailleurs qui sont jetés comme des malpropres après des années de
travail ont de quoi être en colère. Ceux qui découvrent qu’on leur a menti,
qu’on les a manipulés ont de quoi être révoltés. Et cela ne fait pas d’eux des
délinquants !
« Il faut favoriser le dialogue social, pas la destruction », a rajouté Parisot. Et de prendre pour exemple le « dialogue social » qui a débouché sur l’accord du 11 janvier entre le Medef,la CGC ,
la CFTC et la CFDT.
« Il faut favoriser le dialogue social, pas la destruction », a rajouté Parisot. Et de prendre pour exemple le « dialogue social » qui a débouché sur l’accord du 11 janvier entre le Medef,
Mais cet accord n’est rien d’autre que la reconnaissance du diktat patronal.
L’accord est basé sur le point de vue du patronat selon lequel pour sécuriser
l’emploi, il faut pouvoir licencier plus facilement et flexibiliser au maximum.
Que trois syndicats et le gouvernement prétendument socialiste aient adopté ce
point de vue n’y change rien, car le résultat est sans appel : le patronat
a obtenu tout ce qu’il voulait.
Comble de cynisme, le gouvernement a prévu de traduire cet accord dans une loi
« pour la sécurisation de l’emploi ». Mais si cette loi est adoptée,
elle va sécuriser les licenciements, sûrement pas les emplois. Les
licenciements seront plus faciles, ils coûteront moins chers aux patrons et les salariés pourront plus
difficilement les contester. Comme si les milliers de travailleurs licenciés,
chaque semaine, ne suffisaient pas !
Côté salarié, qu’est-ce qui est sécurisé ? Pas le lieu de travail, puisque
l’accord impose la mobilité. Pas le temps de travail, puisque l’accord impose
la flexibilité. Ni même le salaire, puisqu’il sera désormais possible pour les
patrons de le baisser en fonction de leurs affaires.
Tout cela dépendra d’accords d’entreprise, autrement dit du chantage
patronal, où les salariés n’ont le choix qu’entre « travailler plus pour
gagner moins » ou être licenciés. Et ce, sans même avoir la garantie qu’au
bout du compte ils ne perdront pas leur emploi ! Avec cette loi, le
chantage, l’arbitraire et la violence des patrons vont avoir force de loi et on
le devra au gouvernement socialiste !
Le patronat ne cache pas qu’il veut aller plus loin encore et le gouvernement y
œuvre. Après avoir dénoncé la réforme Sarkozy de 2010 sur les retraites, voilà
que le gouvernement se prépare à l’aggraver. Sacrifices sur les retraites,
hausse du diesel, baisses de salaire, licenciements, c’est de tous les côtés
que les coups nous tombent dessus.
Mais qui sème le vent récolte la tempête ! Patronat et gouvernement vont
finir par provoquer le coup de colère qui mettra les exigences des travailleurs
au premier plan.
Il faudra qu’à cette colère s’ajoute la conscience claire des intérêts
politiques de la classe ouvrière et de la société. Les travailleurs
contesteront alors le droit, qu’a une minorité, de maintenir la majorité dans
l’exploitation, le chômage et la misère. Ils remettront en cause le sacro-saint
droit patronal à décider de leur vie. On n’entendra plus le patronat se
plaindre de quelques dégradations matérielles, c’est tout son droit de
propriété sur les entreprises qui lui sera enlevé, et ce ne sera que
justice !
Cela exigera un tout autre rapport de force que celui d’aujourd’hui. Mais on
peut et on doit commencer par dire « non » à la politique
anti-ouvrière du gouvernement et du patronat.
Ce mardi 5 mars,la CGT et FO appellent à
manifester contre le projet de loi sur la flexibilité. Il faut que des
travailleurs manifestent leur opposition. Qu’il soit dit, que les travailleurs
refusent tous ces reculs et qu’ils n’ont pas fini des combattre !
Ce mardi 5 mars,