samedi 9 février 2013

Espagne : Basta Ya

Les révélations sur les « compléments de salaires » versés au noir pendant les années de spéculations immobilières aux cadres du Parti populaire (au pouvoir en Espagne), dont Rajoy, provoquent colère et manifestations parmi la population. Il y a de quoi !
    Des milliers de personnes sont expulsées de leur logement chaque semaine, les hôpitaux publics sont privatisés, plus de cinq millions d’Espagnols sont au chômage, et les dirigeants politiques qui imposent austérité et sacrifices se vautrent dans la corruption.

Le "prix du sang" et celui de la barbarie

En Arabie saoudite, un célèbre prédicateur qui a violé et torturé à mort sa propre fille de 5 ans vient d’être libéré par les juges après six mois de prison. Il a payé le « prix du sang », c’est-à-dire une amende de 40 000€. Dans ses interventions télévisées, cet individu réclamait le port du voile intégral pour les filles dès le berceau.
      Dans ce pays, la loi reconnaît aux hommes le droit de vie ou de mort sur leurs enfants, leur femme ou leurs domestiques.

     Mais les dirigeants politiques occidentaux, les intellectuels médiatiques à l’indignation sélective restent silencieux. N’y aurait-il pas un lien avec les champs de pétrole, la défense des intérêts de Total et autres pétroliers, ou ceux des marchands d’armes ?

vendredi 8 février 2013

Tunisie : un crime odieux et menaçant

Chokri Belaïd, l’un des porte-parole de l’opposition de la gauche tunisienne, a été assassiné hier à Tunis. Depuis des mois, tous ceux qui s’opposent à la politique ouvertement réactionnaire du parti islamiste Ennahada au pouvoir, les militants syndicaux, les femmes qui refusent de se plier aux campagnes de « protection des bonnes mœurs », subissent les menaces et les agressions de « Ligues de protection de la révolution » composées de militants d’Ennahdha et de malfrats. C’est parce qu’il dénonçait ces méthodes que Chokri Belaïd a été assassiné.
     En Tunisie comme en France, les dirigeants politiques ont condamné cet assassinat. Mais c’est pure hypocrisie de la part de ceux qui, par leur politique, arment moralement les assassins. Là-bas, en réinstaurant une dictature autant sociale que religieuse ; ici, en soutenant ce nouveau pouvoir, garant des nombreux intérêts des sociétés françaises.

Grèce : la seule réponse possible

Les marins grecs, non payés depuis des mois, se sont mis en grève. La seule réponse du gouvernement a été une campagne pour plaindre les habitants des îles, privés de produits frais. C’est ce même gouvernement qui se prépare à vendre des îles à des spéculateurs privés, et qui affame la population en licenciant par milliers et en baissant salaires et allocations.
     Le pouvoir a décidé la réquisition des marins par des pouvoirs spéciaux en cas de force majeure. Mais le cas de force majeure, c’est le sort des travailleurs et de leur famille. Alors vive la grève des marins !

Les salariés de Presstalis face aux chiens de garde

Du Figaro – qui appartient à Dassault – à Libération – propriété de Rothschild – en passant par Les Echos – qui appartient à Bernard Arnault –, les éditorialistes se sont déchaînés contre la grève des salariés de Presstalis, qui bloque la distribution des quotidiens. Le syndicat patronal de la presse en a rajouté, insistant sur les pertes financières qui menaceraient l’avenir des quotidiens.
     Tous voudraient que les travailleurs de Presstalis acceptent docilement la suppression de 1 250 postes sur les 2 500 existants et disent merci par-dessus le marché. Face à ces chiens de garde du patronat – quand ce n’est pas directement le patronat lui-même qui tient la plume –, les travailleurs du Livre ont mille fois raison de montrer les dents.