samedi 9 novembre 2024

Budget : cirque parlementaire et vraies attaques

Budget : cirque parlementaire et vraies attaques

Publié le 06/11/2024

Rarement le Parlement n’a autant mérité le qualificatif de moulin à paroles que depuis le lancement de la discussion sur le budget.

 


De l’extrême droite au NFP, les groupes parlementaires déposent des milliers d’amendements et crient victoire quand l’un d’entre eux est adopté contre l’avis du gouvernement. Mais ils savent tous que le gouvernement pourra en définitive faire passer son propre budget à coup de 49-3 et donc sans vote, comme c’était déjà le cas en 2023. La fin de la récréation sera alors sifflée.

Ce n’est donc pas tant au parlement qu’il faut déceler les mesures effectivement en préparation contre le monde du travail, mais dans les projets et déclarations du gouvernement. Celui-ci a déjà annoncé le gel des pensions de retraite pendant six mois, le relèvement de la taxe sur l’électricité, la baisse de cinq milliards dans les budgets des collectivités territoriales, la baisse des remboursements des consultations médicales, la suppression de 4 000 postes dans l’Éducation nationale. Il a ajouté fin octobre l’instauration de trois jours de carence en cas de maladie et la baisse de 10 % des indemnités journalières dans la fonction publique.

Dans une interview aux Echos, le ministre de l’Économie, Antoine Armand, a ajouté de nouvelles menaces pour les travailleurs comme la suppression d’un jour férié, tout en donnant de nouvelles garanties au patronat. Par exemple, le pacte Dutreil, une des niches fiscales préférées des riches, permet aux actionnaires de transmettre leurs capitaux à leurs enfants en quasi-franchise d’impôts, par donation ou succession. Le fisc refuse d’évaluer sérieusement son coût, mais selon le Conseil d’analyse économique, il oscillait déjà entre 1,6 et 2 milliards par an en 2019. Cette somme est en tout cas supérieure au 1,2 milliard que le gouvernement veut récupérer aux dépens des millions de travailleurs de la fonction publique en cas d’arrêt maladie. Mais le ministre a écarté toute remise en cause du pacte Dutreil, tout comme du Crédit impôt recherche, dont bénéficient les grands groupes pour un montant de plus de sept milliards d’argent public par an.

« L’impôt saigne le malheureux. Nul devoir ne s’impose aux riches. Le droit des pauvres est un mot creux. » Ces paroles de L’Internationale s’appliquent parfaitement au budget sauce Barnier.

                                  Christian Bernac (Lutte ouvrière n°2936

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui samedi 9 novembre : de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux ;

-de 10 h.30 à midi, centre Cl de la cité Joliot-Curie ;

-de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,

-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.

Dimanche 10 novembre, de 10 h. à 10 h. 40 devant l’Intermarché du Centre,

 de 10 h.45 à 11 h.45 marché Héloïse

Lundi 11 novembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

Réservez votre place pour notre banquet local du samedi 25 janvier 2025 prochain à L’Atrium. Le prix : 17 euros, 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans.

 

Arrêts maladie, « jours de carence » : public, privé, tous dans le même bateau… qu’ils veulent couler

 

Une attaque contre tous les travailleurs

 


Le gouvernement veut passer d’un à trois jours de carence en cas d’arrêt maladie pour les travailleurs de la fonction publique et diminuer leurs indemnités journalières de 100 % à 90 % du salaire. En même temps, des parlementaires pro-Barnier veulent, eux, imposer aux travailleurs du privé des jours de carence supplémentaires, « d’ordre public », qui ne seraient pris en charge ni par la Sécurité sociale, ni par les mutuelles d’entreprise.

         Au gouvernement ou au Parlement, la meute est lâchée pour s’attaquer aux conditions de vie des travailleurs du public comme du privé. Alors, c’est tous ensemble qu’il faudra faire front ! 

Martinique : le mouvement contre la vie chère à Paris !

 Martinique : le mouvement contre la vie chère à Paris !

Publié le 06/11/2024

La manifestation organisée par le RPprac (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens) dimanche 3 novembre à Paris a été un franc succès.

C’est cette organisation qui, depuis le 1er septembre, est à l’initiative d’un mouvement de masse en Martinique contre la vie chère aux Antilles, où des prix de l’alimentaire dépassent parfois de plus de 200 % les prix de l’Hexagone.

France Télévisions des Antilles a annoncé que la manifestation avait regroupé 10 000 personnes qui ont défilé vers le ministère de l’Outre-mer, à l’approche duquel elles ont été stoppées par la police.

La veille, à leur arrivée à Orly, trois dirigeants du RPprac, dont Rodrigue Petitot, « le R » comme on l’appelle en Martinique, avaient reçu un accueil chaleureux d’un nombre important d’Antillais. Plusieurs organisations de l’émigration antillaise mais aussi guyanaise, réunionnaise et néo-calédonienne avaient mobilisé leurs troupes. Les drapeaux des différents territoires flottaient tout au long du cortège.

Cette manifestation très réussie a eu un grand retentissement en Martinique et en Guadeloupe. Le RPprac réclamait la venue du ministre de l’Outre-mer, sans illusion peut- être. Mais rien de fondamental ne se règlera tant que les grandes sociétés de la distribution n’accepteront pas de baisser leurs énormes marges bénéficiaires. Le mouvement contre la vie chère se poursuivra avec plus de force car les travailleurs et la population ont ressenti une immense fierté devant le succès de la manifestation à Paris. Ils se sentent encore plus forts maintenant.

                                             Marianne Tibus (Lutte ouvrière n°2936)

Migrants : Manche, Océan indien, nouvelles tragédies

Les océans, ces grands cimetières de migrants

 

 

Depuis le 5 novembre, cinq corps de migrants ont été retrouvés dans la Manche. En une semaine, ce sont huit personnes qui ont perdu la vie en voulant traverser la frontière, 73 depuis le début de l’année, selon l’association l’Auberge des migrants. A Mayotte, ce sont 50 personnes qui sont mortes en trois mois en cherchant à rejoindre une terre plus sûre. Alors que le monde s’embrase un peu partout, que les conflits se multiplient, les pays riches, responsables des tensions, se barricadent, pendant que des politiciens entretiennent le racisme et la xénophobie pour détourner la colère populaire.

         Pour les travailleurs au contraire, le seul mot d’ordre doit être « liberté de circulation » !