samedi 1 février 2025

Argenteuil, locaux municipaux, c’est la fête au village pour les amis

 

Notre espérance, que ce lieu retrouve un jour sa destination prolétarienne d’antan. En attendant, que les jeunes le rénovent.

 

Bâtiment restauré, intérieur en déshérence. Les jeunes vont le restaurer pour l’action ouvrière ?

Il y a quelques années, les clés de l’ancien Hôtel Dieu rue Pierre Guienne ont été données à une association, Akousmatic. Cela est devenu le Musée sauvage. Aujourd’hui, selon les échos du conseil municipal d’avant-hier, celles de l’ancienne Bourse du travail du début de l’avenue Jean Jaurès ont été remises à une autre association, L’Outil en main, une association qui vise à faire découvrir aux jeunes les métiers de l’art et de la restauration du patrimoine. Nous n’avons pas oublié sur un plan encore plus discutable les bienfaits municipaux qui sont tombés du ciel il y a quelques années également au profit du réseau Charlemagne.

         À côté de cela, une association, Sous les couvertures, qui organise l’exceptionnel Salon du Livre ce week-end au lycée Julie-Victoire Daubié du quartier du Val, demande depuis plusieurs années un local municipal pour emmagasiner ses nombreux livres d’occasion. Nulle réponse à leur demande. Heureusement il y a des garages de particuliers dévoués.

         Tout cela se passe sans transparence, mais en tout cas il y a des gens heureux. C’est vrai, on ne peut pas être l’ami attentionné de tout le monde. DM

vendredi 31 janvier 2025

Bayrou : au milieu… de l’extrême droite

Bayrou : au milieu… de l’extrême droite

Publié le 29/01/2025

À l’approche du vote du budget, prévu lundi 3 février, Bayrou donne des gages à tous les partis, de tous bords, pour éviter que son gouvernement soit censuré. Et ça a fonctionné une fois, puisque les députés du PS n’ont pas voulu voter une première motion de censure le 16 janvier. Mais rien ne dit qu’il en sera de même dans l’avenir.

Ce prétendu équilibrisme donne en réalité de plus en plus de poids à l’extrême droite. D’un côté, le Premier ministre a fait semblant de céder quelque chose « sur sa gauche » avec le conclave sur la réforme des retraites et le retrait des 4 000 suppressions de poste annoncées dans l’Éducation nationale. Mais le fait que cela a suffi comme garanties aux députés du PS montre à quel point ces derniers sont complices de la manœuvre de Bayrou pour endormir leurs propres électeurs.

Le conclave, en absence de mobilisation massive, n’apportera rien de bon aux travailleurs. Le patronat est à l’offensive et, geste symbolique, avant même que la comédie du dialogue social ne commence, le quotidien Les Échos avait réclamé à sa Une « La retraite à 65 ans ! » Quant aux suppressions de postes dans l’éducation, le gouvernement a peut-être reculé, mais il serait naïf de croire que ce n’est pas pour mieux sauter. Rien ne dit qu’elles ne seront pas de nouveau programmées et vite.

Côté extrême droite, le gouvernement flatte de plus en plus les préjugés racistes et sécuritaires. Lors d’une longue émission sur LCI lundi 27 janvier, Bayrou a expliqué que « les apports des étrangers étaient positifs (…) à condition qu’ils ne dépassent pas une proportion », continuant sur le fait qu’en France, il y aurait « une submersion ». Le même jour sur d’autres chaînes, Darmanin, ministre de la Justice, a annoncé le durcissement de sa politique pénale contre les mineurs, et Retailleau, ministre de l’Intérieur, a éructé toute sa haine contre les immigrés et évoqué tous les projets qu’il rêve d’appliquer si on lui laisse les mains libres.

Et puis, alors que les derniers chiffres du chômage venaient d’être publiés, révélant une brutale aggravation de la situation, Bayrou a tenu à rappeler que « toujours frapper l’entreprise et ce qu’on appelle les grandes entreprises, c’est se tromper de cible ».

Tout cela profite au Rassemblement national à qui Bayrou prépare le terrain, en reprenant ses arguments et sa propagande. L’extrême droite peut apparaître comme celle qui peut imposer la politique réactionnaire dont ses concurrents se sont vantés, mais qu’ils n’ont pas vraiment osé appliquer. Quoi que feront Darmanin et Retailleau, le RN pourra toujours prétendre que ce n’est pas assez et capitaliser ainsi le ressentiment de nombre de ceux qui se sentent victimes de la crise mais préfèrent se tourner vers des politiciens qui désignent les immigrés comme boucs émissaires.

Le seul obstacle à leur opposer peut venir de la classe ouvrière si elle reprend confiance dans sa force collective en luttant pour sa survie contre les attaques du grand patronat.

Pas plus que ses prédécesseurs, Bayrou n’est un barrage contre la progression de l’extrême droite.

                                                            Pierre Royan (Lutte ouvrière n°2948)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui 29 janvier, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux ;

Demain jeudi 30 janvier, de 16 h.45 à 17 h.30 à l’entrée du parc de la mairie ;

Vendredi 31 janvier, de 11 h. à midi au marché Héloïse, et de 17 h.15 à 18 h.15 « carrefour Babou » ;

Samedi 1er février, de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; (sous réserve)

Lundi 3 février, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

Arnault : maître-chanteur

 

Il n’a pas l’air, mais il pleure la bouche pleine

 

 

En annonçant les profits de LVMH - la bagatelle de 12,5 milliards d’euros -, son propriétaire Bernard Arnault s’est plaint du projet gouvernemental d’une taxe temporaire pour les grandes entreprises. Il a même fait un chantage à la délocalisation, histoire d’appuyer ses propos.

         Si elle voit le jour, cette taxe sera très loin de le mettre sur la paille. Mais quand ces grands bourgeois pleurent la bouche pleine, il y a toujours des ministres qui sèchent leurs larmes en leur versant une louche supplémentaire de fonds publics.