dimanche 10 novembre 2024

Grande distribution : la nécessaire riposte

Grande distribution : la nécessaire riposte

Publié le 06/11/2024

En juillet, date du rachat de 60 hypermarchés Cora et 115 supermarchés Match par Carrefour, la direction du groupe avait dit que le changement d’enseigne pour Cora s’accomplirait du 1er octobre au 7 novembre, sans fermeture de magasins. Mais elle avait gardé le silence sur ses intentions concernant les emplois dans les bureaux.

 


Carrefour annonce maintenant la suppression des 248 emplois du siège de Croissy-Beaubourg en Seine-et-Marne et de 88 autres emplois du fait de la disparition de la centrale d’achat Provera. Chez Casino, au même moment, ce sont quatre entrepôts Easydis qui ferment, dont ceux situés à Limoges et Toulon, et dans quatre autres des emplois seront supprimés. Au total sur l’ensemble de ces sites, 741 salariés vont se retrouver sans emploi et sans salaire. Chez Monoprix, l’une des enseignes qui restent dans l’actuel groupe Casino, 3 000 emplois ont été supprimés en trois ans, l’enseigne passant de 19 000 à 16 000 salariés.

Chez Auchan, le 5 novembre, la direction a convoqué les syndicats pour une réunion extraordinaire précisant ses intentions. Elle prend prétexte d’un déficit « inopiné» de 981 millions d’euros et en profite pour annoncer sa décision de réduire de 25 % en moyenne la surface de ses hypermarchés. Quatre mille emplois sont sur la sellette, en particulier parmi les travailleurs des secteurs non alimentaires, comme l’électroménager et le textile. C’est une provocation alors que, en une seule année, les Mulliez, propriétaires d’Auchan et de dizaines d’autres enseignes, ont augmenté leur fortune de 40 %, à 28 milliards d’euros. Et, alors qu’ils déclarent l’enseigne en déficit, l’argent ne leur a pas manqué pour racheter cette année près d’une centaine de magasins Casino.

Toutes ces mesures prises par les richissimes actionnaires de la grande distribution démontrent combien les travailleurs de Casino, Carrefour, Auchan et tous les autres sont logés à la même… enseigne et ont les mêmes exploiteurs à combattre.

                                           Philippe Logier (Lutte ouvrière n°2936)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui dimanche 10 novembre, de 10 h. à 10 h. 40 devant l’Intermarché du Centre,

Et de 10 h.45 à 11 h.45 marché Héloïse

Lundi 11 novembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

Réservez votre place pour notre banquet local du samedi 25 janvier 2025 prochain à L’Atrium. Le prix : 17 euros, 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans.

 

Michelin – Cholet : la guerre est déclarée

La guerre est déclarée

Publié le 06/11/2024

Mardi 5 novembre à 9 heures, la direction de l’usine Michelin de Cholet a réuni les quelque 1 000 salariés du site pour leur annoncer sa fermeture d’ici à juin 2025. Depuis, des travailleurs se relayent 24 heures sur 24 devant l’usine pour dire leur refus de se faire jeter à la rue.

Une fois la fermeture annoncée, près de 400 travailleurs se sont regroupés devant l’usine. Puis une partie d’entre eux se sont rendus au carrefour le plus proche, qu’ils ont occupé jusqu’à 13 heures. En début d’après-midi, ils sont revenus à environ 150 devant l’entrée, où ils ont décidé d’assurer une présence permanente.

Ce que Michelin propose aux salariés qu’il veut licencier est indigne : une indemnité de 35 000 euros, dont chacun sait qu’elle ne permettra pas de tenir bien longtemps si le chômage se prolonge. Quant au prétendu « accompagnement à la reconversion », il serait de 18 mois maximum, payé à 75 %, alors que les salaires entiers sont insuffisants pour vivre et que retrouver un emploi correct en si peu de temps n’est pas garanti. « Nous ne laisserons personne au bord du chemin », a osé le PDG, Florent Menegaux, dans son communiqué à l’AFP. Mais derrière les paroles mielleuses sur les « solutions sur mesure », il s’agit bien d’une déclaration de guerre.

Pour gagner du temps, le patron a mis tous les travailleurs du site en « absence indemnisée » jusqu’au lundi 11 novembre. Et pour que la production reprenne le 12, il promet une prime de reprise de 600 euros. Mais que vaut cette primette quand on va perdre son gagne- pain ?

Les ouvriers rassemblés devant l’usine ont commencé à parler de se mettre en grève à partir du 12, afin d’obliger la direction à lâcher beaucoup plus que des miettes. Celle-ci voudrait que la saignée se fasse sans heurts. Mais bien des travailleurs ne l’entendent pas de cette oreille et sont déterminés à engager la riposte.

                                        Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2936)

 

Biodiversité : la seule solution, viser l'extinction du capitalisme

 

Des queues de cerises pour une fin en queue de poisson

 

 

La COP 16 sur la biodiversité réunissant à Cali en Colombie des représentants de 200 pays, s'est terminée brusquement. Au moment de voter des moyens pour financer la sauvegarde de la biodiversité, la salle avait été désertée par nombre de délégations.

         Les pays occidentaux, dont la France, se sont farouchement opposés à toute idée d'imposer la mise en place d'une contribution, même seulement de 1 %, sur les profits des industries pharmaceutiques. Les industriels, dont Sanofi, se verront donc seulement « incités » à verser un pourcentage ridicule de leurs profits. Ils pourront donc continuer d'exploiter et de transformer la nature sans aucun contrôle.

         Des queues de cerises pour une fin en queue de poisson : c’est le lot de ces conférences inutiles face à l'urgence climatique.