lundi 18 novembre 2024

Procès du RN : les dessous du marigot

Un parti au service de la bourgeoisie, intégré depuis longtemps dans son système

 


Dans le procès du RN, les procureurs ont réclamé de la prison ferme et cinq ans d’inéligibilité contre plusieurs prévenus, dont Marine le Pen. Dans cette affaire, les juges reprochent au RN, ex-FN, d’avoir fait travailler ses assistants parlementaires européens au service exclusif de leur parti il y a une dizaine d’années. Cette pratique était répandue et a valu une condamnation à divers cadres du Modem. Bayrou, lui, avait été relaxé faute de preuve. Le Pen semble avoir été moins prudente et plus impliquée.

         En déclarant « qu’il serait profondément choquant que Marine Le Pen ne puisse pas se présenter à la présidentielle », Gérald Darmanin a profité de l’occasion pour draguer les 11 millions d’électeurs de l’extrême droite. Ce genre de politicien réclame la fermeté contre les délinquants issus des milieux populaires, mais la clémence pour ceux qui appartienne au monde de la bourgeoisie.

         Quelle que soit la décision des juges, les travailleurs n’auront ni à se réjouir ni à crier à l’injustice : le RN est comme les autres, un parti au service de la bourgeoisie, intégré depuis longtemps dans son système.

 

Cash investigation sur l’immigration : des arguments à propager

Travailleurs français- immigrés, mêmes patrons, même combat !

 

 

Intitulée A qui profite l'immigration ?, l’émission télévisée Cash investigation a balayé de nombreux mensonges propagées par les démagogues qui encouragent le racisme et la xénophobie.

         Il était souligné que les migrants sont des producteurs de richesses indispensables à l'économie et la société française et montré l'inhumanité et l'aberration des politiques migratoires de plus en plus dures.

         Des arguments à propager, dans cette période d'attaques tous azimuts : face à la politique patronale du « diviser pour mieux exploiter », il est vital que tous les producteurs fassent l’unité dans la lutte.

 

Les syndicats et les licenciements : le poison du protectionnisme

 Les syndicats et les licenciements : le poison du protectionnisme

Publié le 13/11/2024

« Plus de 150 000 emplois vont disparaître… nous sommes au début d’une saignée industrielle » a dénoncé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, devant les travailleurs de Michelin à Vannes et dans plusieurs médias.

 

 

La CGT a recensé près de 200 plans sociaux en cours dans de multiples secteurs, de la chimie à la grande distribution en passant par l’automobile et le BTP. Les ministres comme les cabinets d’experts ont confirmé ces chiffres dont bien des travailleurs voient les effets dans leurs villes ou leurs régions. Pour expliquer cette saignée, Sophie Binet dénonce les dirigeants d’entreprises dont le seul objectif consiste à « augmenter leurs marges » et à « distribuer toujours plus de profits aux actionnaires ». De fait, la classe patronale n’a jamais eu, à aucune époque, d’autres objectifs que de faire le maximum de profits.

Pourtant la CGT laisse entendre qu’il pourrait en être autrement. L’Adresse de son dernier CCN, les 5 et 6 novembre, réclame « une autre politique industrielle » et demande aux parlementaires de « déposer une proposition de loi reprenant nos propositions pour l’industrie et l’environnement ». Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Binet a donné une réponse à la Tribune dimanche le 10 novembre : « les patrons de l’automobile fabriquent des véhicules électriques très chers alors qu’ils pourraient en produire de beaucoup moins chers qui se vendraient mieux »… Comme si les PDG de Stellantis et de Renault, prêts à tout pour dégager des milliards, avaient besoin de la conseillère commerciale Sophie Binet pour définir leurs stratégies !

Les syndicats dénoncent, à juste titre, les milliards d’euros d’aides publiques versés à des entreprises richissimes qui licencient, comme Michelin ou Sanofi. Marylise Léon, de la CFDT, trouve « lunaire que l’État ne sache pas à quoi servent les aides qui sont attribuées » tandis que Sophie Binet réclame « qu’une entreprise ne puisse pas toucher des aides si les représentants des salariés n’y sont pas favorables ». Elle fustige encore « le naufrage de la politique de l’offre de Macron ». Mais quelle que soit la couleur politique des gouvernements, le budget de l’État est conçu avant tout pour arroser les capitalistes. S’étonner que ces versements se fassent sans contrôle, dénoncer le seul Macron, laisser entendre qu’un autre gouvernement, en particulier s’il était de gauche, mènerait une autre politique, c’est mentir aux travailleurs et les livrer à de faux amis.

