mercredi 21 mars 2012

Assassin de Toulouse : un communiqué de Nathalie Arthaud


Après la neutralisation de l’assassin de Toulouse

Seul un psy­cho­pa­the a pu se livrer aux actes odieux aux­quels s’est livré l’indi­vidu qui vient d’être retrouvé et neu­tra­lisé.
     Mais c’est le contexte, c’est le monde dans lequel il vit qui lui a donné la moti­va­tion idéo­lo­gi­que autour de laquelle s’est cris­tal­li­sée sa folie.
Le psy­cho­pa­the aurait sans doute tué même si l’armée fran­çaise ne s’était pas livrée à une guerre en Afghanistan ; même s’il n’y avait pas pério­di­que­ment des enfants pales­ti­niens tués sous les bombes à Gaza ; même s’il n’y avait pas le climat délé­tère pro­vo­qué par la course aux décla­ra­tions xéno­pho­bes et sécu­ri­tai­res entre la droite au pou­voir et l’extrême droite.
     Mais il arrive que les haines sus­ci­tées par une guerre de bri­gan­dage dans un coin éloigné de la pla­nète revien­nent ici en France et tuent des inno­cents.
     Et, à en juger par les réac­tions des dif­fé­rents can­di­dats après la neu­tra­li­sa­tion de l’assas­sin, l’ins­tru­men­ta­li­sa­tion électorale par les uns et par les autres, la réac­tion en par­ti­cu­lier de la can­di­date de l’extrême droite récla­mant la guerre contre le fon­da­men­ta­lisme isla­mi­que et des mesu­res sécu­ri­tai­res et repar­lant de la peine de mort, je per­siste à penser qu’il n’est pas ques­tion de par­ti­ci­per à une quel­conque « union natio­nale » avec tous ces gens.

                                      Nathalie Arthaud, mercredi 21.01.12

Ouvriers, le terme vient d'"oeuvre" : sans ceux qui "oeuvrent" : rien

J'ai assisté à la pose de la première pierre de la construction de nouveaux logements dits "sociaux" à l'angle de la rue AG-Belin et du boulevard Léon Feix, dans le centre ville. La construction dans un centre-ville est suffisamment rare pour qu'on le salue et souligne le fait.
     Les diverses autorités ont rivalisé d'auto-congratulations. Il y en a eu pour tous, l'architecte, la société de construction, les financiers, et l'on en passe... Soit.
     Non loin de la cérémonie, des ouvriers regardaient. Personne ne les avaient évoqués.
    Il est vrai qu'après la première pierre, c'est eux qui monteront les milliers et les milliers de suivantes. Qu'il vente ou qu'il fasse soleil, la construction elle-même sera leur cérémonie quotidienne.
                                                                                      D.M.

Saint-Lazare new-look... pour la chalandise

Aujourd'hui, la SNCF et une société commerciale fêtent la rénovation de la gare Saint-Lazare. Celle-ci va devenir un immense centre commercial.
     Dommage que ce que l'on est capable de faire pour le commerce, on ne veuille pas le faire pour que les trains partent et arrivent à l'heure.
     Tout un programme : des activités "ludiques et gourmandes" sont prévues aujourd'hui pour fêter l'évènement. Mais on nous annonce qu'elles auront lieu de 10 à 16 heures, c'est-à dire avant l'arrivée et le départ des banlieusards qui connaissent chaque jour un voyage ni ludique ni gourmand.

Inde : les grands laboratoires font des pauvres leurs cobayes gratuits


A Indore, en Inde, douze médecins des hôpitaux publics ont été reconnus coupables d’essais cliniques frauduleux. Ils ont testé pendant des années des médicaments sans réelles précautions sur des pauvres à leur insu à qui on présentait cela comme des soins gratuits. Et 81 d’entre eux en sont gravement malades ou décédés.
     Mais ceux qui ont ou vont bénéficier de ces recherches sont parmi les grands laboratoires mondiaux : Boehringer-Ingelheim, le deuxième laboratoire allemand, directement incriminé, ou Pfizer, Novartis... Sans scrupule, ils utilisent la détresse de malades désargentés pour faire des profits déjà fabuleux, en testant leurs médicaments en dépit des règles imposées.

Droit des femmes : carton rouge pour la FIFA


La Fédération Internationale de Football (FIFA) s’apprêterait à autoriser les joueuses à disputer les rencontres internationales... voilées.

    L’argument, ou plutôt le prétexte, c’est de permettre l’accès à cette compétition aux femmes dont les croyances les empêcheraient de montrer le moindre centimètre de leur peau. Mais cette décision est surtout le fruit des pressions exercées par les monarchies pétrolières du Golfe, dont les dollars pèsent très lourd dans le sport-business.
    Si cette décision devient effective, elle sera un point d’appui pour les idées moyenâgeuses qu’on veut imposer à toutes les femmes, football ou pas, et qui se traduisent par des tas d’interdits. Ces messieurs BCBG de la FIFA, qui ont proclamé ce droit à l’oppression, méritent un carton rouge.