Mais il y a pire. Prenant la parole près de Grenoble devant l’usine Vencorex menacée de fermeture, Sophie Binet a repris le discours ambiant contre la concurrence étrangère et en particulier chinoise : « Les Chinois ont besoin d’avoir accès au marché européen pour récupérer les certifications. On a laissé grand ouvert notre continent, notre pays […] on a laissé entrer le loup dans la bergerie, on a laissé s’installer la concurrence internationale… » Ce discours protectionniste aurait pu être prononcé par bien des politiciens, de Ruffin à Bardella. Outre sa tonalité nationaliste anti-chinoise, choquante et teintée de mépris, il revient à lier les intérêts des travailleurs à ceux de leur patron alors que tout les oppose.

Les travailleurs ne peuvent attendre aucune protection venant du gouvernement comme le réclament les syndicats. Ils ne peuvent compter que sur leurs propres forces pour imposer leur droit à l’existence et obliger les capitalistes à prendre sur leurs profits.

                                                   Xavier Lachau (Lutte ouvrière n°2937)

Argenteuil, Ma Ville, illisible ! Personne pour dire « ça ne va pas » au sein de la municipalité ?

Trop de manque de sérieux tue le magazine

N°60

N°63

Il n’y a plus personne pour relire ?

Le mensuel municipal Ma Ville est lu par une toute petite minorité d’Argenteuil (on attend une enquête sur la question). Les poubelles le prouvent malheureusement. Il n’est guère intéressant, il manque sans doute un véritable comité de rédaction, et comme il est centré sur l’action « héroïque » de la seule municipalité, les habitants ne s’y retrouvent pas, et même ceux qui sont au cœur de la petite vie associative locale. Mais le dernier numéro du mensuel, le 63ème, de novembre, bat tous les records. Mal broché, et l’on se demande surtout si le maquettiste habituel n’était pas en vacances et a été remplacé pour l’occasion par un jeune stagiaire laissé à lui-même. Un tirage tout de même de 47 500 exemplaires !

         Le pompon concerne la double page réservée aux tribunes des différents groupes qui composent le conseil municipal. À la page 26, trois groupes dont celui de la majorité échappent à la débandade. Ce n’est pas le cas page 27 pour les autres groupes. Là ça part totalement en quenouille. L’auteur de la mise en page comme le relecteur du cabinet du maire étaient-ils alors au bord de l’évanouissement suite à la lecture de la tribune venimeuse de la majorité municipale ?

         Tout cela dans une ville de 110 000 habitants ! DM

 

dimanche 17 novembre 2024

Revalorisation du smic : loin du minimum nécessaire

 Revalorisation du smic : loin du minimum nécessaire

Publié le 13/11/2024

Le smic a été revalorisé le 1er novembre, soit deux mois plus tôt que d’habitude. Avec une augmentation de 2 %, les salaires de millions de travailleurs vont rester très insuffisants par rapport à l’explosion du prix de la vie.

Le Premier ministre Barnier a eu l’audace de présenter la revalorisation du smic le 1er novembre, plutôt que le 1er janvier, comme une mesure sociale en faveur du pouvoir d’achat des classes populaires. Le smic passe à 1 426,30 euros net par mois, ce qui ne constitue même pas un rattrapage à la hauteur de l’inflation, en particulier de l’explosion des prix de l’électricité, du gaz, des loyers et des courses alimentaires. Le fait que la revalorisation ait été avancée de deux mois est forcément une bonne nouvelle pour les plus de trois millions de travailleurs concernés. Mais cela veut aussi dire que la prochaine revalorisation n’aura peut-être lieu que dans 14 mois, le 1er janvier 2026.

L’État aide les patrons à maintenir les salaires à la cave, et leur montre même l’exemple. Ainsi, 230 000 agents de la fonction publique sont payés six centimes en dessous du smic revalorisé le 1er novembre. La Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) a donc annoncé qu’elle leur verserait ces fameux six centimes, et pas un centime de plus… sous la forme d’une prime mensuelle, pour ne pas augmenter leur salaire de base ! Enfin, il y a tous les autres salaires, bloqués depuis des années, et qui n’augmenteront pas au 1er novembre.

Les travailleurs doivent pouvoir vivre dignement avec un salaire qui suive systématiquement le coût réel de la vie.

                                                       Marlène Stanis (Lutte ouvrière n°2937)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui dimanche 17 novembre, de 10 h.15 à 10 h. 55 devant l’Intermarché du Centre,

 de 10 h.55 à midi au marché Héloïse

Lundi 18 novembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

Réservez votre place pour notre banquet local du samedi 25 janvier 2025 prochain à L’Atrium. Le prix : 17 euros, 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans.